C'est un classique, c'est tellement un classique dans tout les pays occidentaux du monde (même recette appliqué partout : faire haïr le service public à zigouiller pour justifier de sa destruction) que c'est théorisé en politique maintenant.
Chomsky avait fait un blabla (entre mille autre, mais lui sa vidéo tourne régulièrement alors ça m'épargne l'effort de faire une biblio
)
https://youtu.be/joWNlOkeFfs
C'est comme ça qu'ils ont zigouillé une grande part des services public aux USA dans les années 50/70.
Bon sinon il n'y a pas vraiment de débat sur le fait qu'ils vont zigouiller l'EN ET la sécurité sociale, c'est une évidence. Je peut d'ailleurs l'affirmer sans trop de mal car j'ai pas mal de source personnelle haut placé sur le sujet
Notamment, d'un coté, des parents qui travaillent assez haut placé en lien avec divers ministère dont l’éducation et la santé. Et autant vous dire que dans les réunions interne actuellement l'objectif de privatisation n'est absolument pas camouflés. Et secondo j'ai deux connaissances travaillant à Axa dont l'un à assez haut niveau (régulièrement dans les réunions avec les grands patrons) et grosso-modo certaines réunion portent sur le fait que l'état leur a demandé de se préparer à "reprendre", en gros hein, la sécurité sociale. (en gros de se préparer logiquement à l'afflux de client qui inévitablement découlera de la privatisation par pallier).
Donc bon, évidemment je n'ai pas de source, mais considérez ça comme des fuites made in CPC
en première juste pour vos beaux yeux
Donc voila, vous savez à quoi vous attendre.
Je vous rassure, de toute manière vous ne vous en rendrez pas compte dans un premier temps, puisque le mode de privatisation ne sera pas à la bourrine, mais par pallier, la sécu ça va se faire en supprimant petit à petit des médicaments de la liste des remboursements et en baissant les taux de remboursements par palliers, ce qui obligera les gens a ne compter plus que sur les complémentaires. Pour l'éducation j'ai moins d'info donc je ne peut que supputer, mais si ça suit la méthode classique ils vont tout simplement externaliser la gestion des écoles, comme un genre de contrat de location pour introduire une privatisation de fait.
Pour les Fac c'est quasiment déjà fait par ailleurs, puisque dans notre faculté, en tant qu'enseignant on a lutté contre, en vain. En gros ce qu'ils ont fait c'est de réunir la plupart des grande faculté de France dans des groupement public privé. Sauf que l'astuce est dans les petites lignes, puisqu'en gros ils ont viré le mode de direction des fac qui était un peu démocratique pour le remplacer par un "directoire" chapeautant le tout et dans lequel les élus n'auront plus qu'un avis consultatif, et pif paf pouf, qui est dans ce directoire ? Bah plus de la moitié c'est les entités privés participantes
L'opération est très pratique car elle suit le modèle de "
communaliser les risques et privatiser les bénéfices" qui est un modèle encore plus intéressant que la privatisation car en gros la faculté reçoit encore de l'argent public mais les privé pourront l'utiliser comme bon leur semble car ce sont les seuls décisionnaires.
Par exemple sur ma Fac ils ont tout orienté pour servir les intérêt de l'école de management privé qui a pris le pouvoir en changeant toutes les formations locales et même en forçant les labo de recherche à changer leurs orientations. (dont le mien). En introduisant les paiement très important pour les étudiants étrangers et en augmentant pour tout le monde certains paiement de façon un peu détournée (cotisation activités machin) ils permettent à la faculté sous contrôle de rester une source d'argent tout en gardant des classes très chargé et de plus en plus dans les licences et cie. Mais les masters par contre s'oriente vers un truc d'élite qui sera a terme extrêmement cher. (genre chez nous ils ont voulu passer le prix d'inscription de certains masters spéciaux de 500 à 5000€, juste pif paf pouf comme ça, sans rien changer à la formation hein).
Cela permet aux institutions privées d'utiliser la fac comme un réservoir d’élèves pas très cher (formation pas cher en licence pour attirer un max de monde, classes bondé, peu et de moins en moins de prof pour gérer tout ça, de très nombreuses heures en "auto-formations") pour gagner des places dans le classement de Shanghai (qui est un classement extensif : en gros une fac de chie mais énorme sera mieux classé qu'une petite fac d'exception), ce qui leur permet d'attirer des étudiants étranger, qui paye un max, en plus de nos master et master "d'élite" qui rapporte aussi. Ce qui leur permet de mettre beaucoup de thune dans leurs propres projet perso qui vont venir servir uniquement les intérêts de l’institut privés en rapport. Pour faire des jolis jardin à coté de l'institut de management par exemple (je déconne pas).
Bref, une super méthode pour détourner l'argent public et utiliser le classement de Shanghai pour siphonner un peu d'argent sur les étudiants étrangers. Évidemment ça se fait en sacrifiant toutes l'éducation supérieure. Sauf pour ceux qui auront les sous évidemment et qui pourront se payer des sections spéciales dans les fac (on a une chez nous : de la licence au master, 8000€ par an la section et enseignement de qualité tout du long. Évidemment c'est le privé qui a décidé de la gérer et de surveiller chaque décision en rapport. Et au départ elle ne coutait que 800€). Même les écoles d'ingé publique sont mal barré. Chez nous ils ont tenté de mettre dans ce groupement la plus grande école publique du coin. Mais comme on s'est battu jusqu'au bout on a réussi a faire en sorte dans le vote de l'école d'ingé que ce soit abandonné (à une voix
), ce fut long et dur mais on a réussi a convaincre les élèves. La direction l'a très mal pris
pour aujourd'hui dire qu'on avait raison et qu'ils avaient mal lu les petites lignes
. Donc on a gagné du temps mais ailleurs ce n'est pas le cas.
Bref, voila un blabla un peu long pour expliquer comment ça c'est passé sur les facultés et écoles d'ingé dans mon coin, mais le truc est un peu similaire partout en France. C'est assez subtil parce qu'en pratique ce n'est pas vraiment une "privatisation" dans le sens ou on l'entends, donc ça se remarque peu. Mais en réalité c'est presque pire, c'est un genre de détournement d'argent public puisque l'état s'occupe seul des aspect relou du machin (payer les profs, les chercheurs, les bâtiments) mais que le privé fait ce qu'il veut de la monnaie ensuite.