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Discussion: Travailler plus !

  1. #31
    Tiens, on m'a transmis un article l'autre jour sur le travail dans les entreprises capitaliste actuelles et sur la relation employeur / employés, que j'ai trouvé très intéressant, je vous colle ça pour ceux qui ont envie de lire.

    François Martin

    DANS LA PERIODE économique capitaliste « moderne » qui a précédé celle du libéralisme « sauvage » mondialisé dans laquelle nous sommes encore, il existait un contrat tacite entre le capitaliste et le travailleur. En gros, le pacte était le suivant : « Tu me donnes ton travail, je te donne la sécurité. » Le capitaliste prenait le risque et la rémunération correspondante, le travailleur abandonnait au capitaliste le gros de la recette, pour autant qu’il reçoive de quoi nourrir sa famille, suffisamment et dans la durée, avec quelques perspectives raisonnables d’« ascenseur social ».

    Le contrat capitaliste/travailleur est devenu léonin

    Les conflits portaient donc principalement sur la rémunération, pour qu’elle permette effectivement au travailleur d’atteindre son objectif de vie et de croissance durable en sécurité, et sur la pénibilité des conditions de travail. Si cela était obtenu, il était considéré comme « normal » qu’à la fin de l’année, après que tous se soient relevé les manches pour mettre un maximum de profits dans la caisse commune de l’entreprise, ce soit le capitaliste seul qui en ait la clef, et qui décide ce qui doit être réparti dans les « trois enveloppes » : pour lui-même, pour les travailleurs et pour l’investissement indispensable à la survie et la croissance de l’outil commun.

    Aujourd’hui, il n’en est plus de même. Le contrat est rompu, puisque l’entreprise a cessé d’assurer la sécurité économique du travailleur. Dans le système actuel, ce dernier a totalement changé de statut : il est devenu, de fait, co-investisseur, puisqu’il participe au risque autant, si ce n’est plus que le capitaliste (il n’a, en principe, pas de réserves, et il risque non pas son argent, mais son travail, c’est-à-dire sa survie même) ; en revanche, il ne reçoit pas, si l’entreprise gagne, de rémunération à la hauteur de sa prise de risque elle-même. C’est toujours le capitaliste seul qui décide de la répartition dans les « trois enveloppes », et l’on peut penser, comme il est en position de force, qu’il n’a pas tendance à surévaluer la valeur du risque pris par son employé… Le contrat tacite capitaliste/travailleur d’autrefois est devenu léonin.

    Ceci a des conséquences très importantes. En effet, nous savons que si toute entreprise profite largement du fait de disposer de capitaux suffisants, de bons produits à vendre, d’une bonne stratégie, d’une bonne équipe de direction, d’une bonne organisation, etc., en revanche, la clef de sa compétitivité, qui est le cœur de la bataille moderne, ne se trouve nullement dans les éléments ci-dessus, mais bien dans la tête de ses travailleurs.

    Un nouveau pacte

    Tous ceux qui ont travaillé en entreprise savent que l’on peut toujours y faire un peu plus ou un peu moins, partager un peu ou beaucoup l’information, donner le maximum ou pas, jouer un peu plus « collectif » ou plus « perso », sans que ceci ne cause apparemment à l’entreprise de grands dommages. Pour le travailleur, c’est son confort, sa marge de manœuvre secrète, qu’il ne donnera que s’il peut la monnayer contre un peu d’argent, de statut ou de pouvoir. S’il se sent en confiance, il jouera le jeu, il sera une force d’initiative, pour proposer des changements positifs pour l’entreprise. S’il n’a pas confiance, il se taira, et les gardera pour lui.

    Dans tous les cas, ce qui est certain, c’est qu’il dispose d’une réserve de compétitivité extraordinaire pour l’entreprise, une véritable « bombe atomique », qu’il est seul à pouvoir mettre en œuvre, et que personne ne peut lui prendre de force. En effet, la seule conséquence d’une politique plus dirigiste sera de lui faire augmenter ses marges de sécurité. Si l’entreprise pense ainsi avoir obtenu de lui 1 point de plus par la contrainte, en réalité le travailleur a « planqué » 10, ou peut-être 100, qu’il sera d’autant moins enclin à donner. L’entreprise, qui croit avoir gagné du rendement, en aura en réalité perdu sur la durée…

    Tout ceci n’est d’ailleurs, dans les entreprises, qu’un secret de polichinelle, que tout le monde sait et dont personne ne parle, à cause précisément du contrat léonin dont il est question ci-dessus : le travailleur se tait parce qu’il a peur de se faire « tondre », et l’entreprise parce qu’il faudrait qu’elle reconnaisse qu’elle est injuste, et qu’elle se demande comment rémunérer effectivement au travailleur le plus qu’il peut lui donner. On en viendrait alors à mettre sur la table la vraie question, à savoir celle du statut de co-investisseur du travailleur, et celle du partage du risque, et du revenu qui va avec. L’entreprise, qui profite à court terme de cette situation, n’a aucune envie d’ouvrir ce débat. Ce qui est sûr, c’est que cette situation bloquée fossilise la « pompe à compétitivité » dont l’entreprise dispose dans la tête de ses travailleurs.

    De cette situation « perdant-perdant », stupide, préjudiciable pour tous, qui est responsable ?

    Tous les partenaires sociaux, tous ceux qui raisonnent à courte vue, qui refusent de voir le monde tel qu’il est, qui ont confondu la dernière guerre avec la prochaine :
    • les travailleurs et les syndicats, qui continuent à réclamer de la sécurité dans un monde où il est impossible de la donner, et se sont ainsi privés de négocier ce qui devrait être leur vrai pouvoir, à savoir un droit de codécision sur le partage des « trois enveloppes », de par leur statut de co-investisseurs ;
    • les entreprises, qui ne souhaitent pas du tout remettre en cause leur monopole, source d’un grand pouvoir, concernant le partage des profits, alors que par ailleurs elles n’ont cessé, mondialisation aidant, de tenir aux salariés un discours du type « risquons tous ensemble pour réussir ». Discours incohérent qui brise le pacte intra-entreprise, alors que le premier devoir de l’entrepreneur, c’est précisément de créer avec ses équipes un pacte clair et cohérent ;
    • l’État, parce qu’il méconnaît trop souvent la réalité des entreprises, et parce qu’il cherche à réformer tout le reste : le chômage, le pouvoir d’achat, les charges de l’État, etc. Tout cela est très bien, mais le véritable problème, d’où tout le reste découle, c’est la compétitivité : travailler plus, oui, mais aussi plus vite et mieux.
    Une fois le problème bien identifié, que faire ?

    Plusieurs pistes. D’abord, il faut ouvrir un débat
    • Sur la situation du monde
    • Sur la nécessité fondamentale d’une nouvelle explosion de la compétitivité
    • Sur la réalité aujourd’hui du pacte capitalistes/travailleurs, « perdant-perdant » à l’intérieur de l’entreprise,
    • Et sur la nécessité, mondialisation oblige, d’un new deal dans ce domaine.
    Ensuite, il faut admettre qu’il s’agit d’une question qui dépasse largement les intérêts particuliers des capitalistes et des travailleurs. Ce sont les règles du jeu qui sont en cause : l’État doit intervenir soit en incitant les partenaires sociaux, branche par branche, à négocier des intéressements beaucoup plus favorables aux travailleurs ; soit en mettant en œuvre une nouvelle grande loi d’intéressement. Puisqu’« à vin nouveau, outres neuves », la mondialisation demandant à l’entreprise de nouvelles forces, il y faut de nouveaux comportements.

    Transformer l’entreprise

    Mais ce qui nous paraîtrait sans doute le plus révolutionnaire, et qui reflèterait la réalité d’aujourd’hui, ce serait une transformation de l’entreprise, de telle sorte qu’il y existe une codécision entre capitalistes et travailleurs sur le partage des « trois enveloppes ». Une telle révolution demanderait une vraie implication de l’État, après un indispensable « Grenelle de l’entreprise ».

    Le plus intéressant, c’est que l’on verrait sans doute des explications très sérieuses sur certains comportements cachés :
    • les travailleurs d’aujourd’hui sont-ils réellement motivés, malgré les discours « mobilisateurs » des entrepreneurs ?
    • jouent-ils vraiment le jeu ? Donnent-ils tout ce qu’il ont en eux, ou en gardent-ils en réalité « toujours sous le pied » ?
    • et les capitalistes, jouent-ils eux-mêmes le jeu de l’entreprise ? Par exemple n’ont-ils pas aussi tendance à gonfler au maximum leur propre « enveloppe » ? Et alors qu’ils prennent, pour eux-mêmes et pour les équipes de direction, des bonus énormes lorsqu’il y a de bons résultats, n’existe-t-il souvent pas chez eux, dissimulée derrière une apparente bonne gestion, une tendance à sortir un maximum de profit à court terme, et donc à désinvestir, faisant ainsi courir un risque énorme et suicidaire à l’entreprise (on constate fréquemment ce phénomène aux USA) ?
    De ces « sérieuses explications » surgiraient des choses étonnantes, ce qui libèrerait cette formidable force dormante, véritable « fission nucléaire économique », qui serait une clef pour nous en sortir. Cette force est facile à mettre en œuvre, à condition d’être un peu honnêtes et de parler vrai. Elle se nomme confiance, ou bien motivation, ou encore appropriation. Aujourd’hui, c’est clair, elle ne fonctionne pas.

    Dans le monde d’aujourd’hui, on ne plaisante plus. Il faut savoir ce que l’on veut. En stratégie, on sait que les « voies moyennes », sans véritables choix, conduisent immanquablement à la mort.

    Pour nos pays, les stratégies coûts/volumes à base d’emplois démotivés et déqualifiés sont impossibles. Il ne nous reste que le haut de gamme, avec du qualitatif. La stratégie de Lisbonne, en l’an 2000, l’a amplement affirmé.

    Si nous voulons survivre, il est temps d’être cohérents avec nous-mêmes. La compétitivité, c’est l’affaire de tous, car tous en ont une clef, chacun dans sa propre tête, et c’est l’ensemble de ces clefs qui fait le résultat. Si dans l’entreprise nous devons risquer tous ensemble, et si nous perdrons tous ensemble en cas d’échec, alors il faut qu’il soit dit haut et fort que nous devons aussi tous ensemble avoir part à la réussite quand ça marche. C’est comme cela que l’on « réveillera les morts » et que l’on transformera les passifs en actifs. Et il faut mettre notre politique au diapason.
    "Dieu est mort" · "Si le téléchargement c’est du vol, Linux c’est de la prostitution."

  2. #32
    Citation Envoyé par Johnny Ryall Voir le message
    Là, on se retrouve le cul entre 2 chaises.
    Les 35 heures qui voulaient limiter le temps de travail pour pouvoir le partager, la droite veut l'augmenter en pensant pouvoir par la même occasion en créer.
    C'est pas vraiment de question de débattre quelle est la bonne approche, les économistes se foutent encore sur la gueule et ya pas de consensus.
    Par contre si on choisit une voie il faut y rester collé dessus.
    Pourtant les 2 deux ne sont pas incompatibles. On peut créer plus de travail et mieux le partager (enfin, mieux partager la valeur ajoutée, parce que le travail, vous pouvez vous le garder).

    Je suis cadre aussi, on est officiellement aux 39 heures, mais bon dans la pratique, on a pas d'horaires et c'est assez dépendant du contexte du client (SSII). Par contre, un truc bien déterminé, c'est le nombre de jours travaillés par an : 219. Notre nombre de jours de RTT est ajusté chaque année en fonction du nombre de jours fériés.

  3. #33
    En plus j'en ai plein le cul d'entendre parler partout de "formation universitaire qui n'apprend pas les réalités du travail" et rien ne remplace la vraie expérience et blablabla.
    Y'a du vrai, mais les bases d'un métier quand on a appris à réfléchir, on les assimile quand même assez vite.
    Là je travaille avec une personne qui n'y connait rien en informatique, ce qu'elle met une demi-journée à faire, je le fais en 1H, je lui jette pas la pierre, elle est plus forte que moi dans d'autres domaines, mais c'est pour montrer que la jeunesse a parfois quelque chose à apporter et qu'on est pas que des branleurs d'étudiants.

    En parlant de branleur je connais quelqu'un qui est limite alcoolo, qui a fait faillite avec sa boîte et à qui on offre royalement dès la première candidature un bon poste de webmaster. Pourquoi ?
    1) parce qu'il connait tel logiciel
    2) parce qu'il a tenu sa boite près de 20 ans (il a jamais gagné plus que 5€ par mois pendant ces 20 ans)
    3) parce qu'il a de l'expérience.

    Ok, tant mieux pour lui, n'empêche que c'est un gars avec qui j'ai bossé, que je suis passé derrière lui sur toutes les pages d'un site parce qu'il laisse partout des fautes grosses comme "c'est" au lieu de "s'est" etc... sur un site ça fait classe.

    Pour en revenir au sujet, désolé du HS, il est extrêmement difficile de faire pile-poil ses heures lorsque l'on bosse aussi avec des bénévoles. Sentiment de culpabilité à la con.

  4. #34
    Citation Envoyé par Johnny Ryall Voir le message

    C'est pas vraiment de question de débattre quelle est la bonne approche, les économistes se foutent encore sur la gueule et ya pas de consensus.
    Par contre si on choisit une voie il faut y rester collé dessus.

    Oui suis d accord mais en même temps prendre une voie politique stricte et avoir des tas de tafs dans lesquels la loi a du mal à s appliquer concrètement, c'est génant

    Perso, dans le cadre de mon boulot, c'est assez rigide et je sens pas vraiment un champ de possible énorme s'ouvrir devant moi....

  5. #35
    Citation Envoyé par tenshu Voir le message
    C'est bon vous pouvez hurler au gauchiste et au rétrograde :q
    Moi j'applaudis bien fort !

    Pour l'instant je suis doctorant : j'ai pas d'obligation de présence, juste un quota d'heures d'encadrement de TP à respecter. Mais après ça je sais pas encore quoi faire mais une chose est sûre : j'ai pas envie de faire du travail mon idéal de vie, et encore moins de l'argent.

    Je préfèrerais pour mon avenir travailler moins pour gagner moins et vivre mieux plutôt que l'inverse et à peine avoir le temps de vivre. Et même : à quoi sert de travailler tant pour gagner tellement si on a pas le temps de profiter de son argent. Après il y en a qui en ont sans aucun doute besoin pour vivre (les loyers, l'électricité, le gaz, le manger, etc), alors je vais pas non plus blâmer ceux qui le font.

    Tiens, je me souviendrais tout le temps de la dernière phrase de mon cours de philo (en Terminale) sur le Travail : en quoi le Travail est il devenu un moyen de domination ? C'était un truc comme ça. A la base, c'est ce qui faisait, ce qui construisait l'Homme, c'est devenu un moyen de dominer.
    Malheureusement, on a jamais pu développer.
    Citation Envoyé par Julizn
    Sinon, moi j'en ai jamais utilisé. Le gingembre frais ça s'achète en petite quantité. Y'a des glucides partout, dans les systèmes communistes.

  6. #36
    En parlant de ça je devrais déjà être sur le chemin du retour

  7. #37
    Citation Envoyé par Goji Voir le message
    J'aimerais surtout savoir à qui/quoi, CONCRÈTEMENT, s'applique de manière bête et méchante le "travailler plus…". Dans mon entourage, touchant à peu près toutes les formes de métier (indé, cadre, ouvrier…), personne ne peut appliquer vraiment ce truc, tout le monde ricane car tout le monde l'a dans le cul, travailler plus serait comme crever et foutre sa vie privée en l'air.
    Ouais pareil.


    Là je suis en école d'ingé, et le refrain de tout le monde (profs, ex-élèves, entreprises), c'est "attendez-vous à bosser 60h minimum par semaine, bande de gros veaux. Mais rassurez-vous, hein, vous serez bien payés !"
    Et je suis totalement incapable de comprendre à quoi ça rime d'avoir de l'argent pour rien en faire.
    Comme l'a dit cailloux, le temps libre même sans argent est toujours une bonne chose, alors que l'inverse...

    Je sais que els chiffres donnent un taux d'heures supplémentaires très élevées, mais j'aimerais savoir combien d'entre elles sont prises de plein gré.


  8. #38
    Moi c'est de l'ordre de 4h à 10h par semaine d'heures sup', le tout dans mon cul, mais bon, c'est plus une formation qu'un vrai boulot et j'ai rien d'autre à foutre...
    Je vais être remplacé par un stagiaire qui va rien coûter du tout et qui lui sera à temps complet

  9. #39
    Citation Envoyé par ElGato Voir le message
    Ouais pareil.


    Là je suis en école d'ingé, et le refrain de tout le monde (profs, ex-élèves, entreprises), c'est "attendez-vous à bosser 60h minimum par semaine, bande de gros veaux. Mais rassurez-vous, hein, vous serez bien payés !"
    Et je suis totalement incapable de comprendre à quoi ça rime d'avoir de l'argent pour rien en faire.
    Comme l'a dit cailloux, le temps libre même sans argent est toujours une bonne chose, alors que l'inverse...

    Je sais que els chiffres donnent un taux d'heures supplémentaires très élevées, mais j'aimerais savoir combien d'entre elles sont prises de plein gré.
    J'ai cru comprendre que tu voulais pas faire ingénieur dans un autre topic.

    Mais au cas où c'est pas le cas : te focalise surtout pas sur ce genre de refrain. Parce qu'on a eu droit aussi à des types qui justement ne travaillaient pas comme des dingues. Mon frère par exemple, ingénieur chez ATR, ne bosse pas "60h" par semaine, bien au contraire...le connaissant.
    Ou encore on avait droit à des anciens élèves nous disant qu'ils avaient une vie à côté, eh oui.
    Citation Envoyé par Julizn
    Sinon, moi j'en ai jamais utilisé. Le gingembre frais ça s'achète en petite quantité. Y'a des glucides partout, dans les systèmes communistes.

  10. #40
    Citation Envoyé par ElGato Voir le message
    Ouais pareil.


    Là je suis en école d'ingé, et le refrain de tout le monde (profs, ex-élèves, entreprises), c'est "attendez-vous à bosser 60h minimum par semaine, bande de gros veaux. Mais rassurez-vous, hein, vous serez bien payés !"
    Et je suis totalement incapable de comprendre à quoi ça rime d'avoir de l'argent pour rien en faire.
    Comme l'a dit cailloux, le temps libre même sans argent est toujours une bonne chose, alors que l'inverse...

    Je sais que els chiffres donnent un taux d'heures supplémentaires très élevées, mais j'aimerais savoir combien d'entre elles sont prises de plein gré.

    Ca fait plaisir le WE de pouvoir partir où tu veux, se payer le restau que tu veux, dormir à l'hotel que tu veux.

    En meme temps, tu dépenses rien les autres jours de la semaine, vu que t'es toujours au taf...
    "Moi je suis Americain !" Sevan - Le dernier des poetes

  11. #41
    Citation Envoyé par Zyrt3c Voir le message
    Ca fait plaisir le WE de pouvoir partir où tu veux, se payer le restau que tu veux, dormir à l'hotel que tu veux.

    En meme temps, tu dépenses rien les autres jours de la semaine, vu que t'es toujours au taf...
    Boarf, tout depend de la boite dans laquelle tu tombes hein.
    "Ce qui ne tue pas rend plus fort"
    Michel Platini - Seville - Coupe du Monde 82

  12. #42
    Ton texte commençait bien r0ut, mais le monsieur qui écrit même s'il utilise capitaliste semble être un vrai social libéral.

    Dans el cadre de l'entreprise qu'il décrit (moyenne, grande) de l'argent il y en a, pour preuve la part des salaires dans le pib a baissé de près de 20% en un peut plus de 20ans. C'est environ 100 milliard d'euro par an qui ne sont plus repartis en salaires.

    Ensuite comme beaucoup son postulat se base sur la productivité et la croissance, toujours la croissance. Cette frénésie de croissance il faudrait peut être commencer à s'interroger sur ce à quoi elle nous mène.

    Bon il perd toute crédibilité en déclarant "les travailleurs et les syndicats, qui continuent à réclamer de la sécurité dans un monde où il est impossible de la donner, et se sont ainsi privés de négocier ce qui devrait être leur vrai pouvoir"

    Pourquoi on en pourrait pas avoir plus de sécurité dans un pays qui produit de plus en plus de richesses?
    Par ce que c'est bien là le nœud du problème la répartition du capital et pas seulement dans notre pays mais également dans le monde.
    L'autre jour à la tv une militante d'une assoc' disait qu'avec 30€ elle pourrait servir 1000 petit dej' en inde.


  13. #43
    Faiseur d'opinion personnelle Avatar de Goji
    Ville
    3<-
    Citation Envoyé par ElGato Voir le message
    Je sais que els chiffres donnent un taux d'heures supplémentaires très élevées, mais j'aimerais savoir combien d'entre elles sont prises de plein gré.
    Il fût un temps où les heures sup étaient de plein gré et le plus possible, essentiellement dans le milieu ouvrier, où les gars relevaient leurs manches (jusqu'aux épaules parce que jusqu'au coude, c'était quotidien) pendant 3 ou 4 mois afin de payer une mobylette au p'tit pour Noël, un mariage décent à la gamine, et des vacances à Ploug-sur-Algues en été pour tout le monde. Pour eux bosser plus était vraiment synonyme de pognon en plus, car les patrons étaient bien jouasses de voir leurs usines turbiner. C'était donnant-donnant, tout le monde était content ou du moins, se sentait à sa place dans ce monde et UTILE. Je ne dis pas que les patrons n'étaient pas des connards blablabla, seulement ils avaient conscience de n'être que la tête, et que leurs bras étaient mous.
    L'ère actuelle du chacun pour sa gueule provoque un gros n'imp social où tout le monde veut péter haut et fort, où le travail physique n'est plus considéré à sa juste valeur et même carrément dénigré, où la classe moyenne est en costard-cravate dans le RER, le footballeur est une star et la condition sine qua non au bonheur est le pognon.
    Mais pas pour vivre, seulement pour exister.
    Sérieusement, si j'avais pigé certains trucs bien plus tôt, je serais sans doute plombier.
    Dernière modification par Goji ; 26/02/2008 à 17h15.
    BigRockTribe Streaming de musique Rock, Post-Rock et Metal.
    Une novella médiévale et fantastique disponible sur Kobo et sur Amazon.

  14. #44
    Citation Envoyé par magnifique nom Voir le message
    Boarf, tout depend de la boite dans laquelle tu tombes hein.
    Suis pas sur de bien comprendre ? Tu parles au niveau salaire ?

    Ok ingé c'est plus ce que c'était, mais on peut encore se payer le luxe de choisir où on bosse
    "Moi je suis Americain !" Sevan - Le dernier des poetes

  15. #45
    Ok, bien sur avoir du temps libre c'est important, mais si c'est pour bouffer des pâtes, taxer de la thune a longueur de temps a ta famille/tes amis pour faire des courses, ne jamais sortir quand tes potes t'appellent pour une virée parce que t'as pas les moyens et attendre qu'on t'appelle parce que t'as pas les moyens de recharger ton téléphone, ben je trouve ça quand même moyen. Je dit ça parce que c'était un peu ma vie depuis deux ans, et que c'est dur.
    Every time we try to impose order we create chaos we create chaos

  16. #46
    Moi je bosse pas!!! Je profite de l'immense fortune que ma famille a accumulé pendant la Guerre...

  17. #47
    Citation Envoyé par mescalin Voir le message
    Coté nombriliste : Vos heures sup, si vous en faites, vous vous les faites payer, vous les rattrapez ou vous les avez dans l'os ?

    Coté généralisant : Le travail comme idéal de vie ? salariat = esclavagisme ? le RMI, ça suffit ? 'faut s'adapter au nouvelles exigences du marché ?
    Cadre au forfait, les heures sup ça n'existe pas, mais il y a (en principe) une limite max qui est dans le droit européen. Après sur l'usine à gaz de Sarko, ça dépend des boites: chez nous les rtt monetisés sont majorés de 10% (plus pour les non-cadre) sachant qu'à la base c'est une arnaque car c'est monétisé sur la base du fixe et non du variable (quand on en a).

    On est dans un monde capitaliste, donc salarié = pas propriétaire de l'outil de travail & du produit. Pour moi c'est une forme d'esclavage même si les conditions peuvent êtres intéressantes. Et comme on est dans une société de consomation et que je suis un gros geek dépendant d'un tas de conneries comme les jeux videos, je me contenterais jamais du RMI, qui voudrait dire me priver des mes geekeries Donc ouais on s'adapte ...

  18. #48
    Citation Envoyé par Goji Voir le message
    Sérieusement, si j'avais pigé certains trucs bien plus tôt, je serais sans doute plombier.
    Ce n'est jamais trop tard. Si tu sais te servir de tes mains et que tu y crois, lances toi.
    Je suis en train de refaire toute l'électricité chez moi (bon j'ai un cursus electronique qui m'aide quand même, mais le reste : Internet), si jamais les indiens d'ici 5 ans deviennent les maitres du monde de l'info, je pourrais toujours faire artisan en électricité.

    Et en plus, ca paye bien.

    @mescalin : Tu fais quoi comme taf ?
    Dernière modification par Yasko ; 26/02/2008 à 17h52. Motif: Fusion automatique

  19. #49
    Citation Envoyé par mescalin Voir le message
    Ok, bien sur avoir du temps libre c'est important, mais si c'est pour bouffer des pâtes, taxer de la thune a longueur de temps a ta famille/tes amis pour faire des courses, ne jamais sortir quand tes potes t'appellent pour une virée parce que t'as pas les moyens et attendre qu'on t'appelle parce que t'as pas les moyens de recharger ton téléphone, ben je trouve ça quand même moyen. Je dit ça parce que c'était un peu ma vie depuis deux ans, et que c'est dur.
    Ben déjà faut voir ce que rapporte le salaire sur une base de 35H. Je comprends que certains cherchent à faire un max d'heures sup quand leur contrat est fixé à 152H mensuel pour 1000€ ... une fois les factures payées, tu profites pas trop de ta paie ...
    Citation Envoyé par DakuTenshi Voir le message
    Nadoue c'est qu'une vilaine tentatrice du flood .

  20. #50
    Citation Envoyé par tenshu Voir le message
    Ton texte commençait bien r0ut, mais le monsieur qui écrit même s'il utilise capitaliste semble être un vrai social libéral.

    Dans el cadre de l'entreprise qu'il décrit (moyenne, grande) de l'argent il y en a, pour preuve la part des salaires dans le pib a baissé de près de 20% en un peut plus de 20ans. C'est environ 100 milliard d'euro par an qui ne sont plus repartis en salaires.

    Ensuite comme beaucoup son postulat se base sur la productivité et la croissance, toujours la croissance. Cette frénésie de croissance il faudrait peut être commencer à s'interroger sur ce à quoi elle nous mène.

    Bon il perd toute crédibilité en déclarant "les travailleurs et les syndicats, qui continuent à réclamer de la sécurité dans un monde où il est impossible de la donner, et se sont ainsi privés de négocier ce qui devrait être leur vrai pouvoir"

    Pourquoi on en pourrait pas avoir plus de sécurité dans un pays qui produit de plus en plus de richesses?
    Par ce que c'est bien là le nœud du problème la répartition du capital et pas seulement dans notre pays mais également dans le monde.
    L'autre jour à la tv une militante d'une assoc' disait qu'avec 30€ elle pourrait servir 1000 petit dej' en inde.
    J'ai simplement dit que l'article était intéressant, j'ai moi même des désaccords avec tout ca, simplement c'est une vision intéressante de l'entreprise.
    "Dieu est mort" · "Si le téléchargement c’est du vol, Linux c’est de la prostitution."

  21. #51
    Faiseur d'opinion personnelle Avatar de Goji
    Ville
    3<-
    Merci de spécifier brut ou net pour les exemples de salaire, ça peut éviter des embrouilles de compréhensions
    BigRockTribe Streaming de musique Rock, Post-Rock et Metal.
    Une novella médiévale et fantastique disponible sur Kobo et sur Amazon.

  22. #52
    Bandes de geignards.

    Dans ma convention(enfin,plutôt celle ou je suis rattaché),le système d'heure sup' est un peu spécial.Elles sont payées à la fin du trimestre...
    En résumé:
    Je dois effectuer 151 (et des poussières) heures par mois.Si j'en fais 55 au mois,il m'en paye 151.
    Chouette?Non;car les heures se comptent au trimestre.J'ai deux mois pour rattraper mes 100 heures de retard.Donc,en extrapolant un peu,j'aurais le deuxième mois à 200 heures et le troisième mois à 200 heures,pour un trimestre à 455.Vu que mon boss ne veut pas perdre d'argent ,il ne se généra pas pour me gonfler mes plannings,en se foutant royalement de ma vie de famille.

    Exemple:
    Je travaille 200 heures le premier mois,200 heures le deuxième.Cool,j'ai déjà 400 heures au trimestre,donc 100 heures sup' travaillées!!!On se dit que j'ai juste à faire mon mois "normal",c'est à dire 151 heures,et à moi la tiquette .
    Non.Les heures sup travaillées les deux mois d'avant,je vais les perdre.Mon boss va me foutre au repos.Genre 12 heures par semaine,pour retomber sur 455 heures.

    Et attendez,les heures sup ne sont payés qu'après la quarante quatrième heures...Entre la 39ème heures,et la 43ème,ce sont des heures normales..Ou sont les 35 heures??DMC...

    Au final,pendant deux mois,j'ai cravaché comme un clebs,brader ma vie de famille,pour ne récolter que mépris et dédain.oui,car dans une histoire pareille,je perd environ 600-700 euros d'heures sup'...

    Donc,la loi sur les heures sup',j'en ai rien à foutre.C'est mickey une révision des conventions qu'il faut faire.

  23. #53
    Citation Envoyé par sissi Voir le message
    ...

    Ptain tu prends cher toi... C'est beau
    Soyons sérieux, quand on est parisien on aime sa ville, on la trompe de temps en temps mais c'est elle avec qui on veut finir nos vies . - Voldain

  24. #54
    Citation Envoyé par sissi Voir le message
    Donc,la loi sur les heures sup',j'en ai rien à foutre.C'est mickey une révision des conventions qu'il faut faire.
    Oui y'en a pas qu'une qui on été signée sans syndicat.
    Tient pas exemple celle de la restauration rapide, qui comptait les heures supp comme des heures normal jusqu'à 20% du temps normal.


  25. #55
    Citation Envoyé par Djal Voir le message
    Ptain tu prends cher toi... C'est beau
    Et c'est pas près de s'arrêter..Quand je vois mon boss avec Sarko sur une photo,j'ai fear...

  26. #56
    Citation Envoyé par sissi Voir le message
    Coloscopies
    hé bé ... t'es sous quelle convention ?

  27. #57
    Citation Envoyé par Johnny Ryall Voir le message
    hé bé ... t'es sous quelle convention ?
    Sécurité.

    J'ai assez d'heures pour un fongécif,je pense qu'il est temps de se tirer...

  28. #58
    Citation Envoyé par sissi Voir le message
    Sécurité.

    J'ai assez d'heures pour un fongécif,je pense qu'il est temps de se tirer...
    han cette escroquerie avec les heures ! Note : Ne jamais bosser sous cette convention.
    Citation Envoyé par DakuTenshi Voir le message
    Nadoue c'est qu'une vilaine tentatrice du flood .

  29. #59
    Personnellement, j'aurais bien aimé être augmenté de 172% tout en travaillant autant.
    une balle, un imp (Newstuff #491, Edge, Duke it out in Doom, John Romero, DoomeD again)
    Canard zizique : q 4, c, d, c, g, n , t-s, l, d, s, r, t, d, s, c, jv, c, g, b, p, b, m, c, 8 b, a, a-g, b, BOF, BOJV, c, c, c, c, e, e 80, e b, é, e, f, f, f, h r, i, J, j, m-u, m, m s, n, o, p, p-r, p, r, r r, r, r p, s, s d, t, t
    Canard lecture

  30. #60
    Citation Envoyé par ducon Voir le message
    Personnellement, j'aurais bien aimé être augmenté de 172% tout en travaillant autant.
    Anarchiste !
    :sympathisant:

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