Petit retour sur The Nightmare Stacks que j’ai fini :
Globalement, un excellent tome du cycle de la Laverie !
La scène du fameux repas de famille est hilarante (et très british dans son traitement) avec des parents presque plus anéantis par le fait que leurs enfants quittent le monde du travail libéral pour aller dans le public que par les autres annonces qui sont pourtant hors-normes. Entre la sœur d’Alex (le protagoniste principale) qui annonce qu’elle est lesbienne et en couple avec un trans et l’autre qui présente sa première petit-copine (dès le deuxième rendez-vous) alors que celle-ci décide de se présenter sous sa vraie apparence c’est-à-dire une princesse elfe / espionne / assassin. Ça donne des scènes d’anthologie ! Sans compter sur la gueule de l’administration militaire et exécutive quand on lui annonce un code d’alerte qui fait référence à une attaque de l’équivalent des armées de la Terre du Milieu sur le territoire britannique… et les massacres qui s’en suivent entre l’armée et la police municipale complètement non-préparée face à une armée elfique composée de cavaliers sur licornes anthropophages, de mages, de basilics (regard explosif) et de dragons.
Bref, c’est épique, c’est du lourd !
Sinon, j’entame une autre série fantastique pour la curiosité (pas sûr d’aller au bout des 44 volumes…) après avoir découvert qu’elle est en cours de traduction en anglais chez Dark Horse Comics.
C’est la série Vampire Hunter D d’Hideyuki Kikuchi !
Pour certains canards, cela évoquera quelque chose car cette série de light novels avait été adaptée deux fois en film d’animation en 1985 et en 2000 (Vampire Hunter D : Bloodlust) ainsi qu’en manga. L’illustrateur officiel de la série est aussi connu car ce n’est autre que Yoshitaka Amano (Final Fantasy).
L’histoire conte les aventures de D, un mystérieux dhampire (mi-homme, mi-vampire) qui officie en tant que chasseur de vampires. L’univers est assez particulier car il se situe en 12 090 après JC suite à une période de 10 000 ans où les vampires avaient pris le pouvoir sur terre. L’ambiance globale est proche du western post-apo dans un monde où les vampires restants ont une forme de fétichisme pour les anciens codes (cf vieille vision des films de vampires avec Christopher Lee) tout en étant des maitres de technologies de pointe (dont le génie génétique, la psychologie, IA, énergétique, voyage dans l’espace, etc.). D’ailleurs, au cours des 10 000 ans de règne qu’ils avaient sur les humains, ils en ont profité pour recréer (avec leur savoir génétique et biologique) la plupart des monstres des différents mythologies comme les créatures-garous, méduses, béhémoths, etc.
Tout cela donne un joyeux mélange de genre qui fait un peu « pot-pourri » et qui me rappelle aussi un peu l’univers du JdR Deadland. Sans être de la grande littérature, ça se laisse lire agréablement et la découverte progressive de l’univers est vraiment sympa (je suis au milieu du premier volume) et étonnant. Globalement, je suis bien content de pouvoir enfin lire l’œuvre d’origine d’un film d’animation que j’avais bien apprécier. Ce n’est pas toujours simple d’accéder à la source d’œuvre dérivée surtout quand elle est issue d’un support un peu « pointu » (cf light novel).
C’est d’ailleurs une démarche que j’ai toujours appréciée, celle d’aller chercher l’œuvre / l’influence première alors que les « dérivés » sont souvent beaucoup plus connus et donc diffusés. Beaucoup connaissent les dessins animés de Disney mais qui a lu Alice au pays des Merveilles, Peter Pan, etc. ? Les gens connaissent le Seigneur des Anneaux, les films Thor de Marvel et les univers de fantaisie en générale mais qui a lu l’Edda de Snorri ? Et surtout qui a lu la base de beaucoup de récits mythologiques de l’humanité : L’Épopée de Gilgamesh ? Bref, c’est toujours génial de pouvoir découvrir ce genre d’œuvre !