Le mutuellisme libertaire implique la fin de la propriété privée, transformée en possession. Les travailleurs pourront jouir du fruit de leurs effort comme ils le voudront, en achetant ou échangeant les biens qui les intéressent.
Proudhon résumait cette idée de propriété par trois phrases: "La propriété c'est le vol", "La propriété c'est la liberté", "La propriété est impossible". En apparence contradictoire, ces trois phrases distinguent en réalité deux formes de propriété :
La propriété créée par la coercition, propriété foncière ou capitaliste, issue de la conquête ou de l'exploitation et maintenue par l'État, les lois ou l'autorité.
La propriété créée par le travail. L'individu peut posséder ses biens de consommation, sa maison ou son terrain s'il l'a gagné par son labeur, mais ne peut posséder la terre et la vie d'autrui.