Ce n'est pas systématique. Tout dépend de la juste analyse de cette crise par les banques centrales et fédérales. Je m'explique:
La FED et la BCE ont un rôle similaire (garantir la stabilité des prix et l'équilibre financier) mais elles sont différentes par nature. D'une part parce-que la FED a été créée en 1913 pour garantir la cohérence de la politique monétaire alors que la BCE a été créée pour mettre en place l'union monétaire en europe. C'est une différence fondamentale.
Les leviers d'actions ne sont pas tous les mêmes pour ces deux institutions.
Si la FED peut faire tourner la planche à billet facilement, ce n'est pas du tout le cas de la BCE. Tout le problème est là, parce-que le traité de Maastricht reste très discret sur le sujet...
Faire tourner la planche à billets, ça veut dire quoi ? (ce n'est en aucun cas augmenter, simplement, l'émission de monnaie selon une idée reçue et ce n'est surtout pas la banque centrale qui crée de la monnaie). Ce sont les banques commerciales qui créent de la monnaie en prêtant de l'argent à leurs clients, car cet argent est placé sur un compte de dépôt: c'est de la monnaie. Le rôle des banques centrales est d'arbitrer le marché interbancaire et le taux directeur.
En 1929, la FED avait décidé de geler les crédits...erreur monumentale la crise et l'inflation ont explosé.
En 1987, alors que la crise atteignait des niveaux insupportables depuis 1929, la FED avait décidé de faire l'inverse, cela a stabilisé les marchés avec une inflation maîtrisée. Qui se souvient de la crise de 1987 ?
Ahh si la BCE avait le pouvoir d'action de la FED et l'europe était fédéralisée politiquement...les décisions seraient prises rapidement et ne seraient pas soumises à de longues négociations stériles de chaque état membre.
C'est peut-être vers cette solution que nous tendrons après cette crise, qui nous aura donc été bénéfique dans le sens ou l'europe parlerait d'une seule et même voix.
Il serait temps de fédéraliser l'europe, de faciliter la prise de décision
La planche à billets à sauvé la situation en 1987, alors quand j'entends les sirènes extrémistes qui crient au loup quand on crée des liquidités, j'ai juste envie de les envoyer en cours d'économie.
C'est pas faux. Mais un mec qui te dit : OK je te rembourse pas maintenant, tu n'auras plus rien tant que tu arrêteras pas de me piquer mes volailles, alors maintenant que tu m'as volé la moitié de mes poulets, tu vas gentiment attendre que je refasse mon cheptel avant de te rendre ce que je te dois. Et tu peux t'assoir sur tes intérêts.
Est ce qu'il aurait tort ?
Ça casse pas des briques sur un canard...
Ah ?
Le truc, c'est que tes feuilles de papier marquées «100€», tu peux t'en servir pour acheter des choses.
Le truc, aussi, c'est que tu peux imaginer aussi longtemps que tu veux ce que vont faire les acteurs économiques, ça ne remplacera pas l'observation de ce qu'ils font réellement.
You want to grab a politician by the scruff of the neck and drag him a quarter of a million miles out and say, "Look at that, you son of a bitch." — Edgar Mitchell, Apollo 14 astronaut
@ cailloux
Sauf que c'est pas ce qui c'est passé. Pour filer ta métaphore, le mec en question a mangé les volailles qu'il avait emprunté pour faire grossir son cheptel, du coup plus personne ne veut lui en preter. Comme il doit quand même mangé son cheptel réduisant d'autant les chances pour qu'il rende les poules empruntées et les oeufs en prime.
Les Etats auraient été bien géré, eu égard aux règles en vigueur, il n'y aurait pas de crise financière. D'ailleurs tout les états ne sont pas en crise, l'Allemagne emprunte à des taux historiquement bas, la Suède à des taux encore plus bas que l'Allemagne, alors que les taux Français se mettent à augmenter régulièrement. Qui peut vouloir faire confiance en la gestion de Berlusconi ou Sarkozy ?
L'illogisme des marchés frappe encore : s'ils pensent que l'Italie et la France vont chuter, que va devenir l'Allemagne avec sa demande intérieure minable ? Vous allez voir, si la France chute, les taux d'emprunt allemands vont subir une grosse correction soudaine.
L'Allemagne a fait du dumping pour exporter encore et encore, et ce qui a permis aux pays de la zone euro -et ailleurs- de leur acheter autant, c'est l'euro. Les mauvaises économies européennes -PIGS & co- sont le paravent qui a permis à l'Allemagne d'exporter autant ; s'ils étaient restés au deutchmark, ils se seraient pris quelques ajustements du taux de change dans la gueule qui auraient étouffé leur avantage compétitif.
You want to grab a politician by the scruff of the neck and drag him a quarter of a million miles out and say, "Look at that, you son of a bitch." — Edgar Mitchell, Apollo 14 astronaut
Absolument !
De plus, ce dumping était l'objet d'un accord entre les états membres à partir du moment où l'Allemagne a fait le choix d'une politique industrielle alors que la France a choisi un modèle de consommation.
C'est notre choix politique qui fait que structurellement il y aura toujours un écart de taux d'emprunt entre nos deux pays, parce-que nous utilisons en permanence environ 56% du PIB aux dépenses sociales (retraites, sécu, allocs et même les routes, les formations...etc etc) alors que l'Allemagne n'en ventile que environ 40 %.
Selon le Telegraph, l'Italie droit trouver 300 milliards d'euros de refinancement sur les marchés en 2012. Soit 5000 euros/habitant.
Selon Zero Hedge, la BCE n'imprime pas assez vite pour combler le trou! http://www.zerohedge.com/news/actual...ing-hyperinfla . Effet hyper-inflation type Weimar, bientôt l'Europe au niveau du Zimbabwe?
Le scénario de www.leap2020.eu semble s'emboiter dans les temps, faillite des banques occidentales. Et tiers-mondialisation.
Merci pour le partage hitodima, je comprends à présent le discours de certains économistes ce matin qui affirmaient que le triple A français était cuit. Ils feraient mieux de modifier leurs sources...
Cela traduit que l'intox a commencé, stratégie purement destinée à déstabiliser certains investisseurs. La guerre des news démarre.
Le temps se gâte :
La vertueuse et arrogante Allemagne a du mal à placer sa dette.Berlin n'a trouvé acquéreur que pour 3,644 milliards d'euros d'emprunts à dix ans contre 6 milliards escomptés
Mais pas de soucis :
La Tribune.si bien que la Bundesbank, la banque centrale allemande, a dû acheter les 39% restants pour éviter l'échec de l'opération.
Tiens donc, alors comme ça on appelle sa banque centrale à la rescousse...
Mais je croyais qu'il fallait se financer sur le marché tellement rationnel et parfait
Au nom de la convergence France/Choucoute-Land, donnons donc le droit à la Banque de France d'acheter la dette française...
D'ailleurs en parlant de l'Allemagne :
http://www.rtbf.be/info/economie/det...-45?id=7101273
Le fisc allemand veut que les milliers de Belges qui ont été forcés de travailler en Allemagne nazie pendant la deuxième guerre mondiale, paient des impôts sur leur pension, ont annoncé samedi les journaux Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg. Le service fédéral belge des pensions a déjà reçu des dizaines de plaintes d'anciens travailleurs forcés belges ou de leurs proches.
Le parlement allemand a approuvé, en automne 2010, une loi fixant à 17% le taux d'imposition sur les pensions des travailleurs forcés. Cette demande d'impôts est rétroactive et a été calculée pour les pensions perçues à partir de 2005.
Des anciens travailleurs forcés belges des années 40 ou leur veuve ont reçu, dans le courant des dernières semaines, une lettre d'un bureau de taxation de l'état allemand de Brandenburg les informant qu'ils devaient payer ces impôts. Il s'agit souvent de plusieurs centaines d'euros.
Le ministère belge des Finances dit ne rien pouvoir faire pour ces personnes.
Le sénateur Ahmed Laaouej (PS) a pressé samedi le ministre des Finances Didier Reynders (MR) d'entamer "immédiatement" des négociations avec les autorités allemandes.
"Le ministre des Finances doit absolument trouver une solution à ce problème. Il doit immédiatement entamer des discussions avec les autorités allemandes", a réagi samedi l'élu socialiste. "J'aimerais aussi savoir si le gouvernement belge a préalablement été concerté avant cette décision des autorités allemandes", a-t-il ajouté, précisant qu'il interpellerait le ministre des Finances la semaine prochaine au Sénat à ce sujet.
Pour le sénateur PS, l'attitude du gouvernement allemand est intolérable. "Il y a des limites à la décence ! En ces temps budgétairement difficiles, l'Allemagne essaie de se refaire une santé financière sur le dos des milliers de travailleurs forcés qui n'ont pas choisi d'aller en Allemagne", selon lui.
Belga
Envoyé par Julizn
C'est réglé. Apparemment, leur base de donnée ne précisait pas la nature de la pension. ils vont voter une loi vendredi pour exclure ces bénéficiaires explicitement.
Pour resté dans le sujet, la récente résurrection de l'hybris teuton vient d'en prendre un coup : le gouvernement de Berlin n'a pas reussi à placer ses 10 milliards de dette à 10 ans hebdomadaire. Les investisseurs n'en ont acheté que pour 6.5 milliards.
C'est dire que la défiance atteint des niveaux difficiles à gérer
Mais je vous rassure, la banque centrale allemande a acheté le solde, telle une vulgaire Fed américaine indifférente à l'inflation.
D'un côté, je pense qu'il serait bien que la BCE entre enfin dans la danse pour soulager enfin la pression sur l'économie. D'un autre côté, je me dis que c'est un coup à bien impacter mes économies si elle fait ça à cause de l'inflation que cela entraînerait ...
C'est pénible, si les prix de l'immobilier étaient un tant soit peu abordables dans la région où je suis, je ne peux m'empêcher de penser que c'est l'un des derniers moments pour acheter avec des taux relativement corrects et ne pas subir trop de dépréciation sur le capital (vu que l'immobilier suivra très probablement l'inflation, lui).
Faut un peu réfléchir à cette phobie de l'inflation.
On dit que les Allemands ont été traumatisé par celle des années trente et impose cette psychose au reste de l'Europe.
Mais il y a une autre explication, beaucoup moins "simpliste" bien entendu :
à qui profite une inflation faible
Le blog "Le bon dosage" explique :
Idem pour "l'euro fort" que défend Bruxelles :En effet, l'inflation va faire perdre de la valeur à l'épargne et au capital, mais ce n'est que justice puisqu'en réalité dans le monde réel si ces richesses avaient été accumulées sous forme de biens réels elles se seraient dégradées avec le temps.
Moins clash/plus pragmatique, Lordon pose une question à ceux "pour hurler au désastre de la création monétaire" :Ce n'est pas pour le petit consommateur de banlieue que le capitaliste défend la monnaie forte, c'est pour sa propre rente. Le petit consommateur de banlieue lui vivrait bien mieux avec un chômage à 2% et une inflation à 4%. Même si à court terme, il peut ne pas bien voir où est son intérêt, tombant ainsi dans le piège de la propagande néolibérale.
C'est pas comme si on avait quarante solutions de toute manièreOn leur demande simplement d’essayer de se figurer la situation dans laquelle toutes les banques sont écroulées et les finances publiques définitivement incapables d’y remédier – puis de déclarer ce qu’ils auraient d’autre à proposer.
Absolument d'accord, je dénonçais dans un post antérieur cette phobie de l'inflation qui ne repose actuellement sur rien. Seuls les allemands paniquent à l'idée de voir l'inflation galoper comme dans les années 30, il faut toutefois se mettre à leur place et comprendre aussi que ce traumatisme est encore dans toutes les têtes. J'habite à proximité de teutonland et je puis vous assurer que même 60 après les faits la honte est encore bien présente elle les paralyse. Mais il faut absolument trouver le moyen de les faire plier, ce n'est pas la première fois que les teutons embarquent l'europe dans un gouffre et là ils en reprennent le chemin, mais dans l'autre sens.
Quant à l'euro fort, il y a les pour et les contre, les économistes eux-mêmes ne se mettent pas d'accord. Ce qu'il faut comprendre pour l'instant c'est que l'euro est le dernier rempart du dollar. Si l'euro tombe ce sera le billet vert qui sera attaqué et les ricains en sont tétanisés. Ils se battent pour sauvegarder le cours de l'euro en pratiquant des taux d'emprunt historiquement bas et ainsi attirer tous les investisseurs mondiaux qui, pendant ce temps, laisse l'euro relativement tranquille.
Bah, à force de refuser l'inflation, ils auront la déflation.
une balle, un imp (Newstuff #491, Edge, Duke it out in Doom, John Romero, DoomeD again)
Canard zizique : q 4, c, d, c, g, n , t-s, l, d, s, r, t, d, s, c, jv, c, g, b, p, b, m, c, 8 b, a, a-g, b, BOF, BOJV, c, c, c, c, e, e 80, e b, é, e, f, f, f, h r, i, J, j, m-u, m, m s, n, o, p, p-r, p, r, r r, r, r p, s, s d, t, t
Canard lecture
Surtout qu' aujourd'hui on a plus une tendance désinflationinste qu'inflationniste ( excès d'épargne, augmentation des salaires plus que modérée, croissance faible, ..). La Bce a une vraie marge de manoeuvre pour intervenir dans l'économie européenne sans pour autant créer une inflation incontrôlée et faciliter un petit peu plus le retour à une croissance plus soutenue.
Mais bon il ne faut pas oublier que la croissance ne dépend pas de l'inflation ( cf critique de la courbe de Phillips et théories des anticipations rationnelles ). De même la monnaie peut être un élément "facilitateur" mais pas créateur de croissance. Le vrai défi de l'Europe est celui de retrouver une croissance potentielle supérieure à 2% en prenant des mesures structurelles portant sur la recherche, l'innovation, l'enseignement supérieur, le fonctionnement des marchés du travail, etc. Tout ça en ayant des politiques de rigueur sans vision à long terme. Bon ok, on est foutu.
ZzZzZzZzZz
Pffff… les politiques s’aplatissent devant des idiots même pas savants.
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Canard lecture
Oui enfin même en jouant sur l'inflation, le poid de la dette est tellement énorme sur l'économie qu'il faudrait une inflation monstre pour la résorber, et on sais bien ce que donne une inflation monstre.
Comme tu dit, créer de l'inflation pourra a limite faire office de facilateur (j'ai hésiter a mettre vaseline pour le coup), mais contrairement a ce que tu dis, la marge de manoeuvre est extremement limité, de l'ordre de quelques pourcents ce qui aurait peu d'effet sur la dette.
Il ne faut pas non plus oublier que l'euro perd dejà de sa valeur. En fait la plus part des monnaies occidentales perdent déjà de la valeur, mais l'effet est masqué car comme elle chutent toutes en même temps, si on compare l'euro par rapport au dollar par exemple, ça reste relativement stable (d'où entre autres, la stupidités de ce système monétaire sans étalon).
Les Allemands ont raison de se méfier de l'inflation, car si on s'autorise a utiliser "un peu" l'inflation, c'est la porte ouverte a tous les abus, et dieu sait combien les politiciens sont prêt a user et abuser d'un quelconque levier économique.
Pour finir j'ai envie de préciser quand même que l'inflation ça peut faciliter une crise passagère, conjoncturelle, mais la on a sur les bras une crise conjoncturelle qui ne peut pas être résolue avec un tour de passe passe monétaire. Il s'agit avant tout de remettre le budget a l'équilibre (conformément au traité de Maastricht et ses 3% de déficit maxi que personne n'a respecté).
Il est temps de se rendre compte qu'on a largement vécu au dessus de nos moyens pendant 40 ans en dilapidant l'argent du contribuable, maintenant que tout tombe en morceaux, il faudrait peut être repenser un peu les institutions et la manière dont notre argent part en fumée.