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  1. #1141
    Y a pas photo je ne peux qu'être d'accord que les nouvelles de Ted Chiang sont sans conteste au-dessus. Elles sont fantastiques
    Tutos Youtube Dwarf Fortress, Dungeon Crawl Stone Soup, Cataclysm DDA et Aurora 4X : Gobbostream (synopsis et vidéos à télécharger ici). Chaîne Twitch. Chan CPC mumble Dwarf Fortress dans la section Divers

  2. #1142
    Alors quelqu'un que j'aime beaucoup m'a offert " Pauvre petit Blanc Le mythe de la dépossession raciale" de Sylvie Laurent. Ça parle de comment se sont crées des concepts tels que le "racisme anti-blanc" et l'impression d'une perte culturelle des personnes blances. a l'air ultra intéressant et j'ai hâte de m'y plonger.

    Et sinon je lis ce manga très très chou d'un amour lesbien tout à la fois mature ( pour du yuri japonais), cute et badass. Je ne peux que chaudement recommander https://dynasty-scans.com/series/accept_my_fist_of_love

  3. #1143
    Citation Envoyé par sosoran Voir le message
    Alors quelqu'un que j'aime beaucoup m'a offert " Pauvre petit Blanc Le mythe de la dépossession raciale" de Sylvie Laurent. Ça parle de comment se sont crées des concepts tels que le "racisme anti-blanc" et l'impression d'une perte culturelle des personnes blances. a l'air ultra intéressant et j'ai hâte de m'y plonger.

    Et sinon je lis ce manga très très chou d'un amour lesbien tout à la fois mature ( pour du yuri japonais), cute et badass. Je ne peux que chaudement recommander https://dynasty-scans.com/series/accept_my_fist_of_love
    Ce titre qui inspire la subtilité et stimule l'imagination...

    - - - Mise à jour - - -

    Citation Envoyé par sosoran Voir le message
    Alors quelqu'un que j'aime beaucoup m'a offert " Pauvre petit Blanc Le mythe de la dépossession raciale" de Sylvie Laurent. Ça parle de comment se sont crées des concepts tels que le "racisme anti-blanc" et l'impression d'une perte culturelle des personnes blances. a l'air ultra intéressant et j'ai hâte de m'y plonger.

    Et sinon je lis ce manga très très chou d'un amour lesbien tout à la fois mature ( pour du yuri japonais), cute et badass. Je ne peux que chaudement recommander https://dynasty-scans.com/series/accept_my_fist_of_love
    Ce titre qui respire la subtilité et stimule l'imagination...

  4. #1144
    Après une grosse pause lecture, je vais m'y remettre :



    Et en parallèle parce que Proust, quand je lis 10 pages je suis littéralement crevé :



    J'aime beaucoup Fabcaro, son humour absurde mais très fin me va parfaitement, et j'ai lu toutes ses BD (ma préférée étant "la Cloture", de 2009). J'ai du coup lu "Le Discours", un de ses romans. sans être exceptionnel, il est plutôt bon, et très vite lu.
    j'espère ne pas être déçu avec celui-ci.
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

  5. #1145
    Citation Envoyé par LaVaBo Voir le message
    Ce titre qui inspire la subtilité et stimule l'imagination...

    - - - Mise à jour - - -



    Ce titre qui respire la subtilité et stimule l'imagination...
    C'est un hommage à un chef d'oeuvre du porno gay bien connu

    Sinon j'ai fini le deuxième cycle des Rois du Monde de Jaworski. Toujours très bon, malgré quelques passages qui traînent un peu.
    Vivement le troisième cycle.
    Weng Weng Weng Weng two feet nine, He kicks you in the nutsack from behind

  6. #1146
    Citation Envoyé par FMP-thE_mAd Voir le message
    Après une grosse pause lecture, je vais m'y remettre :

    https://www.laparafe.fr/wp-content/u...53059486-g.jpg
    C'est le plus maousse de "la recherche" avec Sodome et Ghomorrhe, et de mon point de vue c'est le plus réussi, en tout cas c'est celui qui m'a le plus marqué. ça vient de me donner envie de lire quelques pages, je l'ai ressorti de la bibliothèque.

  7. #1147
    L’armée française a dévoilé le nom des écrivains de SF recrutés pour anticiper les menaces de demain !

    Voici la liste des membres de la Red Team :

    – Xavier Mauméjean, auteur de SF, fantastique et policier (Les Mémoires de l’Homme-Éléphant, La Vénus anatomique).
    – Romain Lucazeau, auteur de SF et agrégé de philosophie (Latium).
    – Laurent Genefort, écrivain de SF et de fantasy (Omale).
    – DOA, auteur de romans noirs (Pukhtu, Citoyens clandestins).
    – Xavier Dorison, scénariste et coloriste (Les brigades du tigre).
    – Virginie Tournay, directrice de recherche au CNRS en science-politique et en sociologie de l’innovation, biologiste de formation et autrice de SF (Civilisation 0.0).
    – François Schuiten, dessinateur de bande dessinée et scénographe (Les cités obscures, le cycle des Terres creuses).
    – Jeanne Bregeon, étudiante en design d’interaction à Strate École de Design.
    Tutos Youtube Dwarf Fortress, Dungeon Crawl Stone Soup, Cataclysm DDA et Aurora 4X : Gobbostream (synopsis et vidéos à télécharger ici). Chaîne Twitch. Chan CPC mumble Dwarf Fortress dans la section Divers

  8. #1148
    Je connais que Latium de nom dans la liste, d'autre chose intéressantes à lire dedans ?

    Sinon c'est un peu surprenant qu'on recrute des auteurs de SF pour anticiper des menaces tellement hypothétiques.

  9. #1149
    Citation Envoyé par Greyhunter Voir le message
    En parlant d'auteurs à rattraper, pour l'instant j'ai lu une seule nouvelle de Greg Egan (Vif-argent, dans l'anthologie des vint ans du Belial') et elle m'a laissé une bonne impression mais j'ai lu qu'il peut être difficile d'accès. Est-ce qu'il y a des choses à me conseiller pour l'attaquer et/ou des livres qu'il vaut mieux lire avant d'autres?
    Globalement, les nouvelles d'Egan sont relativement accessibles. Les recueils Axiomatique et Océanique sont très bien pour le découvrir et avoir une idée de son style. Sinon, si tu as un master en physique/mathématiques ou informatique, tu peux commencer directement par Diaspora, qui est génial, mais nécessite un bon background en science pour comprendre par moment les explications. Genre la naissance d'une IA, ou la description d'univers en 6D.

  10. #1150
    Leurs Enfants Après Eux de Nicolas Mathieu:
    La vie de plusieurs adolescents entre 1992 et 1998 dans une petite ville de l'Est de la France, quelques années après la fermeture des haut fourneaux.
    Ce livre raconte la fatalité de plusieurs personnages, condamnés à vivoter dans cette ville et la déchéances de leurs parents, tout aussi coincés qu'eux.
    Tout au long du roman, l'auteur décrit l'évolution de la société.
    C'est écrit avec des "cliffhanger" à la fin de chaque chapitre et à la fin de chaque partie, façon "série américaine". Une façon d'écrire un peu à la mode (L'Amie Prodigieuse a aussi fait ça). Combiné avec un bon style, ça rend le roman haletant et ili se lit rapidement. Mais ce n'est pas très original, je trouve.
    Par contre, l'auteur est assez lourd dans sa description des années 90 en insistant bien sur les marques, les chansons ...
    De même, il appuie un peu trop sur les prémisses de notre France actuelle sans que ce soit justifié (à mon avis).
    Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer à Bienvenue Au Club, de Johnathan Coe (dans le fond, c'est un peu la même histoire, mais avec des ados anglais des années 70), ma précédente lecture, et j'ai préféré ce dernier, beaucoup plus original dans la forme, je trouve et dont l'analyse des événements historiques vécus par les héros me semble beaucoup plus profonde.
    Mais c'est un roman sympa à lire quand même.
    Le jeu vidéo est une chose trop grave pour le laisser aux canards

  11. #1151
    Citation Envoyé par leeoneil Voir le message
    C'est le plus maousse de "la recherche" avec Sodome et Ghomorrhe, et de mon point de vue c'est le plus réussi, en tout cas c'est celui qui m'a le plus marqué. ça vient de me donner envie de lire quelques pages, je l'ai ressorti de la bibliothèque.
    Ah bah cool j'avais déjà préféré le deux ("à l'ombre des jeunes filles en fleur") au 1 ("du côté de chez Swann"). Si celui là est encore mieux, je vais me régaler.
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

  12. #1152
    Je me suis laissé tenter par Proust ("Du côté de chez Swann"), après avoir lu ton échange avec leeoneil au sujet des jeunes filles en fleur, début novembre.

    A ceux qui t'ont lu et pourraient être séduits : FUYEZ PAUVRES FOUS.

    Ce livre a transformé chaque session de lecture en un véritable calvaire. Je ne me souviens pas avoir autant peiné sur un bouquin depuis les confessions de saint augustin, quel enfer.
    Dans mon édition, le bouquin avait la délicatesse d'être découpé en deux parties, mais même un petit roman de répit - je n'ai pas osé prolonger la trêve, sinon je ne l'aurais jamais repris - n'aura pas été suffisant pour faciliter la digestion de ce pavé.

    Alors oui, de temps en temps, une phrase est particulièrement bien tournée, ou une expression sonne particulièrement bien. Mais quel ennui.
    Si malgré tout vous voulez vous y frotter (par inconscience ou curiosité malsaine, que sais-je), ne vous obstinez pas au-delà de 30 pages si le bouquin vous tombe des mains : ça ne s'améliore certainement pas par la suite.
    La vie est trop courte pour s'infliger ça.
    Dernière modification par Kulfy ; 08/12/2020 à 17h40.
    If I could have just one last wish ♫ I would like a tasty fish ♫

  13. #1153
    Citation Envoyé par Kulfy Voir le message
    ne vous obstinez pas au-delà de 30 pages si le bouquin vous tombe des mains.
    Mais du coup ils auront même pas fini la première phrase.
    Citation Envoyé par Big Bear Voir le message
    Je suis totalement d'accord avec le canardpcnaute M. Cacao.

  14. #1154
    Comme promis je prends un peu le temps de détailler mes dernières lectures.

    Le temps fut de Ian McDonald chez 1h lumière, voir notre échange avec Greyhunter page précédente.



    Bienvenue à Sturkeyville, de Bob Leman (1922 - 2006). Un auteur américain du XXè qui a très peu écrit, et dont l'éditeur Scylla a ici compilé en 2020 les nouvelles qui ont comme décor l'inquiétante ville de Sturkeyville dans un cadre contemporain américain (on peut parler de fix-up). Je parlerais d'épouvante plutôt que d'horreur (rien de gore). Une ambiance malsaine, une atmosphère très bien rendue, avec des créatures terribles qui se glissent incognito parmi les humains dans ce décor rural. Une écriture efficace, à l'américaine. Je recommande vraiment.



    Ascension, de Ludwig Hohl. Une novella au style très pur de cet auteur suisse (1904 - 1980) qui relate l'ascension d'un pic européen non identifié par un binôme dont il apparaît dès le départ que l'un des deux est brisé mentalement et ne prend que des mauvaises décisions. L'auteur a pris quelques dizaines d'années à accoucher de ce texte qui a longtemps été retouché. Et nous embarquons en même temps que les protagonistes vers les plus hautes cimes et ses dangers. Comme on peut le lire en 4ème de couverture, j'y ai en effet redécouvert les mêmes sensations que lorsque j'avais lu ado le vieil homme et la mer, ce vain combat contre une nature bien plus grande que nous. Ca m'a donné envie de lire Jack London. Là aussi ne passez pas à côté de ce texte.



    Le goût de l'immortalité, de Catherine Dufour. Publié en 2005 et adulé par la critique (française), ce roman très pessimiste sur notre avenir démarre en Mandchourie, l'univers disons cyberpunk faute de mieux est rapidement posé. L'air est nocif, on vit dans des arcologies immenses où les parcelles jardinées sont gérées en commun. Des chambres d'hôtel où le pire côtoie la tragédie. Des organisations supranationales perverties avec des coups de billard à 3 bandes pour parvenir à leurs fins. La trame principale repose sur une enquête confiée à un entomologiste qui doit jeter un œil du côté d'une sorcière moderne. La narration peut déconcerter, puisque l'exposition prend 100 pages (les personnages et encore pas tous, l'univers), puis on découvre sur quels terribles assassinats à base de moustiques génétiquement modifiés notre entomologiste fut confronté juste avant en Polynésie, accompagné d'un collègue, pendant disons encore 100 pages. Puis on saute alors sur un tout autre arc narratif dans des tréfonds poisseux et tragiques qu'un seigneur de guerre moderne réclame à son compte en contrôlant sévèrement l'immigration suite à une double épidémie de rotavirus. Ce n'est qu'à la fin que les arcs se rejoignent. Les tensions en suspens y sont bien résolues, mais cette fin n'aura pas été le point fort de mon point de vue. Ce roman aura néanmoins réussi le tour de force de me le faire lire rapidement alors que son rythme est plutôt lent, ce qui est certainement très bon signe.

    je peux déjà vous promettre de l'enfant mort, de la femme étranglée, de l'homme assassiné et de la veuve inconsolable, , des cadavres en morceaux, divers poisons, d'horribles trafics humains, une épidémie sanglante, des spectres et des sorcières, plus une quête sans espoir, une putain, deux guerriers magnifiques dont un démon nymphomane et une ... non, deux belles amitiés brisées par un sort funeste, comme si le sort pouvait être autre chose. A défaut de style, j'ai au moins une histoire. En revanche, n'attendez pas une fin édifiante. N'attendez pas non plus, de ma part, ni sincérité, ni impartialité : après tout, j'ai quand même tué ma mère.


    Le sorceleur tome 1 Le dernier voeu, de Andrzej Sapkowski. Celui-ci je l'ai écouté en livre audio sur la durée pendant mes heures de route, le format nouvelles s'y prêtant bien. J'ai joué vaguement à The Witcher 1 et 3, sans avoir jamais trop accroché. Mais j'ai bien aimé les contes narrés dans ce premier recueil. On m'a offert le second en livre audio également, je l'écouterai certainement avec plaisir l'an prochain. Pour faire court les ambiances sont joliment rendues, l'acteur ayant certainement son rôle dans mon appréciation. On retrouve ce monde en teintes de gris, avec des monstres qui ne sont pas toujours les méchants de l'histoire. Et des pirouettes narratives bien trouvées, l'auteur nous prend souvent à contrepied de la fin à laquelle on s'attendait. Les monstres sont souvent des personnages à part entière et pas simplement des faire-valoir pour le héros.



    Un cantique pour Leibowitz, de Walter M. Miller Jr. Lu sur ma liseuse en anglais. Un classique de la SF post-apo. Très clairement ma déception de cette année, c'est le bouquin qui m'a bloqué de longs mois depuis le premier confinement. Le lire en anglais n'était probablement pas l'idée du siècle cela dit, car le décor monacal de cette abbaye consacrée à St Leibowitz pouvait me plaire mais je suis hermétique au jargon religieux qui l'accompagne, ce n'est pas ma culture. Les sermons en latin, très peu pour moi. Pourtant je suis latiniste, et je me rappelle avoir adoré Le nom de la rose quand j'étais ado.
    Dommage car le pitch de base me faisait marrer : après une catastrophe nucléaire les survivants de cette abbaye, consacrée à l'ingénieur Leibowitz, qui se sont donnés comme mission de conserver tous les machins technologiques auxquels ils ne comprennent rien, découvrent une relique : une note manuscrite. Je sais pas pourquoi je m'étais mis en tête avant de le lire que c'était une liste de courses, ce qui me faisait marrer. Bon en fait c'est plutôt une note laissée à sa femme, aussi peu pertinente. Mais finalement ce sujet passe en arrière plan je trouve. On apprend comment l'abbaye va se débrouiller avec cette découverte, ses relations avec le pape de la nouvelle Rome (commodément située sur le territoire des ex Etats Unis). Et les longs trajets à pied dangereux que toute communication implique, surtout pour un moine seul.
    La narration saute après une longue période de temps : un inventeur talentueux parvient petit à petit à redécouvrir des choses, on a des factions qui se battent. Mais j'ai trouvé ça mou. Puis enfin la narration après une longue ellipse retrouve notre abbaye dans un temps où l'on devine qu'on a retrouvé voire dépassé de peu le niveau technologique d'avant la catastrophe nucléaire. Et que les humains n'apprennent pas de leurs erreurs et s'apprêtent à remettre le couvert...




    Yama Loka Terminus, et Bara Yogoï : 2 recueils de nouvelles de Leo Henry et Jacques Mucchielli. Mon autre déception, je trouve le niveau des nouvelles très inégal. On est dans une ville fictive d'Europe de l'est Yirminadingrad. Et la vie y est particulièrement incongrue : des trains occupés par des fantômes à aller cajoler, des artistes contemporains aux œuvres destructrices (un musée avec un générateur de nombres aléatoires qui va tout faire péter sans crier gare le moment venu), un gamin passionné de courses mortelles de chevaux et qui va pratiquer avec son cheval parqué au fond d'un immeuble délabré et avec lequel il se rend régulièrement sur une bretelle d'autoroute désaffectée, un immeuble dont les étages inférieurs sont régulièrement remplis de cadavres et condamnés, ce qui force le couple qui nous intéresse à déménager régulièrement pour se rendre à un étage supérieur. Bref une ambiance poisseuse au possible, rendue également par un style d'écriture en patchwork qui transmet avant tout une ambiance, mais qui rend aussi confus le lecteur. J'ai oublié la plupart des nouvelles, mais certaines sortent véritablement du lot, sans être non plus incroyables. Les auteurs tentent aussi de surprendre par la forme : j'ai bien aimé par exemple cette nouvelle qui relate l'arrivée à l'aéroport d'un type et son trajet jusqu'à son penthouse pour y rencontrer son destin. La particularité : la page est coupée en 3 colonnes, et chaque colonne contient un texte indépendant, mais on comprend vite que les 3 textes en regard décrivent la même situation de 3 points de vue différents (de mémoire le type lui-même, les appareils électroniques de surveillance ensuite, et enfin pour faire court la "police secrète" à ses trousses). Bref de beaux efforts de style, mais qui m'ont trop rarement touchés. A noter toutefois que j'ai été tout de même beaucoup plus rapide à lire le second recueil Bara Yogoï, certes plus court. Mais peut-être que les nouvelles y étaient plus maîtrisées.



    Expiration, de Ted Chiang. Un recueil de nouvelles de SF, à la Black Mirror dans le sens où l'auteur imagine des inventions et creuse sur ce qu'elles pourraient impliquer. Une vraie claque, les nouvelles sont toutes fantastiques. Là aussi (comme Bob Leman pour Bienvenue à Sturkeyville) un style en retrait mais efficace à l'américaine. Mais alors il vise toujours juste. Pour être exact il me reste encore un quart du bouquin à lire. La première nouvelle dans un univers inspiré des 1001 nuits (Le Marchand et la porte de l'alchimiste) explore le voyage dans le temps à travers une porte qui nous amène 20 ans en avant ou en arrière selon le sens dans lequel on l'emprunte. L'alchimiste en question nous conte 3 histoires de personnes ayant emprunté sa porte et comment ils s'en sont sortis, avant que le narrateur lui-même ne s'y engage. Grandiose.
    La nouvelle éponyme nous introduit dans un univers peuplé uniquement d'androïdes qui font leur petite vie tranquille. Leur monde est ceint d'un mur chromé infiniment haut. Et surtout leur seule source d'énergie est l'air sous pression, et ils vont tous les jours se recharger leurs poumons de métal à la station la plus proche, où ils en profitent pour socialiser dans des conversations bon enfant. Puis le narrateur s'aperçoit au nouvel an que les chants habituellement déclamés censés durer une heure pile durent désormais un poil plus longtemps : l'horloge de chaque ville sonne juste avant que chacun ait pu finir son chant, comme il le découvre en recoupant les infos de chaque bled. Il en déduit que tous ralentissent, et il va concevoir un dispositif optique pour comprendre comment fonctionne son cerveau en fonctionnement par autoexamen. Superbe.
    Une courte nouvelle de 2 pages suit derrière, et dans laquelle en toute efficacité l'auteur imagine quelles seraient les conséquences de la mise sur le marché d'un petit appareil, un simple bip avec une diode qui s'appelle un Déducteur. Petite particularité : la diode s'allume 1 seconde AVANT que l'utilisateur n'appuie sur le bouton. Impossible de le leurrer en faisant comme si on allait appuyer mais en fait non mais en fait si. Le libre arbitre en prend un coup.
    Puis une longue nouvelle, plutôt une courte novella sur la mise sur le marché de digimos (Le cycle de vie des objets logiciels), cad une sorte d'animal de compagnie numérique dans un futur proche où chacun est habitué à gambader dans des mondes numériques. On suit notamment Ana, ancienne gardienne de zoo recrutée pour participer à l'éducation de ces étranges avatars. Et comme le titre l'indique on suit les gloires et déboires de la société qui les a conçus, et de l'impact sur ces créatures et leurs créateurs.
    Je ne vais pas toutes les faire. Mais j'apprécie aussi beaucoup que l'auteur, en fin d'ouvrage, décrive en une page les circonstances dans lesquelles il a écrit son texte. Cette simple page rajoute là encore de la profondeur à la nouvelle qu'on vient d'achever.



    Le ParK, de Bruce Bégout. J'ai lu cette novella en début d'année, mais je voulais en parler car j'avais beaucoup aimé. L'auteur imagine avec un style plein d'autodérision et pince sans rire un lieu terrible : un parc d'attraction où se pratiquent les pires pratiques du contrôle social. L'âme noire de l'industrie du loisir, qui s'amuse même de l'horreur. Des êtres humains y vivent, soumis à des situations tragiques décrites avec humour. Je colle un bout de 4ème de couv car ma lecture remonte à assez loin, mais j'ai le souvenir d'une lecture agréable avec un humour grinçant mais qui ne conviendra peut-être pas à tous :

    Le cerveau du projet, Litch, y vit dans une tour d’ivoire. Il est le théoricien de ce qu’il nomme la neuro-architecture, fondée sur les ressorts les plus subtils de la psychologie humaine. Le ParK est un laboratoire à ciel ouvert où s’expérimentent, à la vue de tous, les pratiques futures et coercitives du contrôle social. A la manière des hommes qui y vivent, prisonniers de leur cadre de vie, le lecteur explore à son corps défendant ce lieu étrange, se heurte à l’insolite et à l’effroyable. Il s’invite à l’une des tables de jeux de l’hôtel casino Todeskamp 1, le bruit des machines à sous se mêlant au couinement plaintif de sommiers. Il pénètre les Quartiers des solitaires ou se retrouve, dans le Conservatoire des Cris, à entendre les infinies nuances de la souffrance humaine… Bien qu’élu, l’âme de cet aventurier d’un genre nouveau est mise à mal malgré les plus beaux atours de l’enchantement. Une critique irrévocable des conditions de refoulement de l’angoisse.
    Questions BD je ne vais pas m'étendre car il y a un topic dédié, mais histoire de replonger dans mon adolescence j'ai dévoré le monde d'Edena de Moëbius, et j'ai beaucoup aime l'intégrale du Transperceneige. Et enfin s'il y a une série dont je suis fan, c'est Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves , de Marc-Antoine Mathieu, dont le dernier tome est sorti récemment.



    Je vous mets une planche pour vous donner une idée du style graphique particulier en noir et blanc. Difficile de donner une idée sans trop dévoiler, je vais essayer. Déjà en pointant le fait que Acquefacques, ça fait Kafka à l'envers. On est dans un univers bureaucratique absurde, où chacun vit dans une cage à lapin. Et notre héros va transcender sa condition à travers le rêve en interrogeant des broutilles comme les notions de temps et d'espace. Et surtout l'auteur s'amuse à chaque fois à jouer avec le support BD, avec une surprise à chaque tome. Tout le monde n'aimera pas, mais si la planche ci-dessus éveille votre curiosité je ne peux que vous inviter à tenter le coup.

    Du même auteur j'avais bien aimé aussi Dieu en personne

    Dans une file d'attente, un petit bonhomme attend patiemment son tour. Au moment de décliner son identité, il se présente sous le nom de "Dieu". Il n'a pas de domicile, pas de papiers, ni de numéro de sécurité sociale. L'irruption de cette énigme métaphysique "en personne" déclenche un phénomène médiatique majeur... Un procès géant est bientôt organisé contre ce "Coupable Universel".
    Mais aussi 3 secondes qui s'amusait à imaginer sans dialogue une scène qui se reflète dans chaque surface réfléchissante :



    Ou bien encore le sous-sol du Révolu.

    Ma dernière commande au libraire du coin :

    - Le musée du silence, de Yoko Ogawa , pour ma dose d'épouvante
    - Le fort intérieur, de Stella Benson, chez Callidor. Poke @Nilsou si tu as bien aimé Lüd-en-Brume je pense que celui-ci devrait être de la bonne aussi
    - La fabrique des lendemains, de Rich Larson , pour ma dose de hard SF, apparemment la claque de l'année
    - L'homme démoli , de Alfred Bester, pour me convertir aux polars, je suis fichu
    - La machine s'arrête, de EM Forster
    Dernière modification par Gobbopathe ; 08/12/2020 à 20h16.
    Tutos Youtube Dwarf Fortress, Dungeon Crawl Stone Soup, Cataclysm DDA et Aurora 4X : Gobbostream (synopsis et vidéos à télécharger ici). Chaîne Twitch. Chan CPC mumble Dwarf Fortress dans la section Divers

  15. #1155
    Citation Envoyé par Kulfy Voir le message
    Alors oui, de temps en temps, une phrase est particulièrement bien tournée, ou une expression sonne particulièrement bien. Mais quel ennui.
    Si malgré tout vous voulez vous y frotter (par inconscience ou curiosité malsaine, que sais-je), ne vous obstinez pas au-delà de 30 pages si le bouquin vous tombe des mains : ça ne s'améliore certainement pas par la suite.
    La vie est trop courte pour s'infliger ça.
    Eh beh on a clairement pas les mêmes goûts, entre ça et les jeux de l'event !
    J'espère que t'auras jamais à choisir mes jeux !


  16. #1156
    Je cherche un bon livre de hard SF.

    J'ai déjà lu Tau Zéro de Poul Anderson qui était vraiment sympa.

    J'avais commencé The Expanse mais abandonné, je sais plus trop pourquoi, en cours du troisime livre il me semble. Après que
    Spoiler Alert!
    la chose sur Vénus ce réveille et crée un portail, ou quelque chose comme ça.

  17. #1157
    Regarde du côté de John Varley avec Le système Valentine ?
    une balle, un imp (Newstuff #491, Edge, Duke it out in Doom, John Romero, DoomeD again)
    Canard zizique : q 4, c, d, c, g, n , t-s, l, d, s, r, t, d, s, c, jv, c, g, b, p, b, m, c, 8 b, a, a-g, b, BOF, BOJV, c, c, c, c, e, e 80, e b, é, e, f, f, f, h r, i, J, j, m-u, m, m s, n, o, p, p-r, p, r, r r, r, r p, s, s d, t, t
    Canard lecture

  18. #1158
    Ça tombe bien, on parlait de Greg Egan il y a peu.

    Isolation est parfait.

    Sinon tu peux aussi regarder du côté de Peter Watts.
    - La version 3 est arrivée !

  19. #1159
    Merci, je note! Les trads fr sont de qualité ou mieux vaux privilégier les VO ?

  20. #1160
    Pour Egan et Watts les traductions sont très bonnes.
    - La version 3 est arrivée !

  21. #1161
    Citation Envoyé par Harlockin Voir le message
    Je cherche un bon livre de hard SF.

    J'ai déjà lu Tau Zéro de Poul Anderson qui était vraiment sympa.

    J'avais commencé The Expanse mais abandonné, je sais plus trop pourquoi, en cours du troisime livre il me semble. Après que
    Spoiler Alert!
    la chose sur Vénus ce réveille et crée un portail, ou quelque chose comme ça.
    Le Cycle des Inhibiteurs d'Alastair Reynolds. Faut avoir du temps et ne lire que ça par contre, c'est un peu touffu.
    Ce message ne reflète que l'avis subjectif de son auteur, tout avis général péremptoire indiqué en son corps devra être compris avec la mention "je trouve/pense que" ou "à mon avis" en introduction dudit avis, même si non mentionné clairement.

  22. #1162
    Est-ce que le Problème à Trois Corps peut être considéré comme de la hard science ? C'est en tout cas le cycle de SF à lire pour les 5 dernières années.

  23. #1163
    Citation Envoyé par ducon Voir le message
    Regarde du côté de John Varley avec Le système Valentine ?
    J'aime beaucoup John Varley mais on est loin de la hard SF quand même

  24. #1164
    Citation Envoyé par Kulfy Voir le message
    Je me suis laissé tenter par Proust ("Du côté de chez Swann"), après avoir lu ton échange avec leeoneil au sujet des jeunes filles en fleur, début novembre.

    A ceux qui t'ont lu et pourraient être séduits : FUYEZ PAUVRES FOUS.
    C'est clairement pas un bouquin que tu vas lire pour te détendre, c'est certain. Et comme dit, l'écriture est tellement dense que je lis très rarement plus de 10 pages d'un coup (de toute façon pour lire 10 pages il faut 1 heure en gros).
    A côté de ça, les descriptions, la richesse du vocabulaire, l'ironie aussi, sont phénoménales. Et on comprend pourquoi il reste, 120 ans après, encore une référence de la langue française.

    tiens, d'ailleurs, je serai curieux de savoir si des auteurs ont essayé de "faire du Proust" et si certains y sont arrivés ?
    Vous avez des noms ?

    Citation Envoyé par Gobbopathe Voir le message
    Questions BD je ne vais pas m'étendre car il y a un topic dédié, mais histoire de replonger dans mon adolescence j'ai dévoré le monde d'Edena de Moëbius, et j'ai beaucoup aime l'intégrale du Transperceneige. Et enfin s'il y a une série dont je suis fan, c'est Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves , de Marc-Antoine Mathieu, dont le dernier tome est sorti récemment.
    J'adore Marc Antoine Mathieu depuis longtemps (depuis qu'il a commencé en fait...). J'ai tous ses bouquins, ils sont vraiment géniaux.
    Pour la série des Acquefaques, c'est surtout que le héros apprend au fur et à mesure qu'il est dans une BD. D'où ensuite le jeu avec le support lui même (qui est la BD que vous tenez entre les mains, donc). C'est de l'oulipo en BD et Marc Antoine Matthieu a été un précurseur la dessus.

    Citation Envoyé par Harlockin Voir le message
    Merci, je note! Les trads fr sont de qualité ou mieux vaux privilégier les VO ?
    Les Vf sont parfaites. Egan attention, c'est vraiment hardcore quand même. Si tu penses avoir compris, c'est que t'as pas compris
    Après Isolation, Téranésie est le meilleur. Ses romans sont plus dispensables, je trouve que le style se prête mieux aux nouvelles. J'ai pas trop aimé le dernier que j'ai lu d'ailleurs (Zendegi).

    Au niveau hardscience, tu as aussi Vernor Vinge, de très loin mon auteur préféré en SF. Un feu sur l'abime est magistral et sa préquelle (qu'il a écrit après mais bon) Aux tréfonds du Ciel est du même accabit. A lire absolument. Le reste est plus dispensable, mais la Captive du temps perdue est pas mal (même si ce n'est pas vraiment de la hard science pour le coup).
    Dernière modification par FMP-thE_mAd ; 10/12/2020 à 09h21.
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

  25. #1165
    Citation Envoyé par Getz Voir le message
    J'aime beaucoup John Varley mais on est loin de la hard SF quand même
    Tout dépend des livres. Si tu penses à la trilogie Titan Sorcière Démon, en effet, tu as raison.
    Pour Le Système Valentine, je ne te suis pas.
    une balle, un imp (Newstuff #491, Edge, Duke it out in Doom, John Romero, DoomeD again)
    Canard zizique : q 4, c, d, c, g, n , t-s, l, d, s, r, t, d, s, c, jv, c, g, b, p, b, m, c, 8 b, a, a-g, b, BOF, BOJV, c, c, c, c, e, e 80, e b, é, e, f, f, f, h r, i, J, j, m-u, m, m s, n, o, p, p-r, p, r, r r, r, r p, s, s d, t, t
    Canard lecture

  26. #1166
    Merci à vous, j'en ai pour jusqu'à cet été en lecture grâce à vous

  27. #1167
    Citation Envoyé par Kulfy Voir le message
    Je me suis laissé tenter par Proust ("Du côté de chez Swann"), après avoir lu ton échange avec leeoneil au sujet des jeunes filles en fleur, début novembre.

    A ceux qui t'ont lu et pourraient être séduits : FUYEZ PAUVRES FOUS.

    Ce livre a transformé chaque session de lecture en un véritable calvaire. Je ne me souviens pas avoir autant peiné sur un bouquin depuis les confessions de saint augustin, quel enfer.
    Dans mon édition, le bouquin avait la délicatesse d'être découpé en deux parties, mais même un petit roman de répit - je n'ai pas osé prolonger la trêve, sinon je ne l'aurais jamais repris - n'aura pas été suffisant pour faciliter la digestion de ce pavé.

    Alors oui, de temps en temps, une phrase est particulièrement bien tournée, ou une expression sonne particulièrement bien. Mais quel ennui.
    Si malgré tout vous voulez vous y frotter (par inconscience ou curiosité malsaine, que sais-je), ne vous obstinez pas au-delà de 30 pages si le bouquin vous tombe des mains : ça ne s'améliore certainement pas par la suite.
    La vie est trop courte pour s'infliger ça.
    Ce qui m'avait gêné le plus quand j'avais essayé de lire La Recherche c'est la mise en page. Il n'y a quasiment pas de paragraphes, ce qui fait que quand je décrochais car je me mettais à penser à autre chose, ça m'arrive souvent quand je lis, je n'avais jamais de repère pour reprendre.
    Mais je compte bien retenter prochainement.

  28. #1168
    Je n'ai pas eu de problème, c'est quand même très bien écrit, c'est une tranche de vie, je ne sais pas à quoi vous vous attendez. Moi j'ai vraiment apprécié du coté de chez swann, je n'ai pas lu la suite. J'aime particulièrement les phrases longues qui pourtant sont particulièrement bien construite, les éléments anecdotique qui permette de rentrer dans le récit. C'est inutile en soit, mais très agréable.
    c'est chiant la 3D

  29. #1169
    Citation Envoyé par FericJaggar Voir le message
    Est-ce que le Problème à Trois Corps peut être considéré comme de la hard science ? C'est en tout cas le cycle de SF à lire pour les 5 dernières années.
    Oui c'est de la hard-sf, mais des romans très chiants.
    je n'ai pas réussi à finir le premier tellement c'était ennuyeux.

    Beaucoup ont aimé hein, mais la critique est loin d'être unanime. Et ce n'est certainement pas un chef d'oeuvre incontournable.
    - La version 3 est arrivée !

  30. #1170
    C'est vrai que le premier a des longueurs, c'est presque une introduction à ce niveau.
    Mais le 2e (surtout le deuxième) et le 3e sont magistraux, et c'est dommage que tu ne les ai pas appréciés.

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