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  1. #9271
    Citation Envoyé par Helix Voir le message
    Je trouve de grosses différences entre le film et le roman. Sur la fin effectivement mais surtout les dysfonctionnements de HAL, point essentiel de l'histoire. Le romain explicite des raisons là où le film laisse le spectateur se questionner. Le traitement est très différent.
    Et une fois que tu as lu le livre, tu ne peux plus en faire abstraction en revoyant le film...
    Je crois que c'est pour ça que j'étais sûr (dans un autre topic) que Bowman et Poole ne connaissent en fait pas les astronautes congelés (qui eux connaissent le vrai but de la mission).
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    Reconnaitre qu'on ne sait pas est un premier pas sur le chemin du savoir...

  2. #9272
    Citation Envoyé par ajcrou Voir le message
    Reçu aujourd'hui :

    LOPEZ, Jean ; OTKHMEZURI Lasha. Barbarosa, 1941 : La Guerre absolue. Passés Composés, 2019.

    Un énorme pavé de 850 pages (sans compter les notes, index et autres).
    Chouette j'avais beaucoup aimé son Joukov: L'homme qui a battus hitler.
    Je vais le chercher.
    Général de canapé : Jamais devant, toujours vivant !

  3. #9273
    Citation Envoyé par Stelteck Voir le message
    Chouette j'avais beaucoup aimé son Joukov: L'homme qui a battus hitler.
    Je vais le chercher.
    Pour l'instant j'ai juste lu le premier chapitre (première partie) donc pas grand-chose. Mais il semble très complet et l'appareil scientifique assez sérieux avec la mention de plusieurs sources russes (et non pas uniquement germaniques...). Et un peu moins orienté Glantz et compagnie que les ouvrages précédents parus chez Economica.

  4. #9274
    Citation Envoyé par Un Babybel Voir le message
    Terminé le 3ème (et dernier ?) tome de Bloodsong.
    En fait je trouve que ça se termine un peu trop vite. Je reste sur ma faim.
    Mais dans l'ensemble c'était vraiment bien, j'ai bien accroché aux différents personnage.

    Maintenant je vais me relire les deux premier tome des chroniques des ravens que j'ai déjà lu mais dont j'ai aucun souvenir.
    Bloodsong ça commence comment déjà ? Y a eu tellement de roman "Bloodtruc" sortit à la même époque que je les mélanges ^^

  5. #9275
    Citation Envoyé par Manu71 Voir le message
    Et une fois que tu as lu le livre, tu ne peux plus en faire abstraction en revoyant le film...
    Ben si.
    Il suffit de considérer que Kubrick et Clarke ont divergés et donc que l'explication de Clarke n'est pas applicable au film.
    Rien ne me choque moi, je suis un scientifique ! - I. Jones

  6. #9276
    Citation Envoyé par Helix Voir le message
    Ben si.
    Il suffit de considérer que Kubrick et Clarke ont divergés et donc que l'explication de Clarke n'est pas applicable au film.
    Effectivement, mais pour moi, ça ne fonctionne pas. Clarke est aussi le scénariste du film, considérer que Clarke et Clarke ont divergé, c'est déjà moins évident.Pour moi il a juste précisé dans le livre des choses qui n'étaient pas évidentes à faire passer par l'image.
    En plus, je suis souvent dans le ressenti immédiat, je ne passe pas du temps après la visionnage à m'autoconvaincre ou m'autodéconvaincre après de longues heures d'analyses ou de consultations d'avis extérieurs. Depuis que j'ai lu le bouquin par exemple, les raisons du pétage de plomb de Hal me paraissent limpides, je ne remets pas ça en question, de même que le fait que Bowman et Poole ne connaissaient pas les autres membres de l'équipage.
    Ces mêmes explications auraient été données par quelqu'un d'autre que Clarke, un youtubeur par exemple, je m'en tamponnerais avec une babouche et je me satisferai des explications plus obscures du film. Mais là, pour moi tout ça constitue un tout, vu que ça sort de l'imagination de la même personne.

    Mais encore une fois, c'est vraiment ma façon personnelle d'appréhender les choses, j'aurais dû formuler autrement.
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    Reconnaitre qu'on ne sait pas est un premier pas sur le chemin du savoir...

  7. #9277
    Citation Envoyé par Manu71 Voir le message
    Effectivement, mais pour moi, ça ne fonctionne pas. Clarke est aussi le scénariste du film, considérer que Clarke et Clarke ont divergé, c'est déjà moins évident.Pour moi il a juste précisé dans le livre des choses qui n'étaient pas évidentes à faire passer par l'image..
    En plus, je suis souvent dans le ressenti immédiat, je ne passe pas du temps après la visionnage à m'autoconvaincre ou m'autodéconvaincre après de longues heures d'analyses ou de consultations d'avis extérieurs. Depuis que j'ai lu le bouquin par exemple, les raisons du pétage de plomb de Hal me paraissent limpides, je ne remets pas ça en question, de même que le fait que Bowman et Poole ne connaissaient pas les autres membres de l'équipage.
    Ces mêmes explications auraient été données par quelqu'un d'autre que Clarke, un youtubeur par exemple, je m'en tamponnerais avec une babouche et je me satisferai des explications plus obscures du film. Mais là, pour moi tout ça constitue un tout, vu que ça sort de l'imagination de la même personne.
    Clarke n'était pas du tout "le" scénariste du film, Kukrick et Clarke ont écrit ensemble le scenario et le roman. Il n'y a donc pas d'obligation à voir le roman comme l'explication du film, ou vice versa. Cela reste deux variations sur un thème commun.

    Le film se ressent assez bien dans l’immédiateté sans recherche des explications, je trouve. Je l'ai passé à mes deux enfants cet été (11 et 13 ans), les deux ont bien appréciés et je ne peux pas dire qu'ils ont beaucoup cherché à interpréter ou expliquer.

    Citation Envoyé par Manu71 Voir le message
    Mais encore une fois, c'est vraiment ma façon personnelle d'appréhender les choses, j'aurais dû formuler autrement.
    Pas de soucis, cela me parait compliquer d'imposer "une" lecture des deux oeuvres. J'intervenait juste pour éclaircir le rôle de Clarke sur le film (et mon ressenti du coup ).
    Rien ne me choque moi, je suis un scientifique ! - I. Jones

  8. #9278
    Citation Envoyé par Helix Voir le message

    Le film se ressent assez bien dans l’immédiateté sans recherche des explications, je trouve.
    Entièrement d'accord, il se suffit à lui-même. Par contre ce que je disais, c'est qu'une fois que j'ai eu lu le bouquin, je ne peux pas revoir le film sans faire certains rapprochements. Mais par exemple pour moi si la plupart des membres de l'équipage sont endormis, c'est parce qu'ils savent des trucs que Poole et Bowman ne doivent pas savoir. Et pas parce que cinématographiquement, un huit-clos à 3 est plus efficace.C'est plus fort que moi.
    Et c'est pas systématique, c'est ça qui est marrant. Je n'en ai jamais rien eu à péter des multiples déclarations de Ridley Scott sur la nature de Deckard dans Blade Runner par exemple. P'têt parce qu'il change souvent d'avis en même temps...
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    Reconnaitre qu'on ne sait pas est un premier pas sur le chemin du savoir...

  9. #9279
    Citation Envoyé par Manu71 Voir le message
    Entièrement d'accord, il se suffit à lui-même. Par contre ce que je disais, c'est qu'une fois que j'ai eu lu le bouquin, je ne peux pas revoir le film sans faire certains rapprochements. C'est plus fort que moi.
    Et c'est pas systématique, c'est ça qui est marrant. Je n'en ai jamais rien eu à péter des multiples déclarations de Ridley Scott sur la nature de Deckard dans Blade Runner par exemple. P'têt parce qu'il change souvent d'avis en même temps...
    Yep, difficile de se sortir des trucs de la tête une fois qu'ils y sont. Pour 2001, je n'ai pas de problème car je n'aime pas plus que ça le roman.
    Rien ne me choque moi, je suis un scientifique ! - I. Jones

  10. #9280
    Citation Envoyé par Harlockin Voir le message
    Bloodsong ça commence comment déjà ? Y a eu tellement de roman "Bloodtruc" sortit à la même époque que je les mélanges ^^
    Le premier livre suit l'évolution de Vaelin au seins du 6ème ordre.
    Les autres livres suivent l'évolution de Vaelin/Lyrna/Frentis et Reva, avec une rotation d'un chapitre par perso.
    Ca m'a fait bizarre en passant du premier livre au second, mais au final je m'y suis fait et j'ai bien accroché !
    Citation Envoyé par oll Voir le message
    Babybel le Resteeptueux !

  11. #9281
    Citation Envoyé par Un Babybel Voir le message
    Le premier livre suit l'évolution de Vaelin au seins du 6ème ordre.
    Les autres livres suivent l'évolution de Vaelin/Lyrna/Frentis et Reva, avec une rotation d'un chapitre par perso.
    Ca m'a fait bizarre en passant du premier livre au second, mais au final je m'y suis fait et j'ai bien accroché !
    J'ai aimé le début du premier livre, mais a la longue ca devenait long, du coup j'ai pas voulu enchainer sur le suivant. C'est un auteur qui s'autopubliait et qui a été publié par la suite et ca se ressent un peu.
    c'est chiant la 3D

  12. #9282
    Je suis pas difficile en livre, il en faut vraiment beaucoup pour que je poursuive pas une série.
    Mais a part la fin qui m'a laissé sur ... ma faim, ça m'a plutôt plus.
    Citation Envoyé par oll Voir le message
    Babybel le Resteeptueux !

  13. #9283
    J'ai bien aimé les deux premiers tomes de Ryan, le fait qu'il se soit auto-publié n'enlève rien à la qualité de ces deux premiers romans. J'ai acheté le troisième pour finir le cycle, pas encore lu mais les deux précédents étaient plaisants à lire.
    Je raccroche un peu les wagons, mais je voulais simplement dire que je suis du même avis que le bruit de fond à propos de La roue du temps : ça démarre absolument bien, mais s'enlise dans une multitude d'intrigues dont on se doute au bout d'un moment que ça va faire une eau de boudin, même sans la mort de l'auteur (des arcs narratifs débutés puis finalement abandonnés, un peu comme Games of Thrones dont Martin n'a pas pu finir réellement les ouvrages écrits). Vous vous rappelez qu'il y avait eu un jeu vidéo de cette saga ? (je vous laisse chercher).

    Sinon c'était les vacances, et donc les pieds dans l'eau d'une rivière d'Ardèche (quel beau pays !) j'ai eu le loisir de lire toutes les conneries qu'il y a avait de disponibles à l'Intermarché du coin :
    - One Punch Man, parce que j'ai un fils ado qui laissait traîner quelques volumes, et qui, bizarrement, m'ont fait vraiment rire, au point d'acheter tous les tomes disponibles pendant ces vacances - c'était mon livre de l'apéro, (mais je digresse, c'est pas la page des mangas et cie ici)
    - L'art de perdre, d'Alice Zeniter, qui m'a étrangement ému et fait cogiter sur ce que je ne savais pas de l'histoire récente des algériens, à travers l'histoire d'une famille de Harkis ; et ce bien que le style littéraire soit relativement quelconque,
    -Chasse royale de Jaworski, que j'ai trouvé vraiment excellent. La façon de dépeindre le monde et le côté épique m'a rappelé un autre conte, L'Homme qui savait la langue des serpents (lisez-le, vraiment), et bien que les propos sous-jacents soient assez différents j'y ai quand même trouvé des points communs, bref c'est bien,
    - La vérité sur l'affaire Harry Québert de Joël Dicker, je ne nierais pas que j'ai passé un bon moment, mais je n'oublie pas certains passages et personnages caricaturaux qui m'ont également bien énervé. Si j'étais testeur de jeu vidéo et que je devais mettre une note je mettrais 7/10 : un bon passe-temps, des lacunes...
    -Comme c'était pas mal j'ai eu le malheur d'acheter un autre livre de cet auteur : La disparition de Stéphanie Mailer. Eh ben c'était à chier. Franchement, le livre m'est littéralement tombé des mains et je ne saurais jamais la fin parce que je n'avais pas envie de m'infliger ça (merde c'était les vacances !). Le livre précédent devait être un coup de génie de sa part, je ne sais pas (mais quand on a lu l'intrigue du premier livre justement il y a une énorme ironie).
    - L'inclinaison de Christopher Priest : euh... J'ai vraiment aimé mais c'est difficile d'en faire un résumé ou même une impression. Le genre de livre qui vous laisse l'imagination ouverte, et auquel je repenserai encore d'ici quelques mois dès qu'un des éléments de l'intrigue m'y fera repenser. Je lui préfère quand même Le monde inverti, mais c'était bien.

    Là je commence Diamond Dogs Turquoise Days d'Alastair Reynolds, jamais entendu parler avant ce soir j'espère que c'est bien.

  14. #9284
    Citation Envoyé par Ammoodytes Voir le message
    (snip)

    Là je commence Diamond Dogs Turquoise Days d'Alastair Reynolds, jamais entendu parler avant ce soir j'espère que c'est bien.
    La nouvelle éponyme est directement liée à l'intrigue de la série de cet auteur, si tu ne l'as pas lu tu risques de ne pas capter un certain contexte (la raison de l'existence de l'artefact). C'est quand même lisible sans cela.

  15. #9285
    Merci à Bah et Fycjybe de m'avoir fait découvrir Ken Bruen et son Jack Taylor.

    Je viens de finir Delirium Tremens, le premier de la série, et c'est pile-poil ce que je cherchais. Personnages attachants, écriture (très) nerveuse, références multiples, ça se mange sans faim (enfin..sans soif surtout).
    L'intrigue et l'enquête sont un peu légères, mais c'est pas ce qu'on cherche. Je vais doucement lire tout ce qui est traduit je pense.
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message
    Reconnaitre qu'on ne sait pas est un premier pas sur le chemin du savoir...

  16. #9286
    De rien ! En lisant ce que tu décrivais comme envie, j'ai vite pensé à lui.
    Citation Envoyé par Big Bear Voir le message
    Je suis totalement d'accord avec le canardpcnaute M. Cacao.

  17. #9287
    De Ken Bruen toute la série Roberts et Brant (R & B ) est juste jouissive
    https://www.babelio.com/livres/Bruen...cteurs-R/24318

  18. #9288
    Je note ! merci !
    Citation Envoyé par Big Bear Voir le message
    Je suis totalement d'accord avec le canardpcnaute M. Cacao.

  19. #9289
    J’ai fini ça :


    The plot thickens et ça commence à devenir intéressant.
    On découvre de nouveaux personnages de l’entourage du père de Harry, dont un repris de justice (enfin, pas encore repris). Le running gag du professeur de dark arts continue.

    Je commence ça :
    une balle, un imp (Newstuff #491, Edge, Duke it out in Doom, John Romero, DoomeD again)
    Canard zizique : q 4, c, d, c, g, n , t-s, l, d, s, r, t, d, s, c, jv, c, g, b, p, b, m, c, 8 b, a, a-g, b, BOF, BOJV, c, c, c, c, e, e 80, e b, é, e, f, f, f, h r, i, J, j, m-u, m, m s, n, o, p, p-r, p, r, r r, r, r p, s, s d, t, t
    Canard lecture

  20. #9290
    Citation Envoyé par LaVaBo Voir le message
    Terminé Les Furtifs, de Damasio.

    Malgré de gros sabots sociopolitiques, et des délires sur les mots qui dépassent parfois la pertinence, j'ai bien aimé.
    Plus accessible que La Horde, même si certains passages sont ardus et nécessitent une attention totale (jeux de mots, anagrammes et caractères bizarres).
    Je le lis en ce moment et je bloque à peu près au tiers. J'avais dévoré et adoré La Horde mais alors là j'ai de la peine à lire plus de 10 pages de suite. Je trouve que le récit traîne et que les personnages "secondaires" - si l'on peut dire - sont plutôt chiants avec leur tics de langages (mention spécial au grapheur, insupportable). Est-ce que ça s'améliore ? Parce que si ça décolle pas, je vais probablement laisser tomber, ce qui m'arrive très rarement.
    Weng Weng Weng Weng two feet nine, He kicks you in the nutsack from behind

  21. #9291


    Je le lis en pensant aux évangélistes qui ont largement voté en faveur de celui qui brûle en ce moment l'Amazonie...

  22. #9292
    Citation Envoyé par Savage-Bisounours Voir le message
    Est-ce que ça s'améliore ? Parce que si ça décolle pas, je vais probablement laisser tomber, ce qui m'arrive très rarement.
    Difficile de dire si "ça s'améliore", parce que ça implique un jugement qualitatif. Disons que ça va encore plus loin dans les délires sur la langue, même si j'imagine que cette formulation va te rebuter.
    Mais pour moi, plus on avance dans le bouquin, plus ça accélère, et mieux c'est. Mais j'ai apprécié aussi l'exposition, malgré quelques longueurs.

  23. #9293


    Dans la série 'il est quand même temps que je me mette aux classiques si je veux espérer briller dans les dîners un jour', j'ai attaqué Moby-Dick ou Le Cachalot de Melville (Herman, pas Jean-Pierre), dans la collection Quarto de Gallimard. Philippe Jaworski (spécialiste de la littérature américaine, traducteur et éditeur de Melville et F. Scott Fitzgerald, etc., dixit Merwin Tonnel, digne héritier de Jacques Capelovici) a dirigé cette édition de 2018, se coltinant la traduction et lui adjoignant les illustrations de Rockwell Kent parues dans une édition de 1930.

    Les illustrations, justement, ne sont pour ma part certainement pas le point fort de cette édition. Je ne connais pas le travail de Rockwell Kent par ailleurs mais cette commande pour Moby-Dick n'est à mon avis pas ce qu'il a fait de mieux. Les représentations sont frontales, rarement poétiques, jamais métaphoriques, ni vraiment fantastiques, ni vraiment réalistes, seulement très 'premier degré'. On oublie.

    Le texte en revanche est un plaisir constant. J'ai acheté ce livre l'automne dernier, j'ai commencé à le feuilleter alors que j'avais plusieurs lectures en cours, dont le captivant La Voie cruelle d'Ella Maillart, et je ne l'ai plus refermé. Je ne peux guère me prononcer sur la qualité de l'édition étant donné que j'ai attaqué directement le récit, sans poser plus d'un œil sur le vaste champ préparatoire conçu, manifestement avec amour et application, par Jaworski. À peine ai-je survolé la matériel rassemblé par celui-ci, pour me rendre compte du travail abattu. Je peux tout de même dire qu'il y a vraiment matière, pour celui que le texte aura passionné, à poursuivre l'étude, tant sur la vie et l'œuvre de Melville que sur l'univers de la pêche baleinière. Je précise ici que j'ai lu un petit tiers du texte mais que j'ai déjà pu apprécier l'excellente traduction de Jaworski.

    Moby-Dick, donc, m'a de suite captivé. Melville connaît son sujet : il fut marin et pêcheur lui-même. Mais, surtout, il fut un observateur attentif, passionné, de ce monde aussi fascinant que peu connu. On sent chez Melville une volonté double et parfaitement tenue d'écrire un conte fantastique dans une langue réaliste, documentaire, qui rende compte, presque physiquement, des réalités d'un périple de trois ans sur les mers du globe (je ne crois pas avoir pour l'instant lu une seule fois le mot 'océan'), à la recherche et au contact des baleines dont il faut se rendre compte qu'elles étaient encore par beaucoup, lors de l'écriture de Moby-Dick, considérées comme rien moins que des monstres marins, les léviathans. Melville raconte, avec un luxe de détails, tous les compartiments de la vie des hommes à bord d'un navire de pêche à la baleine, en l'occurrence à bord du Pequod, un vaisseau, un monde entier, dirigé par le capitaine Achab. On y apprend comment on recrute les hommes avant le départ, comment à bord se déroulent les repas, sur le gaillard d'avant comme sur le gaillard d'arrière, comment les hommes s'organisent, lesquels commandent auxquels, on y découvre la magie d'une vigie durant une nuit sur les mers du Sud, et tant d'autres choses qui rendent le récit non seulement vraisemblable mais quasiment véridique. Sur cette épaisse couche de vraisemblance, Melville raconte des hommes magiques : les harponneurs, barbares ou sauvages (peaux noires ou peaux rouges), les lieutenants, charismatiques mais étrangement soumis au capitaine, le capitaine, Achab, ténébreux mais véhément, animé par un ardent désir de vengeance, les armateurs, les hommes de pont, tous sont racontés avec bienveillance et intérêt. La vie prend corps à travers eux, des êtres véritables, qui pour autant, on le sent bien dès qu'arrive Achab et son obsession du cachalot. À ce propos, on ne sait jamais vraiment, de Melville ou d'Ismaël, le narrateur, lequel se trompe sur l'identité de la baleine la plus grande. Nous savons aujourd'hui que la baleine bleue, longue d'une trentaine de mètres, détient ce record absolu (toutes espèces, toutes époques confondues, préhistorique comprise) mais Ismaël, dans son catalogue des baleines, l'attribue au cachalot (qui en réalité mesure moins de la moitié de la taille d'une baleine bleue). Moby-Dick, le cachalot du titre, qu'on découvre à travers des allusions en même temps qu'on découvre Achab, fait figure d'empereur des monstres marins. Il est le monstre ultime. Il est le diable. Dès lors, le récit prend une tournure métaphorique et, sans se départir de sa veine documentaire, verse imperceptiblement du côté du conte. Le récit devient alors l'histoire puissante d'un homme qui ne vit que pour se venger et qui, pour ce faire, recrute des hommes, arme un navire et voyage à travers toutes les mers.

    Comme je l'ai écrit plus haut, je n'ai pas terminé la lecture de Moby-Dick. J'avais toutefois envie d'en parler, tant le texte de Melville m'enchante. Peut-être serai-je déçu... J'en doute fortement. J'attends même avec une relative impatience le combat entre Achab et Moby-Dick. Relative, parce que le plaisir de lire ce livre est réel, je n'y trouve pas l'ennui, les pages se tournent toutes seules et je m'endors trop tard. Moby-Dick est de ces livres que tout le monde connaît mais que, peut-être, peu lisent aujourd'hui. Il n'est pas étonnant que Jaworski, digne héritier de Dumas, ait voulu le promouvoir. Moby-Dick est un passionnant roman d'aventures, un conte puissant, mythique, fondateur, une source à laquelle sont venu boire d'autres écrivains, des poètes, des musiciens, des peintres...
    Dernière modification par azruqh ; 03/09/2019 à 13h29. Motif: J'ai confondu Jaworski avec Jaworski...
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  24. #9294
    Il n'est pas étonnant que Jaworski, digne héritier de Dumas, ait voulu le promouvoir.
    Tu ne mélanges pas Philippe Jaworski (spécialiste de la littérature américain, traducteur et éditeur de Melville et F. Scott Fitzgerald, etc.) et Jean-Philippe Jaworski (auteur de Gagner la Guerre, Janua Vera et Rois du Monde) ?

  25. #9295
    Citation Envoyé par Merwin Tonnel Voir le message
    Tu ne mélanges pas Philippe Jaworski (spécialiste de la littérature américain, traducteur et éditeur de Melville et F. Scott Fitzgerald, etc.) et Jean-Philippe Jaworski (auteur de Gagner la Guerre, Janua Vera et Rois du Monde) ?
    Si mais ma vie est plus rigolote que la tienne.
    Citation Envoyé par Yarol Confetti Voir le message
    Et allez tous vous faire masser la nuque.

  26. #9296
    T'es sûr que tu me confonds pas avec Jean-Merwin Tonnel ?

  27. #9297
    Citation Envoyé par Parasol Voir le message
    http://ecx.images-amazon.com/images/...JL._SX195_.jpg

    Je le lis en pensant aux évangélistes qui ont largement voté en faveur de celui qui brûle en ce moment l'Amazonie...
    Je veux bien un petit retour sur le bouquin Parasol stp, parce-que "dans le même style" je viens de finir La naissance du purgatoire, de Jacques le Goff.

    Je suis très déçu, il n'y a aucune analyse sociologique, c'est purement factuel sur les différents écrits qui voient apparaitrent ce troisième lieu, mais rien de rien pour mettre en parallèle avec l'époque (12ème siècle).

    Je vais repartir sur du Jean Bottéro, qui lui sait faire ce genre de travail.
    J'avais lu récemment Mésopotamie, l'écriture, la raison et les dieux, et je vais attaquer La plus vieille religion - Mésopotamie.

  28. #9298
    Citation Envoyé par Savage-Bisounours Voir le message
    Je le lis en ce moment et je bloque à peu près au tiers. J'avais dévoré et adoré La Horde mais alors là j'ai de la peine à lire plus de 10 pages de suite. Je trouve que le récit traîne et que les personnages "secondaires" - si l'on peut dire - sont plutôt chiants avec leur tics de langages (mention spécial au grapheur, insupportable). Est-ce que ça s'améliore ? Parce que si ça décolle pas, je vais probablement laisser tomber, ce qui m'arrive très rarement.
    Avec le recul, je n'ai jamais été happé par l'intrigue en fait. Les seconds couteaux indigestes ne s'améliorent pas mais l'avancée de l'histoire fait que Damasio finit par pousser son délire sur la langue encore plus loin et de façon enfin pertinente vers la fin du bouquin. Si cet aspect t'attire tu peux continuer, sinon à mon avis tu peux arrêter de suite.

  29. #9299
    Tu devrais essayer la peur en Occident de Jean Delumeau, c'est un classique des étudiants d'histoire.
    Édit : à leeoneil bien sûr.
    Citation Envoyé par nova Voir le message
    C'est crédible mamie chiffon qui dirige la moitié du monde alors qu'elle doit meme pas savoir ce qu'est twitter.

  30. #9300
    Citation Envoyé par leeoneil Voir le message
    Je veux bien un petit retour sur le bouquin Parasol stp, parce-que "dans le même style" je viens de finir La naissance du purgatoire, de Jacques le Goff.
    D'une manière générale, c'est une bonne porte d'entrée pour connaître les théories de Max Weber, sachant que son travail sur les religions est sa plus grande contribution à la sociologie.
    Il y a une analyse historique chez Weber, mais tu n'y trouvera pas le travail d'un historien.
    Ca commence avec une introduction très détaillée de Jean-Claude Passeron, ce qui donne la couleur.
    C'est plutôt bien foutu, il y a des parties dédiées à la définition des concepts qu'utilisaient Max Weber.

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