vectra, j'aime bien ce que t'écris en général, mais là t'es ridicule
La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.
Le magazine, ou la BD ?
Les BD de Franquin n'ont jamais vieillies. Les magazines, si tu aimes la BD franco-belge, je les trouve très bien jusqu'au début des années 90. Mon père a acheté les intégrales du numéro 50 à 200, c'est toujours un plaisir de les relire.
une balle, un imp (Newstuff #491, Edge, Duke it out in Doom, John Romero, DoomeD again)
Canard zizique : q 4, c, d, c, g, n , t-s, l, d, s, r, t, d, s, c, jv, c, g, b, p, b, m, c, 8 b, a, a-g, b, BOF, BOJV, c, c, c, c, e, e 80, e b, é, e, f, f, f, h r, i, J, j, m-u, m, m s, n, o, p, p-r, p, r, r r, r, r p, s, s d, t, t
Canard lecture
Mais qui a parlé de génie ?
Du coup ça va être difficile de "discuter" si ton seul angle c'est le McDonald's et l'actualité politique.
Ça aurait pu être intéressant d'aborder ce qui tu penses de l'évolution entre Jimmy Corrigan et Building Stories.
De discuter de la capacité à passer de la Légèreté aux Grands Espaces.
Ou de parler de l'impact, chez le grand public et les autrices de bouquin comme Les Culottées ou California Dreamin, dans le style et les thèmes ou de comment une autrice étiquetée blog girly se retrouve avec un Eisner ou à donner des concerts dessinés avec Brigitte ou China Moses.
Sans y mettre le prisme de ses goûts, sans volonté de se placer au dessus des autres.
Mais ça Vectra, je crois que tu nous as bien montré que ce n'était pas ton domaine d'expertise.
Je te laisse à ton McMorning.
Bisous
Oui de Franquin jusque à Tome et Janry ce qui me plait dans Spirou c'est que c'est une série énormément ancré dans la science et la technologie les engins dessinés par Franquin sont juste géniaux (Tout la partie sur Zorglub ) et les scénarios de Tome et Janry sont très bien par contre dépassé 1998 c'est euh évitable.
Nuh
Sauf la série en plus grand format pendant l’occupation.
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Canard lecture
Je dirais que tout va dépendre de ton goût pour le franco-belge et d'un éventuel facteur nostalgie.
Franquin a tellement évolué entre le début de Spirou et quand il a lâché la série qu'il est bien difficile de conseiller quoi que ce soit. Je dirais de commencer par les archi-classiques et de creuser si ça te plaît. Ensuite, les Tome et Janry restent sans doute les Spirou les plus "accessibles" et dont la lecture est la plus plaisante tout en restant relativement modernes.
Bah ça fait plus penser à de la hype décrit comme ça. Et c'est pas forcément positif pour le media même si ça amène de la visibilité.
Et sérieusement on a pas attendu P. Bagieu pour l'explosion de la BD, le succès des blogs BD ou d'autres "mouvements" dans lesquelles certes elle est tout de même bien impliquée mais pour qui elle est, de ce que j'en vois, surtout une porte-paroles qui passe bien partout (comprendre "elle est lisse"). Mais ça ne m'empêchera pas d'acheter une de ses œuvres le jour où j'en apprécierai une.
Ça faisait longtemps que j'avais plus posté ici. L'ambiance a déjà été meilleure mais, vu
que personne ne semble lire les mêmes BD que moi, je ne risque pas d'être contredit dans
mes goûts douteux. Alors ben, du coup, je pose ça là :
Night Business,
BENJAMIN MARRA,
Les Requins Marteaux,
2018.
Après une première tentative de lecture un peu 'mouif', le second essai est le bon. J'aime
beaucoup. Vraiment.
Tout ici est too much. Le dessin est too much, les personnages sont too much, l'histoire est
too much, la mise en scène est too much. Les filles sont trop sexy, les mecs sont trop
frustrés, la nuit est trop dense, le tueur trop létal, la violence trop soudaine, la vengeance
trop amère... On navigue entre un premier degré jouissif et un second degré toujours
ambigu. Cette bande dessinée me fait penser, toutes proportions gardées (!!!!), à mes
tentatives de planches au club BD de la MJC quand j'étais gamin. C'est en tous cas ce que
j'aurais adoré savoir faire à ce moment-là : une BD de genre qui s'assume complètement
mais qui sait aussi se foutre d'elle-même, avec des gugus dessinés dans l'urgence, de
l'action survoltée, une psychologie réduite aux tropismes les plus fondamentaux, juste
l'essentiel, l'os et le nerf. Je lis Night Business en me disant sans arrêt 'putain, c'est archi
naze' et j'en redemande tellement c'est bon !
Night Business est l'œuvre d'un cerveau pas tout à fait malade mais pas complètement
frais non plus. Une manière d'art brut de décoffrage ou d'art naïf tombé de la dernière
pluie acide.
J'avais adoré OMWOT du même et c'était déjà ça, du too much trop cool et très con
C'était épuisé depuis un bail et ma boule de cristal me dit que ça va être réédité en novembre, heureux azruqh !
Les requins marteau ça a l'air trop bien, j'en entends souvent parler. J'en lirai dans ma 3è vie
Tutos Youtube Dwarf Fortress, Dungeon Crawl Stone Soup, Cataclysm DDA et Aurora 4X : Gobbostream (synopsis et vidéos à télécharger ici). Chaîne Twitch. Chan CPC mumble Dwarf Fortress dans la section Divers
Commence par cette intégrale-là :
Il y a plein de bonus dedans.
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Canard lecture
Oui, dans les 20 balles et des dossiers sont souvent sympa.
C'est une bonne entrée en matière.
Dernière modification par Nirm ; 26/06/2021 à 22h57.
Je suis justement en train de tous les relire (après avoir complété ma collection).
Autant j'ai un peu moins aimé quelques Franquin mais dans l'ensemble, ils ont quand même tous leur charme (j'en découvre certains), autant j'ai eu du mal avec la période Fournier / Nic & Cauvin (j'avais fait une impasse sur ces albums étant petit. Ceci explique peut-être cela... Ou l'inverse).
J'ai attaqué il y a peu les Tom & Janry (avec bonheur).
Mais c'est pareil, est-ce que je les apprécie plus parce je les ai beaucoup lu étant jeune ? En tous cas, j'aime bien leur style dynamique.
Un peu par habitude, j'avais aussi acheté les Morvan & Munuera mais je les ai moins lues...
Je verrai ce qu'ils donnent quand j'y serai rendu.
Pour moi les meilleurs Spirou sont les derniers de Franquin, ceux scénarisés par Greg (QRN sur Bretzelburg, le diptyque de Zorglub, le prisonnier du Bouddha ). Il y en a de très bien chez Tome & Janry (la frousse au trousse, machine qui rève), avec un style un peu plus moderne, mais il y en a aussi quelques un d'assez banals. Ceux de Fournier ont un style et un charme assez propre à eux, peut-être plus oniriques, mais il y en que j'aime bien (l'Ankhou). Pour la période de Cauvin, je ne vais rien dire, je risquerai d'être grossier ().
Et je ne connais pas très bien ce qu'est devenu la série principale dans les années 2000. Par contre il y a de l'excellente qualité dans les hors séries.
Un détail qui est quand même assez impressionnant, c'est que quasiment toute la « mythologie » de la série a été établie par Franquin. À part quelques personnages propres à chaque auteur, les seuls personnages récurrents dans la série sont ceux de Franquin. Pourtant, on aurait pu imaginer qu'après 30 albums, les différents auteurs auraient pu trouver des personnages suffisamment forts pour être repris par d'autre par la suite, mais visiblement non.
Alors que le duo n’a pas été inventé par Franquin.
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Canard lecture
Mais c'est quel genre de récit Spirou ? Je pose la question car je n'ai lu que Petit Spirou qui fait de gags d'une page.
"Elminster this, Elminster that. Give ME two thousand years and a pointy hat and I'll kick his arse!"
Les Tome & Janry sont ceux que je lisais jeune dans le magazine de Spirou, et finalement aujourd'hui ce sont les seuls que j'ai dans ma collection. J'ai toujours vu les Franquin adulés, mais j'ai beaucoup de mal à prendre du plaisir à les lire, je trouve ça hyper-daté (alors que j'ai l'intégrale des Gaston).
Aventure.
Honour, eh? What the hell is that anyway? Every man thinks it's something different. You can't drink it. You can't fuck it. The more of it you have the less good it does you, and if you've got none at all you don't miss it.
Après avoir bien kiffé la vibe brutale et naïve de BENJAMIN MARRA, la
relecture de FLETCHER HANKS s'est imposée, comme une évidence...
Je détruirai toutes les planètes civilisées !
FLETCHER HANKS,
Actes Sud - L'An 2,
2007.
Comme chez MARRA, on entre dans une œuvre pathologiquement sincère.
Où tout, comme chez Marra, est too much. Encore plus too much que dans
Night Business, même, et de loin. Je détruirai toutes les planètes civilisées !
est un recueil de quinze récits écrits, dessinés, encrés et colorés par
FLETCHER HANKS, qui a officié dans la bande dessinée entre 1939 et 1941,
après quoi personne ne sait vraiment ce qu'il a fait. La parenté entre HANKS
et MARRA est évidente. Sur la forme !
Je connais ma tendance parfois trompeuse à voir la politique partout,
surtout dans les arts. Chez MARRA, j'avais bien senti une fascination pour
les fortes poitrines et les croupes rebondies mais mon politicometer avait à
peine oscillé à la lecture de son récit finalement assez moral. À la lecture de
HANKS, en revanche, les vumètres ont failli péter. Lire HANKS, c'est, en
tous cas pour moi, habiter l'espace de quelques planches le cerveau d'un
type que tout en moi réprouve. On va me dire que c'est de la sensiblerie,
du politiquement correct, du jugement facile. Non, c'est une épreuve
véritable. Le mec est raciste, antisémite, ultra-libéral avant l'heure,
vindicatif, sadique et sans doute complètement neuneu. Son héros le plus
emblématique, Stardust, avatar céleste aussi omniscient qu'omnipotent,
semble littéralement obsédé par l'idée de défendre l'administration
américaine contre le vol de ses richesses incommensurables. On parle d'or
exclusivement, pas de ressources humaines ou de culture. Ces vols sont
toujours les projets d'hommes chelous et de leurs gangs. Un est Kurde, un
autre, nommé Yew, est sans doute un peu juif sur les bords, tout ça n'est
pas bien propre et renforce l'idée qu'on a affaire à de dangereux parasites.
Il convient de préciser que Stardust n'est pas lui-même résident terrien. Il a
même un peu de route jusqu'à chez nous. Mais il défend systématiquement
les États-Unis, systématiquement contre des étrangers dont les traits
rappellent le visage des communistes mangeurs d'enfants. Sa mission est
de protéger toutes les planètes de la galaxie mais il ne se déplace en fin de
compte que pour défendre le pognon états-unien des griffes des basanés
aux traits simiesques.
Il est d'ailleurs intéressant de noter qu'une version 'fille' de Stardust existe.
Elle s'appelle Fantomah (ce qui est tout de même moins flatteur que
'poussière d'étoile') et s'occupe uniquement du bien-être des animaux. On
est dans le care. Gentil, sensible, altruiste, même si, comme son collègue
en V, Fantomah use plus qu'à son tour d'expédients plus ou moins sadiques
pour faire respecter son idée d'une nature bien rangée.
Maintenant que j'ai dit tout ça, j'ose une nouvelle proposition : j'ai une
tendresse toute particulière pour ce que FLETCHER HANKS a fait. Car,
même si ça n'est pas à la mode, je m'efforce autant que possible, comme
pour Lovecraft, comme pour Céline, comme pour tant d'autres dont je ne
sais rien et on s'en fout, de distinguer l'œuvre de son auteur. Et les
planches de HANKS, si elles peuvent repousser violemment au premier
degré, offrent au lecteur magnanime et large d'esprit de purs moments de
poésie. Ça n'est pas une posture, ni même une formule. Ce qui rapproche
HANKS de MARRA, ce qui m'a justement poussé à passer de celui-ci à celui-
là, c'est une même naïveté confondante, une même sincérité, une même foi
dans les images. Bien sûr, HANKS utilise la bande dessinée pour faire
passer ses idées douteuses bien plus que MARRA qui cherche avant tout à
s'amuser, mais il le fait avec autant de fougue et d'imagination. Il y a chez
HANKS de véritables trouvailles visuelles, comme ces mains enflammées
qui foutent le dawa dans la jungle ou ces corps humains qui sont éjectés de
la Terre. Ce sont pour moi de vraies figures poétiques, de vraies inventions.
Même le sadisme récurrent de Stardust et de Fantomah est prétexte à de
belles idées (la pieuvre d'or, la réduction des corps des méchants).
HANKS était sans doute un connard selon mes critères (c'est d'ailleurs à
peu près confirmé par le peu qu'on a récemment appris de lui, notamment
par son fils, mort en 2008) mais c'était aussi un artiste brut dont la lecture
des planches, pour peu qu'on règle son tabouret à la bonne hauteur, peut
procurer de belles émotions esthétiques. Un peu comme le tatouage de toile
d'araignée sur le coude du copain psycho un peu trop à droite...
Chouette ton avis, merci !
Allez, je me dévoue, je poste pour le bas de page et que la future critique ou le future compte-rendu de lecture d'un canard ne passe pas à la trappe. Vous pouvez de nouveau poster !
Honour, eh? What the hell is that anyway? Every man thinks it's something different. You can't drink it. You can't fuck it. The more of it you have the less good it does you, and if you've got none at all you don't miss it.