Le taux de chômage a connu une
«diminution massive» l'an dernier pour s'établir à 7,8% (7,5% en France métropolitaine) au quatrième trimestre 2007 et
«cela va durer» en 2008, a déclaré la ministre de l'Economie et de l'Emploi, Christine Lagarde. Une annonce qui tombe à point nommé, à trois jours des municipales.
«C'est historiquement au plus bas depuis 1983» et
«l'évolution tient tout simplement à la création d'emplois, environ 340.000 au total en 2007, du jamais vu depuis 2000», s'est-elle félicitée. Pour la ministre,
«il y a certes une partie non négligeable, mais pas dominante, de création d'emplois dans les services à la personne, mais aussi dans le tertiaire général, qui correspond à des externalisations par les entreprises, maintenance, logistique, etc.»
Christine Lagarde a ironisé sur
«les esprits chagrins qui s'accordent à conclure qu'il s'agirait d'emplois dégradés» : «en réalité, les CDI sont stables, il n'y a pas plus de travail à temps partiel, donc pas de dégradation de la qualité de l'emploi, mais au contraire une légère amélioration», a-t-elle dit. En 2008, la ministre
«pense que cela va durer». «Cela m'encourage vivement à engager plus encore les réformes de modernisation du marché du travail car on est à un moment historique pour peut-être véritablement tourner le dos au chômage comme l'ont fait nos voisins des pays nordiques», a-t-elle ajouté.
Selon la ministre,
«il faut pondérer les fermetures et les restructurations, et surtout s'efforcer de les anticiper, pour mettre en place des mécanismes de formation professionnelle qui permettent aux salariés qui quitteront un travail d'en retrouver un le plus rapidement possible». «C'est tout le sens de la modernisation du marché du travail : réforme de l'ANPE avec la fusion avec les Assedic, réforme de la formation, renégociation de la convention d'assurance chômage (prévue entre syndicats et patronat probablement à partir de la mi-avril, ndlr).» «Le but», a-t-elle précisé, est que
«le passage d'un emploi à un autre ne soit plus vécu comme une fatalité, mais comme une évolution» et qu'
«en échange d'un parcours un peu plus sécurisé, il y ait évidemment l'obligation de chercher activement et prendre des offres d'emploi considérées comme valables».
http://www.liberation.fr/actualite/e.../313993.FR.php