Je viens de terminer Neverwhere de Neil Gaiman.
On y suis un type un peu trop gentil qui va secourir une demoiselle un peu étrange trouvée sonnée sur le trottoir. C'est le début d'une succession stratosphériques d'emmerdes et de la plongée dans une "Londres d'en bas" bien loufoque...
Ça a un arrière goût d'Alice au Pays des Merveilles, sauf que c'est bien (désolé Lewis, mais j'ai jamais accroché). On retrouve le monde onirique que l'auteur aime bien déployer, à la fois bien trippé et pourtant tellement proche du nôtre... Les persos sont haut en couleur (sauf le personnage principal, qui est un peu comme nous, lecteur, béat à la découverte de tout ce joyeux bordel).
L'écriture est vraiment au top. J'ai lu la traduction française, mais on dirait que l'humour est bien rendu, car je me suis bien marré, alors même que c'est pas le ressort principal. Toujours un bon mot ou une petite blague, même dans les moments tragiques, avec notamment un sadique adeptes des circonlocutions et autres périphrases savoureuses... (Monsieur Croup, malgré ta cruauté, t'es un amour de méchant ♥).
C'est marrant, cette course effrénée dans un monde étonnant dont on découvre un nouvel aspect à chaque chapitre m'a rappelé Metro 2033. On y suit aussi un type un peu trop naïf qui se fait brinquebaler un peu partout, sauf qu'on remplace le post-apo et la survie par la folie d'un monde alternatif proche du conte.
A noter, j'ai l'impression qu'avoir lu ce bouquin tout en regardant la série Sandman à côté (adaptation du même Gaiman, donc) a renforcé mon appréciation des deux œuvres. Allez, on sent un peu sur la fin le côté "sortez de votre vie un peu trop bien rangée", mais ça fait un peu du bien aussi par les temps qui courent… Si ça peut donner à certains l'envie de lâcher une vie un peu trop tranquille pour sauter dans l'inconnu, je dis banco.
Bref, j'ai lu avec un sourire (sans doute un peu niais) tout du long et bien profité du voyage.
Je crois que je suis prêt pour Prachett..