(Pause terminée, je reprends là ou j'en était. Désolé pour les cartes qui sont restées sur la page précédente.)
13 aout - 15 aout - Alcantara
La particularité de la forteresse d'Alcantara, c'est qu'elle est au sud du Tage, avec le fameux pont entre nous et elle !
Le pont en question, en partie reconstruit depuis, mais qui a toujours sa forme d'époque
D'après les patrouilles le pont en lui même n'est pas activement défendu par l'ennemi, mais nous voulons éviter qu'il le soit. La marche sur Alcantara se fait donc avec la cavalerie en tète, dans le but de prendre rapidement une tète de pont si besoin.
Cette précaution ne se révèlera pas nécessaire : Nous ne sommes pas encore en vue du fleuve qu'une canonnade se fait entendre !
Les éclaireurs nous annoncent très vite la nouvelle : l'adversaire est en train de bombarder le pont à partir des positions fortifiées de la ville, au sud. Ils essaient de le détruire avant notre arrivée !
Il faut réagit vite, car la destruction sera l'affaire de quelques heures.
La cavalerie est devant, et est la seule à pouvoir traverser à temps. Mais elle est par contre totalement contre indiquée pour prendre les canons qui sont dans des redoutes. Il nous faut de l'infanterie pour ça...ou attaquer à pieds !
L'infanterie ne sera pas là à temps. La seule possibilité serait donc de lancer notre cavalerie à l'assaut de redoutes tenues par une force totalement inconnue, à pieds, après avoir passé un pont qui pourrait être détruit entre temps et les bloquer sur l'autre rive. Le F.U.N quoi !
Après discussions avec le général Duhèsme ("On attaque !") puis analyse approfondie des risques ("Direction le Portugal !"), on décide...de laisser faire l'ennemi.
Après tout, notre objectif ici était d'empêcher toute incursion ennemie sur les arrières en utilisant ce pont. Si ce pont est au fond de la rivière et qu'il le reste, notre objectif est rempli. Non ?
Du coup, nous menaçons l'ennemi sur le pont jusqu'à ce que ce dernier s'effondre. Une fois le pont rompu et le feu ennemi terminé, nos ingénieurs s'y précipitent pour soigneusement achever la destruction de ce qui reste et s'assurer qu'il faudra un sacré bout de temps et de moyens pour le réparer.
Pour éviter une réparation trop rapide et laisser une surveillance, je décide de laisser la division du général Frère sur la rive nord. Cette division terriblement amochée à la bataille de Merida ne fait plus que 1300 hommes (contre 7000 théoriques). Elle restera là avec ses six canons et un peu de cavalerie, dans le but de surveiller le fleuve et d'empêcher toute opération de reconstruction, que ce soit sur ce point ou plus loin sur la rive.
-----------
Les ordres donnés à la division Frère, qui reste sur place :
Général,
Vous allez être détaché pour une mission cruciale de protection de notre flanc sud et de nos arrières.
Avec vos hommes et vos canons, vous prendrez position au niveau du pont détruit d'Alcantara. Vos objectifs sont, par ordre de priorité :
- D'empêcher ou de ralentir sur la durée la construction par l'adversaire de tout moyen de traversée du Tage dans la région d'Alcantara. En vivant chez l'habitant si nécessaire.
- D'utiliser la cavalerie fournie par le général Duhèsme pour surveiller la rive, repositionner les canons ou rassembler les troupes si besoin, en particulier s'il faut empêcher la création d'un autre point de passage.
- De prévenir immédiatement le Maréchal Murat à Madrid, le général Duhèsme et moi même en direction de Lisbonne si jamais l'adversaire tentait ou parvenait à traverser
- De préserver vos forces en reculant sur Alvas si vous êtes menacés par une force supérieure à travers la rivière, puis sur Madrid si vous étiez poursuivi.
- Dans le cas ou vous n'auriez pas d'autre choix que de rendre les armes, de le faire après avoir détruit vos canons, en les jetant dans le Tage, si nécessaire.
L'esprit de votre mission est d'empêcher le passage, et de prévenir si vous n'y parvenez pas. Préservez vos forces du mieux que vous le pourrez.
Je vous laisse libre de vous déplacer et de prendre toute initiative qui s'impose pour remplir cette mission.
Vive l'empereur, et vive la France !
Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey
-------
Le pont d'Alcantara tel qu'il était dans la réalité après sa destruction par les forces anglaises de Wellington, en 1809. Dans notre cas il est beaucoup plus amoché : nous avons fait tomber plusieurs piles pour le rendre très difficile à réparer.
Le sort d'Alcantara étant réglé, nous repartons au nord, puis à l'ouest : "Direction le Portugal !!".
16 aout - 21 aout - Ravitaillement
Nous sommes enfin au Portugal ! Point carte, histoire de se situer de façon générale :
Pour le moment, nous n'avons aucune foutue idée de ce qui se passe dans le pays, et de la façon dont Junot à pu tenir jusque là.
Nous savons simplement qu'il y avait des troubles Portugais dans la région d'Abrantes (prochaine forteresse sur la route de Lisbonne), que des Espagnols et Portugais sont venus en renfort de l'est il y a quelques semaines, et que des Anglais essaient de débarquer à l'ouest.
Notre principal objectif, après avoir déployé le dépôt et ravitaillé, va être de se faire une idée de ce qu'il se passe dans ce foutoir.
--------
Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, à l'ouest d'Alcantara, le 19 août à 6h00. Septième message depuis Madrid.
Pour remise au Maréchal d’Empire Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne, à Madrid
Maréchal,
Je vous informe que la ville d'Alcantara est toujours entre les mains espagnoles.
Ces derniers ont commencé à bombarder le pont d'Alcantara en détectant notre arrivée, et nous n'avons pas voulu risquer notre cavalerie dans un assaut à l'aveugle. Nous avons donc préféré regarder l'ennemi détruire son pont, s'assurer qu'il était inutilisable, et continuer notre route à l'ouest en laissant la très diminuée division frère et ses canons sur la rive pour empêcher toute reconstruction.
Nos arrières couverts, nous avons continué vers Abrantes. Nous marchons à l'ouest, et sommes désormais en approche de Villavella.
Comme nous avions finalement choisi de ne pas ravitailler avant Alcantara. Nous comptons marcher jusqu'au croisement suivant, et y établir le dépôt pour distribuer des vivres.
Nous n'avons pas encore de nouvelles de la division Dorsenne (NDR : Qu'il a annoncée envoyé en renfort de Madrid quelques courriers auparavant).Je vais envoyer un aide de camp pour connaître leur position.
Avec mes respects,
Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey
--------
Et ainsi fait. Le soir du 21, nos troupes sont à Vilavella (position du screen précédent), reposées et ravitaillées. Nous sommes parés pour la prise d'Abrantes !
A ceci près qu'Abrantes en question n'est pas tenu par l'ennemi. Enfin presque : nous savons depuis le 19 que c'est une vague milice Portugaise qui tient la ville. Celle-ci a chaleureusement accueillis les cavaliers de nos patrouilles avec forces gesticulations et gestes obscènes, démontrant ainsi le plaisir qu'ils avaient à voir la ville revenir à son seul et unique roi.
Une autre information d'importance est arrivée. Un nouveau courrier de Junot est passé près de nos positions, et a à nouveau partagé son colis avec nous.
------
Lisbonne le 18.08.1808 18h08
Du Général de division Junot, en résidence à Lisbonne
Au Maréchal d’Empire Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne
Maréchal,
Les anglais ont malheureusement pris pieds. Les affrontements dans le nord du Portugal ne sont pas à notre avantage, je fais se rassembler mes divisions à Combra. Ensuite, je vais les faire marcher vers Lisbonne afin de préparer une défense avancée .
Vive l’Empereur, Vive la France et vive l’Empire.
Général de division Junot
-------
Le messager n'a a nouveau vu aucun adversaire sur la route de Lisbonne Le seul élément d'importance dont il nous informe est le fait que le pont sur un affluant du Tage -à l'ouest d'Abrantes- est détruit.
Rassuré sur le fait d'avoir enfin une ligne de communication, j'envoie immédiatement un courrier à Junot :
-------
Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, est d'Abrantes, le 20 août à 11h00, premier courrier.
Pour remise au Général de division Junot, commandant de l'armée du Portugal, en résidence à Lisbonne
Général,
Je suis heureux de pouvoir vous envoyer à nouveau une missive et de vous soulager un peu de votre solitude. Ce dernier mois a dû vous paraître bien long, isolé comme vous l'étiez.
Sachez que je suis en approche par l'est, accompagné du général Duhesme, et que nous avons ordre de vous apporter tout le soutien nécessaire.
Nous avons croisé votre messager du 18 août 18h08 à destination du maréchal Murat, qui a eu l'heureuse idée de nous partager son courrier et ses informations.
Nous envisageons de prendre Abrantes, qui n'est tenue que par de la milice, puis de partir vers la première ville que vous mentionnez dans votre missive pour soutenir vos troupes dans leur mouvement.
Il nous faudra quelques jours pour mettre ce plan à exécution. Nous vous tiendrons informés de son déroulement.
Notez que nous pensions suivre une armée de 20 000 espagnols et portugais qui nous précède depuis Alcantara d'une dizaine de jours. S'ils ne sont pas en train de vous affronter sur Lisbonne, c'est qu'ils ont dû remonter vers le nord.
En espérant que ce courrier vous atteigne et vous trouve en bonne santé, veuillez accepter tous mes respects,
Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey
------
Cela nous donne, grosso modo, la vision suivante (qui est une grosse amélioration par rapport à notre vue précédente) :
Nous savons désormais que l'action se passe au nord. vers Combra, et que Lisbonne ne semble pas immédiatement menacée !
Après consultation de Duhèsme ("On va au Portugal !!!" ), on décide de changer de focus : Plutôt que d'aller vers Lisbonne -ce qui semble inutile actuellement- on va remonter vers la forteresse de Thomar, puis Leyria, puis Combra. L'idée serait d'aller recueillir les restes de l'armée de Junot, ou au pire de taper l'arrière des adversaires sur le secteur s'ils sont encore aux prises avec eux.
Une fois ravitaillés, nous avançons donc en direction d'Abrantes.
22 aout - Abrantes
Petit point carte sur ce secteur du Portugal, parce que vous aurez besoin des noms de villes pour vous y retrouver.
Le 22, c'est la journée facteur ! Un premier courrier de Junot précise la situation.
-----------
Du général de division Junot, commandant de l'armée du Portugal, en résidence à Lisbonne
le 21 août à 18h00, réponse au premier courrier.
Pour remise au Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, est d'Abrantes, l
Maréchal,
Je vous remercie beaucoup pour votre courrier qui me soulage. En effet la situation ici n'est pas bonne. Mes troupes ont tenté d'empêcher le débarquement britannique mais sans succès et avec de nombreuse perte, 3 de mes divisions se regroupe pour former une force d'environ 13'000. Elles avaient pour ordre désormais, de revenir à Lisbonne pour renforcer en attendant des renforts. Mais peuvent rejoindre vos troupes si besoin a Abrantes.
Je suis encore à Lisbonne avec une force limité pour assurer le calme dans la capitale ainsi que sa défense.
Je ne sais pas où est l'armé de 20'000 dont vous parler.
Mes respects Marechal, que votre assaut soit couronné de succès.
Vive l’Empereur, Vive la France et vive l’Empire.
Général de division Junot
----------
Ma réponse, et un courrier à Murat pour le tenir informé :
----------
Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, à Abrantes, le 23 août à 8h00, second message.
Pour remise au Général de division Junot, commandant de l'armée du Portugal, en résidence à Lisbonne
Général,
J'ai bien reçu votre missive.
Je vous informe que la ville d'Abrantes a été prise sans opposer de résistance. Nous nous dirigeons désormais vers le nord ouest et la ville de Leyria en passant par Thamar. Nous allons essayer de faire jonction avec vos forces.
Avez vous pu estimer la taille du contingent anglais ?
Nous n'avons toujours pas de nouvelle de l'ennemi, j'ai envoyé des patrouilles en direction du nord pour essayer d'y voir plus clair.
Merci de nous prévenir si la situation venait a évoluer de votre côté.
Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey
----------
Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, à Abrantes, le 23 août à 8h00, huitième message depuis Madrid.
Pour remise au Maréchal d’Empire Joachim Murat, commandant en chef de l’Armée d’Espagne, à Madrid
Maréchal,
Je vous informe que nous venons de prendre la ville d'Abrantes, qui n'a pas opposé de résistance malgré sa population hostile.
Nous avons ainsi pu établir le contact avec le général Junot, qui est toujours à Lisbonne avec une petite force, et ne semble pour l'instant pas directement menacé.
Le reste de son armée est plus au nord, entre Leyria et Combra. Elle a été battue par l'ennemi en subissant de lourdes pertes, et n'a pas pu s'opposer au débarquement des troupes anglaises qui sont désormais sur le terrain.
Pour notre part, nous nous dirigeons prudemment vers Leyria par Thamar, dans l'espoir de rejoindre les forces de Junot et ralentir la progression de l'ennemi.
Avec mes respects,
Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey
----------
Le soir même, nous arrivons à Abrantes. La ville est prise sans aucun combat. Nous ne nous attardons pas, et partons immédiatement vers Thomar.
(Nouvelle pause, peut être jusqu'à demain. J'ai vraiment du mal à ne pas donner de détails, donc ça me prends vraiment plus de temps que prévu. Vous avez intérêt à me lire et à me soutenir ! Ou à minima à faire semblant de me lire, du moment que vous me soutenez ! )