Histoire de ne pas polluer le topic du HW 13 en général, je crée donc ce dossier pour répondre directement aux différents points TECHNIQUES soulevés. Et techniques uniquement. La paranoïa et la croyance n'a rien à faire ici.
Le sieur Filterman (http://filterman.fi.funpic.org), faisant partie du CRIIREM, ayant choisi de commenter l'intégralité du dossier, quelques précisions s'imposent sur son raisonnement et ses affirmations. Dans tous les cas, afin de bien comprendre de quoi il s'agit, je vous invite à lire attentivement le reste de son site (ainsi que notre enquête ondes) afin de vous faire une opinion par vous même.
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En réaction à http://filterman.fi.funpic.org/gsm-246.htm
1/ Concernant les rayonnements non-ionisants.
Nous affirmons "Il est physiquement impossible qu'elles provoquent des lésions des brins d'ADN.". C'est pourtant bien le cas, admis par l'écrasante majorité du corps scientifique, à peu près le même pourcentage de ceux qui sont convaincu que la terre est ronde. Sans ionisation, pas d’altération de la structure de la matière. Marc Filterman balaye toutefois ces évidences physiques d'un trait de plus en citant le cas de Henri Lai. Ce scientifique est en effet l'un des seuls à avoir "observé" des cassures d'ADN dans une étude publiée en 1994. Pour la petite histoire, Henri Lai est convaincu depuis bien longtemps que les ondes ont un impact nocif sur l'organisme, qu'il cherche absolument à mettre en évidence.
Sachant pertinemment qu'un rayonnement non-ionisant ne peut provoquer des ruptures d'ADN, il adopte une autre approche : et si les dommages étaient provoqués de manière indirecte, via des radicaux libres ? Une théorie qui n'était alors étayée par rien du tout, mais scientifiquement plus "acceptable" que de dire que les rayonnements non-ionisants altéraient directement la matière. Henri Lai utilisa donc un test nouveau à l’époque, le test dit « COMET » et constata une augmentation de l’altération des brins d’ADN, de l’ordre de 20 à 30%. Inutile de dire que si ces résultats avaient pu être confirmé, Henri Lai était bon pour le prix Nobel et les téléphones portables n’auraient jamais existés sous la forme qu’on les connait (nous sommes en 1994). Motorola, principal acteur économique de la téléphonie balbutiante de l’époque, finance alors deux enquêtes de réplications (lire notre enquête sur les bases de la démarche scientifique pour en savoir plus). La première conclut qu’aucune modification des cassures d’ADN n’est observée. La seconde, par contre, obtient des résultats similaires à ceux d’Henri Lai. Motorola fait alors pression sur cette dernière équipe pour que ses résultats soient accompagnés de mises en garde sur la fiabilité. Motorola est en effet persuadé que les cassures observées proviennent d’un biais méthodologie induit par le fameux test « COMET » en lui-même.
Nous sommes toujours au milieu des années 90. Des centaines d’autres équipes de scientifiques prennent alors le relai, en utilisant d’autres méthodes que le test COMET, ou en utilisant une méthodologie plus fiable, le tout sans être financé par Motorola. Résultat unanime : personne ne retrouve les mêmes résultats qu’Henri Lai. Pour la communauté scientifique, le problème « surnaturel » soulevé par Henri Lai, du moins à la loupe de la physique actuelle, est clos.
On peut appliquer exactement le même raisonnement à l’étude REFLEX citée par Marc Filterman. Nous en parlons d’ailleurs en détail page 77 : financée sur fond public, preuve que les sources privées de financement ne sont en rien la cause des biais dont peu souffrir une étude, celle-ci n’a jamais pu être répliquée par d’autres équipes de scientifiques.
Si nous pouvons affirmer que les rayonnements non-ionisants n’altèrent pas l’ADN, c’est parce que la physique est formelle et la science expérimentale est formelle : des milliers d’études le démontrent et les quelques-uns qui montrent l’inverse n’ont jamais pu être répliquées, démontrant par la même qu’elles souffraient de biais méthodologiques. CQFD.
2/ Concernant les rayons ionisants
Marc Filterman s’interroge : « Pourquoi Hardware Canard PC n'explique pas qu'il faut éviter toute exposition inutile aux rayons X. ». Nous disons dans notre enquête « l’ionisation induite par ces rayonnements est capable d’endommager les chaînes d’ADN intracellulaires, et donc de provoquer des cancers. ». Il est donc évident que nous vous conseillons d’éviter de visiter le cœur de la centrale de Fukushima dans l’immédiat. Concernant les radios médicales, la dose reçue est bien évidemment bien inférieure, mais nous vous déconseillons aussi de vous faire faire 10 radios par jour. Évidemment. Il s’agit là d’une technique de base de désinformation : mêlez, sur le même ton, des informations à la véracité évidente et d’autres beaucoup plus controversées, et celles-ci paraitront nettement plus crédibles. Le retour sur les ondes radioélectriques non-ionisantes dans le même paragraphe permet bien sûr de faire un amalgame supplémentaire entre ondes ionisantes et ondes non-ionisantes.