Bienvenue sur le topic des canards coureurs.
Des habitués vous ont préparé une petite FAQ, pour coureurs débutants et confirmés.
Vous pouvez rejoindre notre groupe sur Endomondo, où on peut comparer nos entrainements, progressions, etc : http://www.endomondo.com/teams/2007626
FAQ (rédigée collectivement)
1. Comment commencer ?
2. Choix des chaussures.
3. Entrainement (Endurance fondamentale, VMA)
4. Conseils vêtements et matos (cardio, camelback) pour bientôt
5. Conseils pour les courses (échauffement, alimentation avant la course, negative split, etc)
Partie 1 : Comment commencer ?
Vous désirez un physique d'Apollon ? Vous voulez perdre du poids ? Vous faites un sport co et ne tenez pas la distance ? Vous voulez profiter des grands espaces verts pas loin de chez vous ? Il y a plein de bonnes raisons pour se mettre à courir. Même sans aucun passé sportif, c'est accessible à tous ou presque.
En pratique, mettez une (bonne) paire de baskets, un short et un tee-shirt et c'est parti. Plus précisément, faites attention au choix des chaussures pour éviter les blessures (cf. partie 2). Et pour ne pas être dégouté, choisissez un endroit agréable (parc avec un tour assez long, forêt, etc).
Que votre objectif au final soit de perdre du poids ou de courir vite, le début de la course à pied peut être difficile. Si vous n'êtes pas du tout sportif (au pire : fumeur), il faut commencer en douceur : course à vitesse lente (7 km/h, 8 km/h au maximum, il ne faut être essoufflé à la fin), entrecoupée de marche si besoin, et tenez 30-40minutes au total à chaque fois. Essayez de vous organiser deux sorties par semaine si possible (de préférence pas des jours consécutifs), trois à la limite, mais surtout pas plus.
Si possible, courez avec un(e) ami(e), c'est motivant.
Au fur et à mesure, vous devriez avoir de moins en moins besoin de marcher et vous pouvez doucement allonger vos séances à 45-50 minutes après 2, 3 ou 4 semaines. La priorité est plutôt de ne plus avoir besoin de marcher avant d'allonger les séances (ce n'est pas grave si vous avez besoin de 1 ou 2 mois pour en arriver là). Et une fois que vous tenez 45minutes à 8km/h sans être essoufflé, la phase "débutant" est passée, bravo. En fonction de vos objectifs, vous pouvez alors augmenter la vitesse, la distance, ou la fréquence de vos entrainements. Ou simplement continuer ainsi. Mais allez-y progressivement, sous risque de blessure. Votre corps n'est pas une machine !
Partie 2 : Choix des chaussures.
2.1 les impondérables : le poids et la foulée
Lors du choix des chaussures, le poids est à prendre en compte. En effet, le poids de la personne influe sur le traumatisme infligé aux articulations. Une personne de 75kg inflige lors d'un footing un poids d'environ 300kg par foulée à son pied… autant dire que l'amorti doit être costaud lorsque l'on pèse près du quintal et moindre si l'on est une brindille de 60kg.
L'autre impondérable à prendre en compte concerne la foulée. Combien d'entre nous ont déjà acheté des chaussures car « visuellement » elles nous plaisaient et qui, dès les premières foulées, nous paraissent inconfortables au possible…La raison est pourtant claire : toutes les chaussures ne sont pas faites pour tout le monde.
Il existe en effet 3 types de foulées :
-la première est dite « pronatrice » : l'appui se concentre sur l'intérieur du pied
-la seconde est dite « supinatrice » : l'appui se concentre ici vers l'extérieur du pied
-la dernière est dite « universelle » : l'appui est plutôt au milieu du pied
Dans le doute et si vous n'êtes pas trop lourd, prenez des chaussures à foulées universelles.
Pensez à prendre une pointure au-dessus de votre pointure habituelle (le pied gonfle un peu pendant l'effort).
2.2 du choix de la pratique
La course à pied ne se pratique pas forcément sur le même terrain. On peut alors différencier les chaussures de pistes (très fines, très légères et avec très peu d'amorti), les chaussures de route/chemin (les plus connues et celles vers qui s'orienter généralement) et les chaussures de trail (pour courir en forêt notamment avec un très gros amorti et un laçage différent).
Cette pratique va s'accorder avec la fréquence d'utilisation. Ici, nous pouvons reprendre les classifications type Decathlon avec un classement selon la fréquence.
Pour des sorties occasionnelles, pas très longues et plutôt cool, nous parlerons ici de coureur occasionnel. Les personnes désirant se remettre à une activité sportive devront passer par cette case.
Pour des sorties un peu plus régulières, de l'ordre de plusieurs fois par mois et au moins une fois par semaine avec des sorties un peu plus longues, nous parlerons de coureur régulier.
Enfin, pour les mordus et qui ne dorment pas de la nuit si ils n'ont pas leurs 3 à 4 (voire plus) sorties par semaine d'une bonne heure, nous parlerons de coureur barjot intensif.
L'intérêt de bien définir sa pratique en termes de fréquence d'utilisation a avant tout un intérêt financier, sauf si vous désirez claquer 200€ dans une paire qui vous servira 2 fois par an. On en arrive donc à l'achat lui-même.
2.3 L'achat des chaussures
C'est bon, vous êtes décidé à acheter une paire de pompes, vous connaissez votre foulée, votre pratique, votre fréquence d'utilisation. C'est bien, mais ce n'est pas avec tout ca que vous repartirez une paire de Mizuno sous le bras. Car pour ça, il faut une chose importante : un budget.
Le budget est souvent un facteur limitant pour beaucoup d'activités sportives ou non. En course à pied, il ne faut pas oublier que ce sont les pompes prennent tout ou presque, donc autant y mettre quelques sousous. Mais il faut bien comprendre que les besoins ne seront pas les mêmes pour un coureur occasionnel qui débute et un coureur intensif qui avale plus de 2500km par an et bousille 4 paires par saison.
Le tarif raisonnable pour bien débuter serait d'environ 50-60€. En dessous, attendez vous à des chaussures franchement très moyennes.
Le coureur régulier pourra monter à 80-90€ et passer sur des chaussures milieu-haut de gamme aux technologies souvent avancées et bénéficiant de qualités intéressantes (poids, amorti,…).
Le coureur intensif devra, lui, regarder vers les chaussures orientées haut de gamme d'au moins 80-90€ à …200€. La bonne moyenne se trouvant aux alentours de 130€.
Bien évidemment, il est plus que recommandé d'acheter ses pompes pendant les périodes de soldes, permettant d'acquérir des chaussures de la gamme supérieure au prix de la gamme inférieur hors promo. Car, sans vouloir pousser à la consommation, le prix est tout même justifié.
Une des questions fréquemment posée concerne les marques à privilégier. Là, c'est un peu la foire car chacun voit midi à sa porte. Néanmoins, ressortent souvent Mizuno, Asics, New Balance, Nike…ou encore Decathlon (leurs chaussures aux alentours de 50-60€ ne sont pas trop mal pour commencer).
Ici, le mieux reste encore d'essayer car toutes les chaussures ne sont pas forcément construites pareil et s'adaptent de façons différentes aux pieds. Par exemple, Asics est considéré comme plutôt « serré » là où Mizuno est plutôt « large »…
Enfin, la généralisation des achats sur le net pose la question légitime d'acheter ses pompes via des sites spécialisés (i-run…). Je dirais que pour le coureur régulier et intensif qui connaissent déjà les modèles, marques et savent dans quoi ils sont bien peuvent foncer, autant payer ses chaussures à prix internet qu'à prix fort.
Par contre, les débutants devront faire l'effort de se déplacer car l'achat de chaussures de running ne se fait qu'en ESSAYANT. Comprenez qu'en gros, on s'en tamponne qu'une paire soit jolie si au final elle vous colle des ampoules monstrueuses et un confort inexistant. Il faut donc faire abstraction de son image et laisser parler son pied.
Pour information, suivant votre poids et le terrain sur lequel vous courrez, une paire tient entre 800 et 1500km.
3. Entrainement (Endurance fondamentale, VMA)
Ces quelques paragraphes sont destinés à expliquer quelles sont les significations des termes barbares que l’on peut lire sur les différents sites, dans les magazines de CAP et qui sont à la base de l’entraînement et de la progression en CAP.
3.1 L’endurance fondamentale (EF)
On peut la qualifier de socle fondamental pour espérer progresser en CAP et la plupart du temps elle est ignorée par les coureurs (par méconnaissance).
C’est l’allure à laquelle on est en totale aisance : musculaire et respiratoire et qui entraînera le plus de modification au sein de votre petit organisme. Les nutriments (=sucre et gras) métabolisés par vos cellules pour obtenir de l’énergie produiront des déchets qui à leur tour seront recyclés quand on est en aisance respiratoire (pas de pénurie d’oxygène = effort aérobie) : pas de déchets accumulés car ils sont immédiatement recyclés par l’oxygène=peu de sensation de fatigue musculaire, on peut courir longtemps. Si on augmente la cadence, nous contracterons une accumulation de déchets et le métabolisme passera en effort anaérobique afin de les recycler en partie et de fournir l’énergie supplémentaire nécessaire à l’effort. La voie anaérobique est beaucoup moins efficace : on accumule les déchets et on se fatigue assez vite.
L’endurance fondamentale permettra de préparer son corps afin de repousser le seuil anaérobique par plusieurs moyen : augmentation du volume sanguin, croissance du système sanguin, augmentation du volume du cœur, augmentation des réserves de glycogène (=sucre) dans le foie et les muscles, augmentation du nombre de mitochondries (=centrale énergétique des cellules) etc…. Par ailleurs, c’est une allure que l’on peut tenir très longtemps et cela à un avantage d’exploiter cette caractéristique: notre métabolisme étant une grosse feignasse, il utilisera d’abord ce qui est le plus simple à utiliser pour lui, le sucre. Après une bonne heure de course, il n’y aura plus beaucoup de sucre dispo dans les muscles et le foie : le gras sera donc principalement utilisé (attention : glucides et lipides sont utilisés dès le début de l’effort, mais dans une proportion moindre pour les lipides). Courir longtemps permettra donc d’optimiser son métabolisme à graisse et de devenir plus économe avec les précieux glucides. J’en profite pour faire une remarque intéressante pour vous permettre de vous la péter à la fin des repas de famille : plus on avance en âge, plus le corps devient économe et moins il aura à cramer de sucre/graisse à effort équivalent. Voilà qui explique la bouée des 30 ans et le fait que le prochain marathonien à claquer un record n’aura sans doute pas moins de 25 ans.
La vitesse d'EF correspond à 60 - 70 % de la fréquence cardiaque maximale (FCM)
3.2 La VMA et le fractionné
VMA = Vitesse Maximale Aérobie.
C’est la vitesse à laquelle un sportif consomme le maximum d’oxygène que son métabolisme peut utiliser. En dessous de cette vitesse, la conso d’O2 est proportionnelle à la vitesse. Au-dessus, la conso d’O2 stagne (plateau) mais on pourra continuer à accélérer quand même : le surplus d’énergie nécessaire sera fourni par le métabolisme anaérobie (sans O2). C’est une vitesse que le sportif peut tenir entre 4 et 8 minutes. La VMA évolue avec l’âge mais se travaille également et c’est là qu’intervient le travail en fractionné : le sportif évaluera tout d’abord sa VMA et quand celle-ci est connue, il déclinera ses séances en % de VMA. Elle se mesure idéalement tous les 6 mois.
Travailler à des pourcentages élevés de VMA permettra d’habituer et de conditionner son organisme à travailler à ces allures spécifiques et d’augmenter sa capacité à tenir ces allures. Il n’y a pas de règles absolues : on dit qu’un 10 km se court à 90% de vma, un semi à 85, mais c’est très théorique ! Cela varie en fonction des individus et de plein d’autres paramètres qui je l’avoue m’échappent. C’est pour cela qu’un test VMA c’est très bien et qu’en complément, un temps de référence sur distance donnée, en s’arrachant, est une précieuse indication pour savoir où l’on en est et donc avoir un objectif chiffré sur lequel décliner ses séances d'entraînement.
La distance sur laquelle on souhaite faire un temps conditionnera de fait la vitesse à laquelle on va s’entraîner : si on veut péter un temps sur 10km, il faudra privilégier un entraînement en fractionnés à 90-95% VMA sur qques centaines de mètres. Le fractionné permet de récupérer entre chaque phase d’effort : au lieu de faire 6-8 minutes en un coup à X% de VMA et qui va nous épuiser, on fera plutôt l’équivalent de 12 minutes réparties sur plusieurs fractions, l’impératif étant de ne pas récupérer complètement entre chaque fraction d’effort. On aura donc au final soutenu un temps de travail à la vitesse désirée plus long que si la fraction avait été réalisée d'un coup. La VMA courte, elle, se travaille à 100-105% de VMA sur de très courts intervalles (30s/30s) et sera intéressante pour développer sa VMA ou la maintenir à niveau (en hiver par exemple). Attention : cela ne doit pas être un sprint (autre filière énergétique inutile pour le coureur de fond).
Pour faire le lien avec l’EF, cette dernière « optimisera » l’organisme pour ces séances de VMA. La VMA permettra de repousser le seuil d’anaérobiose et donc, d’augmenter la vitesse à EF.
Encore un mot sur les fractionnés : ils permettent également de bosser sa foulée à vitesse élevée, cassent la monotonie des séances lentes, augmentent la puissance musculaire et font bosser la « volonté ». Par contre ils sont traumatisants pour les articulations, les tendons, et nécessitent un échauffement à allure lente (15-25 min) et un retour au calme de 15 minutes idéalement. Ne pas courir deux séances comme ceci deux jours de suite : blessure assurée (même si c’est 6 mois plus tard) ou gros, gros coup de pompe à venir tôt ou tard (erreur classique de débutant).
On peut également se baser sur la fréquence cardiaque pour courir ces séances, déclinées à partir de la FCM (ex : courir des fractions à 95% de la FCMAX) mais les limites sont assez vite atteintes : le rythme cardiaque est une donnée variable d'un jour à l'autre (température extérieure, maladie, phase de digestion, moment de la journée etc.) et surtout, avec un entraînement bien fait, il devient de plus en plus dur d'atteindre cette FCM, le coeur devenant plus gros et puissant. Mais cela peut-être un bon moyen de débuter les fractionnés (pas de mesure de vitesse à faire sur piste ou avec une montre GPS, un cardio de base suffit).
En conclusion, il faut varier ses séances pour entraîner et adapter son métabolisme. D’autre part, l’entraînement sera à faire en fonction de ses objectifs : dois-je orienter mes fractionnés sur du court et assez intense (10 km) ou sur un effort plus long (semi) ? Oui, on enfonce des portes ouvertes mais au moins je sais , un peu, pourquoi maintenant. Et quand bien même vous n'avez pas d'objectif, pas de compet' de prévue, variez vos séances, testez, essayez !
4. Conseils vêtements et matos (cardio, camelback) à compléter
Pour les vêtements, Decathlon fait du bon boulot, pas trop cher. Tant que vous n'êtes pas un coureur intensif, ça vous ira.
Des chaussettes running (8€), un short (10€, voire 20€ si vous voulez une poche zippée), un collant (15€, pour l'hiver), un tee-shirt manches courtes (10€), un tee-shirt manches longues (15€), une veste légère coupe-vent (20€) sont la base. Une casquette, un bonnet, des gants peuvent être utiles en fonction des conditions climatiques.
Pour le GPS, le choix doit d'abord être fait entre une appli smartphone et une montre. Question de goût, de budget, d'avoir déjà un smartphone, etc. Niveau montre, Garmin est la marque dominante. Mais Nike a une montre correcte aussi, ainsi que l'une ou l'autre marque. Le site référence pour la comparaison des montres : www.dcrainmaker.com
Camelback ou ceinture ? Il est important d'emporter de l'eau si vous sortez pour plus d'une heure, ou qu'il fait chaud, si vous n'avez pas de point d'eau sur votre trajet. Evitez les ceintures premier prix chez Decathlon. Les Salomon ou Raidlight sont notamment très bien. Niveau Camelback, c'est bien quand vous faites des sorties plus longues (>1h30). Nos spécialistes conseillent à compléter.
5. Conseils pour les courses (échauffement, alimentation avant la course, negative split, etc)
Echauffez-vous un peu avant d'entrer dans le sens (plus la course est courte, plus l'échauffement est important, avec notamment des accélérations).
Et ne stressez pas avant ni pendant la course !
à compléter
En attendant mieux, vous avez plein de conseils et de liens disponibles sur le 1er post du topic HFR.