Après la vie, la mort dans Canard BD...
Pas de sang, ni de zombies et toujours pas de pirates nazis cyborgs, désolé. Mais des squelettes, y en a plein dans Monsieur Mardi-Gras Descendres. Y a même que ça. Eh ouais y a même Ron.
Explications : Victor Tourterelle se réveille dans un paysage lunaire, seul, et même plus la peau sur les os. Il comprend qu'il est mort. Mais où est-il ? Et pourquoi un facteur à vélo arrive pour lui remettre un recommandé urgent et le nomme Mardi-Gras Descendres, lui qui s'est appelé toute sa vie Victor Tourterelle et qui comptait bien garder son patronyme durant toute sa mort ?
Bon j'arrête de spoiler. Mais pendant les 4 tomes, on va suivre ce brave Mardi-Gras dans cet univers baroque, cynique, absurde, halluciné et hallucinant. On va pester contre les trucs incompréhensibles sur le moment mais qui prennent tout leur sens au tome suivant, on va s'interroger sur les intentions douteuses de certains personnages, bref on est baladé, perdu comme l'est Victor Tourterelle.
Assez parlé scénar', passons au dessin. Et là, c'est la gifle assurée. Mais de la gifle à la Fishbone, hein, une de compét'. Parce qu' Eric Liberge arrive à animer un monde mort. Malgré les squelettes. Malgré le N&B réhaussé de, soyons fous, de gris et de brun. Bref, ça respire la joie de vivre. Et si on pouvait craindre un monde vide, ben loupé. Les morts grouillent, envahissent toutes les cases, entassés dans des architectures insensées.
Chez Dupuis, 14€ le tome.
Voir la news (2 images, 0 vidéo )