Le Figaro nous apprend que Lopsi 2 – le nouveau projet de loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure présenté début 2008 – intégrera un volet déjà évoqué outre-Rhin, autorisant l'utilisation de spywares et assimilés pour surveiller les ordinateurs appartenant à des suspects.
Les crimes concernés par la chose seront ceux ayant trait au terrorisme, au meurtre, au trafic d'armes et de stupéfiants, à la pédophilie, au proxénétisme, à la séquestration, à l'extorsion, à la fausse-monnaie, au blanchiment, à la torture et à l'aide à l'entrée et au séjour d'un étranger.
À l'instar des autres moyens d'écoute et d'espionnage, ce recours à l'utilisation de troyens se fera sous la responsabilité d'un juge, et permettra aux policiers de contourner le cryptage des logiciels de communication comme Skype – suffisamment puissants pour ne pas être déchiffrables par les spécialistes de la maison poulaga – en enregistrant par exemple les conversations en amont ou en aval.
Dès lors, Lopsi 2 soulèvera quelques questions épineuses, aussi bien en ce qui concerne la mise en place des logiciels – les éditeurs d'antivirus "brideront-ils" leurs programmes pour laisser les troyens de la police tranquille ? – que l'éthique proprement dite : quid des risques de détournement de ces spywares par des tiers ou de l'élargissement potentiel des domaines criminels concernés par la procédure ? hein, quid ?
Parfait. L'avenir s'annonce parfait.
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