Oui, j'y ait mis un conditionnel quelque part
Pour l'anecdote du train par contre, je la tiens du fils d'un des gars qui a fait du déminage pour ça, je la tiens donc pour davantage crédible.
D'ailleurs, pour restituer un peu le contexte de l'anecdote du train: A partir du débarquement des FFL en 44, il y a eu une campagne de recrutement de français par les français (mon propre grand-père coté maternel en a fait partie) basiquement, tout les jeunes et moins jeunes frustrés par l'occupation et qui voulaient aller "casser du nazi" pouvaient signer un papier et s'enrôler dans les FFI au fur et a mesure de l'avancée des troupes. L'équipement et l'encadrement de ces unités était donc parfois très clairement de bric et de broc.
( A ce sujet, voir le petit bouquin "l'escadron blindé des FFI":
https://librairie-hussard.com/catalo...ce-p-2837.html , très sympa, qui raconte comment un officier de chars français démobilisé après 40 s'est retrouvé à la tête d'un escadron blindé FFI composé de chars allemands capturés et réparés, 2 mortiers récupérés dans la cave d'un boucher, quelques automitrailleuses françaises transformées, et d'autres trucs ^^)
Evidemment, la valeur militaire de ces unités était assez mal considérée par les alliés, et ils étaient placés sur des fronts secondaires, ici, l'escadron blindé était à surveiller la poche de Saint-Nazaire pendant que les "vrais" soldats et chars partaient à l'assaut de l'Allemagne.
La poche n'a pas été exempte de combats, loin de là, avec des raids réguliers des jeunes des FFI qui voulaient donc "casser du boche
", raids auquels les allemands répondaient systématiquement, et même des offensives de plus grande envergure comme celle ou les allemands sont sortis de la poche en même temps que la contre-attaque sur les Ardennes, ce qui a fait un peu paniquer le commandement local de l'époque (alors qu'en fait il s'agissait pour les empochés d'une opération avec pour but principal de se procurer du ravitaillement en nourriture...)
Certains civils empochés malgré eux et coincés dans ce bazar en veulent encore aujourd'hui à ces jeunes casseurs de boches FFI qui ne faisaient que rajouter du sang au lieu d'attendre la fin de la guerre bien tranquillement.
(anecdote locale: les allemands de la poche se seraient rendus "sans leurs armes" en laissant les arsenaux grands ouverts, ce que je veux bien croire au vu de la quantité de pétoires WW2 détenues par les gens du cru et/ou ramenés/stockés dans les coffres des musées locaux qui en sont réduit à faire neutraliser les plus beaux exemplaires pour la vitrine et détruire régulièrement le stock que les mamy leurs ramènent ^^ - c'était passé dans le journal local parce que certains s'étaient émus de toutes ces armes de guerres fonctionnelles empilées en vrac dans un petit coffre de musée local... )
Bref, tout ça pour situer un peu l'anecdote du train, qu'on peut imaginer avec des FFI mal encadrés, bourrés, frustrés de l'occupation et de leur envie de casser du boche, tout les ingrédients pour que ça dérape méchant.