Il dit quand même un paquet de trucs pertinents, ne serait-ce que le fait d'être conscient qu'Hadopi telle qu'elle est là est une sombre bouse inutile. Mais il est au CA d'une boite faisant profit par Hadopi, du coup cette analyse cynique prend une dimension particulière.
Veut-il plus violent encore qu'Hadopi, autrement, plus souple ? Là on en sais rien, par contre on sais qu'il tire à boulet rouge, et pour les mêmes raisons, sur le même système que l'on dénonce, à savoir l'immobilisme exacerbé des majors (ou plus largement gestionnaires d'ayants droits) face à l'apparition d'un nouveau média de diffusion.
D'ailleurs, à ce propos j'avais lu il y a plus de cinq ans un article résumant une étude approfondie sur le comportement des diffuseurs de contenu culturel à chaque apparition d'un nouveau média : tenter de le verrouiller en l'interdisant jusqu'à ce qu'ils en aient les droits exclusifs ou le contrôle total. Ce systématisme était assez édifiant , et toujours pertinemment d'actualité.
C'est sur que pour Lhermitte, un ancien Bronzés se faire traiter de nazi....ca a du lui faire drole !!!
Ma LudothèqueDo not fear me. Ours is a peaceful race, and we must live in harmony...
Mais non ! On l'a traité de juif puisqu'il vit par et pour l'argent.
Faut suivre un peu.
Ce qu'il y a de chouette avec la musique (je parle pas du cinéma qui est un peu différent) c'est qu'on dirait que c'est la seule industrie où les acteurs principaux (les artistes) se battent pour garder leur intermédiaire (les majors) entre eux et leurs consommateurs (nous quoi)...
Pour la première fois de l'histoire de l'art les artistes (musicaux) peuvent techniquement se passer des revendeurs et au lieu de se mettre d'accord pour liquider le mammouth il s'en trouve quelques uns (pas tous heureusement) pour se battre en son nom !
Ça casse pas des briques sur un canard...
Ce qui est moins rassurant, c'est que ce n'était pas une blague.
Non.
Même pas une znokisserie.
-.-.-– nAKAZZ, depuis 2024
Bah en fait si la vente de CD est en chute libre c'est autant à cause de la conccurence du gratuit que parce que les gens se foutent d'avoir la galette et préfère un mp3 beaucoup plus pratique même si de moins bonne qualité.
Rien n'empêche les artistes de créer leur propre consortium qui viserait la distribution en ligne de leur produit au prix où ils le veulent. D'autant que comme il s'agit de bien culturel on ne peut même pas les accuser de détenir un monopole.
Un album mp3 coûte actuellement quelque chose comme 10 € dont 2 pour l'artiste, 1 pour le fonctionnement (les serveurs) et 7 pour le distributeur. Ils pourraient se mettre d'accord et mutualiser pour créer un serveur et vendre l'album à 5 euros dont 3 pour l'artiste et 2 pour le fonctionnement, tout le monde y gagnerait (sauf universal mais on s'en fout). Tout artiste voulant être incorporé au catalogue devrait en faire la demande et serait tenu de verser la même dîme, ensuite à chacun de définir soit même le prix de l'album en fonction de ses envies/besoins (par exemple varier le prix selon la qualité de compression). L'espace de pub du site peut être acheté par un/des artistes et voilà.
Il reste le problème de la diffusion des galettes, j'avoue, mais d'ici quelques années je suis pas sûr que quelqu'un veuille encore d'un CD (après tout quand on est passé au CD tout le monde a hurlé que c'était môche par rapport à un vinyl et pourtant... Pis rien n'empêche d'en faire en quantité artisanales pour ceux qui veulent des collectors)
Bref, à partir du moment ou on peut se passer d'un intermédiaire, il FAUT le faire c'est tout : Bougez vous le cul les artistes, vous êtes censées être légèrement au dessus de la masse, innovez bordel !
:angelisme:
Ça casse pas des briques sur un canard...
Le seul problème étant que ça ne viendra pas des Majors, ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied (voir les deux).
Et les artistes sont pour la plupart incapables de comprendre comment concrètement fonctionne tout ça, alors de là à mettre ce genre de procédé en place ...
Pour eux le plus facile reste de mettre en place ou de supporter Hadopi. Ca ne poussera pas les gens à plus acheter et les artistes ne gagneront pas plus d'argent et même l'état en dépensera plus qu'il n'en gagnera.
Mais bon au final Frédéric Miterrand wins, les pirates sous les verrous et les pédophiles en liberté
Effectivement, tout à fait d'actualité. D'ailleurs Nègre lui-même (en interne chez Vivendi, hein... 'faut pas déconner non plus), disait totalement ouvertement qu'il allait falloir une 10aine d'années à l'industrie pour s'adapter et qu'ils feraient tout ce qui est nécessaire et possible pour bloquer l'ensemble de la mécanique dans l'intervalle...
Marrant, c'est exactement ce qui se passe...
Tiens, d'ailleurs -et pendant que j'y pense- vous ne trouvez pas étrange que Hadopi ne concerne que la musique et le cinéma ? Pas les logiciels (jeux ou autres), pas les livres et autres textes numérisés, pas les photos... Y'a quand même un paquet de trucs qui relèvent directement du droit d'auteur, là dedans... re-
Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
Envoyé par Daedaal
Pour les livres, c'est simple : les ereader ne sont pas arrivés en France, l'offre pirate est faible et peu de gens téléchargent des ebooks.
Je suis prêt à parier une couille que lorsque le Kindle ou autre se vendra à un million d'exemplaires en France avec une offre légale correcte, le piratage des livres explosera et les ayant-droit viendront pleurer pour être accueillis au seins de Hadopi.
Suffit de voir la situation US : depuis que le Kindle est "the" gadget électronique, TOUTES les nouveautés sont dispo en torrent.
Curieusement, et même si je préfère l'approche évoquée dans ton lien, je suis malheureusement plus enclin à suivre Mdt sur ce coup là...
Pourtant, c'est un raisonnement intéressant qui est proposé dans ton lien (et dieu sait que j'étais content de trouver un pdf du manuel d'entretien de mon vieux Land Rover, histoire de connaître les couples de serrage de la culasse).
Qui plus est, ce raisonnement est applicable à bien d'autres choses... ('faut que je retrouve un lecteur de disquettes (et un apple II) pour voir simesma disquette 5.25" de Flight Simulator II marche encore... )
Dernière modification par Daedaal ; 20/10/2010 à 17h22.
Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
Envoyé par Daedaal
Je n'ai pas de parti pris, en fait les bouquins comme la BD, j'suis plutôt old school, j'aime bien avoir le bouquin en main. Je trouve juste intéressant le fait d'avoir toutes les visions : celles qui disent que le piratage ne nuit pas forcément aux ventes et qui expliquent pourquoi, celles qui disent que le format ne s'y prête pas, celles qui disent que ceux qui pirateront demain sont ceux qui de toutes façons aujourd'hui n'achètent pas leur support (là, je parle d'un segment bien particulier).
Dans tous les cas, et peu importe le médium, je suis par contre assez d'accord sur le fait que le piratage est (en partie) dû aux tarifs exhorbitants à la vente, sur lesquels forcément au passage les intervenants qui ne font que de la distribution se servent bien grassement. Quand on découpe un skeud ou une BD et qu'on retire la part de l'artiste, on croit rêver.
C'est surtout que pour les bouquins, BD et photos, ils n'ont connus jusque là qu'un seul média de diffusion : le papier.
Les tenants du marché de la musique sont ceux qui réagissent le plus vite (quoique c'est relatif) mais aussi le plus fort car ils ont déjà une grosse expérience puisque les supports ont très souvent changés : tambour, vinyl, cassettes, CD, etc.
Le cinéma est le second à l'exercice, car lui aussi à vu passer différents supports, mais beaucoup moins jusqu'à récemment.
L'industrie du "papier", par cette relative inexpérience risque d'en pâtir, ou au contraire de prendre de la graine en regardant les deux autres gesticuler depuis plus d'un siècle et de réagir au mieux avec le meilleur recul. Du moins, espérons le.
Pour les logiciels, c'est encore une autre histoire et beaucoup plus compliquée à définir car il a été de tout temps numérique. Mais malgré sa relative jeunesse, c'est celui qui est le plus réactif, et ce sans se mettre en mode "racket" sur les deniers de l'Etat.
Dernière modification par t4nk ; 20/10/2010 à 17h55. Motif: grammaire
J'ai déjà eu la même réflexion. De mon point de vue:
-même s'ils choppent les miettes ils sont content (ça fait quand même beaucoup d'argent). Les artistes sont pas forcement d'une famille d'homme d'affaire ou autre, ils savent artister mais le reste ils captent que dalle pour pas mal.
-ils veut être labellisé. Les artistes de Jamenbo ou je ne sais quoi tout le monde s'en tape, personne veut de l'artiste pour pauvre, si t'es gratuit ça cache un truc, du dois être du tiers monde ou sdf ou punk à chien. Bref, personne veut des radios qui passe tout le temps la même chose et des major mais tout le monde veut télécharger gratos the last shit, drole de paradoxe, société de consommation et conditionnement de moutons toussa. Y'aura tj les leaders d'opinion et les suiveur (la masse), et la masse elle veut régler tout ce qui lui arrive à coup de carte bleu, la révolte du supermarché, mais se sentir trop maline tavu parce qu'elle sait pirater sur Limewire.
Bref qu'ils crevent tous, consommateur, major et artistes qui ont gardé leur vision des 80/90's, d'ici quelque années ce bordel devrait s'assainir, enfin j'espère, le post de tank plus haut (l'histoire des 10 ans pour verrouiller le net) me fait froid dans le dos car c'est super crédible au fond...
Je crois que ce n'est pas la vente elle même qui empêche les artistes de s'auto-distribuer, c'est plutôt le marketing que peut apporter la major, qui a tout intérêt à promouvoir l'artiste si elle veut vendre plus pour avoir plus de comm. Au détriment des artistes "non bankables", bien sûr.
Alors si l'auto-distribution se fait, c'est surtout pour ces artistes déjà mis de côté ou pas assez pris en main (peu de retour sur investissement pour la major, qui les traite du coup moins bien) + quelques artistes déjà bien en place qui y voient une pub supplémentaire et une augmentation de leur part (probablement organisé par leur agent, d'ailleurs).
Donc ça ma parait logique que ça ne marche pas vraiment. je ne pense pas que le buzz internet suffise à faire connaitre un artiste plus que le morceau poussé par les majors aux radios "amies" ou autre événement.
Oui, peut-être que si quelques gros montaient une vraie structure viable, parce qu'ils ont la thune et qu'il est vraisemblable qu'ils en toucheront plus à la fin, avec promotion comprise (faire profiter les inconnus de l'aura des artistes), ça pourrait marcher (un peu ce que tentent les labels indépendants, une fois qu'une grosse pointure en sort, ça marche). Mais ça risque vite de tourner au business aussi et faut se lancer vite et bien, parce que les majors ne se laisseraient pas faire. Alors, qui se lance en premier ?
Bon et bien ma façon de contribuer au débat sur la HADOPI, en plus de dire que c'est une lois "bouhcacapasbien", à été en ce moment de faire une interview vidéo de Christian Paul, le député PS spécialisé dans les nouvelles techno.
http://www.poligeek.fr/spip.php?article51
en espérant que ça contribue un peu au débat.
Anonymous :bave;
Edit : bon je met le lien direct l'intégration fonctionne pas -_-'.
http://www.youtube.com/watch?v=oMBvw...layer_embedded
Dernière modification par Kira ; 04/11/2010 à 14h28.
Faudra le prévenir que si la loi a été voté il y a un peu plus d'un an, elle n'a été mise en place il n'y a qu'un peu plus d'un mois... mais bon, hein, on va pas s'arrêter à si peu...Envoyé par Pascal Nègre
Jamais il ne me fera croire que les gens achètent parce qu'ils n'osent plus télécharger, ce mec me file la gerbe.
Petit up pour signaler le fait que vient de paraître l'arrêté fixant les indemnités des membres d'Hadopi.
"Etrangement", la soupe semble bonne
Enfin, je dis ça mais quand on sait combien touche le patron de la Sacem ....
Hmm hmm, calculatrice.
Séances plénières : 250€/séance et plafond à 6250€, ce qui représente deux séances par mois. Me semble cohérent.
Commission de protection des droits : 250€/séance et plafond à 26000€, ce qui représente deux séances par semaine. Me semble cohérent aussi.
Budget d’indemnités de présence : 190000€. Ça me semble bien léger. Combien cela rémunérerait de personnes si elles touchaient toutes les plafonds de présence pour les deux type de séances ?
190000/(32250)=5,9.
À peine six personnes "temps plein". Ça me paraît extrêmement léger, mais qu'est-ce qui est léger ? Le nombre de personnes ou le budget ? À mon avis, ils ne se trompent pas sur le budget...
Je remonte ce topic que j'avais créé.
Parce que là messieurs mesdames, c'est du sèrieux. Je crois en l'Hadopi. Je suis totalement à ses côtés :
Et dire que ce n'est pas du second degré ......