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  1. #721
    Citation Envoyé par Goji Voir le message
    Je vais essayer de faire pression pour spinner à nouveau le topic de l'écriture, je ne promets rien
    T'as pas eu à faire pression longtemps.

  2. #722
    Faiseur d'opinion personnelle Avatar de Goji
    Ville
    3<-
    Merci Sebum, mais quelque part je savais sur quelle corde sensible je tirais ^^
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  3. #723
    Citation Envoyé par Goji Voir le message
    Je vais essayer de faire pression pour spinner à nouveau le topic de l'écriture, je ne promets rien

    Sinon j'ai appris aujourd'hui par Kamikaze que j'étais un écrivain raté... un écrivain raté putain... un écrivain
    Le plus beau jour de ma vie
    Mais non

    Et on écrit pour cent au fait y'a pas de trait d'union.

  4. #724
    Whoa ! C'est que je m'y était fait à ce quasi rythme binaire entre moi et Tetsuro Et là, paf pleins de messages, du scotch pour le sujet, dingue, ça.

    Sinon, Brayan faut pas avoir peur, au pire tu n'as pas de commentaires J'ai imprimé et lu ta nouvelle, alors

    Spoiler Alert!

    C'est un intéressant jeux de miroirs, là. Je ne sais pas quel était le projet de départ, écrire un whodunit et s'apercevoir que le genre était figé, ou dès le départ raconter un doute, comme ça. Disons que j'ai trouvé sympa le passage du texte parodique à l'histoire inclue dans la réalité (c'est à voir). Le texte est bien rythmé, sauf peut être en dehors les premiers jours d'attente, mais c'est normal puisqu'ils se caractérisent par leur absence d'évènements.
    Même quand la situation se complexifie on garde un peu de ce style qui crée une distance ironique, même si bien moins marqué qu'au début. J'avoue que ce début m'a fait sourire, d'ailleurs.
    Juste un regret, je n'ai pas saisi la chute si chute il y a, dans la dernier échange entre Lorenzo et Miss.


    Voilà c'est très différent de ce que je lis d'habitude ou j'écris mais je ne me suis pas ennuyé
    Mes dessins sur DeviantArt IG et BlueSky

  5. #725
    @Bryan: bienvenu et merci de partager. Ne fais pas attention aux discussions, il y a de la place pour tout le monde.

    @Goji, Anne Rose, merci aussi.


    @Karhmit: j'estime ta vision cohérente, mais trouve respectable la position de Tetsuro: chacun a le droit d'avoir sa quête sans devoir de spectacle.
    Tiens, ce débat m'inspire un essai.


    Nul public n'a à contraindre quiconque de rendre compte sur sa vie privée, fut-elle emplie d'art. Les hommes sur la colline ne sont pas l'ennemi public #1. Aucun discours policier ne me fera croire qu'il faut jeter des pierres aux Diogènes en tonneau ou en tente pour l'obliger à aller travailler.

    Même en art, les raisons pour préférer l'artisanal à l'usinage sont nombreuses et ne se réduisent certainement pas à de la couardise, de la victimisation, de l'arrogance. L'un des aspects de l'écriture de Tetsuro, à mon avis, explore des voies plus primordiales et anciennes que la mince couche de culture effervescente dont le bruit et la mousse quotidienne camouflent le volume réel.

    Ce champ de conscience peu explorée regorge des clefs de connaissances sur le monde inconnu, des premières pistes. Qui repousse les lourds vantaux de la perception ordinaire peut enfin gober ce qui était jusqu'à lors trop gros à comprendre pour le cœur de ses congénères. Si on peut parler d'attentes au sujet d'un explorateur, c'est à condition d'en comprendre la nature.

    Le troisième millénaire semble débuter par un achèvement, celle des sociétés tribales. Désormais, notre esprit sera entièrement celui d'une ruche, d'essaim. Homo insectus myriadus.
    Désormais, quand un aventurier a le courage ou la folie de partir à l'inconnu, et quoiqu'il ne lui fait pas de mal, la fourmi, restée dans son trou, le lui fera payer... en inventant l'hiver! Désormais, la fourmilière se fabriquera constamment des crises; désormais, les temps ne seront plus au partage. Il faudra produire dorénavant de la quantité comme tout le monde, compter ses sous précieux dans les ténèbres de sa grotte, et marcher au pas.

    Cependant, la situation n'en est pas encore là. L'ancienne humanité est vivace et recèle de surprises. J'appuie les conseils aux écrivains maudits de parler à quelques éditeurs. De préférence des marginaux et passionnés. Ils ne les vendront pas à trente milliers d'exemplaires, mais les feront lire par un demi-millier d'amateurs - nettement plus intéressant que le succès!

    Mais, si ce n'est pas dans un but mercantile, alors dans lequel?

    Justement, c'est là où les réponses toutes faites ne suivent pas que commence le cheminement de l'art. L'exploration du sens que l'on défriche, est une aventure digne d'être poursuivie. Il est épanouissant de traverser des horizons que nul ne s'est approprié, que nul n'a nommé, breveté, mesuré, codifié, ritualisé, marchandisé. Au-delà de la frontière, les courageux à la passer ne sont pas maudits mais bénis.
    L'espèce humaine a besoin des psychonautes pour arpenter les espaces du plan imaginaire. Si les cartographes restés à la tanière les font crever, ils guideront en aveugle la termitière.

    Où cela mènera, je ne sais; mais l'authenticité de la curiosité confère l'étoffe d'une d'existence respectable à mes yeux. Nul besoin d'être lu par un large public; nul besoin d'un droit de vivre.

    Sans nier que l'on ne juge que par les relations, reconnaissant donc malgré tout un seuil minimum de sociabilité, la qualité d'un être ne se mesure pas par une quantité, pas plus que l'enrichissement de la société par un effort de création ne se chiffre en dollars. Il est honnête d'agir peu mais bien envers la société. D'autres, pourtant plus votés que réprimandés, agissent beaucoup et en mal.

    Chacun définit bien et mal à sa guise; mais chiffrer le bonheur ou l'art pour en discuter ne me convainc pas plus que les discours d'amour ne convainquirent un chanteur à pipe et à chat: c'est incompatible avec le sujet. La merde en boîte, j'imagine que c'est ce qu'a voulu dénoncer l'artiste italien qui s'est abaissé à faire paradoxalement tout haut ce que les mercantiles font tout bas - et dont personne ne prétendait se rendre compte. Bravo: ses étrons à lui font réfléchir et se vendent à prix d'or, c'est une star, un phénomène. Mais son produit est aussi, concrètement, de la merde. Strass et paillettes l'éclipsent-ils?

    Si l'on oublie donc un peu l’égout à ciel ouvert qu'est le mainstream les goûts faciles, ouverts qu'est le mainstream, on respire un autre parfum... de fleur bleue par exemple, en priant qu'aucun éditeur affable ne la trouve contondante. Cela vaut bien de se contenter d'un humble garni qui ne paie pas de mine.

    Les écrivains libres de mener leur art et leur esprit où bon leur semble sont ceux qui ont révolutionné ma vie, non pas par leur scandale ou leur tapage, mais par la qualité de leurs écrits. Pour ceux là, on ne peut pas se fier au montant de leurs ventes ou autre décompte d'unités, il faut... j'ose à peine le dire... il faut... il faut les lire!
    Dernière modification par Pronoein ; 16/04/2011 à 10h31.
    Un bon pavé vaut mieux que deux tu trolleras.

  6. #726
    @ Uriak Attention c'est long :
    Spoiler Alert!
    En premier lieu, non, j'avais cette idée dans la tête depuis assez longtemps (notamment parce que j'ai lu beaucoup de policiers), de faire un whodunit inversé, justement suivant la logique que je fais exposer à Lorenzo. Je me disais pouvoir en faire un pastiche rigolo. Puis finalement, ça ne m'a pas paru être la bonne direction (trop long pour une nouvelle, et surtout parce que je ne me sentais pas de faire un truc planifié et cohérent, un vrai whodunit quoi) ; en parallèle, j’avais développé l'aspect parodie qui me plaisait bien (en parodiant même les stéréotypes inhérents au genre), de telle sorte que ça a fini par devenir le thème principal de la nouvelle (parodie, jeu d'acteur).
    C'est la clé de voute de la nouvelle, alors je vais essayer d'expliquer, mais c'est un peu compliqué. Tout tourne autour de l'idée de jeu (d'acteur). C'est aussi la réponse à ta question sur la chute (pour faire court, la chute boucle la boucle de la nouvelle en la renvoyant à elle-même pour en faire un tout).

    Ce qui donne tant d'importance au jeu des masques et à la vérité ou non, c'est que les personnages sont en constant jeu d'acteur. Ce que j'ai un peu laissé de côté dans le corps de la nouvelle (trop compliqué à gérer) et que j'ai tenté de mettre en évidence dans la troisième résolution (personnages du colonel et du docteur), c'est que finalement on ne sait pas qui a tué, qui sait qui a tué, qui a les informations, bref qui mentait ou ne mentait pas durant l'affaire. Ce que Miss cherche avec "la vérité", c'est un crible avec lequel réinterpréter toute la nouvelle pour finalement comprendre où était la spontanéité et où était le jeu d'acteur ; c'est ce que le lecteur attend logiquement à la fin d'un whodunit : les clés du roman, les coulisses du tournage. Sauf que ce que tente de lui montrer Lorenzo, c'est que finalement tout ça (l'enquête, la vérité) importe peu (et c'est pour ça que finalement je ne l'ai pas traité dans la nouvelle), ou tout du moins ça n'importe que dans la mesure où ça affecte l'expérience des participants.
    La clé de toute la mise en scène est la performance qu'elle provoque chez les acteurs entre eux. C'est le bluff, la mystification des uns et des autres qui constitue tout le corps de la nouvelle. L’interaction entre les personnages (d'où la prééminence des dialogues, qu'ils soient au discours direct ou rapporté). Enlève tout ça, et que reste-t-il ? Un faux meurtre. Du vent. Rien du tout. Ce n'est pas le sujet. En somme, tu peux un peu comparer ça à un tour de magie : on le sait bien, qu'il y a un truc. On s'en fout. De toute manière, c'est l'instant présent du tour qui compte, le moment où on se fait avoir. Dans la nouvelle, c'est pareil, c'est la confrontation des personnages et de leurs rôles respectifs à un moment donné qui compte. Et alors tout se joue dans l'équivoque, les doubles sens (c'est pour ça que Marot est privilégié, à de nombreux niveaux), etc. Je pourrais tartiner des pages là-dessus, sans probablement être plus compréhensible. En bref, le passage dans le manoir est un monde à part (un monde régulier, vs. le monde séculier), une grande illusion, un tout, et tout ce qui s'y passe y reste. Et puisque tout est du vent au fond, ce sont les apparences qui comptent le plus. Bref, le bluff, le jeu d'acteur. S'il y a une vérité (qui sait si Miss à vraiment été dupe ?), elle importe peu, puisqu'elle a agi comme si elle l'était, et cela a provoqué des conséquences. C'est ça le vrai corps de la nouvelle (un poker menteur géant). J'ai tenté de m'inspirer de Dick. A toi de me dire si j'ai réussi.

    Ça explique enfin (c'est bientôt fini, promis) le langage si alambiqué, emprunté en partie en ce qui concerne le narrateur à la préciosité de la Princesse de Clèves, style magnifiquement retors, à retardement...en partie aussi au père Huysmans (mon héros) pour le style périodique, en partie à Flaubert (on est littéraire ou on ne l'est pas). Enfin, en ce qui concerne la dernière phrase, c'est une référence : en soi, aux fins multiples de Jacques le fataliste, pour rappeler qu'on est dans une illusion et que tout n'a d'existence que du moment que le lecteur le lit ; sur un plus haut niveau, elle rappelle, en réactivant les autres références du texte, le statut de pastiche de la nouvelle, et par conséquence, encore une fois la vacuité de chercher une explication "sérieuse" ou du sens autre part que dans la nouvelle elle-même. Voilà pourquoi je disais qu'elle renvoie la nouvelle à elle-même en la bouclant.

    Voilà, j'espère ne pas avoir été trop long ni trop confus, et surtout j'espère ne pas, malgré mes nébuleuses explications, m'être donné l'air de me prendre au sérieux. Si ce fut le cas, ce n'était absolument pas voulu, veuille m'en pardonner.
    Enfin, une question : si certains points (l'incertitude du réel statut des personnages et de leurs connaissances) eussent apparemment gagné à être développés dans un plus long texte, je me disais que tout de même, ça fait assez pièce de théâtre, finalement. Qu'en penses-tu ?

  7. #727
    Spoiler Alert!

    Bon il me manque les références pour juger les empreints de style mais ça n'est pas trop grave. Pour le reste non c'est assez clair, j'avais bien saisi cette histoire de jeu d'acteurs meta acteurs. Par contre les "multiples fins" de Jaques le fataliste ? Est-ce que ça fait référence juste à ce Jacques là ou un homonyme tiré d'une autre oeuvre ? *
    Pour le reste effectivement pas besoin d'excessivement clarifier, même si on se fait une idée du déroulement réel de l'intrigue (qui est peut être faux) et ça n'a pas grande importance.
    Je suis d'accord sur l'aspect pièce de théâtre, c'est le propre des histoires à huis clos, mais le début est très très théatral dans la forme ce qui lui donne un aspect vraiment intéressant.



    *J'ai aussi un Jacques dans mon roman mais plutôt différent
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  8. #728
    Spoiler Alert!
    Jacques, oui, c'est bien juste le fataliste. Le début théâtral, c'est normal (optique de parodie, donc commentaires méta-textuels). Mais ce qui me gênait vis-à-vis d'une pièce de théâtre par rapport à une nouvelle, c'est qu'on perd le narrateur et la distance assez savoureuse à mon gout qu'il crée.
    Par contre, un truc dont je me suis rendu compte en expliquant, c'est que finalement j'ai fait une nouvelle, sans le vouloir ni le savoir, qui tout de même s’avère assez destinée à un public littéraire comme moi (à cause des références et de l'aspect méta-littéraire)...je m'en doutais un peu, mais pas à ce point.

  9. #729
    La forme théatrale ne convient effectivement pas, ou alors dans une démarche très particulière. Pour le reste je ne pense pas que la nouvelle en question soit destinée à être lue à travers le prisme d'autres œuvres (il faut quand même se faire une idée de ce qu'un whodunit, of course )
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  10. #730
    J'ai lu ta nouvelle Godji (et je ne sais pas si tu es un écrivain raté )

    C'est quand même vraiment différent de mon style (mais c'est ça qui est rigolo dans le fait de lire ce que font les uns et les autres). Une somme de petits détails qui n'ont guère d'importance au quotidien mais qui en prennent beaucoup pour Lui. On finit par se laisser entraîner et on se sent relativement léger à la lecture, comme si sa joie était communicative. Heu, bonne continuation dans l'Heliosphère, donc.
    Spoiler Alert!
    Je me trompe ou notre voyageur est mort ? Bon je cherche peut être un chute là où il n'y en a pas
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  11. #731
    Faiseur d'opinion personnelle Avatar de Goji
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    Citation Envoyé par Uriak Voir le message
    Heu, bonne continuation dans l'Heliosphère, donc.
    Vers l'inconnu et au-delà ! ^^
    Merci pour ton encouragement

    Citation Envoyé par Uriak Voir le message
    Spoiler Alert!
    Je me trompe ou notre voyageur est mort ? Bon je cherche peut être un chute là où il n'y en a pas
    Je suis content que tu aies ce doute... la sérénité du personnage, ces petits événements qui n'en sont guère, ces adieux...
    Spoiler Alert!
    "Partir, c'est mourir un peu, mais mourir, c'est partir beaucoup." Alphonse Allais
    Dernière modification par Goji ; 19/04/2011 à 00h00.
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  12. #732
    Un texte très court pour participer, mais pas des pieds.

    Elle a traversé plusieurs couches de bois et de plâtre, en premier lieu, elle s'est surement teintée du sang et des tripes d'un homme, et maintenant, elle vise mon cœur sans même le savoir. Des milliers de ses sœurs hantent les rues, couvrent les trottoirs d'une carapace de laiton qui ne s'éteint jamais. Elles sont manufacturées en Chine et en Russie, elles sont aveugles, elles sont livrées par caisses de mille dans des containers de marchandise, elles dorment plusieurs jours sur le pont d'un caboteur ou dans la soute d'un avion-cargo. Je ne les compte plus, je les entends seulement venir de très loin et frôler les murs. C'est toujours inattendu. Les blessés affluent par dizaines depuis ce matin, quand une civière passe à ma portée, j’arrache l'écusson brodé sur la poitrine ou sur l’épaule et le jette à la poubelle. Ni grade, ni camp. Les rebelles ont capturé la tour de la radio très tôt ce matin, ils mentent et le crient très fort dans les hauts parleurs. Les loyalistes pointent leurs canons de 88 en direction des rues et pilonnent tout ce qui bouge un peu trop dans le décor, ils ont eu pas mal de chats et de chiens errants dernièrement. Ils mentent eux aussi. Beaucoup de gosses dans leurs rangs croient que c’est un jeu, élevés derrière les barricades, ils n’ont connus que ça et font semblant d’avoir peur. Ils fument et boivent et allument des civils dans un état second. Pour ma part, j'ai accompagné les révolutionnaires cinghalais au fin-fond du Sri Lanka, j’ai secouru des gens innocents dans les lumières sales du Cambodge, j’ai calmé l’hystérie des veuves dans les camps de Nava-Cheh. J'en ai vu mourir des tas, j'en ai enterré des tas, j'en ai soigné quelques uns. J'ai surtout marché sur des cendres contre mon gré, humains et bois meurtris dans la tourbe. Je me suis bricolé un diplôme, j'ai appris au sud du Biafra auprès d’un médecin anglais et je suis resté à ses côtés jusqu'à ce que son ambassade décide de le rapatrier, je ne l'ai plus jamais revu par la suite mais je demande de ses nouvelles de temps en temps à ceux qui le connaissent. Avant je faisais dans la photo, je sautais d'une tranchée à l'autre avec mon gilet Presse sur le dos, je pouvais tout aussi bien immortaliser les phalanges chrétiennes dans les ruines d'une école à Beyrouth que les nationalistes embusqués dans la rue juste en face. La photo impose la distance, scier la patte gangrénée d'un gosse qui perd son sang nettoie cela à tout jamais. Les enfants soldats sont la négation cruelle de notre avenir. Aujourd’hui, j'en soigne un et je ne fais attention qu'à lui, à rien d'autre qu’à ses sursauts de douleur, à l’écume sèche au coin de ses lèvres. Même pas dix ans. Je chasse les mouches à damier qui n’en finissent pas de se poser sur ses plaies, je ne fais pas gaffe que tout pète autour de moi, que les tirs et les cris se rapprochent perpétuellement. La balle traverse les murs à pleine vitesse, sa tige de cuivre ne fond jamais. Celui qui l'a placée sur ma trajectoire n'a rien calculé et ne sais pas, pas plus que moi, je ne sais. Quand et où elle va frapper, j'aimerais l’entendre avant de le savoir, la deviner avant que mes nerfs ne propagent la douleur, ou tout simplement être conscient de la dernière milliseconde qui sépare le gamin couché sur son lit d’infortune du noir absolu. Il me regarde et essaie de sourire. Je me demande si nos pensées se télescopent au sommet des étoiles. Mon enthousiasme longtemps tari questionne mes aspirations. J’y songe parfois, mais jamais très longtemps.
    J'aimerais savoir. Où. Et quand.
    Répondez.
    Maintenant.

  13. #733
    Une petite histoire :
    Dans la forêt sombre et lugubre de Brême
    Dans cette ambiance glaciale et romantique
    Une silhouette féminine se dessinait
    Avançant, s'enfonçant dans la brume de la forêt
    Une superbe femme aux cheveux long et d'ébène
    Aux grand yeux saphir perçant
    A la tête d'ange et au corp de catin
    Cette femme aux nombreux amours saphiques
    Avait enfin trouvée l'amour éternel
    Un amour passionnée ,sulfureux ,indécent
    Qu'elle alla rejoindre au bout de cette humide et splendide forêt
    Dans son immense manoir au pur style gothique
    L'amoureuse l'attendait allongée sur sa méridienne
    Couleur acajou et d'émeraude, buvant à la fois du vin
    Et de la musique classique de rare haute volée
    Dans son luxueux salon couleur bordeaux et chêne

  14. #734
    Mort,
    amie, soutien et réconfort
    De tes bras, j'en sors plus forte
    Des mots te désignant
    Ta gloire va en gagnant
    De tes funèbres tendresses
    Je m'en délecte
    De mes sombres détresses
    Tu t'en délectes
    De ta magnifique fatalité
    Je m'en échapperais sublimée

    1996
    -------------------------------------------------

    Dans la nuit noire, dans la lumière de la lune

    Sous un chêne millénaire, ses bois flattent le passé

    Deux formes féminines enlacées dans la bruine

    S'embrassent, fougueusement, charnellement, ô beauté.

    10/07/1997

    Loïc bigey

  15. #735
    Un petit bricolage... Moi et la poésie ça fait trois ou quatre, mais c'était un exercice comme un autre. Je laisse la lâche utilisation du encor telle quelle comme un aveu d'inexpérience et une solution de facilité. Je voulais aussi des rimes plates pour la dernière strophe, histoire de retomber sur le schéma du début, que ça renforce le côté cyclique toussa, mais bon, là, ça veut plus, dodo !
    (edit : oh, topic épinglé )



    Et vous voici, beau chevalier,
    Aux portes de l'éternité.
    Hier vivant et vêtu d'or,
    Aujourd'hui éthéré, et mort.

    Voyez, ce royaume pleurer...
    Seule votre épée est restée.
    Destrier, couronne et écu
    Vous ont désormais survécu.

    Mais nous savons, beau chevalier
    Que sous le masque du bon roi
    Vers et rats rampaient, indomptés
    Et grouillent encor dans l'Au-delà

    Vous avez intrigué, pillé,
    Conspiré, brûlé et trahi,
    Violé, massacré, torturé,
    Au long de votre noble vie !

    Une belle image forgée
    Dans le feu, le fer et le sang.
    Fils de venins entrelacés ;
    Pantin de velours et d'argent.

    Les Cieux vomissent tes prières,
    Le Purgatoire attends ton âme.
    Providence injuste et amère !
    Ta place n'est pas dans les flammes...

    Regarde le Dauphin gravir
    Le trône que tu as quitté.
    Tu fus mauvais ; il sera pire.
    A lui, l'Enfer est réservé.


    Regarde à présent le Dauphin
    Gravir le trône qui fut tien.
    Il sera pire que son père
    Et méritera les Enfers.
    Dernière modification par Dark Fread ; 24/04/2011 à 17h26.

  16. #736
    Je viens de découvrir ce sujet et je crois que je vais passer pas mal de temps à lire toutes vos oeuvres ! Je suis en manque d'inspiration en ce moment et j'ai besoin de moments d'évasion donc je pense que je vais pouvoir trouver mon bonheur ici.

  17. #737
    Faiseur d'opinion personnelle Avatar de Goji
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    Bienvenue, fais comme chez-toi
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  18. #738

  19. #739
    Eh bien je ne pensais pas reposter dans ce topic avant d'avoir achevé ce sur quoi je planchais, mais ma foi la même malediction qui me hante depuis que j'écris revient une fois de plus faire des siennes, et je suis victime de mon imagination.

    Mais tout d'abord, bienvenue aux nouvelles têtes, et merci à Sebum pour l'épinglage de topac.

    Pardon à Anne Rose, je ne suis pas très poésie, je me vois mal en commenter, mais je lis !

    Braiyan : Plus de 12 Mo pour 35 pages . J'ai une connection ultra limitée, je ne peux pas télecharger ça. Si tu veux mon avis, épure toutes les fioritures genre images (j'imagine mal comment atteindre un tel poids sans image) et reposte un lien ici, ou sur mon profil. Je peux aussi t'envoyer mon mail en mp.

    Goji : Bravo. Tout simplement : tu as parfaitement rendu les sentiment qui m'habitaient lorsque j'étais en posession de mon propre aller simple, cette sensation de liberté, la possibilité de tout faire, puisque de toute façon on s'en va. Je craignais que tu ne gaches tout par une fin à la con comme "il se suicide", pas du tout, j'aurais dû te faire confiance. Bravo, bravo, et bonne chance dans l'heliosphère.

    Pronoein : je t'envoies un mp, pas besoin d'étaler ce que je pense ici.

    Uriak : c'est quoi ces futurs projets littéraires ?


    Bon, passons à mes textes : Je travaillais sur trois projets à la fois.
    Le premier est le moins intéressant, on y retrouve pêle-mêle amour, rapports de domination, métaphore de l'écrivain, quête d'un chemin, des thèmes très classiques dans ce que je fais. C'est à peu près achevé mais la fin est à retravailler, peut-être un jour...
    Le second est déjà plus long, les thèmes habituels sont encore abordés, cependant j'abandonne ce projet au moment où l'histoire commence réellement.
    Un troisième, kouign amannesque, finira bien par arriver, c'est assurément le projet le plus ambitieux auquel je me sois frotté - même si je crains qu'il n'ait pas grand intérêt littéraire - je suis dessus depuis plusieurs mois déjà mais je ne saurais le mener à terme sans me concentrer exclusivement dessus, d'où l'abandon de ces projets et la mise à l'écart d'autres idées. Bonne lecture.

    Que certaines choses peuvent donc être étranges ! prenons en exemple celle-ci qui un jour surgît d'entre les arbres hauts de la grande forêt, toute frémissante encore d'impérieux élans. L'intrusion de cette chose sembla de prime abord ne devoir nécessiter le moindre empressement du maître des lieux, -il suffirait en temps voulu de rassembler les forces disponibles pour s'assurer facile et rapide victoire- ainsi cette petite chose continua-t-elle de s'égarer toujours plus avant, aveugle et inconsciente aux sentinelles qu'une simple méfiance aurait permise de repérer sitôt la lisière franchie, mais qu'elle ne pouvait même imaginer car l'on n'acquiert ces réflexes qu'à force de crises et déceptions dont l'expérience lui faisait cruellement défaut. Avançant et se traînant et se tordant à grands arrachements de solitude fouisseuse, cette petite chose rouge sang progressa avec l'indifférente bienveillance du maître et des gardiens, toujours plus avant jusqu'aux murailles de la forteresse.
    En faisant maintes fois le tour, elle s'assura qu'il n'existait la moindre prise qui permît l'escalade, dès lors ne restait plus qu'à formuler sa requête en espérant qu'elle parvînt à la bonne oreille :

    "Maître de ces lieux, pardonnez la hardiesse de mes propos sans doute guidés par la folie ou quelque coup de lune. Ils m'émeuvent et me font honte, me rendent triste et heureux, me poussent et m'effraient, mais puisque me voici rendu sous vos remparts, je ne puis plus me détourner. C'est là fier donjon que le votre, et je sais de par sa magnificence me trouver au bon endroit, souffrez donc que j'exposât les raisons de ma venue : le fait est qu'il me devient difficile de fermer l'oeil tant écrasante est votre présence. Vous suffisez à remplir toute une journée, et la nuit venue l'encore plus vrai me rend visite sous diverses formes. Cela serait fort plaisant s'il n'était besoin de trouver sommeil afin que les lendemains me trouvent plus en forme que les veilles. Si dur labeur que soit le mien, je ne m'en plaignait pas car l'habitude a travaillé certains automatismes et l'expérience certaines positions, me convainquant que mon devoir sur Terre est de fouir et de fouir ainsi que le firent mes ancêtres et comme le fera mon fils et ses fils.
    Dans mes jeunes années, j'étais comme nombre de mes semblables à cet age un peu fou et plein du désir d'accomplir plus grandes choses que ces mornes galeries sans but. Vous êtes alors apparu et gentiment sermonné sur ces grandes choses que sont le sens de la vie, la destinée, le poids des ancêtres. Et je ne remets pas en cause vos sages paroles, comment en effet pourriez-vous exercer vos responsabilités si nous ne subvenions à vos besoins ? Vous partiriez, et alors pourquoi nous autres fouirions-nous, sans personne pour qui le faire ?

    Mais si loyal que je vous sois, je ne puis -ainsi que vous le disais- trouver le sommeil, tant insistante est votre présence, longtemps même après que vous fussiez parti. Je fais du mieux que je le puis, et au détour d'une galerie surgit votre visage, dans lequel je plonge et perd la raison. Vous me dîtes alors que cela n'est pas satisfaisant, qu'il faut aller vite, plus vite, et cette voix pénètre aussi fort dans le coeur que dans le cerveau. Je reprends le travail encore écrasé de reproches et n'ai alors de cesse d'oeuvrer jusqu'au bout de mes forces, ainsi le petit matin me trouve-t-il épuisé ; mais mon oeuvre n'est pas encore à son terme et honteux d'avoir pris quelque repos, je me remet à l'ouvrage.
    Hélas, je ne suis plus aussi fort qu'auparavant et ma vigueur passée me fait défaut, je suis désormais incapable de vous donner satisfaction. Je vous supplie donc d'aider l'un de vos plus vieux serviteurs en lui indiquant de quelle manière peut-il encore vous être utile ; Mon fils poursuit en ce moment sur mes traces, je ne fais guère plus que le ralentir et sa vigueur m'emplit de la plus intense fierté qui soit, soyez assuré qu'il sera un travailleur acharné."

    D'une des flèches descendit alors un corbeau qui élégamment se posa au sol. Scrutant un moment cette chose, son bec se jetta soudain en avant, et pic, un oeil, et poc, l'autre oeil. Puis dans une nuit sans aube s'éleva une voix d'un gosier :

    "Petite imbécile, que vaut d'être importuné pour de telles broutilles ! A quoi t'attendais-tu en venant ici, espérais-tu qu'eu égard à ton prétendu trop grand age, je te relèverai de tes fonctions et te laisserais à ne rien faire ? Mais que deviendrais-je si je laissais de tels agissements se développer ? soit heureux tu n'auras désormais plus à me voir, retourne à ton travail et crève-y fier de m'avoir permis de rester où je suis."

    Un matin que Colin se levait, l'esprit encore embrumé des rêves de la nuit et l'humeur chagrine à la perspective des dix heures qui s'en venaient loin de sa retraite, il semblait que rien ne fût différent de la veille ou d'une quelconque matinée d'une quelconque des quinze dernières années. Rassuré par cette constatation, il commença de planifier sa journée en prenant soin de l'articuler comme chaque matin autour de celle sans qui il ne serait rien :
    On disait de Chloé qu'elle était grosse et tentaculaire, infidèle à l'occasion mais fort habile à enchaîner ses courtisans de sorte que seuls les vers pussent les libérer, d'où la nécessité -on ne le répétera jamais assez- de tisser toutes sorte de relations envers le plus grand nombre dès la prime enfance ; aussi qu'elle était gourmande et ambitieuse, insensible et dangereuse ; encore
    qu'elle était avare, hypocrite, fausse, arrogante, inutilement précieuse et faussement savante ;
    toutes ces affirmations n'étant faites que sous le manteau, Chloé faisant trembler même les plus puissantes des institutions.
    Chloé se disait, elle, bienfaitrice et même d'utilité publique, et à cela les voix officielles ne pouvaient qu'acquiescer, tant il était vrai que son départ eût plongé dans l'embarras nombre de familles, car Chloé était constamment très entourée et demandée, et sa générosité la faisait se donner à tous sans -jurait-elle- en préférer aucun.

    Il aimait d'ordinaire planifier sa journée au dernier moment, mais par crainte de commettre quelque impair, suivait invariablement le même schéma : aujourd'hui il prendrait donc son petit déjeuner, puis le train. Chloé serait à quelques minutes de la gare, il ne la quitterait que le soir venu, juste assez pour que l'absence atteigne les limites du supportable et stimule son ardeur du lendemain, où il devrait, non pas comme il se l'imaginait naïvement les premiers temps, faire mieux, mais faire vite, plus vite.
    Cette maxime, elle la lui rappellerait lors de l'entretien dont elle avait convenu par lettre recommandée. Ce n'était pas la première fois, il lui faudrait se rendre dans la grand-ville, d'où Chloé pouvait à l'aise contrôler son petit univers. Le bâtiment était immense, mais impossible de s'y perdre, l'unique trou pour y accéder menant au bureau tant espéré. L'on s'y faufilait en tremblant puis rampait en se cognant au plafond et s'excusant de déranger dans d'aussi importantes occupations que les rangements de presses papiers.
    Il faudrait ensuite s'allonger aux pieds du bureau :

    "Colin, Colin, nous nous connaissons pourtant depuis tant d'années" dit-elle, se levant, je croyais s'être instauré un climat de respect mutuel entre nos deux êtres, alors pourquoi diable se comporter de la sorte et compromettre ainsi notre relation ? N'ai-je pourtant par deux fois été plus clémente que ne l'auraient exigés les intérêts qui nous unissaient ? d'abord en annulant nos rendez-vous quotidiens immédiatement après votre vilain accident, puis en interférant auprès de mes maîtres -faut-il vous rappeler combien ils sont puissants, à l'abri derrière leur océan ? - pour qu'ils vous gardâssent malgré ce retard dans vos taches qu'il vous serait impossible de rembourser avant des années. Engoncés dans vos privilèges, vous n'avez qu'une mince idée du désordre que représentât la première, que je ne résolût qu'au déploiement massif des ressources dont la nature m'a pourvue, celles-là qui m'ont permis d'atteindre mon actuelle position ; la seconde fût pis encore, car ces gens ne se laissent pas approcher du premier venu, je dûs soudoyer le gardien puis rallier à ma cause la femme d'entretien, très influente -on disait sa vertu monnayable et ses moeurs légères- auprès du directeur adjoint. Je vous ai pourtant déjà entretenu de tout cela, vous en souvenez-vous, à l'époque vous aviez alors déclaré, les larmes aux yeux, m'être redevable, où se trouve donc aujourd'hui votre gratitude, aurais-je gaspillé ma sueur et mon temps en pure perte ?"

    S'accroupissant près de son visage, elle poursuivit :

    "Je n'ai, vous le savez, que quelques mots à prononcer pour vous dépouiller, jusqu'à votre honneur s'il me plaisait : Je pourrais crier que vous avez cherché à abuser de moi, en quelques secondes mes hommes sortiraient de l'ombre -oh, ne les auriez-vous point encore remarqués ? voyez comme ils restent silencieux- pour vous déchiqueter. Vous porteriez ensuite l'affaire devant un tribunal, mais ce genre d'affaire se joue en arrière-boutique, où mes relations sont bien plus puissantes que les vôtres. Non, ne bougez pas encore, je vous en défends ! la chemise ainsi ouverte et cette cravache à la main la cause sera d'autant plus rapidement entendue, voyez combien il est inutile de résister."

    "Je n'escomptais pas que ces argument fussent suffisants, vous êtes ainsi fait que même dos au mur, vous refusiez de plier genou. Cela est admirable, d'autant que vous savez qu'il n'existe ici nulle part où vous cacher et qu'il vous est impossible de partir ; je dois donc vous démontrer à quel point total est mon contrôle sur vous : vous écouterez mes conditions, les trouverez de bons sens et les accepterez."



    J'ai en ce jour un nouveau compagnon, petit et fort docile. S'il remplacera avantageusement le précédent, l'avenir seul le dira, mais je compte bien très vite lui apprendre à ne pas faire de saleté dans les coins.
    Il est mignon et gentil, c'est chance qu'une autre ne s'en soit aperçue avant, cela est même fort étrange mais ne boudons pas notre plaisir. J'apprécie sa discretion qui donne d'autant plus de force à ses petits jappements, et je me sens rougir lorsqu'il me regarde de ses yeux mouillants, quétant une caresse.
    Je le prends alors dans mes bras, et lorsqu'il commence à perdre l'esprit dans ma prison je lui enfonce mes ongles dans les flancs. Il gémit et se débat, trop tard je suis bien accrochée. Une petite morsure sur l'épaule, puis je me jette sur ses lèvres pour l'étouffer. Je tire la corde, de cruelles pointes s'enfoncent dans sa chair mais ce n'est pas suffisant. Je l'étrangle entre mes cuisses, écrase ses derniers espoirs sous mes genoux ; il ne se rend pas compte que ses coups de cravache dans mon dos, loin de me blesser, me stimulent.



    Trop vite se détendirent les doigts d'une petite main glacée, dévoilant un gribouillis au bas d'une feuille vierge. L'entretien était terminé.



    C'est dans cette optique productiviste qu'il se préparait à partir. Estimant qu'un parapluie risquerait de faire mauvaise impression -en effet, il n'était pas certain que la pluie dusse s'éterniser, présentons-nous sous une facette optimiste !- il se mit prestement en chemin, déjà tourné vers la tache qui serait sienne. Il n'occupait dans le monde de Chloé qu'une modeste fonction subalterne, en vérité la moins prestigieuse qui fût, mais le titre ronflant que possédait ladite fonction lui faisait se sentir important -sentiment assurément guère usurpé, sans cela comment expliquer les fréquentes revalorisations dont elle était l'objet ?- soutien essentiel dans sa qualité de piètre célibataire : incapable de s'épanouir dans sa vie privée, il mettait un point d'honneur à faire bonne figure une fois le palier franchi. Sa récente promotion "d'agent d'entretien" à "grand traqueur qualifié des sombres recoins" laissait augurer, il l'espérait de plus heureuses conclusions que celles obtenues lors de sa précédente promotion, de "balayeur" à "agent d'entretien", où celle qui était sa femme d'alors s'était enfuie par la fenêtre.
    Cela faisait tout de même quelques années, "peut-être serait-il temps de la remplacer, à tout le moins de dénicher quelqu'un qui pût lui tenir compagnie une fois éloigné de Chloé" pensa-t-il sur le chemin. "Un chien pourrait être un bon candidat, ces choses ne se soucient que de vous, qu'elles considèrent comme maitre et quand bien même l'on les battrait, elles n'auraient pas d'autre choix que de revenir gratter à la porte, quémandant un petit quelque chose qu'on leur lancerait par la fenêtre. Oui, un chien me semble le meilleur choix possible dans ma situation, j'imagine déjà le réconfort que constituerait la présence d'une oreille attentive une fois la nuit tombée, la satisfaction d'être attendu derrière la porte ou appelé de voeux lors de ses absences, j'ai en réalité toujours et aussi loin que je m'en souvînt voulu un chien, mais ce souhait n'avait jusqu'alors jamais été en mesure de se réaliser, tant impératives étaient d'autres priorités et circonstances empêchantes".

    Le quai était bondé d'hommes de pains d'épice, mais il parvînt néanmoins à s'octroyer une place assise, aidé en cela par la perspective d'avoir à respirer tout le trajet les effluves amoncelées devant les portes s'il n'y parvenait pas.

    Tout en pensant à Chloé son regard se posa sur un petit caillou, sans doute amené là sous sa chaussure, qu'il prit pour le porter à ses yeux : Sans doute avait-il été amené là par lui, mais ce pouvait aussi être un autre qui l'eût amené. Et même s'il était bien responsable de la présence de ce caillou en ces lieux, sans doute en avait-il cotoyé d'autres avant lui, c'était même absolument certain. Au cours de sa longue vie de caillou, il avait vu nombre d'époques révolues, de gens depuis longtemps devenu engrais pour les pissenlits, de bâtiments et de pays fabuleux, accroché à d'autres chaussures. Il avait souffert la réduction de son corps depuis une énorme masse jusqu'à sa minusculité actuelle, la perte de ses frères et soeurs cailloux, dont il était peut-être responsable, puisqu'il le reconnaissait désormais c'était là l'un des cailloux qu'il avait épandu en quantité devant sa porte. Il était plus que probable qu'ils s'inquietâssent en ce moment même, ainsi le mit-il dans sa poche avec la ferme intention de le remettre à son exacte place dès qu'il serait rentré, dût-il pour cela fouiller la nuit entière, car enfin, être dépourvu de mouvement limitait grandement les possibilités d'interactions sociales et il ne faudrait pas qu'il se retrouvât à côté de quelqu'un qui lui fût désagréable ; sans doute à cet égard sa famille était-elle la moins sujette à dispute, quoiqu'on ne put jamais savoir comment les choses fussent susceptibles d'évoluer d'une situation en apparence idéale à son commencement, mais il lui était malheureusement impossible de rendre plus heureuse l'existence de ce petit être, il ne pouvait se racheter du désordre que sa maladresse venait -et il le regrettait de tout son être- de commettre qu'en replaçant tout en ordre le plus tôt possible.
    Dernière modification par Tetsuro999 ; 23/05/2011 à 09h51.
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

  20. #740
    Uriak : c'est quoi ces futurs projets littéraires ?
    Heu rien n'a changé, je suis toujours sur Trimires, là, après une pause, j'ai finalement attaqué le chapitre 14 (et la deuxième partie) même si côté lecteurs (beta ou pas ) c'est pas la joie. Je suis un peu pris par le boulot ce mois-ci, mais j'espère pouvoir réellement progresser en Juin, d'autant que j'arrive à une phase de l'histoire où je peux utiliser ce que j'ai mis en place depuis le début.
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  21. #741
    Testuro, mon petit retour sur tes deux textes :

    Le premier : une fable grinçante, dont on peut comprendre le style ampoulé même si je ne le trouve pas si efficace, d'autant que tu finis par t’emmêler et y égarer des mots. Mais ça se laisse lire, hein, on se fait même surprendre d'une telle brutalité dans la conclusion
    Le second : je trouve que là ton style devient réellement efficace, il me rappelle forcément ce texte que tu avais déjà montré au sujet de la fête avec les employés et leurs passeports olfactifs. À part ça : "mais il est fou " C'est vraiment déglingué, je ne sais pas quelles terribles épreuves tu as vécu dans des bureaux mais tu as un problème avec les employés Bon du coup ça m'évoque certaines bd que j'ai pu apercevoir, des univers kafkaïens dont auxquels on ne trouve aucune issue. Je me demande jusqu'où tu pourrais aller comme ça, en évitant toute réelle contextualisation. Le passage sur le caillou montre que tu es capable de sauter d'un sujet à l'autre, en tout cas (mais que pense ce petit smiley si semblables aux autres, privé de sa nursery où il s'égaillait en compagnie des autres lapins pixelisés. Investi d'un rôle terriblement vain et terriblement important, il ne peut que se sentir perdu au milieu de tous ces caractères bêtement alphanumériques)

    J'ai terminé mon chapitre, de mon côté. Bientôt 80 pages Par contre plus aucune nouvelle de lecteur chez les coincoins , je ne cracherais pas sur le point de vue d'une fille, pour changer, je n'ai eu que des retours du public masculin.
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  22. #742
    Baaah, sur ton blog tu parlais de projets à moyen terme, je pensais que t'avais déjà jeté quelques idées sur papier moi.

    Merci pour les retours. J'avoue que je ne travallais sur ces textes que pour m'aérer l'esprit du vrai Projet, j'ai donc pu laisser passer quelques fautes et oublis, je me relirai et corrigerai demain. Tu peux essayer de relire le premier en le considérant comme la description d'une relation amoureuse, je pense ne pas avoir trop mal tourné ça et peut-être que ça te plairas plus.

    Si le second te rappelle cet autre texte, c'est que le thème est finalement très proche. Je me faisais la reflexion qu'il serait temps que je regroupe tout ça en quelque chose de plus ambitieux, je m'y attellerai sitôt ce projet achevé.
    Je n'ai aucun problème avec les employés, plus avec les patrons. Je n'ai pas developpé sur le topic de l'actu (pour ceux qui le suivraient), mais je pars du principe que la majorité des rapports sociaux sont des rapports de domination. L'employé/ouvrier est à la merci de son patron, et où trouver son patron ? Dans son bureau ! les vrais ne se salissant jamais au contact des travailleurs.
    Pour le sexe, c'est dû au sentiment de "se la faire mettre profond", mais aussi un certain rejet de la "sexualisation" de la societé qui agresse d'images provocantes.

    "Les hommes de pain d'épice" (formule pas forcément très heureuse, j'en conviens), hommes tous faits du même moule, et qui perdent leur humanité en ne devenant que des "effluves".

    Le caillou était sensé devenir l'un des personnages centraux du texte, prenant de plus en plus de place à mesure que son propriétaire lui martèle le crâne, devenant finalement un ami un peu trop encombrant dont il faudra bien se débarasser. Mais c'était forcément plus subtil que ça.


    A mesure que je "prends de la bouteille", j'ai l'impression de constater un assèchement de ma plume, je vais de plus en plus à l'essentiel, si ce projet de "regroupement" se fait je retirerai sans doute tout nom propre, ils n'ont aucune utilité et mes premiers jets sont souvent "1 fait ceci, croise 2 dans la rue", ces "Colin", "Chloé" etc... ne servent à rien en-dehors du clin d'oeil à L'ecume des jours.
    De même je passe d'un point de vue à l'autre très rapidement parce que j'estime les transitions et présentations contextuelles superflues pour ce que je veux exprimer.
    Ça me permet aussi de dérouter le lecteur, forcément peu habitué à ce genre de procédés.
    Finalement, être écrivain c'est être manipulateur.


    J'essaie de ne rester concentré que sur une chose à la fois (j'avance plus vite désormais, triste à dire pour un texte qui ne sera guère plus long que le second texte précedemment posté), en revanche pour les retours féminins je peux voir ce que je peux faire. Je peux transmettre le lien de dl direct ou tu préfères le site ? Faudrait mettre à jour le pdf dans ce dernier cas.

    edit : au fait, pronoein t'as laissé un petit message sur mon profil.
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

  23. #743
    Désolé les gars, pas le temps de lire en ce moment. Uriak, j'ai fait lire ton premier chapitre (une vieille version apparemment, j'ai l'impression qu'elle a un peu changé depuis?) qui lui a plu. Elle n'est pas très verbale pour exprimer ses impressions, mais ça lui a donné envie d'en faire un dessin. Je te tiendrai au courant d'ici un mois.
    Un bon pavé vaut mieux que deux tu trolleras.

  24. #744
    Tu peux donner le site mais "officiellement" je ne diffuse plus le texte (j'ai juste laissé une adresse de contact) Le lien direct reste okay

    Les projets à moyen terme concernent de la programmation de jeux et de l'illustration (sur Trimires) mais y a pas mal de facteurs bloquants, en ce moment une surcharge de boulot qui ne me pousse pas à faire du développement le soir après une journée à en faire pour la paye et pour les illustration, le fait qu'il me faudra du temps pour être satisfait d'un dessin quel qu'il soit
    J'ai pas mal hésité ces dernières semaines et finalement j'ai tranché en faveur du récit, j'ai trop peur de laisser ce projet mourir après avoir déjà beaucoup investi Comme en plus l'action avance à ce stade de l'histoire, et que je peux aborder pas mal de scènes que j'avais imaginé il y a longtemps, je me fais davantage plaisir.

    Pour l'assèchement de la plume, je ne dirais pas que c'est normal, mais c'est dans l'ordre des choses. Je suis moi-même pas mal empêtré à certains moment à jongler entre deux prénoms. Alors soit je me blinde de synonymes soit je trouve une astuce. Mais comme je te l'ai dit j'ai trouvé que ton style fonctionnait vraiment bien dans ton second texte.

    @Pronoein : merci
    Dernière modification par Uriak ; 24/05/2011 à 23h57.
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  25. #745
    Désolé Testuro, j'avais inséré la couverture en PNG dans le truc (je l'ai bricolée moi-même avec trois bouts de ficelle et un de carton) ça faisait un poids énorme. En JPEG ça faisait plus que 2 Mo, mais si ta connexion est si pourrie je préfère te filer le texte brut (ça fait plus que 185 Ko).
    http://www.mediafire.com/?3letxheebcvzggr

    Sinon, pour rebondir sur l'"assèchement de la plume" (et je précise bien que ce qui suit est une constatation générale et non sur ton texte ou ton style), la sobriété est-elle un si grand mal que ça ?
    Je me suis souvent demandé, à la lecture de certains écrivains, pourquoi on fait si grand cas (en général) des écritures ampoulées, tortueuses, tentaculaires, pire qu'un porno japonais ; des trucs bizarres tu sais pas où qu'elle est la tête, bref : des monstres.
    Venant d'une filière littéraire, j'ai été moultes fois confronté à cette maladie (à mon goût) de l'écrivain favori des critiques qui est de se prendre au sérieux ; j'ai toujours eu en haine profonde les échafaudages théoriques à base de grands mots, les longues réflexions sur le Moi, les phrases sans débuts ni fins si ce n'est ceux de ton attention au texte. Je ne vais pas citer de noms, j'en serais incapable ; mais disons que je me méfie des romantiques et de tous ceux qui viennent après eux, et je hais en particulier les existentialistes (d'un point de vue littéraire, s'entend) et le nouveau roman. Sur ce point, je m'en doute, je suis d'un avis différent de beaucoup de membres du topic.
    Je ne suis pas d'un naturel très concentré, et j'ai tendance à vitre être repoussé par ces romans qui imposent du lecteur une totale attention et le retiennent prisonnier. Aux dernières nouvelles, j'aimerais décider si oui ou non je veux m'immerger dans un livre. Cela ne veut pas dire que je ne réfléchis pas quand je lis, mais que je n'aime pas être forcé par des moyens artificiels à le faire.

    Ce n'est pas que j'aie en particulier une haine pour la théorie ou les contenus philosophiques ou même l'élitisme, mais je ne comprends pas cet empressement à empeser le discours qu'ont certains auteurs. Je pense qu'on peut très bien maintenir un bon niveau intellectuel avec des mots relativement simples, et qu'au-delà ça tient plus d'un jargon snob. J'aimerais que les auteurs/lecteurs puissent se contenter du simple plaisir procuré par un livre, sans se gargariser à outrance sur les réflexions post-méta-newage-livresques qu'ils leur a inspiré. Simplify, simplify.

    Enfin, je tiens à préciser que je n'ai rien contre les discours tortueux en général, c'est plutôt leur utilisation à tout va que je trouve agaçante. Ceux qui ont lu ma nouvelle savent que je ne suis pas du tout innocent à ce sujet-là ; je pense même qu'on peut dire que je peux me montrer verbeux et sentencieux (ne serait-ce que dans ce post). Mais en soi, je pense que du moment que ça sert ton récit/argumentation (dans la préciosité quand elle est perverse, dans le style périodique lors des phases de rêverie par exemple) il n'y a aucun problème à être empesé. Attention seulement à l'indigestion...

    Quant à tes textes, tu t'en doutes après ce que j'ai écrit (même si ça ne t'était pas destiné en particulier, je le répète), j'ai eu assez du mal à accrocher au style, je pense que c'est parce que tu essaies d'exprimer des émotions/sensations parfois confuses pour le personnage lui-même, mais ç'a été confus pour moi aussi...c'est pour ça que je disais que cette simplification n'est peut-être pas un mal pour toi, parce que j'ai trouvé que ton style partait trop en live. Globalement, j'ai souffert des longueurs de tes phrases, de l'absence de scansion bien déterminée - non pas que je nie la présence de ponctuation, mais je trouve qu'elle a du mal a briser le rythme. On doit tout lire d'un bloc, de peur de se perdre. J'ai conscience que tu mets en forme ton texte (par les renvois à la ligne) mais je pense que tu gagnerais à l'aérer pour qu'il soit plus lisible.
    Enfin, comme l'a dit Uriak, je trouve ça un peu ampoulé. Je ne sais pas si c'est pour donner un ton épique au texte ou si c'est par goût, mais personnellement (tu dois t'en douter après mon pavé ci-dessus ), ça m'a (beaucoup) plus repoussé qu'autre chose. Enfin, je suis un classique plus qu'autre chose, après les goûts et les couleurs sont, bien entendu, selon chacun.

  26. #746
    C'est toujours délicat de maîtriser la manette des gaz (je veux dire du style ample). Je pense que je suis devenu plus sobre au fil du temps, même si sur certains passages je "dérape" comme dirait ElGato.En un sens (ce sont des descriptions quasiment tout le temps) c'est aussi le but dans ces moments là que d'être un poil plus lyrique. Mais je partage totalement ton avis sur le rapport du lecteur au texte : l'auteur ne doit pas en faire une épreuve en dehors de quelques exercices de style, ça me semble même incompatible avec le développement d'une intrigue suivie.

    Et je n'ai pas eu souvenir dans ta nouvelle d'être tombé sur des morceaux épais à digérer, bien au contraire. La construction était particulière, mais pas le style (ma mémoire me joue peut-être bien des tours )
    Quant aux textes de Testuro, je pense que dans certains cas, l'effet stylistique fonctionne, car il pose l'ambiance. Quand je lis son dernier texte, ça m'évoque ces BD avec des personnages absurdes à chapeaux feutres, aux proportions déformées, etc. Mais je ne serais pas prêt à lire un long récit sous cette forme.

    Rien à voir mais j'ai appris avec du retard la fermeture de Rackham, hors c'est en écrivant sur le monde de Confrontation que j'avais pris la plume pour la première fois (sérieusement, disons), même si je n'aimais plus cet univers et je me suis interdit de faire de la fanfiction depuis lors, ça fait un petit quelque chose
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  27. #747
    Ouais faudrait que je bosse le chapitre XV, au lieu de me dissiper, le soir, mais en ce moment j'ai trop de boulot -_-
    Et comme j'ai besoin d'illustrer mes prochains articles..
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  28. #748
    Et bien les vacances ne me sont guère profitables, j'ai à peine entamé mon quinzième chapitre après presque une semaine. Quoi de neuf de votre côté ?
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  29. #749
    Je commence à écrire une oeuvre nommée rapport de stage. 40 pages au programme, à rendre le 15 juin.

  30. #750
    En ce qui me concerne je repars sur les routes d'ici peu, alors l'écriture n'est malheureusement pas à l'ordre du jour, je n'ai même pas le temps de finir ma réponse (détaillée) à Braiyan, désolé.
    En conséquence ce fameux projet va se retrouver une fois encore repoussé à perpet'.

    Sinon j'ai envoyé il y a quelques temps le lien de ton roman à 3 amies susceptibles de te faire des commentaires utiles, en leur disant de faire tourner aux gens intéressants qu'elles connaîtraient, mais c'est la période des exam' donc je ne garantis rien, d'ailleurs je ne suis pas responsable de ces foldingues...

    Je repasserai peut-être poster deux ou trois bricoles dans quelques jours.
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

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