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  1. #691
    J'aime le passage d'une première ligne triviale, ancrée dans un quotidien banal et futile à une conclusion plus large. Le thème de la purge est a déjà été maintes fois employé, mais souvent vécu du côté de ceux qui s'opposent à tel projet ou de ses instigateur. Dans ce texte, l'éclairage se porte du côté des témoins plus ou moins impuissants. Tout cynisme et toute indépendance sont en réalité parfaitement inutile dans un cadre aussi global, sauf à vivre déjà en ermite (on se retrouvera avec tous les tarés des états-unis dans leurs bunkers )

    J'avais un synopsis de nouvelle que m'a rappelé également l'actualité, mais ça restera sans doute uniquement une idée. Un groupe explore une épave de vaisseau et découvre que les réacteurs nucléaires de l'engin ont fui. D'où confinement, recherche des produits parairradiants et psychotage face à un adversaire invisible.
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  2. #692
    Citation Envoyé par Dark Fread Voir le message
    Oualà, c'est pas fini mais je ne suis pas sûr que vous lisiez un jour la suite.
    Moi j'ai envie de lire la suite! J'aime beaucoup comment tu écris. Bien que malgré la description de la "panière" j'ai du mal à m'en faire une image mentale. Mais en fait ça ne m'a pas trop gêner.

  3. #693
    Et bien j'ai terminé le 7ème chapitre. (fichier trimires_7.doc). À ce stade, c'est vraiment fini l'introduction de persos, on entre de plein pied dans le sujet du roman.

    On verra bien si je tiens le rythme.
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  4. #694
    J'ai actuellement 4-5 bouquins à lire et je manque d'enthousiasme, un phénomène que j'ai remarqué à chaque fois que je m'investis davantage dans la rédaction. Lecture plus critique, peur de voir des idées ou un style déteindre sur mon travail, ou simplement plus grande difficulté à me plonger dans une histoire différente, je ne sais pas trop. Ce n'est évidemment un effet sensible que pour une œuvre de longue haleine, du genre qui ne peut pas être conduite par une idée puissante et soudaine.

    Est-ce que vous avez le même sentiment quand vous travaillez sur vos récits ? Ou est-ce qu'au contraire, vous puisez facilement dans d'autres livres ? En général je suis plus sensible aux films ou à la musique, de ce côté là. Je préfère prendre mes distances par rapport à ce que je découvre dans un livre, que le contenu me plaise ou non, d'ailleurs. En fait je préfère souvent l'univers ou l'ambiance qui se dégage d'une histoire que ses personnages à proprement parler, sauf dans le cas de certains second rôles, le plus souvent. On a toujours tendance à s'intéresser à ceux qui restent dans l'ombre

    Par ailleurs, comme ceux qui ont cliqué sur ma bannière l'auront constaté, j'héberge Trimires sur ce blog un peu plus officiellement, et j'annoncerai les prochains chapitres.

    Et sinon personne n'a de nouveau trucs à poster ici ?
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  5. #695
    Mon oeuvre, c'est mon blog. Je m'astreins à une chronique par jour. C'est le maximum que je peux faire en ce moment.
    Le blog de Elastico? Depuis que je le consulte chaque jour, ma vie est changée. Je me sens plus libre, plus belle, plus femme.

  6. #696
    La lecture plus (que) critique c'est mon cas ... à tout moment.
    Ça et le fait que j'essaie de garder le maximum d'indépendance, tant sur le fond que sur la forme de ce que j'écris, font que je ne lis au final pas tant que ça. Ma culture est pleine de trous (pas uniquement en littérature, c'est valable pour un grand nombre de domaines) et me pose parfois problème lorsque par exemple Pronoein me dit que tel auteur c'est déjà essayé à ceci ou cela, ou que telle expression est "clichée". Mes écrits sont ainsi (parfois) trop obscurs pour qui n'est pas habitué, et inintéressants pour qui possède un gros bagage culturel. C'est là qu'intervient le point "je n'écris pas pour plaire" qui sans doute me fait passer pour le c*****d de service ou le pauvre type qui cherche à se démarquer de la masse en faisant finalement comme les autres... Tant pis, à quoi bon chercher à me justifier : je ne demande à personne de me lire et ceux qui le font ne pourront se plaindre que d'avoir perdu un peu de temps (raison pour laquelle je ne cherche surtout pas à me faire éditer, je trouve franchement pédant de proclamer que ce que l'on a crée vaut la peine d'être payé).

    Pour les textes, je devrais avoir du neuf d'ici à la semaine prochaine, sans vouloir donner dans le teaser à deux roubles.
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

  7. #697
    Citation Envoyé par elastico93 Voir le message
    Mon oeuvre, c'est mon blog. Je m'astreins à une chronique par jour. C'est le maximum que je peux faire en ce moment.
    Je viens de finir la série de la Fabuleuse histoire des Inventions et c'est pas mal du tout . Je ne savais pas trop à quoi m'en tenir sur les premières lignes de la vignette avant de comprendre l'esprit de l'exercice
    En tout cas, une par jour, c'est déjà très bien, je le sais d'autant plus que je suis incapable d'une telle régularité (je dois tourner à une page par jour de moyenne, là, et encore en faisant le forcing quelques soirs et après de longues périodes de glande).

    @Tetsuro : tu nous brosses un portrait apocalyptique de la chose, là
    Je connais le sentiment dont tu parles concernant la culture à trous, mais d'une part, avec le temps il faut bien admettre que l'on s'est forgé sa manière de faire qui n'évoluera plus que progressivement, et que les références, c'est bien joli mais ça ne touchera que des lecteurs spécifiques (problème universel de la fanfiction au passage). Je ne vois pas en quoi ça peut rendre un récit "obscur". Au contraire, les références extérieures
    peuvent laisser sur le carreau ceux qui ne les saisissent pas. Si l'œuvre expose - correctement et sans sacrifier à la fluidité - les concepts en jeux, il n'y a pas de problème.
    Et pour la fin de la tirade, moi-même je me sens pas forcément à l'aise en faisant de la "pub", mais j'ai fini par réaliser qu'un public élargi (voire très élargi) reste le meilleur moyen de s'imposer une discipline et des objectifs. Et la perspective d'une publication fournit aussi matière à s'imposer une certaine qualité (au moins dans la forme). Et puis la diversité des points de vue est très importante.
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  8. #698
    Avant toute chose je me rends compte avoir oublié de signaler à Pronoein que j'ai aimé son dernier texte.
    Amusant comme la politique qui tenait une place importante dans mes écrits avant mon départ est aujourd'hui inexistante. Je ne me sens absolument plus concerné par ces magouilleurs, ne plus avoir à supporter quotidiennement les lèche bottes de l'autre hystérique au pouvoir doit jouer énormément. Idem pour les problèmes économiques, nucléaires ou autre, une vie de bohème change radicalement votre rapport au monde.

    @Uriak : Ce n'est pas vraiment un problème de références : "tout a déjà été écrit". Ce n'est pas vrai dans l'absolu, mais désormais la différence se fait sur de petits détails. Donc la formidable histoire que tu ponds, ce style que tu t'imaginais propre, cette métaphore qui te semblais originale, cet environnement que tu t'imaginais inédit, un autre a déjà fait tout ça, et reconnaissons-le sans doute mieux que nous qui restons médiocres écrivaillons. Une personne avec une culture suffisante aura une impression de déjà vu sur bon nombre des textes qu'elle lira.

    Pour moi qui ne cherche pas à créer quoi que ce soit de lisible en débranchant son cerveau (je veux dire par là avec un seul niveau de lecture et aucun autre but que le divertissement), ma prose n'intéressera pas celui qui recherche la détente avant tout, mais mes questionnements et réflexions n'intéresseront pas plus celui qui a déjà vu le sujet traité dix fois avec bien plus de talent.
    Ma volonté de ne pas me laisser influencer m'empêche de savoir ce qui a déjà été dit sur le sujet que je souhaite traiter (imaginez que je découvre faire de la philosophie, quelle horreur ! ), et il m'arrive parfois de m'énerver en entendant que tel ou tel texte de ma main est "kafkaïen" alors que je tente au maximum de rester honnête en écrivant à ma façon. Je voudrais ne jamais avoir connu cet auteur, comme j'en avais déjà parlé, la nouvelle du "terrier" (description de la vie et du terrier d'une sorte de blaireau) m'a coupé dans mon élan pour beaucoup de choses, et je ne lirai sans doute jamais ses romans pour ne pas risquer d'être influencé de quelque manière que ce soit. Je suis un peu extrême lorsqu'il s'agit d'écriture, mais même si une simple lecture pourrait m'ouvrir de nouvelles pistes de réflexions sur divers sujets très éloignés de l'idée originelle, je deviendrai fou de garder dans un coin de mon crâne cette horrible pensée qu'un autre m'a soufflé au creux de l'oreille ce chemin que j'emprunte actuellement.
    J'ai l'impression de faire dans le misérabilisme primaire dis donc, il est temps d'aller se coucher.

    Pour le point final, disons que la perspective d'une publication ne me donne pas d'ailes car elle implique de passer sous la houlette de juges qui statueront sur la valeur ou non-valeur d'une oeuvre. Des gens forcément bien imbus d'eux-même.
    Je caricature, évidemment, mais dans l'idée c'est un peu ça, un texte ça se ressent et chacun a sa propre sensibilité, qui sont-ils donc pour se positionner en maitres-à-penser et uniques détenteurs du bon goût universel ?

    Ça n'engage évidemment que moi, tu peux tenter de te faire publier si tu le souhaites hein.
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

  9. #699
    Citation Envoyé par Tetsuro999 Voir le message
    Pour moi qui ne cherche pas à créer quoi que ce soit de lisible en débranchant son cerveau (je veux dire par là avec un seul niveau de lecture et aucun autre but que le divertissement), ma prose n'intéressera pas celui qui recherche la détente avant tout, mais mes questionnements et réflexions n'intéresseront pas plus celui qui a déjà vu le sujet traité dix fois avec bien plus de talent.
    Je pense, et pardon si je suis brutal en disant cela, que tu as le cul entre deux chaises. J'ai beaucoup d'affinités avec ce que tu écris - trop même, mais je pense que si tu veux être novateur tu dois - et surtout tu peux! - aller plus loin. Pardon d'être aussi exigent avec toi, cela peut paraître injuste.
    Pour faire un parallèle, je pense que nous avons dépassé l'époque d'Huxley qui en restait encore aux Portes de la Perception. Certains artistes sont entrés de plein pied dans le continent imaginaire et s'enfoncent profondément dans la jungle.

    @Uriak: lors de la création avec objectif - par exemple une nouvelle ou un livre, j'évite de me faire contaminer par des lectures; dans le cas d'improvisation, c'est tout le contraire, j'alterne la navigation sur internet avec l'écriture, je m'interdis les retouches et je me donne un temps limité (comme le texte sur l'apocalypse, qui n'a pas été travaillé). Enfin, parfois je fais du patchwork: je compose un texte en fusionnant des idées propres et des textes externes. Ceci dit, je suis loin d'être un modèle, aucun de mes textes n'a jamais été fini.

    Autre fond de tiroir:
    Le couteau toujours resté

    Mon épouse, et avant elle, mes mères, mais alors je ne le savais pas, me critiquaient souvent de laisser invariablement, dans le lavabo, et sans le laver, le couteau que j’avais utilisé pour la cuisine.
    J’ai nié cette réalité, puis son importance, puis sa gêne, puis mon épouse et mes mères. A présent elles gisent sous des cendres destinées à se convertir en terre lorsque je mourrai, et rien ne ressuscitera le jour venu.
    Mais elle, elles, avaient raison : il est toujours resté un couteau, dangereux, infectieux, plus déchirant que monts et vaux, ou que l’océan que j’ai traversé et retraversé, et qui a fini par remplir le vide de ma vie.
    Un bon pavé vaut mieux que deux tu trolleras.

  10. #700
    Je sais pouvoir aller plus loin, mais ça demande de gros efforts pour lesquels je ne suis pas encore prêt, le texte sur lequel je m'acharne depuis quelques mois le démontrera ; "c'est en forgeant...". Ne t'excuses pas de donner ton ressenti il faut toujours être exigeant.
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

  11. #701
    Je pense également que tu es dans une position inconfortable. Je dois également me trouver dans une situation assez proche, mais cherche à en sortir, à savoir cette zone de confort, où l'on produit pendant une longue période avec un public extrêmement limité, sans réelle envie d'être jugé plus largement.
    Mais d'une part je pense qu'on est d'autant plus poussé vers l'effort qu'on espère une récompense, et dans le cas d'auteurs sans notoriété comme nous autres (^^) c'est avant tout un public élargi qui peut la fournir. Il renforcera en plus l'exigence que l'on place dans notre travail.
    D'autre part, il faut admettre une bonne fois pour toutes qu'il y a des défauts réels dans ce que l'on écrit, (mais qui se gomment avec le temps) et une bonne part d'éléments qui ne plairont pas forcément. On va donc fatalement être confrontés à des personnes qui n'aimeront pas et nous le feront savoir. Et puis il y a les "instances supérieures" qui portent un jugement que l'on pense à l'emporte pièce. Je ne suis pas encore à cette étape, et je ne vais pas mentir sur le fait que je ne serai pas super à l'aise en cherchant un éditeur un jour. À ce moment là, il faudra avoir déjà un capital de confiance accumulé dans notre travail (d'où le public, voir point 1 ) Mon expérience avec un fanzine n'a pas été très probante, et depuis je n'ai plus fait de démarche.
    Enfin, je reviens juste sur la question de la profondeur de l'œuvre et cécité du public : déjà, ce dernier est très divers et ce qui semble intéressant aux uns reste évident pour les autres, et je me méfie du mythique second niveau de lecture, comme métaphore filée. En général c'est non seulement évident mais ça détermine parfois brutalement la critique apportée au récit. Tel film sera classé comme réactionnaire, progressiste, chrétien, etc. L'affinité personnelle du public pour l'idée sous-jacente va directement marquer leur opinion de l'histoire vue au premier degré ! Si tu souhaites transmettre plus d'information et que tu as l'impression que c'est un obstacle, alors il faudra s'exercer sur le premier degré. Je vais donner un exemple qui semble hors sujet, mais nous sommes sur un forum de JV, alors
    Pas mal de jeux "indés" développent une ambiance porteuse de message. Parfois on sent que ce qui nous pousse, joueur, en avant et la découverte de cette trame plus que le principe du jeu en lui-même, mais ce n'est pas une raison pour bâcler cette étape là.
    Bref, cherche ce qui dans ce que tu écris, concourt réellement à "brancher son cerveau" et les obstacles gratuits. Dans ton texte avec la fête du personnel et les parfums dont je t'avais fait une critique, tout l'aspect social sous-entendu constitue ton second niveau de lecture, le langage très alambiqué que tu utilises est parfois un obstacle. Un texte est parfois très fatiguant !

    @Pronoein :
    Ce qu'il y a d'assez génial dans ce fond de tiroir c'est qu'on se dit qu'il est du bon format. Cette histoire assez glauque garde son côté absurde qui ne fonctionne que dans la brièveté.
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  12. #702
    http://www.lulu.com/product/couvertu...-ages/15156683

    Juste pour vous informer qu'un de mes potes vient tout juste de publier son premier bouquin.
    Pour ceux que ça intéresse je fais un peu de pub désolé.
    Maître des ombres et des lumières combien dure une éternité? Combien de fois faudra t'il faire la même route pour arriver ?

  13. #703
    Comme j'ai accéléré la cadence, je peux d'ores et déjà annoncer que le chapitre 8 est disponible (en pdf sur le site ou en .doc dans le répertoire associé) : chapitre 8
    Dernière modification par Uriak ; 03/04/2011 à 11h27.
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  14. #704
    Ceci n'est pas un vrai bump
    Chapitre 9 disponible : voir l'article
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  15. #705
    Ceci y ressemble davantage : parmi ceux qui suivent le récit, que pensez-vous du rythme jusqu'à présent ? Assez rapide ou ça traine en longueur ? Est-ce que les personnages vous plaisent, sont trop nombreux ?
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  16. #706
    Tu tiens un sacré rythme mon cochon !

    J'essaierai de trouver un peu de temps pour lire tout ça (plus d'une vingtaine de pages de retard, ça va vite), ainsi que pour terminer quelques petites choses, j'ai pas chômé ces dernières semaines.


    Vu que Goji semble modo désormais (félicitations !), c'est peut-être possible de faire pression pour que ce topic soit réépinglé, ou au moins initier un début de débat entre modérateurs ou je rêve éveillé ?
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

  17. #707
    Coucou !

    J'essaye de garder le rythme en effet Le chapitre 10 est terminé mais j'aimerai le relire et l'amender un peu avant de le publier officiellement. Il est plus court et relativement différent de ceux qui précèdent, sans compter que j'étais assez crevé et pris ces derniers jours

    Pour le reste, je suis partagé, honnêtement le topic n'est pas très vivant (ni très peuplé) mais d'un autre côté comme il retombe très vite dans les profondeurs ce n'est pas non plus si étonnant. Je dirais qu'en plus il dépend du contenu produit et des avis de lecteurs qui prennent pas mal de temps dans les deux cas sans compter la diversité de genres qu'on y trouve (et donc le fait que tout le monde n'est pas intéressé par tout).
    Dernière modification par Uriak ; 11/04/2011 à 15h02.
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  18. #708
    MP envoyé, surtout pour des corrections orthographiques.

    Le rythme est plaisant à suivre même si je tique sur ces changements de points de vue à chaque nouveau chapitre. Concernant les personnages, je me suis surpris quelques fois à jouer du ctrl+f pour vérifier si tel ou tel personnage avait déjà été introduit ou non. Je suis un lecteur me semble-t-il attentif et suis le projet depuis ses débuts (d'où une certaine habitude des personnages) alors peut-être y en a-t-il effectivement un peu trop même si les apparitions sont progressives, de l'ordre d'une par chapitre. Mais encore une fois, si tu estimes qu'il faut ce nombre de personnages, fais-le, le lecteur s'adaptera ou décrochera.
    Détail qui à son importance : je préfère les récits courts, d'où mon habitude d'un nombre de characters réduits.

    Ah et si tu veux que je bêta lise ton chapitre 10, envoie-moi ça.
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

  19. #709
    Tu peux chercher directement le fichier trimires_10.doc dans le dossier trimires usuel. Je ferai le pdf une fois revu, ce soir.

    Au sujet des points de vue, je m'en vois désolé, l'alternative serait de traiter plusieurs chapitres de suite concernant le même groupe. L'histoire est construite plus ou moins selon le schéma suivant : une partie avec des fils bien distincts, une autre où ces personnages se croisent et une dernière où l'intrigue prend un caractère global pour tout le monde. Ce qui peut donner cette impression est qu'à ce stade les personnages principaux et secondaires ne sont sans doute pas suffisamment distincts, c'est avant tout parce qu'au cours de la rédaction j'ai donné plus d'épaisseur à ces derniers, comme je l'ai expliqué par MP, j'aime décrire les personnages par leurs relations aux autres. D'où le rôle de la Louise, la sœur d'Auguste, de Marianne la serveuse, de Sébastien le cambrioleur...

    Après je suis sans doute ambitieux d'introduire tant de monde, d'autant que j'ai pas mal pesté contre ce genre de choses à la lecture du début du Trône de Fer par exemple ^^ (mais l'ampleur et le contexte - des tonnes de nobles introduits entre autres- sont assez différents). Du coup je dois m'assurer que chacun dispose réellement de sa personnalité et son rôle bien définis. Il est aussi possible que le fait de lire par petits morceaux complique la donne, après tout. Et pour donner une idée, le chapitre 10 correspond environ au quart de la longueur prévue
    Dernière modification par Uriak ; 11/04/2011 à 16h47.
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  20. #710
    Voilà j'ai introduit tes corrections dans le dernier pdf et après relecture je publie donc le chapitre 10 : par ici la visite !

    Encore merci pour tes efforts au passage.
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  21. #711
    Lire par morceaux doit effectivement jouer, mais l'intérêt des personnages secondaires est de ne justement pas avoir besoin d'être aussi détaillés que les principaux, à mon avis quelques lignes suffisent amplement pour les présentations si l'on n'est pas amené à revoir le personnage ultérieurement. Par curiosité on est combien à donner nos avis ?

    En attendant du plus concret de ma part je vous livre une petite tranche de vie. Je vais éviter d'en exhiber trop à la fois...

    Elle ne parle plus. Ne mange plus. Il l'a tuée.
    Viol.
    Pourquoi ? POURQUOI ?
    Elle se plaint d'être un pantin. Ne veut plus me voir. Elle ne sourit plus.
    Impuissance, haine, rage, folie, meurtre.
    Qui ?
    Lui ? Ou celui-là ?
    Aller la-bas.
    Etait-ce ici ?
    Quelqu'un ! Non.
    Je ne sais pas.

    LA !
    Elle a eu peur. Elle a crié. Il s'est allongé sur elle. Ici.
    Je les connais tous. Je le connais. Lequel ?
    Et si je ne le connais pas ?
    Peut-être est-on sur les mêmes bancs..

    Qui ? Qui ? Je suis fou.
    Elle pleure. Me demande de partir.
    J'ai mal.
    Je pleure. M'en vais.
    Aller où ? Que faire.
    Oublier, ne plus penser.
    Boire, écrire, se cacher.
    J'ai mal. Encore.
    Elle aussi. Je le sens.
    Pourquoi parler ? c'est peut-être lui.
    Rester ici, ne pas être vu.
    Il pleut.
    Je le trouverai, le tuerai.
    Au fond plus rien n'a d'importance.
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

  22. #712
    Les persos secondaires restent quand même très "secondaires" en quantité de texte qui leur est consacré, même si le traitement est inégal. Un Lantier par exemple est relativement présent même si moins que son supérieur.

    Côté avis sur l'histoire, et bien tu es le seul à le faire régulièrement... J'ai aussi des contacts sur msn mais ça représente au mieux 4-5 personnes.
    ElGato l'a fait à deux reprises mais là il n'est plus trop présent. Pour le reste rien de détaillé ou récent de la part des canards

    @Tranche de vie(tamine) : ça sent la vengeance aveugle, là
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  23. #713
    Citation Envoyé par Tetsuro999 Voir le message
    [...]
    Ma volonté de ne pas me laisser influencer m'empêche de savoir ce qui a déjà été dit sur le sujet que je souhaite traiter (imaginez que je découvre faire de la philosophie, quelle horreur ! ), et il m'arrive parfois de m'énerver en entendant que tel ou tel texte de ma main est "kafkaïen" alors que je tente au maximum de rester honnête en écrivant à ma façon. Je voudrais ne jamais avoir connu cet auteur, comme j'en avais déjà parlé, la nouvelle du "terrier" (description de la vie et du terrier d'une sorte de blaireau) m'a coupé dans mon élan pour beaucoup de choses, et je ne lirai sans doute jamais ses romans pour ne pas risquer d'être influencé de quelque manière que ce soit. Je suis un peu extrême lorsqu'il s'agit d'écriture, mais même si une simple lecture pourrait m'ouvrir de nouvelles pistes de réflexions sur divers sujets très éloignés de l'idée originelle, je deviendrai fou de garder dans un coin de mon crâne cette horrible pensée qu'un autre m'a soufflé au creux de l'oreille ce chemin que j'emprunte actuellement.

    Pour le point final, disons que la perspective d'une publication ne me donne pas d'ailes car elle implique de passer sous la houlette de juges qui statueront sur la valeur ou non-valeur d'une oeuvre. Des gens forcément bien imbus d'eux-même.
    Je caricature, évidemment, mais dans l'idée c'est un peu ça, un texte ça se ressent et chacun a sa propre sensibilité, qui sont-ils donc pour se positionner en maitres-à-penser et uniques détenteurs du bon goût universel ?
    C'est marrant, je me souviens d'une discussion avec toi où tu avais déjà le même discours (au terme près). Par contre, je ne la retrouve pas (peut être sur ce topic ?). Du coup, je vais sûrement me répéter, mais je pense que tu es dans une mauvaise démarche.

    S'empêcher de lire pour ne pas être influencé, c'est de la bêtise. L'inspiration et la pratique artistique ne viennent pas de nul part, elles sont toujours soufflées par autre chose. Je pense que le plus important pour un artiste, quelque soit son niveau et son domaine, est de prendre conscience de cet état, de l'accepter et d'apprendre à le canaliser.

    Pour faire une très mauvaise citation, mais très pertinente, je prendrais l'exemple d'un personnage de Bernard Werber (Dieu sait que je déteste cet auteur). Un de ses personnages m'a marqué : possédant une mémoire infaillible et extraordinaire, il se souvient de tous les mots qu'il a lu. Sa carrière d'écrivain est alors avortée, puisqu'il ne reconnait dans son écriture que des patchworks d'autres écrivains.

    Il s'agit bien évidemment d'un personnage stupide. Ressentir de la culpabilité pour reprendre ce que quelqu'un d'autre a déjà fait ne sert à rien, autant tout arrêter. Cependant, il ne faut pas non plus tomber dans l'excès et imiter ou pomper un autre artiste.

    Du coup, quelle est la solution ? Elle est simple : si s'inspirer d'un artiste est rapidement repéré, s'inspirer d'une dizaine l'est moins. D'une vingtaine, moins encore. D'une centaine, impossible. Il faut donc multiplier ses lectures, multiplier les genres, les styles, les auteurs et construire sa propre pratique en ayant conscience de ce que chaque lecture nous a apporté. Du coup, notre pratique se nourrit de toutes ces expériences, au lieu d'en avoir que quelques unes, pour proposer finalement une voix originale.

    Une originalité n'est pas acquise, brimée par la suite par l'expérience. Elle se construit par l'expérience. Seule la médiocrité est acquise.


    Sur la question des éditeurs, il faut arrêter de voir l'éditeur comme un ennemi. C'est généralement la position des perdants. Je ne te mets pas dans cette catégorie, parce que d'après ton discours, tu n'as jamais proposé ton travail. Tu te situes (comme moi et comme d'autres sur ce forum) dans la position d'une personne qui a une pratique artistique qui, bonne ou mauvaise, n'a obtenu qu'une estime confidentielle et communautaire.

    L'éditeur n'est pas un ennemi. Il n'est pas aussi le détenteur absolu du bon goût. Seulement, il est un point de vue totalement extérieur, plus ou moins objectif. Il s'agit bien évidemment de choisir son interlocuteur, mais ils sont souvent à l'écoute de la personne qui vient proposer son projet, pour peu que celui-ci soit intéressant. Franchement, les décrire comme des maîtres-à-penser est le signe d'une méconnaissance du milieu, surtout du milieu indépendant, ou justement les éditeurs consacrent du temps aux projets et, quand ils ne suivent pas directement l'aboutissement du projet, sont prodigues en conseils avisés. Mais effectivement, par son statut, il fait peur.




    Enfin, pour avoir lu quelques textes ici et là sur ce topic, je trouve que vos textes se ressemblent tous (je ne parle pas uniquement de Tetsuro). Ils ont tous la même voix : souvent désabusée et mélancolique, et comportant très peu de description de décors (et parfois beaucoup trop de dialogues). C'est un constat que je fais souvent lorsque je survole des blogs d'écritures ou des fanzines. Je me demande à quoi c'est du. Peut-être à un fantasme de la posture de l'écrivain ?
    " Le seul type au monde capable de modérer un topic sans droits de modérateur pendant un ban. " lincruste

  24. #714
    Je ne sais si je suis spécifiquement concerné par la fin du message mais dans le doute...

    Au doigt mouillé je dirais qu'une bonne part des écrivaillons du net ont baigné et baignent encore dans une culture populaire (pas forcément de manière exclusive mais bon) et que ce qu'ils font vient sans doute en réaction à cette expérience, à savoir une très grande importance de l'image et ou de la mise en scène, musique (pour le cinéma, la télé). Devant la puissance d'une image, on est bien tenté de voir dans l'écrit un medium dont la force réside ailleurs, pensées intérieures, sensations, dialogues. De plus la description a subi une érosion évidente depuis le roman du XIXème et le lecteur se lasse bien vite de ces dernières. Tout pousse donc à investir d'autres champs. Pour l'aspect mélancolique, impossible de dire si c'est par rébellion contre le happy end, conviction que l'art vient de la noirceur, ou simplement attrait pour des thèmes qui s'y prêtent.
    Je ne pense pas au final que ça vienne d'une posture de l'écrivain, plutôt d'une homogénéité du milieu. Au contraire, l'idée même de "posture" doit sans doute déplaire à pas mal de monde., même si chacun y voit quelque chose de différent (pédanterie, "message", complexe, vanité ou je ne sais quoi)
    Dernière modification par Uriak ; 12/04/2011 à 21h09.
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  25. #715
    Karhmit : C'était dans une news de sébum sur "la carte et le territoire" de Houellbecq.

    Pas étonnant que je tienne le même discours, mes positionnements ne datent pas d'hier et ce genre de questionnement revient régulièrement sur le tapis.
    Désolé je ne suis pas très bon pour les débats, je suis plus du genre "ceci est ce que je pense, faites-en ce que vous voulez", la même logique m'anime lorsque je publie quelque chose sur le net, lisez-moi ou pas, peu m'importe, "c'est là faites-en ce que bon vous semble".

    Je vais tout de même essayer de répondre : Je ne veux pas être influencé par d'autres auteurs, je ne rejette pas en bloc toute source d'inspiration (j'en serai de toute façon incapable). J'ai la possibilité de m'affranchir de celle-ci, je le fais car bien que chacun possède ses propres motivations à écrire, leur moyen d'expression est le même que le mien, faisant me sentir bien plus proches d'eux que d'un Fuseli ou Caravage. On accorde plus d'attention à ce qui nous est proche, je préfère que l'inspiration soit imprévue, impromptue, me prenne aux tripes comme un coup de foudre ou une diarrhée sans que je sache trop d'où elle vienne.
    On n'est bien sûr que la somme de ses expériences, la littérature n'est pas l'unique source possible d'inspiration, je préfère être confronté aux données brutes (paysages, sentiments, personnes (encore que dans ce cas ma nature d'ours solitaire soit un frein certain)) n'ayant pas subi quelconque vision d'artiste (dieu que je hais ce mot) que ce soit qui s'offrent à moi, ou à une vision d'artiste (rhaaaa) (je parlais de peintre au dessus, cela s'applique également aux autres arts) que ma méconnaissance et distance du domaine me font aborder avec un regard aussi neutre que possible afin de les réinterpréter et affiner tout mon saoul que d'avoir cet impitoyable lecteur invisible qui n'est autre que moi-même me murmurant d'où provient chaque petite bribe d'idée et ne me laissera en paix avant d'en avoir noyé la plus infime trace.

    Une originalité n'est pas acquise, brimée par la suite par l'expérience. Elle se construit par l'expérience. Seule la médiocrité est acquise.
    Cette remarque sur la médiocrité rejoint la conversion sur le topic sus-nommé, et la question de la valeur d'une oeuvre. Tu disais qu'un texte publié sur le net n'avait pas la moindre valeur, mais que publié par un éditeur il accédait au statut d'oeuvre d'art (ou quelque chose d'approchant, je ne crois pas trop déformer), alors que pour moi la valeur d'un texte ne dépend pas de sa reconnaissance du public.
    Qui pour juger de ce qui est ou non médiocre ? Si moi, illustre inconnu, vais déféquer dans des boites de conserves avant de prétendre qu'il s'agit là d'une oeuvre d'art, on me rira au nez. Si un type reconnu comme Manzoni fait de même, on criera au génie et exposera ces oeuvres. La base est pourtant la même, ne change que la signature de l'auteur. Aucune oeuvre n'est intrinsèquement médiocre.
    Je n'ai rien à opposer à ton avis sur l'originalité, c'est affaire de sensibilité personnelle.

    Sans doute as-tu raison en ce qui concerne les éditeurs, quel dommage d'avoir ajouté cette pique sur une soit-disant peur qu'ils (m')inspireraient.
    Je n'ai pas peur d'être jugé, ici même Pronoein et ElGato m'ont par exemple adressés quelques critiques effectuées sans pincettes dirons-nous. Ça me va, je préfère cette honnêteté que d'être léché dans le sens du poil. Un éditeur le ferait peut-être de manière plus professionnelle, mais comme dit un peu plus haut "je ne cherche surtout pas à me faire éditer, je trouve franchement pédant de proclamer que ce que l'on a crée vaut la peine d'être payé". Imaginons maintenant qu'un éditeur passe sur ce forum, soit intéressé par ce que je fais et me demande d'écrire pour lui. Ce serait évidemment confortable, mon égo serait satisfait puisque je n'aurai fait aucune démarche, ma valeur aurait simplement été reconnue. Fort bien, mais dès lors cela reviendrait à brider une part de ma liberté afin d'accoucher de quelque chose qui convînt à cet éditeur et ses lecteurs, en droit d'attendre quelque chose qui leur convienne puisqu'ils paient pour cela. Editeurs et lecteurs sont des obstacles à la création littéraire, je refuse de me rendre la tache plus difficile en ajoutant l'étape du passage à la caisse.

    En réalité je ne vois pas l'écriture comme un métier que je puisse faire, ce ne sera jamais rien qu'un passe temps qui parfois empiète trop sur le reste, m'épuise et me rend fou mais dont je n'attends ni ne veux la moindre récompense.


    Pour le dernier paragraphe, mes vieux textes et autres tranches de vie expriment assez bien le pourquoi de ces thèmes en ce qui me concerne. Certaines expériences marquent plus durablement que d'autres au point d'occulter le reste, les décors me sont inutiles, je n'en plante que le minimum.

    L'avantage d'être auteur est de pouvoir le cas échéant se retrancher derrière le rideau "tout n'est que fiction".
    Dernière modification par Tetsuro999 ; 13/04/2011 à 18h30.
    Vous savez, tous ces monstres ? J'crois qu'ils vont pas s'en tirer !

  26. #716
    Citation Envoyé par Tetsuro999 Voir le message
    On n'est bien sûr que la somme de ses expériences, la littérature n'est pas l'unique source possible d'inspiration, je préfère être confronté aux données brutes (paysages, sentiments, personnes (encore que dans ce cas ma nature d'ours solitaire soit un frein certain)) n'ayant pas subi quelconque vision d'artiste (dieu que je hais ce mot) que ce soit qui s'offrent à moi, ou à une vision d'artiste (rhaaaa) (je parlais de peintre au dessus, cela s'applique également aux autres arts) que ma méconnaissance et distance du domaine me font aborder avec un regard aussi neutre que possible afin de les réinterpréter et affiner tout mon saoul que d'avoir cet impitoyable lecteur invisible qui n'est autre que moi-même me murmurant d'où provient chaque petite bribe d'idée et ne me laissera en paix avant d'en avoir noyé la plus infime trace.
    Effectivement, la littérature n'est pas la seule source d'inspiration pour un écrivain et c'est même plutôt rassurant. Seulement, il est dommage de s'en priver, pour ne pas alimenter le " lecteur invisible ".

    Ce " lecteur invisible " n'est pas un ennemi, l'avoir à ses côtés et même plutôt bénéfique, parce qu'il prouve que l'on a du recul sur ce que l'on fait, mais aussi une éthique (celle de ne pas faire de plagiat).

    Simplement, on ne peut pas l'éviter, à moins d'être foncièrement malhonnête ou ignorant. Du coup, plutôt que de minimiser son influence en se refusant la lecture d'autres auteurs, je te proposerai de museler cette voix. Parce que tout le monde subit l'influence des générations précédentes (et contemporaines) et parce que ce n'est pas trahir l'art de retrouver dans ce que l'on fait des morceaux d'autres personnes.

    Je pense sincèrement qu'en l'évitant, tu te fais plus de mal que de bien.

    Par contre, j'aime pas trop cette attitude de vouloir toujours éviter de tenir un discours " d'artiste ". C'est bon, on peut dire œuvre, vision d'artiste et compagnie, même si l'on a pas une renommée internationale. Tant que ce n'est pas pour appuyer un message totalement orgueilleux.

    Cette remarque sur la médiocrité rejoint la conversion sur le topic sus-nommé, et la question de la valeur d'une oeuvre. Tu disais qu'un texte publié sur le net n'avait pas la moindre valeur, mais que publié par un éditeur il accédait au statut d'oeuvre d'art (ou quelque chose d'approchant, je ne crois pas trop déformer), alors que pour moi la valeur d'un texte ne dépend pas de sa reconnaissance du public.
    Qui pour juger de ce qui est ou non médiocre ? Si moi, illustre inconnu, vais déféquer dans des boites de conserves avant de prétendre qu'il s'agit là d'une oeuvre d'art, on me rira au nez. Si un type reconnu comme Manzoni fait de même, on criera au génie et exposera ces oeuvres. La base est pourtant la même, ne change que la signature de l'auteur. Aucune oeuvre n'est intrinsèquement médiocre.
    Du coup, je te demande ce qui fait la valeur d'une œuvre ? Ta dernière phrase semble faire un relativisme total, où finalement, rien ne serait mauvais. C'est une question très compliquée et très longue, mais je te donne deux arguments qui soutiennent ma vision :

    - Si un arbre tombe dans une foret où aucun être vivant ne peut l'entendre, fait-il du bruit ? Cette question philosophique, souvent raillée par les scientifiques, est pour moi une métaphore de l'œuvre artistique. Les plus grands artistes, tu en conviendras, sont ceux dont l'œuvre a survécu aux siècles (ou les années) et continue d'inspirer les artistes, même si à leur époque ils étaient loin d'être les plus appréciés. La notion d'inspiration est très importante : certains mouvements artistiques ont complètement disparus, parce que personne ne les a suivi. Qu'ils aient été mauvais ou pas.

    Un type qui fait son petit truc dans son coin, sans le montrer à personne, hormis sa famille, est comme l'arbre qui tombe sans que personne ne l'entende : son œuvre, si bonne soit elle, est stérile. C'est dur, mais si Jeff Koons influence les artistes des prochains siècles (ce dont je doute), alors que des artistes bien plus intéressants sont complètement oubliés, alors Jeff Koons aura été un meilleur artiste.

    - L'autre élément répond à la question du jugement. Je t'invite à lire l'essai " le culte moderne des monuments " de Riegl. Extrêmement dense, mais très intéressant. Il pose lui aussi la question de ce qui fait une œuvre d'art. Pour lui, il s'agit en partie de sa rareté. Par exemple, on reconnait aujourd'hui la vaisselle ou les vêtements de nos ancêtres comme des œuvres d'art, exposés dans des musées, alors qu'à l'époque, ils constituaient des objets d'usage quotidien. Riegl prend l'exemple d'une liste de course. Si demain, l'humanité était détruite et la Terre rasée, mais qu'il resterait comme seul trace de l'humanité une liste de course, alors il est fort à parier qu'elle constituerait pour un peuple extra terrestre une œuvre d'art. Tout simplement parce que la moindre trace contient toutes les données d'une œuvre artistique, sans jugement de valeur. Bon, il dit aussi plein d'autres choses, mais je t'invite à vérifier par toi même.

    Donc oui, on est toujours artiste. Mais ce qui distingue un artiste d'un " Artiste ", c'est le public. Et un éditeur, un mécène ou autres servent de passerelles entre les deux distinction.

    Enfin, je pense que tu fais fausse route avec l'exemple de Manzoni et de " merda d'Artista ". Pas de bol, c'est souvent un exemple que l'on me présente à la fois pour dire que l'art contemporain c'est du chiqué, mais aussi pour prétendre que rien ne distingue un artiste d'un mec lambda. Manzoni n'a pas uniquement chié dans une boite, pour ensuite la vendre. L'œuvre produite a été accompagnée d'une réflexion et d'une explication. L'objet est le même, mais c'est la vision que l'on a qui distingue un objet d'une œuvre d'art (voir mon point précédent).

    Sans doute as-tu raison en ce qui concerne les éditeurs, quel dommage d'avoir ajouté cette pique sur une soit-disant peur qu'ils (m')inspireraient.
    Ce n'était pas une pique. S'ils ne te font pas peur, tant mieux.

    "je ne cherche surtout pas à me faire éditer, je trouve franchement pédant de proclamer que ce que l'on a crée vaut la peine d'être payé".
    Quelle production vaut le coup d'être payée ? Les ouvriers qui confectionnent des vêtements de luxe sont ils pédants de réclamer leurs 5 dollars de l'heure ? C'est bien beau le coup de l'artiste philanthrope, mais dans les faits, AUCUN artiste dont on a gardé le nom ne l'était.

    En réalité je ne vois pas l'écriture comme un métier que je puisse faire, ce ne sera jamais rien qu'un passe temps qui parfois empiète trop sur le reste, m'épuise et me rend fou mais dont je n'attends ni ne veux la moindre récompense.
    D'accord. C'est dommage de passer tant de temps et d'effort pour créer quelque chose de stérile.
    " Le seul type au monde capable de modérer un topic sans droits de modérateur pendant un ban. " lincruste

  27. #717
    Bon heu de mon côté ça y est j'ai dépassé la taille de ma plus longue novella. Youpi.
    Par contre j'ai à nouveau un peu de mal à avancer, là. Fichu projet ^^;
    Mes dessins sur DeviantArt IG et BlueSky

  28. #718
    *Toc toc*
    Bon...bonjour...
    Il y a quelqu'un ? Je ne dérange pas ? Je...j'hésite un peu, parce que je ne viens pas souvent ici...Une fois, j'étais venu, parce que moi j'aime bien écrire, à l'occasion, donc je me suis dit, va donc y voir, petit dilettante...et là, yavait des longs messages plein de gros mots et de questionnements philosophiques sur la littérature ! J'ai eu très peur, alors je suis parti en criant très fort, sans demander mon reste. Décidément un topic bien trop Sébumien pour moi. Non pas bien entendu que ça soit un tort, mais c'est pas du tout mon style d'approche de la littérature...
    D'autant plus que, niveau lectures, je suis vraiment plus classiques que contemporains.

    Donc finalement, j'ai écrit un truc, et bien entendu j'avais envie de le poster pour avoir des retours, mais je me sens un peu le cul merdeux, d'une part, vous comprenez ? d'arriver comme ça comme un cheveu sur la soupe, sans avoir jamais fourni de retour moi-même. Je trouvais ça assez égoïste comme démarche...puis finalement, je me suis dit, qui sait ? Poste-le, ce sera l'occasion de retenter le topic...
    Le corollaire de ça, c'est que, forcément, si moi je ne me sens pas en phase avec ce que vous écrivez, j'ai bien peur que la réciproque soit vraie et que ça ne vous intéresse pas...Je n'en dis pas plus : je ne voudrais pas plus influencer les quelques potentiels lecteurs qui pourraient me rester, ni dans un sens, ni dans l'autre.

    C'est, donc, une nouvelle. J'ai écrit ça parce que je devais écrire une nouvelle ; depuis, cent fois sur le métier j'ai remis mon ouvrage, et je vous présente ce que je considère probablement être la version finale, légers coups de scalpel mis à part. Ça fait 35 pages. Oui, j'imagine que c'est beaucoup (trop ?), mais on ne sait jamais.
    Enfin, je vous demanderai, si j'ose, de ne pas prêter (trop) d'attention à la couverture, bricolée main avec beaucoup d'amour et de temps pour un résultat, somme toute, décevant.

    Voilà donc Murder Party, 35 pages, pdf de 12.63 Mo sur lien Mediafire.
    Dernière modification par [Braiyan] ; 15/04/2011 à 21h41.

  29. #719
    En petite histoire entièrement en vers que javais faite il y a quatre, cinq ans, je la retape pour la diffuser sur mon facebook.

  30. #720
    Faiseur d'opinion personnelle Avatar de Goji
    Ville
    3<-
    Je vais essayer de faire pression pour spinner à nouveau le topic de l'écriture, je ne promets rien

    Sinon j'ai appris aujourd'hui par Kamikaze que j'étais un écrivain raté... un écrivain raté putain... un écrivain
    Le plus beau jour de ma vie

    Comme cela fait longtemps que je n'ai pas posté ici, vous comprenez je suis hors de l'heliosphere et pas près d'en sortir (j'étais parti pour une novella, j'ai de quoi faire une saga ^^), je partage un tite nouvelle-apéro, le genre de trucs pour se dégourdir le cerveau entre deux apnées cosmiques.
    Fichiers attachés Fichiers attachés
    BigRockTribe Streaming de musique Rock, Post-Rock et Metal.
    Une novella médiévale et fantastique disponible sur Kobo et sur Amazon.

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