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  1. #211
    Pour ITER, de tels systèmes miniatures existent déjà. Ce qui est dur c'est de le rendre rentable énergétiquement. Mais c'est pas comme dans Spiderman 2, il faut pas un Dr. Octopus pour le faire fonctionner, et y a pas besoin de le plonger dans un fleuve pour l'éteindre... Pour le coup du trou noir c'était quand même bien n'importe quoi. S'ils séparent deux quarks oui la Terre disparaît vu que leur énergie de liaison est inifinie =)

  2. #212
    Citation Envoyé par Hallu Voir le message
    Pour ITER, de tels systèmes miniatures existent déjà. Ce qui est dur c'est de le rendre rentable énergétiquement. Mais c'est pas comme dans Spiderman 2, il faut pas un Dr. Octopus pour le faire fonctionner, et y a pas besoin de le plonger dans un fleuve pour l'éteindre... Pour le coup du trou noir c'était quand même bien n'importe quoi. S'ils séparent deux quarks oui la Terre disparaît vu que leur énergie de liaison est inifinie =)
    ba alors trou noir ?

    trou noir or not trou noir that is the true
    - TontonBainge sur Flight Simulator
    flickr

  3. #213
    Non non pas du tout trou noir. Pour avoir un trou noir il faudrait qu'une quantité énorme d'énergie se tranforme en masse ultra dense. Rien à voir avec ce qui se passe au LHC.

  4. #214
    Le discours de Pierre Gilles de Gennes est assez étrange, et détourné par la personne qui le rapporte. En effet, tout ce qui concerne la nécessité d'implanter une usine type la Hague à côté de chaque réacteur ne concerne que les surgénérateurs du genre de Superphénix, et en aucun cas des réacteurs à fusion. (les deux types n'ont absoluiment rien à voir). La personne qui a rapporté le discours a (volontairement ?) melangé les deux alors que la fusion n'a rien à voir avec la fission en terme de déchets.

    Ensuite, concernant le fait qu'on aurait pas commpris le fonctionnement de réacteurs à plus petite échelle, il dit lui même que c'est une hérésie du point de vue d'un ingénieur chmiste. Or justement, les concepteurs d'ITER ne sont pas des ingénieurs chimistes. Un ingénieur doit être capable d'extrapoler quand il veut construire un appareil à une plus grande échelle. c'est complètement différent d'un travail de chercheur. Quand on expérimente, c'est justement pour vérifier/infirmer des prédictions. On a déjà des hypothèses sur le pourquoi du comment de ce qui se passe dans un tokamak (en témoignent les résultats des machines actuelles), on a déjà des estimations des performances d'un gros réacteur comme ITER, et si veut le vérifier, il faut expérimenter. Pas le choix. C'est ça la recherche.

    L'argument souvent utilisé par les détracteurs d'ITER comme quoi "on ne sait pas si ça va marcher, donc il ne faut pas le construire." est un faux argument. Si on réfléchit comme ça, on ne fait plus de recherche scientifique.

    Par ailleurs, le problème des neutrons rapides, qui est lui aussi souvent évoqué par les détracteurs d'ITER, est aussi un faux problème. Dans les 5 premières années, grosso modo, on ne mettra pas de tritium dans ITER (on ne mettra que du deutérium). Donc on ne produira pas de neutrons de fusion. (ou infiniment peu) Les bobines ne devraient pas avoir de problème. Ensuite, pendant la phase tritium, il est prévu de ne faire qu'un seul plasma par jour, environ. Sachant qu'un plasma dure quelques minutes au maximum, les bobines ne prendront pas grand chose en neutrons. Qui plus est, elles sont protégées dans une certaine mesure de ce flux de neutrons. Ces petits détails n'étaient probablement pas connus par Pierre Gilles de Gennes. Il avait probablement en tête un fonctionnement quasi-continu du réacteur, ou en tous cas avec un bon taux de répétition, ce qui n'est pas encore le cas. Le problème des neutrons se posera peut-être pour les successeurs d'ITER, mais on n'en est pas encore là.

    Enfin, concernant le tritium, ITER n'en produira pas au-delà des tests des couvertures tritigènes en Lithium. La machine sera simplement consommatrice. Et la France dispose déjà d'un réacteur fabricateur de tritium, donc on sait le gérer. Enfin, ITER sera construit en fonction de ce faible risque sismique. En plus de l'aspect de sûreté vis à vis du tritium, ils n'ont pas envie qu'une petite secousse le bousille bêtement, au vu du prix.

    Les détracteurs d'ITER utilisent beaucoup de faux prétextes pour tirer à boulets rouges sur le projet, et surtout pour masquer le véritable prétexte derrière, à savoir le fait que dans "fusion nucléaire", il y a "nucléaire", et leur profession de foi les oblige, semble-t-il, à démolir tout projet qui comporte le mot "nucléaire", même si ça n'a rien à voir avec les centrales nucléaires actuelles. Vous imaginez si un jour s'ils apprennent que le principe physique sur lequel repose les IRM hospitaliers s'appele en réalité RMN, pour Résonance Magnétique Nucléaire ?
    Dernière modification par Hirilorn ; 10/09/2008 à 17h34.

  5. #215
    Aux mecs qui disent qu'ITER "comme on sait pas si il va marcher faut pas le construire", je leur répondrais volontiers que si on avait dit "on sait pas si ca va marcher alors il faut pas le faire" au premier mec qui a essayé de faire l'amour à sa femme, l'homme ne serait plus de ce monde.

  6. #216
    Citation Envoyé par Hallu Voir le message
    Non non pas du tout trou noir. Pour avoir un trou noir il faudrait qu'une quantité énorme d'énergie se tranforme en masse ultra dense. Rien à voir avec ce qui se passe au LHC.
    Ben en fait, la théorie prévoit que lorsque 2 particules sont suffisamment proches, elles forment quelque chose qui répond à la définition de trou noir
    Y a une interview d'un chercheur qui parle de ça (déja posté dans ce topic ou l'autre sur le LHC)

    Futura-Sciences : Comment se présenterait la détection de ces mini trous noirs dans les détecteurs du LHC comme Atlas?

    Aurélien Barrau : Il y a d’abord le fait que plus l’on monte en énergie plus la production de mini trous noirs est favorisée et deviendrait importante, jusqu’à devenir le processus dominant.
    C'est facile à comprendre. Lorsque l’on monte en énergie, on peut créer des mini trous noirs de plus en plus massifs mais cela revient à dire que le rayon de ces trous noirs, le rayon de Schwarzschild Rs, devient de plus en plus grand. L’énergie de collision de deux particules E peut être convertie en une masse M=E/c2 laquelle nous donne un rayon Rs=2GM/c2.

    Deux particules entrant une zone définie par le rayon de Schwarzschild de l'énergie associée lors d'une collision au LHC. L'horizon (en gris) d'un trounoir se forme aussitôt. Crédit : Sabine Hossenfelder


    Si l’on imagine deux quarks dans les faisceaux du LHC entrant en collision et qui sont séparés par une distance inférieure à deux fois ce rayon, un trou noir se formera aussitôt.


    http://www.futura-sciences.com/fr/ne...-barrau_16425/

  7. #217
    Citation Envoyé par Yasko Voir le message
    Ben en fait, la théorie prévoit que lorsque 2 particules sont suffisamment proches, elles forment quelque chose qui répond à la définition de trou noir
    Y a une interview d'un chercheur qui parle de ça (déja posté dans ce topic ou l'autre sur le LHC)

    Futura-Sciences : Comment se présenterait la détection de ces mini trous noirs dans les détecteurs du LHC comme Atlas?

    Aurélien Barrau : Il y a d’abord le fait que plus l’on monte en énergie plus la production de mini trous noirs est favorisée et deviendrait importante, jusqu’à devenir le processus dominant.
    C'est facile à comprendre. Lorsque l’on monte en énergie, on peut créer des mini trous noirs de plus en plus massifs mais cela revient à dire que le rayon de ces trous noirs, le rayon de Schwarzschild Rs, devient de plus en plus grand. L’énergie de collision de deux particules E peut être convertie en une masse M=E/c2 laquelle nous donne un rayon Rs=2GM/c2.
    http://www.futura-sciences.com/uploa...achole.jpg.jpg
    Deux particules entrant une zone définie par le rayon de Schwarzschild de l'énergie associée lors d'une collision au LHC. L'horizon (en gris) d'un trounoir se forme aussitôt. Crédit : Sabine Hossenfelder


    Si l’on imagine deux quarks dans les faisceaux du LHC entrant en collision et qui sont séparés par une distance inférieure à deux fois ce rayon, un trou noir se formera aussitôt.


    http://www.futura-sciences.com/fr/ne...-barrau_16425/
    mais j'ai entendu parlé d'évaporation de trou noir, en gros ils savent que ça peut se créé mais ils s'évaporeraient, d'où ça s'évapore ? Vous m'avez bien dit un jour qu'un trou noir ça met super trop de temps à disparaitre !
    - TontonBainge sur Flight Simulator
    flickr

  8. #218
    Si l’on croit au processus d’évaporation par rayonnement Hawking, les calculs indiquent qu’il suffira de 10-27 seconde pour que le mini trou noir s’évapore, un temps bien trop court pour qu’il puisse grossir en accrétant de la matière. Le sceptique dira, avec juste raison, que rien ne nous prouve que ces calculs sont exacts.
    Même interview, plus bas, ensuite il développe l'argument selon lequel des collisions bien plus puissantes se produisent autour de nous depuis un bout de temps.

  9. #219
    Le sceptique dira, avec juste raison, que rien ne nous prouve que ces calculs sont exacts.
    - TontonBainge sur Flight Simulator
    flickr

  10. #220
    Lis la suite ! Il joue au rassurant après, avec un raisonnement plus pragmatique.

  11. #221
    Oui, il se crée, puis s'évapore, rapidement pour un mini trou noir.
    Le phénomène de l'évaporation est aussi expliquée dans l'article.
    En gros, un trou noir emet un rayonnement (dit de Hawking), et perd donc de l'énergie, et donc de la masse, et lorsqu'il atteint une certaine limite, il s'évapore en libérant son reste de masse sous la forme d'énergie (dont des particules de très haute énergie, rayons cosmiques...)

    Pour un trou noir stellaire ou super massif, tant qu'il absorbe de la matière et que ça compense sa perte, il reste dans la place (big up !). La chance avec les mini trous noirs, c'est qu'ils ont vraiment une masse très faible, et qu'ils n'ont pas le temps d'absorber/accréter de la matière avant d'atteindre le seuil d'évaporation.
    (enfin, c'est ce que j'ai compris)

  12. #222
    Je me demandais, la création de mini trous noirs de ce type ne pourrait il pas être utile pour la destruction des déchets nucléaires?

    Du genre créer un trou noir, y mettre du déchet nucléaire, et quand il s'évapore il aura transformé toute sa masse y compris les déchets en énergie sans radiations?

    Edit : et d'après ce que j 'ai compris, si on arrivais à extraire le boxon de gigue sans détruire la matière, on serait capable d'annuler les effets de la gravité sur un corps, c'est bien ca?

  13. #223
    d'accord, j'ai lu l'article aussi. Mais on a vraiment envi de se poser la question : "et si ?" et si jamais il s'évaporait pas assez vite et commencera à aspirer ce qu'il y a autour ?

    Allez calculs pour vendredi :

    - TontonBainge sur Flight Simulator
    flickr

  14. #224
    Citation Envoyé par chenoir Voir le message
    Je me demandais, la création de mini trous noirs de ce type ne pourrait il pas être utile pour la destruction des déchets nucléaires?

    Du genre créer un trou noir, y mettre du déchet nucléaire, et quand il s'évapore il aura transformé toute sa masse y compris les déchets en énergie sans radiations?
    En supposant qu'on arrive à créer des trous noir stables, moui, ca pourrait faire office de sani-broyeur. Le problème, ca serait pour le stocker... (un peu comme l'anti-matière).
    Et il émettrait un rayonnement (/radiations pour reprendre ta comparaison) pas forcement meilleur que celui lié à la radioactivité (lors de son évaporation du moins).

  15. #225
    Citation Envoyé par Hirilorn Voir le message
    Blablabla...
    Je trouve que tu as très bien expliqué le problème, surtout notamment en ce qui concerne le fait que le nucléaire ce n'est pas du génie chimique et que l'extrapolation fait partie du boulot d'un ingénieur. Mais évaluer les risques à petite échelle avant de passer à la phase industrielle, ça en fait partie aussi. Après, je ne sais pas comment ça s'est passé concernant leurs recherches sur la fusion nucléaire. Le risque d'emballement semble nul sachant que la réaction n'est pas auto entretenue.
    Concernant les déchets nucléaires, je pense que Pierre Gilles de Gennes ne s'inquiète pas seulement pour la bobine, mais aussi un peu pour tout ce qu'il y a autour. Du tritium c'est délicat à conserver et à manipuler, ça s'infiltre partout car c'est un gaz tout petit rikiki. Au final c'est l'ensemble du réacteur qui se retrouve contaminé et la moindre opération de maintenance à réaliser là-dedans est une vraie galère. Enfin, je suis bien d'accord avec toi sur le fait que le monsieur s'emballe un peu et que, justement, ITER est là pour résoudre ces problèmes en vue d'une exploitation future de la fusion.
    Quant à la RMN, c'est pas du nucléaire comme on l'entend dans les médias couramment, c'est pour ça qu'ils ont encore pas tapé un scandale.

  16. #226
    Citation Envoyé par chenoir Voir le message
    Je me demandais, la création de mini trous noirs de ce type ne pourrait il pas être utile pour la destruction des déchets nucléaires?

    Du genre créer un trou noir, y mettre du déchet nucléaire, et quand il s'évapore il aura transformé toute sa masse y compris les déchets en énergie sans radiations?

    Edit : et d'après ce que j 'ai compris, si on arrivais à extraire le boxon de gigue sans détruire la matière, on serait capable d'annuler les effets de la gravité sur un corps, c'est bien ca?
    Le problème c'est qu'un trou noir ne s'évapore pas "rapidement". Ceux dont on parle, si, parce qu'ils sont réellement microscopiques, mais plus ils sont gros et plus ils mettent du temps (ceux formés par les étoiles ont une durée de vie estimée supérieure à celle de l'âge de l'Univers).
    Et si on donnait à "manger" au trou noir, ça le ferait grossir (ce qu'on lui donne ne s'annihile pas: ça fait dorénavant partie du trou noir, simplement).
    Enfin, on ne sait pas ce qui peut se passer quand un trou noir s'évapore. La loi de conservation de l'énergie (ou de la matière, c'est pareil) nous dit que là encore, ça ne s'annihile pas "simplement": rien ne se perd, rien ne se créé.


    Quant au boson de Higgs, sa durée de vie une fois "extrait" est extrêmement courte.
    En fait, si on a besoin d'accélérateurs de plus en plus puissants, c'est parce que ces particules sont extrêmement instables à l'état "normal", elles sont forcément liées à autre chose.
    Pour les voir "toutes nues" (liées à rien), il faut être dans des conditions de température (donc d'énergie) extrême de manière à briser les liaisons entre ces particules et à les voir seules. Mais même dans ces conditions, elles sont extrêmement instables et ont donc une durée de vie extrêmement courte.

    Donc, de là à les utiliser...En "pratique" et à court terme, trouver le boson de Higgs servira surtout à prouver (ou infirmer) des théories, on ne compte rien en faire.

    edit: trop de guillemets.


  17. #227
    Citation Envoyé par Yasko Voir le message
    En supposant qu'on arrive à créer des trous noir stables, moui, ca pourrait faire office de sani-broyeur. Le problème, ca serait pour le stocker... (un peu comme l'anti-matière).
    Et il émettrait un rayonnement (/radiations pour reprendre ta comparaison) pas forcement meilleur que celui lié à la radioactivité (lors de son évaporation du moins).
    Ce serait même peut-être pire que la radioactivité, d'ailleurs. Parce que l'énergie dégagée par un noyau radioactif, à la base, correspond à une perte de masse du noyau, masse qui est convertie en énergie. Un atome qui s'est désintégré en un autre a en effet perdu de la masse, et cette masse correspond à l'énergie du rayonnement émis (grosso odo). Donc si tu balances tes déchets dans un trou noir et que celui-ci s'évapore, et bien grossièrement, puisqu'il y a conservation de l'énergie, c'est l'intégralité de la masse du noyau que tu convertis en énergie sur un temps très court. Et c'est largement plus puissant qu'une petite désintégration radioactive de rien du tout. Donc à première vue, peu d'intérêt.

    @petipatapon

    Le risque d'emballement d'une réaction de est en fait quasi-nul. Et encore, je mets le quasi par pure précaution scientifique, je pourrais être encore plus catégorique. C'est lié au principe même de la fusion : tu mets une très petite quantité de gaz dans le réacteur (dans les machines actuelles, c'est de l'ordre du gramme) tu l'ionises et si tu arrives à le chauffer suffisamment, des réactions de fusion se produisent. Le problème est qu'il faut arriver à garder cette chaleur au centre du gaz ionisé (plasma). Si jamais il touche une paroi, quelques atomes de celle-ci vont pénétrer dans le plasma, le polluer, et bouffer son énergie. il va donc refroidir, et la réaction diminuer d'intensité, voire s'arrêter. Ce raisonnement est aussi valable pour les fuites : l'air serait un polluant comme un autre.

    Par ailleurs, pour maintenir la réaction, il faudra alimenter en continu le plasma en gaz. Tu coupes l'alimentation en gaz, et la réaction, faute de combustible, s'arrête en une durée qu'on appelle le temps de confinement de l'énergie du plasma, qui sera de l'ordre de la seconde ou de la dizaine de secondes sur ITER. Mais si ça peut rassurer, sur demande des autorités de sûreté, il est prévu d'installer un dispositif d'arrêt encore plus rapide du plasma sur ITER.


    Le seul risque potentiel est effectivement le tritium qui diffuse facilement dans certains matériaux, et les éventuels relâchements lors des fuites. Seulement, ce qu'il faut savoir, c'est que vu la quantité de gaz injecté dans la machine, la quantité de tritium qui s'y trouver à un instant t sera très faible. Et en ce moment, un gros axe de recherche sur les machines de fusion concerne justement "l'inventaire" du combustible, à savoir déterminer où celui-ci se piège dans la machine (comment il est retenu apr les composants de la paroi de la machine, par exemple). Et on essaie de faire en sorte, sur ITER, d'avoir le moins possible de matériaux qui emmagasinent le tritium, pour diminuer d'autant la quantité présente dans la machine. Et un dernier point sur le tritium : toute une campagne d'expériences avec des injections de ce gaz a été réalisée sur la machine anglaise (JET), et tout s'est bien passé.

    Et pour les opérations de maintenance, une grand partie sera robotisée, et les autres nécessiteront un arrêt prolongé de la machine. Qui plus est, elle n'est pas faite pour être ouverte tous les jours.

    En fait, si on a besoin d'accélérateurs de plus en plus puissants, c'est parce que ces particules sont extrêmement instables à l'état "normal", elles sont forcément liées à autre chose.
    Pour les voir "toutes nues" (liées à rien), il faut être dans des conditions de température (donc d'énergie) extrême de manière à briser les liaisons entre ces particules et à les voir seules. Mais même dans ces conditions, elles sont extrêmement instables et ont donc une durée de vie extrêmement courte.
    C'est un tout petit peu plus compliqué que ça. Toutes les particules observées dans les accélérateurs ne sont pas "cachées" dans les protons qu'on envoie se fracasser les uns sur les autres. Certaines de ces particules ne sont tout simplement pas là : elles sont littéralement créees à partir d'énergie. Lorsqu'on envoie deux protons l'un contre l'autre à une certaine vitesse, on dispose d'une énergie globale correspondant grossièrement à leur énergie cinétique, et cette énergie peut être utilisée pour créer des particules dont la masse correspond : on convertit de l'énergie en matière. Mais de apr leur nature, certaines de ces particules sont instables (liées ou non), et se désintègrent en d'autres particules de plus en plus stables.

  18. #228
    Citation Envoyé par Hirilorn Voir le message
    'est un tout petit peu plus compliqué que ça. Toutes les particules observées dans les accélérateurs ne sont pas "cachées" dans les protons qu'on envoie se fracasser les uns sur les autres. Certaines de ces particules ne sont tout simplement pas là : elles sont littéralement créees à partir d'énergie. Lorsqu'on envoie deux protons l'un contre l'autre à une certaine vitesse, on dispose d'une énergie globale correspondant grossièrement à leur énergie cinétique, et cette énergie peut être utilisée pour créer des particules dont la masse correspond : on convertit de l'énergie en matière. Mais de apr leur nature, certaines de ces particules sont instables (liées ou non), et se désintègrent en d'autres particules de plus en plus stables.
    Ouaip, après vérification autant les quarks par exemple correspondent bien à ce que je raconte autant les bosons, euh, je sais pas trop...


  19. #229
    Citation Envoyé par Hirilorn Voir le message

    C'est un tout petit peu plus compliqué que ça. Toutes les particules observées dans les accélérateurs ne sont pas "cachées" dans les protons qu'on envoie se fracasser les uns sur les autres. Certaines de ces particules ne sont tout simplement pas là : elles sont littéralement créees à partir d'énergie. Lorsqu'on envoie deux protons l'un contre l'autre à une certaine vitesse, on dispose d'une énergie globale correspondant grossièrement à leur énergie cinétique, et cette énergie peut être utilisée pour créer des particules dont la masse correspond : on convertit de l'énergie en matière. Mais de apr leur nature, certaines de ces particules sont instables (liées ou non), et se désintègrent en d'autres particules de plus en plus stables.
    C'est particulièrement vrai pour l'anti-matière que l'on souhaite étudier grâce au LHC mais c'est tellement difficile de la conserver du fait de sa reconversion immédiate en énergie lors de sa rencontre avec la matière.

  20. #230
    Bah l'antimatière on arrive pas trop mal à la "stocker" (pas beaucoup, et pas pendant longtemps, mais quand même), je crois même que les Français sont des champions dnas le domaine.
    Mais l'antimatière est a priori aussi stable que la matière: simplement, elle se transforme en énergie au contact de matière.


    Les particules dont parle Hirilorn sont différentes: elles sont intrinsèquement instables.


  21. #231
    Ah ok quand je vois déjà le Bordel que c'est pour "stocker" l'anti-matière je n'imagine même pas les problèmes pour étudier des particules (lesquelles d'ailleurs???) encore plus fuyantes!
    Cela m'intéresse beaucoup comme sujet mais si j'arrive à capter certains concepts assez pointus, je n'en reste qu'un biologiste.

  22. #232
    On essaie même pas de les stocker : elles passent à travers des détecteurs, on enregistre leur nombre, leur trajectoire, leur vitesse, l'énergie qu'elles déposent en passant, et c'est à peu près tout. Et ça permet déjà d'en savoir beaucoup sur elles, et sur celles qui les ont engendrées.

  23. #233
    Citation Envoyé par Empereur_Yoda Voir le message
    J'ai jamais été très bon en physique mais un truc me turlupine, si l'univers est en constante expansion, il s'étend dans quoi ?
    Et ensuite s'il s'étend dans quelque chose comme ma logique me l'hurle, cela veut donc dire que l'univers a des limites et n'est donc pas infinis ? Non ?
    Heu..... Je vais me coucher ^^
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  24. #234
    Demander "dans quoi" sur un forum de ce genre est une TRES mauvaise idée.

    De mon côté j'avais développé une théorie qui me faisait bien marrer : L'éternel recommencent à différentes échelles. Grosso modo, nous sommes des humains, sur des planètes, dans des systèmes solaires, dans une galaxie. Ben je trouve que ces planètes ressemblent vachement à des particules subatomiques, les systèmes solaires à des atomes et les galaxies à des molécules, qui elles mêmes composent peut être des êtres vivants à une échelle infiniment plus grande. Mais n'étant que des sous produits de particules sub-atomiques on ne s'en rendrait bien évidemment pas compte. Et si ca se trouve cet être vivant à une échelle infiniment plus grande est sur une planète dans un système solaire, etc....

  25. #235
    Dis plutôt que t'as tout piqué à Men in Black.

  26. #236
    Citation Envoyé par chenoir Voir le message
    Ben je trouve que ces planètes ressemblent vachement à des particules subatomiques, les systèmes solaires à des atomes et les galaxies à des molécules, qui elles mêmes composent peut être des êtres vivants à une échelle infiniment plus grande.
    C'est un parallèle qui m'a toujours frappé également.
    L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui ! P. Desproges

  27. #237
    Citation Envoyé par Hirilorn Voir le message
    Ce serait même peut-être pire que la radioactivité, d'ailleurs. Parce que l'énergie dégagée par un noyau radioactif, à la base, correspond à une perte de masse du noyau, masse qui est convertie en énergie. Un atome qui s'est désintégré en un autre a en effet perdu de la masse, et cette masse correspond à l'énergie du rayonnement émis (grosso odo). Donc si tu balances tes déchets dans un trou noir et que celui-ci s'évapore, et bien grossièrement, puisqu'il y a conservation de l'énergie, c'est l'intégralité de la masse du noyau que tu convertis en énergie sur un temps très court. Et c'est largement plus puissant qu'une petite désintégration radioactive de rien du tout. Donc à première vue, peu d'intérêt.
    Oui, le "pas forcement meilleur" était un euphémisme. L'évaporation d'un TN (non-micro) serait effectivement un phénomène très violent (probablement plus qu'une supernova). Seulement l'évaporation d'un TN non micro serait un phénomène très rare. Si on se limite aux TN stellaires ou supermassifs, les calculs montrent que la durée minimale (en étant privé de matière/énergie à absorber) nécessaire pour qu'ils évaporent serait supérieure à l'age de l'univers.
    Après, en dehors de son évaporation, un TN rayonnerait aussi, mais de manière bien plus faible. Il pourrait produire des rayonnements de toute sorte de la longueur d'onde (selon sa masse, et donc sa "temperature"), voire même des particules légères (séparation de particule et d'anti-particule au niveau de l'horizon, l'une franchissant l'horizon et l'autre s'en échappant).

    NDLR : ce message est un vulgaire condensé de http://fr.wikipedia.org/wiki/Évaporation_des_trous_noirs

    Pour la radioactivité, elle n'émet pas que rayonnement (rayons gamma) mais aussi des atomes d'hélium (r. alpha) et des électrons (r. beta).

  28. #238
    Ce que je me demande c'est, si un trou noir se forme au niveau du LHC, combien de temps il mettra pour arriver disons, à Nancy?
    La plaisanterie c'est comique rire à gorge déployée :nativité:

  29. #239
    Citation Envoyé par Arthur Rabot Voir le message
    Dis plutôt que t'as tout piqué à Men in Black.
    Peuh, c'est Men in Black qui m'a tout piqué. J'ai commencé à penser à ca quand on a commencé à parler d'atomes à l'école, et c'était avant la sortie du premier men in black ^^.

    Citation Envoyé par DakuTenshi Voir le message
    Ce que je me demande c'est, si un trou noir se forme au niveau du LHC, combien de temps il mettra pour arriver disons, à Nancy?
    Ca dépend si l'autoroute est encombrée ou non. Etant donné qu'il grossira plus vite avec beaucoup de matière assimilé, je dirais qu'il arrivera à Nancy 3 secondes plus tôt si l'autoroute est encombré que si l'autoroute est vide.
    Dernière modification par chenoir ; 10/09/2008 à 21h35. Motif: Fusion automatique

  30. #240
    Citation Envoyé par Yasko Voir le message
    Pour la radioactivité, elle n'émet pas que rayonnement (rayons gamma) mais aussi des atomes d'hélium (r. alpha) et des électrons (r. beta).
    Je simplifiais. Les physiciens qui s'occupent de ça appellent ça des rayonnements (rayonnement alpha), même si ce n'en sont pas réellement. De toute façon, tu as raison, faire des trous noirs pour brûler ses déchets n'est pas la meilleure solution (et surtout pas la plus simple)

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