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  1. #241
    C'est par ce que j'ai juste la chantilly mais pas la gâteau qui va avec....
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    La tactique c'est comme un tabouret. Avec 2 pieds c'est pas stable.

  2. #242
    Surviven de l'akademi frencèze Avatar de CptProut
    Ville
    Nantes
    Citation Envoyé par Lancelot du lag Voir le message

    Désolé pour la tonne de faute qui dois parsemer ce pavé. En orthographe comme pour le reste je suis médiocre....
    Petit joueur
    Citation Envoyé par TheProjectHate Voir le message
    Plusieurs posts sans faute dans la même journée, et vous allez nous faire croire que c'est vraiment CptProut qui écrit ?

  3. #243
    Sinon.
    Je suis profondément désolée pour la perte de ton père... Ça a dû pas être facile niveau familial, avec ta mère en particulier j'imagine.
    Le malheur n'est pas un concours, j'ai eu des expériences horribles et... Bah y'a quand même bien pire toujours.
    Accepter qui on est, ses défauts, ses traumatismes, c'est le premier pas vers une vie pas forcément heureuse, mais au moins vivable.
    Tu as des hobbys à côté ? Et si non, ça te dit pas d'en commencer un ? Peindre des cybermarines ou je sais pas quoi, dessiner, faire de la zik... Y'a pas mal de quoi s'occuper. En ce moment ça me permet de tenir.
    Pour le social c'est compliqué, moi j'ai rencontré des gens par Internet au final principalement étant casanière. Rejoins un Discord autour d'un intérêt et ça peut se faire. Je sais pas trop sinon.

  4. #244
    Le sentiment de non-bonheur (sans pouvoir dire qu'on est malheureux) c'est quelque chose qui revient beaucoup dans mon entourage ces derniers temps. Moi même j'en suis. Courage à toi Lancelot !

    Merci pour ton témoignage Sabro !

  5. #245
    Rien ressentir est justement un des principaux symptômes de la dépression. La dépression "je suis tout le temps triste" c'est plus une idée reçue qu'autre chose. Quand tu t'en fous de si tu vas crever demain, c'est déjà être suicidaire en fait.

    Et np ! Si vous voulez je fais the beginning avec violences envers mineurs, des agressions sexuelles... (En vrai je préfère pas trop mais si ça peut permettre à des gens de parler de ce genre de choses je suis là.)

  6. #246
    Citation Envoyé par Lancelot du lag Voir le message
    ...
    Merci d'avoir partagé avec nous déjà, c'est jamais facile à faire.

    Tu t'es déjà demandé si il n'y avait pas moyen de booster un peu ton estime de toi ? Ou chercher peut être à faire des choses qui t'intéressent plus ou qui te donneraient envie de réussir mieux (selon tes propres critères) ?

  7. #247
    Citation Envoyé par sabrovitch Voir le message
    Rien ressentir est justement un des principaux symptômes de la dépression. La dépression "je suis tout le temps triste" c'est plus une idée reçue qu'autre chose. Quand tu t'en fous de si tu vas crever demain, c'est déjà être suicidaire en fait.
    Je suis assez d'accord que ça y ressemble, mais le seul conseil qu'on peut lui donner sans risque serait d'en parler à un médecin ou un professionnel de santé compétent dans le domaine.

    Au fait j'en profite pour dire respect à tout ton parcours par la même occasion, ça n'a pas dû être facile tous les jours.

  8. #248
    Oui mais la dépression c'est bien le genre de trucs qui va faire que tu vas pas aller voir un médecin en dix ans... Sans parler que la phobie médicale est courante (et souvent justifiée.) Donc certes je peux pas diagnostiquer, mais reconnaître que ses sentiments sont valides et pas une honte et qu'on peut travailler dessus, ça aide déjà énormément, quel que soit le label dessus que l'on mette.

    Et merci !

  9. #249
    Citation Envoyé par sabrovitch Voir le message
    Oui mais la dépression c'est bien le genre de trucs qui va faire que tu vas pas aller voir un médecin en dix ans... Sans parler que la phobie médicale est courante (et souvent justifiée.) Donc certes je peux pas diagnostiquer, mais reconnaître que ses sentiments sont valides et pas une honte et qu'on peut travailler dessus, ça aide déjà énormément, quel que soit le label dessus que l'on mette.

    Et merci !
    D'où l'encouragement à aller consulter même si on pense qu'on n'a rien ou que ça ne sert à rien

  10. #250
    Évidemment - mais parfois (d'expérience personnelle) se faire encourager à consulter ça bloque plus qu'autre chose.
    La galère que ça a été pour moi d'enfin commencer une thérapie... C'est justement parler à des gens qui en ont fait qui aide je trouve.
    En tout cas mon oreille (et ma boîte de mps) t'es toujours ouverte Lancelot

  11. #251
    Citation Envoyé par sabrovitch Voir le message
    Je suis profondément désolée pour la perte de ton père... Ça a dû pas être facile niveau familial, avec ta mère en particulier j'imagine.
    Pour moi franchement je ne peut pas dire que cela a été lourd à porter. J'ai vraiment aucun souvenir précis de lui. J'ai jamais éprouvé de "manque" puis que finalement l'absence de père a été la normalité pour moi. Et je n'ai pas manqué d'amour.
    Mes relations avec ma mère sont...compliqués.

    - - - Mise à jour - - -

    Citation Envoyé par sabrovitch Voir le message
    Tu as des hobbys à côté ? Et si non, ça te dit pas d'en commencer un ? Peindre des cybermarines ou je sais pas quoi, dessiner, faire de la zik... Y'a pas mal de quoi s'occuper. En ce moment ça me permet de tenir.
    C'est la seule chose qui me fait tenir. Les wargames, les jeux de plateaux, les JV, l'histoire militaire. C'est bien les seules trucs qui me procure une peu de joie. Même si de moins en moins.
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    La tactique c'est comme un tabouret. Avec 2 pieds c'est pas stable.

  12. #252
    Merci pour le partage Lancelot.

    Même si il y a beaucoup de préjugés, et que l'ego n'aime pas ("je peux m'en sortir sans aide, MOI !"), aller parler à quelqu'un peut vraiment aider. Et je ne parle pas de s'engager dans une psychanalyse de 10 ans hein, mais juste tester pour voir si on peut t'aider à mettre le doigt sur ce qui ne va pas et améliorer ton quotidien.

    Et il y a des stars millionnaires qui sont malheureuses et des amputés des deux jambes qui sont heureux hein. Pas d’intérêt de comparer.

  13. #253
    Citation Envoyé par Wobak Voir le message
    Merci d'avoir partagé avec nous déjà, c'est jamais facile à faire.
    Franchement les autres ne se seraient pas lancé avant moi que je n'aurais pas oser.

    - - - Mise à jour - - -

    Citation Envoyé par Wobak Voir le message
    Tu t'es déjà demandé si il n'y avait pas moyen de booster un peu ton estime de toi ? Ou chercher peut être à faire des choses qui t'intéressent plus ou qui te donneraient envie de réussir mieux (selon tes propres critères) ?
    Honnêtement je n'en sais rien. Je suis plus en phase d'acceptation de mon état de petite crotte sur un gros tas de caca.
    La solution serais peut-être de changer complétement de vie. Mais ce n'est pas possible.


    Merci pour toute vos réponses en tout cas.
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    La tactique c'est comme un tabouret. Avec 2 pieds c'est pas stable.

  14. #254
    Citation Envoyé par sabrovitch Voir le message
    En tout cas mon oreille (et ma boîte de mps) t'es toujours ouverte Lancelot
    Merci Sabro.
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    La tactique c'est comme un tabouret. Avec 2 pieds c'est pas stable.

  15. #255
    Merci Sabrovitch et Lancelot du lag, pour avoir poste ici.
    (le nombre de depressifs dans ce topic est un peu inquietant )

    Citation Envoyé par Lancelot du lag Voir le message
    Objectivement il y a tellement plus en difficulté que moi, tellement de gens qui ont vécu pire (les témoignage ici en sont la preuve) qu'il serait indécent de dire que je suis malheureux.
    Pourtant je ne peux pas dire que je le sois.
    J'oscille constamment entre déprime légère et une joie éphémère.
    Avec la conscience permanente de la médiocrité de ma vie et de mon être.
    Tu trouveras toujours des gens plus malheureux que toi, tu seras toujours dans une situation meilleure qu'un autre, etc. Mais te dire qu'il y a pire, ca ajoute surtout beaucoup de culpabilite sur tes epaules, et ca t'empeche encore plus de t'en sortir. Ton malheur, ta tristesse ou ton manque de joie sont des sentiments valides et legitimes. Et tu as le droit de chercher ton bonheur, ou d'aspirer a aller mieux.

    Pour l'anecdote, quand j'etais ado, j'allais pas super bien, et je pensais pouvoir en parler a une amie de ma classe. Sa premiere reponse fut "mais de quoi tu te plains? Il y a des gens en Afrique qui meurent de faim". Bizarrement, ca n'a rien resolu pour moi, et j'ai passe les annees suivantes a interioriser encore plus mes peines, et il m'a fallu beaucoup de temps pour pouvoir parler "sincerement" a quelqu'un d'autre apres ca.
    Les calipers, c'est pas garanti

  16. #256
    Citation Envoyé par Kobal Voir le message
    Tu trouveras toujours des gens plus malheureux que toi, tu seras toujours dans une situation meilleure qu'un autre, etc. Mais te dire qu'il y a pire, ca ajoute surtout beaucoup de culpabilite sur tes epaules, et ca t'empeche encore plus de t'en sortir. Ton malheur, ta tristesse ou ton manque de joie sont des sentiments valides et legitimes. Et tu as le droit de chercher ton bonheur, ou d'aspirer a aller mieux.
    Ceci.

    La douleur n'est pas une competition.
    Tes sentiments sont valides.
    ​{ Steam ~ Biscuitkzh / EGS ~ Biscuitkzh / XboxBisflames / Discord ∼ Bismad#0296 / YouTubeBiscuit kzh / Twitch Biscuitkzh}​

  17. #257
    Ne pas oublier qu'on reste une machine chimique complexe on ne peut pas choisir d'un claquement de doigt la chimie de notre cerveau et l'état de bonheur ce n'est pas une question de volonté.

    En dehors de te faire conseiller par un pro, essayer de te diversifier (socialement et/ou en activités), voir du nouveau, faire du sport (pour l'estime souvent c'est pas mal), je n'ai pas réellement d'autre conseil sous la main (et il faut que tu ai un peu la foi déjà pour ça ).
    "Les faits sont têtus."


  18. #258
    Citation Envoyé par sabrovitch Voir le message
    Rien ressentir est justement un des principaux symptômes de la dépression. La dépression "je suis tout le temps triste" c'est plus une idée reçue qu'autre chose. Quand tu t'en fous de si tu vas crever demain, c'est déjà être suicidaire en fait.
    Je dira même que c'est un statut bien pire que le "je suis tellement triste" parce qu'il est encore plus difficile de mettre le doigt sur ce qui ne va pas (vu qu'on ne sait pas trop ce qui va ou ne va pas).
    Courage Lancelot, mais un peu de changement pourrait te faire du bien.

  19. #259
    Ce topic remonte (pour mon grand plaisir, sacrés histoires qui viennent d'être postées), je remarque qu'il s'est écoulé 1 an et un jour depuis mon résumé en 4 lignes au 2ème post de ce topic..

    C'est peut-être occasion d’étayer un peu.

    Waring : contient des images de ma tête !


    L'enfance innocente (ou presque) :
    Spoiler Alert!


    Comme je disais dans mon post de la page 1, j'ai grandi à la campagne, sur la ferme du paternel à 30 bornes de Strasbourg.

    A l'école, je suis hyper timide et du genre assez silencieux.

    Spoiler Alert!

    Manque de bol, je suis aussi le paysan bigleux un peu blaireau qui ne dit rien quand on se fout de sa gueule (d'ailleurs plutôt les grands que les collègues de classe). Lorsque les "péquenot" et "hé, c'est biglo-man" fusent, je me prends souvent à défoncer leur race à ces connards... en pensée alors qu'en réalité je serre juste les dents et je me barre plus loin en attendant qu'ils se lassent. J'ai laissé passer le temps en tentant de m'en foutre du mieux que je pouvais. Précisons que j'ai quand même eu quelques potes fidèles avec qui j'ai encore des contacts de temps en temps aujourd'hui.

    A l'adolescence, un peu comme Triz' plus haut dans le topic, je deviens le guignol de la classe.. poussée des hormones, tout ça. Côté élèves, on s'est marré et on a arrêté de se foutre de moi ; côté prof, on s'est demandé pourquoi cet élève modèle silencieux s'est transformé en bouffon de la cour.
    Commence le temps des boums, avec la Macarena, les Vengaboys et Eiffel65, et les gens ont découvert que c'est bien cool de faire la teuf dans la grange à foin, avec les premières picoles (Force 4. Despérados, de vrais déglingos), les balades de minuit en forêt et la musique, toujours, avec une grosse bascule dans le rap et la techno.
    A la maison, il n'y a ni TV ni PC mais je me rattrape :

    - chez la grand-mère pour la TV (Club Dorothé et Minikeums le matin)
    - chez les copains pour le JV (de la NES à la 64 avec un gros accent sur la Playstation et mes débuts sur PC... Les soirées campagne coop sur Heroes II et ce run en une seule longue session de Metal Gear Solid 1 avec mon meilleur pote ! Des souvenirs inoubliables)

    et alors que mes parents divorcent, je m'échappe chez les potes, au ciné, soirées consoles et sorties VTT.

    Pas d'argent de poche, mais comme un bon fils d'agriculteur du XIXe siècle, je bosse les week-ends. Traite des vaches d'abord, puis marché à Strasbourg tous les samedis avec réveil à 3h30. Je claque tout en BD, CD et cinoche (j'ai jeté lors de mon dernier déménagement une collection d'environ 400 tickets de cinéma..)

    Vers mes 16 ans, l'Eurodance est remplacée par le Hard-Rock 70's, le Grunge et les bœufs plus ou moins foireux à base de guitare/percu/clavier qui font résonner la grange et cailler le lait des vaches à côté, avec les copains, les copains de copains et les autres pour des fiestas de 30 à 40 personnes. Pour faire le rebelle et comme mon meilleur pote, je laisse pousser les cheveux en mode rasta blanc.
    Ça tombe bien, je découvre les concerts de métal à la Laiterie à Strasbourg, j'y vais presque une fois par mois pour ma dose de pogo.. les T-shirt moches et les cheveux crasseux, c'est tout à fait raccord

    Spoiler Alert!


    C'est vers cette époque que j'ai croisée "ma première". Raide dingue, j'ai foncé : se voir tous les week-ends ou presque, faire 35km à vélo pour la rejoindre, vacances en famille ensemble d'un côté comme de l'autre puis même "coloc" de la belle famille durant une partie de ma prépa.
    Avec le temps, je me suis sans doute un peu laissé porter au fil des années... et malgré les études qui m'emmenaient moi à l'autre bout de la France et elle une année au Canada, j'ai pas vu la fin arriver. Ça "pique un peu" comme on dit quand je me fait jeter, mais ça reste avec le recul une très belle histoire, j'ai quasi aucun regrets, et on a encore aujourd'hui des contacts amicaux de temps à autre.



    Les études sérieuses (ou presque) :
    Spoiler Alert!

    22 ans, sortie d'une prépa dont la 2ème année fut un cauchemar, découverte tardive de la vie étudiante et tout ses à-côté. Moi qui était passé de joyeux luron à taupin sérieux et sage, j'ai halluciné.

    Spoiler Alert!


    J'y saute la tête la première : idioties, picole, demoiselles, sports nautiques, drogues légères... c'est un peu n'imp mais que de découvertes

    Ça doit être dans ces eaux-là que j'ai débarqué sur ce forum (alors que je lisais le mag depuis le début), et il faut avouer que j'ai bien du mal à relire mes piteux débuts qui attestent de mon degré d'idiotie à l'époque (spoiler : ça n'a que peu changé).
    Faut dire que par ici, l'ambiance était bonne, la déconne au max (les gifs de teckel sur le topic à b0b0 ) et les gens sympa.
    Je me remet au JV tendance FPS solo, les années 2006-2009 ont été riches de ce côté là (STALKER mon amour )


    Je pars m'enjailler à Montréal pour un semestre, le décor change mais pas trop le registre. Le bouseux découvre la grosse métropole, la poutine, un pays magnifique, des gens très sympas.
    Je joue à Left4Dead avec des canards avant d'aller en soirée (fin de partie à minuit pour eux, mais 18h pour moi grâce au décalage horaire), ça sera d'ailleurs ma seule expérience en multi (avec Borderlands, un peu plus tard).

    Retour à La Rochelle 4 mois plus tard, je passe le temps et mon diplôme les mains dans les slips, respectivement les poches.
    On arrive fin 2010 et je rentre en Alsace. La calvitie précoce héritée du paternel continue son avance inexorable, je passe au crâne rasé 0.5mm tous les deux mois.

    Spoiler Alert!


    Idéaliste (ou flemmard, c'est selon), je rêve de voyager un peu avant le train-train de la vie active, ça sera l'Australie. Je fais donc l'agriculteur sur la ferme du pater pour remplir mon compte en banque en vue de.

    C'est dans les champs que je croise une demoiselle avec qui ça clique un peu plus sérieusement que les autres, au point que je l'embarque avec pour mon Road-trip australien.
    Nous partons donc gaiement pour trois mois d'auto-stop de Perth à Melbourne et un mois à Bali. Ça fonctionne bien dans les bons moments comme dans les galères (y'en a eu !), on se dit que ça matche pas mal et qu'on pourrait sceller la suite en se reproduisant pour de vrai. Ce qu'on fait derechef en fêtant les 5 mois de notre relation (on se connaissait depuis environ 1 an).

    Bébé en poche, on rentre en se disant qu'il est temps de chercher du boulot et s'installer quelque part, on va faire 2-3 candidatures, ça va passer EZ-peasy, je vais trouver un truc rapidos sans soucis.
    Avec le recul : quel naif !


    Metro-boulot-dodo. (Enfin presque)
    Spoiler Alert!

    2011-2012.
    Ça prendra 7 mois de galère durant lesquels on vit en transit chez mon petit frère qui a un peu de place, je fais les vendanges et à nouveau le paysan pour limiter la fonte rapide des économies.. notre premier gnome arrive au cœur de l'hiver, et...

    Victoire ! Par un hasard de l'internet, mon CV rebondit en Suisse et j'y décroche un job ! Un bureau d'étude en technique du bâtiment veut bien prendre un ingé junior. Nous arrivons donc dans cette petite ville du centre-suisse en 2012. Les deux années qui suivent sont très tranquilles. On pond un deuxième, une fille cette fois
    On randonne beaucoup, je délaisse le JV pour le jeu de plateau qui devient une passion.. mais tout de même, ça manque un peu de liens sociaux, c't'affaire. Retour en Alsace pour se rapprocher de la famille, mais je reste en Suisse pour le boulot en devenant un de ces frontalier nantis.

    C'est là que ça a un peu déconné, je pense qu'on a fait trop de grosses choses en même temps :

    1. acheter une maison presque en ruine
    2. la rénover quasiment seuls (démolition, isolation, finition) avec tout de même quelques entreprises pour la technique et le gros-oeuvre
    3. faire un 3ème enfant, parce que pourquoi pas
    4. bosser comme un débile, au moins 45h par semaine (mais en fait souvent plus)
    5. fini les vacances, les sorties et les extras, on a besoin de temps et d'argent ailleurs, cf point 2


    Début 2016. Au boulot, on me file un gros projet, je me jette dedans comme un furieux pour "leur montrer que je sais faire". Au fil des mois, le stress monte et il se passe plusieurs choses que je ne remarque pas (ou plutôt que je ne veux pas voir) : les insomnies passent de une à 3-4 par semaine (week-ends compris). D'ailleurs, si je suis réveillé à 3h30, autant aller bosser tant qu'à faire . Je perd du poids et j'ai des maux de ventre chroniques assez terribles..
    Mais en apparence, tout roule. L'important c'est pas la chute, mais l’atterrissage. Celui-ci s'est fait aux urgences, après que j'ai manqué plus ou moins volontairement de m’encastrer dans un arbre, et que j'étais ensuite incapable d'approcher le bureau à moins de 50m. Les tremblements et le mal-être m'ont mené à l'hosto.

    Tout le monde hallucine : mes chefs, ma femme (qui n'avait rien capté, je dissimule très bien) et moi-même un peu aussi, je me rendais pas compte que j'étais aussi mal. 3 mois d'arrêt et un suivi psy plus tard, me revoilà au bureau. Avec l'accord des chefs, je passe dans un autre département qui me plait beaucoup (conseil et accompagnement en rénovation de bâtiments).

    Les années passent avec des hauts et des bas, les points 2), 4) et 5) de la liste plus haut restent bien prenants.


    2020 : confinement. Le télétravail adopté en triple-urgence par ma boite qui y était réfractaire, c'est plutôt cool pour un job de bureau comme le mien. Mais comme d'hab, j'ai tendance à un peu trop en faire. Même si les travaux se terminent plus ou moins à la fin 2020, je me trouve un peu piégé dans un boulot trop prenant, pour rembourser des emprunts dont on ne voit pas le bout (à la banque et auprès d'amis, ce qui peut devenir délicat). L'ambiance au sein du couple n'est pas au top depuis un moment, et je sens à nouveau le pétage de câble arriver.

    Cette fois on en parle, on se fait accompagner, et je lance un peu tout de go l'idée de tout larguer et partir en voyage se changer les idées. Pas un voyage d'une ou deux semaines, hein. J'aimerais bien partir une année. Au moins.
    Elle a dit oui.

    Ça fait un an qu'on monte le projet après une expédition test à l'automne, qui a montré que se serrer à 5 dans un fourgon aménagé de 10m², ça passe plutôt bien.


    2021 : on achète un camion qu'on fait aménager. Le mois dernier on vendait la baraque, nos affaires sont stockées ici et là et dans une semaine, on prends la route sans date de retour ni point de chute, direction le sud de la France pour commencer, après on verra, faut rester flexibles par les temps qui courent.



    Bref, le prochain chapitre reste à écrire, on verra bien ce que ça donne. Nous sommes bien conscient que ça peut foirer complet, mais quoi qu'il se passe, je pense que je regretterais plus de ne pas le faire que de me lancer.
    Et quelque part, on est pas à l'abri que d'un coup, ça se passe pas si mal.
    Je vous tiendrais au jus.
    Dernière modification par znokiss ; 19/08/2021 à 11h10.
    La Bibliothèque idéale de l'imaginaire, c'est bon pour les noeils et l'esprit.

  20. #260
    Citation Envoyé par hijopr Voir le message
    psychanalyse
    Merci d'éviter d'utiliser ce mot et d'éviter cette pratique.
    Ce sont des charlatans et des nuisibles.

    Voir un psychothérapeute, un psychiatre et autres accompagnements peut effectivement être très bénéfique quand on est en détresse.
    Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
    Citation Envoyé par Daedaal
    Je crois que je cite.

  21. #261
    Citation Envoyé par znokiss Voir le message
    Because Znokiss is on my lips
    Une sacrée histoire que j'attendais avec impatience.

    Je ne sais pas à quel point Albertville est le sud mais toi et les tiens vous y êtes le bienvenue.

    Et on vous installera dans un toilette à 5 pour ne pas vous dépayser du camion s'il faut.
    On ne rit vraiment de bon cœur que dans les cimetières.

  22. #262

  23. #263
    Racontée comme ça l'histoire de Zno c'est quand même une putain de coure contre le temps. C'est tellement à l'opposé de mon approche de la vie que j'en ferais des cauchemars si ça m'arrivait.
    De mauvaise foi moi ? Noooon ?

  24. #264
    Pas encore lu l'histoire de Zno mais ça me rappellera sûrement les meilleurs moment du topic du coeur.

    J'espère que ce topic va durer, il semble qu'on peut y parler un peu de l'humain en dur sans déborder et ça doit faire du bien.

    Lancelot bon courage. Je ne saurais plus t'aider que ce qu'on dit les autres, c'est déjà de bonne pistes. J'espère que t'auras un déclic pour débloquer le petit côté morne qui s'est installé, je ne saurais dire plus, le bonheur je trouve que c'est un concept compliqué, je me dirais heureux, sans savoir mettre de définition et d'étiquette dessus. Je dirais que je le suis par ma capacité à avancer, assez sereinement construire des choses. Mais au jour le jour c'est jamais des décharges de joie non plus, sinon ponctuellement.
    Je suis d'accord avec Daedaal, même si j'aime la psychanalyse sur certains aspect. Je n'irais jamais en voir un qui ne serait psychologue ou psychiatre en premier lieu. La connaissance organique des maladies notamment et ne pas tout rattacher à l'inconscient est pour moi primordial. Mais bon, j'ai fait 6 ans de médecine et un an de psychologie, je suis orienté.

    Sabro, félicitations pour ta résilience, ta façon de toujours avancer, j'espère que t'as trouvé un équilibre.
    J'aurais sans doute mille questions mais je m'abstiendrais de peur d'être maladroit. J'ai des avis qui maintenant passent pour tranchés et qui découlent du fait que je suis produit d'années où tout cela était moins compliqué et moins étiqueté machin ou truc. Y'avait deux genres/sexes et c'était plus ou moins la même chose, si ce n'est que l'on disait femme née homme sans aucune volonté d'indélicatesse aucune. Et j'ai grand mal avec les groupuscules actuels qui parlent fort et veulent tout chambouler.
    Pour moi l'important était simplement que chacun trouve un équilibre et soit heureux. Donc je me bornerai à cela, te souhaiter d'être heureuse et en paix. Peu importe le reste.

  25. #265
    Merci pour le partage Zno. Je suis sidéré par le nombre d'entre nous qui se sacrifient pour leur boulot et qui sont en burn out ou bien lancés pour en faire un. Et par le nombre de patrons qui laissent cela s'installer chez leurs employés.

  26. #266
    Citation Envoyé par hijopr Voir le message
    Et par le nombre de patrons qui laissent cela s'installer chez leurs employés.
    Alors comme le dit Zno', ce n'est pas toujours si simple de voir qu'un salarié est en phase craquage.
    Parfois certains patrons appuient trop, savent très bien ce qu'ils font mais n'en ont rien à foutre alors que les signaux sont évidents.
    Parfois le salarié se met la pression un peu tout seul, veut bien faire et n'ose pas ou ne sait pas demander de l'aide. Si le responsable est dans la même logique ("je fais beaucoup d'heures donc ça ne me choque pas que mon salarié aussi"), ça peut vite être la dégringolade. Même si la responsable ne demande pas ces heures, ne les encourage pas et est prêt à aider si le besoin est exprimé.

    Bref. Je crois que ces maladies au travail sont encore assez mal connues et reconnues.
    Tout comme le sont, même si ça n'a qu'un rapport très lointain, les maladies psy.
    Citation Envoyé par Teocali Voir le message
    Les qualités qui comptent pour être élus ne sont pas les même que pour gouverner. Et c'est tout le défi d'une démocratie dans notre société moderne : réussir a résoudre ce dilemme.

  27. #267
    Citation Envoyé par hijopr Voir le message
    Merci pour le partage Zno. Je suis sidéré par le nombre d'entre nous qui se sacrifient pour leur boulot et qui sont en burn out ou bien lancés pour en faire un. Et par le nombre de patrons qui laissent cela s'installer chez leurs employés.
    C'est un phénomène un poil plus compliqué le burn-out. C'est rarement une démarche délibérée, mais le produit du rapport emploi/salarié (je n'ai pas dit employeur/salarié).
    C'est un phénomène très insidieux, c'est pas un truc qui survient du jour au lendemain. Et vas-y pour le détecter comme ça au pif : Ton salarié fait son taf. C'est ce que regarde ton n+1.

    J'ai fait pas mal de boîtes dans lesquelles ce n'est pas une personne que tu embauches mais une force de travail. Et y'a des gens qui "aiment" (ne se rendent pas compte) les tirer jusqu'à la corde.
    Avec un marché du travail un poil saturé il y a aussi des gens qui n'en ont rien à foutre.

    Je l'ai vécu dans une ancienne boîte : Mon manager direct (il était n-1, j'étais donc à n-2 de la direction) me faisait bosser à peu près tous les jours et à peu près jusqu'à n'importe quelle heure (oui samedis et dimanches aussi).
    Je me rappelle d'un vendredi où cet enfant de femme de petite vertu se pointe à 11h (bah ouais ce fils de femme de petite vertu, je ne l'ai jamais vu arriver avant 11h ou 14h en 10 ans), passe la tête dans mon bureau "tu restes tant que je ne suis pas revenu" - mwokay je sais que tu as une présentation internationale à faire lundi, j'ai déjà à peu près tout préparé... Oh depuis quoi... 3 jours.
    Le mec est revenu à 21h en short et sandales en puant l'odeur de barbeuc.

    J'ai taffé tout le weekend derrière pour faire des modifs mineures sur sa présentation.
    Quand le dernier truc que tu fais le soir et le premier que tu fais le matin c'est regarder tes emails pro c'est déjà foutu.

    Est arrivé un moment où j'ai simplement pété un câble.


    J'ai une formation RH (entre autres) à la base. Le mec a transgressé à peu près TOUTES les règles de base d'une bonne gestion.
    Pour donner une idée, le mec a quand même réussi à m'augmenter au mérite en avril et me virer en juin...
    Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
    Citation Envoyé par Daedaal
    Je crois que je cite.

  28. #268
    Ha mais je ne dis pas que tous les patrons qui ont des employés qui travaillent trop sont des connards. Mais il y a des moyens pour l'éviter. Des points réguliers où on discute des difficultés et de la charge de travail par exemple. Et puis on peut facilement instiller dans la culture de la société que le crunch n'est pas le bienvenu.

    Normalement, quelqu'un qui travaille non stop, on s'en rend compte. Il ou elle envoie des mails à 23h, etc. Donc même si c'est totalement de l'initiative de l'employé, il y a un choix de ne pas intervenir.

  29. #269
    Alors de mon point de vue, TOUS les patrons/chefs/responsable ont une grande part de responsabilité d'un employé qui fait un burn-out. Même si c'est un employé qui se met la pression pour rien : normalement tout doit être fait pour que ce ne soit pas le cas ou, au pire, en prendre conscience quand ça arrive.

    Et je pense aussi que c'est une minorité, que la plupart des cas viennent tout simplement d'un manque d'humanité des responsables voire même d'une malveillance totale (ça c'est que je vis en ce moment, et c'est très dur et long de s'en remettre).

  30. #270
    Citation Envoyé par hijopr Voir le message
    Ha mais je ne dis pas que tous les patrons qui ont des employés qui travaillent trop sont des connards. Mais il y a des moyens pour l'éviter. Des points réguliers où on discute des difficultés et de la charge de travail par exemple. Et puis on peut facilement instiller dans la culture de la société que le crunch n'est pas le bienvenu.

    Normalement, quelqu'un qui travaille non stop, on s'en rend compte. Il ou elle envoie des mails à 23h, etc. Donc même si c'est totalement de l'initiative de l'employé, il y a un choix de ne pas intervenir.
    Mais je pense que tu peux plus rien dire au bout d'un moment. Ca arrive que l'on m'envoie des mails à 23h, mais ma manager c'est la chef de la boite, ils ont monté ça y'a quelques années c'est leur bébé qui a explosé en proportions donc ils arrêtent pas. Du coup je réponds. Direct " tu n'as pas à répondre à cette heure" et je dis que oui je le sais mais comme je l'ai vu et que ça m'a pris 10 minutes c'est pas grave.
    Tu veux qu'ils fassent quoi après ça ?
    On te demande en entretien si ça va etc, mais si tu maintiens une façade ça doit être dur à détecter.

    Ps: je ne suis pas concerné moi. Pas en burn-out.

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