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  1. #8131
    Je vois pas bien pourquoi ?

    @Fleuriste : ton 3) me fait tiquer. Je passe sur les clichés sur les français ou les québecquois, mais il y a un problème dans le mot "individualiste". Evidemment que chaque action que quelqu'un fait peut-être définie comme "individualiste". C'est une évidence. Maintenant le soucis c'est est-ce que ces actions individuelles permettent de résoudre un problème donné ?
    Pour certains problèmes qui sont à l'échelle individuelle, ben oui (ton exemple de la voiture dans la tempête de neige, qui est d'ailleurs très caricatural mais bon admettons) ; pour d'autres qui ne sont pas à l'échelle individuelle, ben non...
    Or le problème actuel du réchauffement climatique, et celui des énergies d'une manière générale, n'est pas un problème individuel.
    De plus, comme le rappelle Nilsou, essayer de résoudre collectivement un problème permet souvent de trouver plus de solutions qu'essayer de le résoudre par une somme de gestes individuels.
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

  2. #8132
    Pour compléter...

    Les comportements individuels pour "sauver la planète" sont très largement mis en avant par les libéraux ( les petits gestes du colibri.)
    Elle place la responsabilité individuelle au premier plan tout en omettant de pointer du doigt la responsabilité du "système" (dans sa composante économique, c'est à dire dans la manière que nous avons collectivement de gérer notre environnement.)

    Un rapport de carbone4 évaluait la part des gestes individuels pour faire baisser l'empreinte carbone d'un individu entre 20% et 40% (pour les plus courageux.)
    Le reste relevait largement d'une profonde transformation du système dans lequel nous évoluons (urbanisme, services publiques, modèle économique...)

  3. #8133
    A noter qu'en tant qu'abonné au Monde, il y a de plus en plus d'articles parlant de décroissance, retour au champs (si si...), des limites de la technologie et touti quanti.
    On semble changer peu à peu de paradigme au niveau des médias mainstream.

  4. #8134
    Citation Envoyé par Fleuriste Voir le message
    Trois choses:
    1) mon but dans la tentative de résumer la vidéo était de donner envie de la regarder, pas de faire en sorte que vous puissiez en avoir la substance juste à travers mes mots. Ce ne sont pas mes idées, ce n’est pas mon mode de pensée et je n’ai pas la même culture et les références du monsieur qui présente.
    J'en ai tout à fait conscience. C'était plus une réflexion de fond qu'une critique à proprement parler. Je ne l'ai peut-être pas explicité suffisamment, mais il était évident pour moi que je ne savais pas quelle était la part de ton raisonnement et de celle de la conf que tu résumes. Je me suis donc attaqué au raisonnement qui était écrit, pas à toi en particulier.

    Citation Envoyé par Fleuriste Voir le message
    2) il est certain que si on veut pervertir les exemples que je donne, on peut tous facilement le faire. Encore une fois, l’exemple du maraîchage facilité par la municipalité c’est un truc qui existe et qui a été mis en place par des gens conscients de la situation et qui cherchent à faire ce qu’il faut. Pourquoi tout de suite leur prêter des intentions de détournement du système, d’exploitation des autres et de surexploitation des ressources?
    Ce n'est pas ce que j'ai fait. Tu te méprends sur mon propos. Je ne faisais que ramener la chose aux définitions du capitalisme. Les intentions des uns et des autres ne rentraient pas du tout en compte dans mon propos. D'ailleurs, tu noteras au passage qu'il est parfaitement possible d'avoir de bonnes intentions et de se retrouver, par la force des choses, par manque d'analyse de ses actes ou par méconnaissance à faire de mauvaises choses en définitive. Donc il est tout à fait possible de « détourn[er] du système, d’exploitat[er] les autres et de surexploit[er] les ressources » en partant de bonnes intentions ou d'intentions neutres.
    En fait c'est même l'essence des analyses du capitalisme et des problèmes écologiques sur la planète de se rendre compte en premier lieu que c'est un modèle de fonctionnement qui amène même les meilleures intentions du monde à finir par l'exploitation de son prochain (analyse des comportements dans un système capitaliste) ou par la surexploitation de la planète (analyse des problèmes écologiques). As-tu vraiment l'intention d'exploiter qui que ce soit et de ruiner des forêts quand tu vas acheter du chocolat pour ta compagne. Bien sûr que non ! Ton seul but c'est de lui faire plaisir via un cadeau. Mais le système dans lequel tu évolues t'amène à privilégier un comportement (achat du chocolat) qui va permettre l'exploitation des autres et la ruine d'un environnement, petit bout par petit bout tout en t'abstrayant les conséquences de ton acte. C'est le système dans lequel tu évolues qui transforme ton intention pourtant excellente en suite d'actions critiquables.

    Bref, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Et c'est la première chose qu'il faut comprendre quand on fait de l’analyse d'un système : l'intention n'a que peu de choses à voir dans l'histoire. D'ailleurs, je pense honnêtement que bien peu de monde sur la terre a l'intention de ruiner la planète. Et pourtant ...

    Citation Envoyé par Fleuriste Voir le message
    Ici, peu importe, ce qui compte, c’est l’idée et l’intention que je présente: on peut imaginer (et mettre en place) des moyen de nourrir une population sans un fonctionnement capitaliste.
    On peut oui, mais ça demande de faire très attention et de se méfier des faux amis, et de connaitre l'histoire des tentatives passées. Pour infos, les coopératives agricoles rapaces que tu vois aujourd'hui sont pourtant majoritairement issues du même mouvement qui visait à reprendre le contrôle des outils de production pour les paysans (par définition on peut classifier la tentative comme anticapitaliste). Pourtant ça donne ce qu'on observe.
    Une simple structure ne garantit rien sans faire une analyse approfondie. Et c'est tout ce que je voulais te montrer : même une tentative qui montre patte blanche comme un village voulant nourrir ses citoyens en circuit fermé peut vite dériver et n'être guère différent de ce qui existe aujourd'hui en définitive : même avec les meilleures intentions du monde.
    Il n'est pas si simple de trouver un équilibre entre le producteur et ceux qui ont un pouvoir autre (le village qui commande) et il est aisé de tomber dans une relation de domination, même dans un modèle en circuit fermé.

    Si Marx et les autres centaines de philosophes qui l'ont précédés et suivit ont écrit des pavés de milliers de pages pour analyser le problème et ses variantes, c'est que celui-ci n'est pas si évident et demande de prendre bien des pincettes pour le circonscrire et essayer de trouver des alternatives, et chacune de ces alternatives à des pièges qu'il est important de connaitre. D’ailleurs, ça vaut pour l'anticapitalisme, mais ça vaut aussi pour l'écologie, et je pense que la plupart des canards sur ce topic en ont conscience : combien de solutions portée avec les meilleures intentions du monde pour sauver la planète ont fait plus de mal que de bien, ou étaient de fausses bonnes idées... la majeure partie en réalité.

    Citation Envoyé par Fleuriste Voir le message
    [...]Comme si la responsabilité individuelle n’existait plus, sous prétexte qu’on paie des impôts. [...]
    Je prends la phrase qui me semble résumer ton propos. Et je ne vais pas prendre de gants : C'est un argument éculé et qui est une grande marotte de la droite française (et dans le monde) depuis des années.

    Cet argument a déjà été démonté 27 fois, par des gens bien plus compétents que moi et les canards plus haut. Passons sur le problème évident que cet exemple de l'homme payant des impôts et étant du coup plus, hum ... apathique ? n'a jamais été démontré par aucune étude sérieuse et qu'il s'agit d'un lieu commun assez simpliste. Notamment parce qu'il oublis d'analyser le fait que si les hommes (et animaux) se réunissent et abandonnent certaines actions à des groupes spécialisés c'est justement pour être plus efficace que quand chacun fait tout. J'abandonne la défense du groupe pour être paysans pendant que d'autres défendent ma terre et se spécialisent. C'est la base de la répartition des taches depuis l'aube des temps, qu'on retrouve même chez certains animaux : et pour une raison simple : c'est plus efficace ainsi. Donc oui, d'une certaine manière l'homme seul qui n'a abandonné aucune action à personne, celui « qui ne paye pas d’impôt » semble être un bel exemple de détermination et de compétences variées : mais la somme de ces hommes agissant seuls est bien moins efficaces que la société. Sinon la vie seraient plus simple hein
    De fait, si, il y a un grand intérêt à payer ses impôts et à abandonner certaines gammes d'actions à d'autres pans de la société. Voir le commentaire de FMP-thE_mAd pour conclure à ce sujet juste au dessus.

    Mais le problème est plus profond avec le type d'argumentaire que tu développes dans ton point 3, c'est qu'il introduit le libre arbitre, la volonté ou la force individuelle là ou il n'a pas lieu d'être : en sociologie, en dynamique des sociétés et en science en général on se base sur le principe que l'homme n'est pas libre, qu'il est le fruit d'une réaction par rapport à son environnement. Si on se basait sur le fait que l'homme était libre, on ne ferait aucun modèle, aucune prédiction, puisque chacun ne serait qu'un ensemble totalement aléatoire de comportements.
    Sauf qu'on sait, et qu'on le démontre tous les jours dans ces domaines : l'homme est prédictible dans une large mesure. C'est ce qui permet les modèles, c'est ce qui permet les prédictions, c'est ce qui permet la sociologie, l'écologie politique etc.

    L'argument de la volonté individuelle des uns n'a donc aucun sens quand on cherche une solution à un problème qui touche une société. Car même s’il était vrai il n'aboutit qu'à la conclusion qu'il ne faut rien faire : après tout, puisque chacun est libre et dispose de sa volonté individuelle, je ne peux pas les biaiser dans un sens ou un autre, je suis donc bien embêté. Note que cette conclusion est bien le but des gens qui promeuvent cet argumentaire : « laissez-nous tranquilles, laissez l'état des choses tel qu'il est, arrêtez de tenter de bouleverser l'ordre actuel avec des actions collectives » : la droite, ou pour être précis : les conservateurs. Qui porte bien leurs noms. (conserver, l'état des choses antérieur). Bah oui, maintenant que tu as dit que les québecois sont ainsi et les français comme cela, tu fais quoi ? Bah voila, fin.

    À l'inverse, si je pars du principe que ces comportements sont changeables : j'identifie les causes du problème au niveau de la société et on peut proposer un changement des règles de cette société pour aboutir à une convergence de la majorité vers un nouveau comportement bénéfique pour tous. Le problème c'est que changer lesdites règles revient à les faire accepter par les autres, donc à entreprendre une action ... collective...

    À partir du moment où on part du principe que la société façonne les comportements de l'homme (et vice-versa) on peut proposer une modification des règles pour que les comportements convergent ailleurs. Il n'y a d'autres solutions à un problème qui implique des comportements collectifs qu'une action collective.
    Et bref, en définitive note d'ailleurs que tes exemples sont assez mal fichus parce que quand un changement est suffisamment incitatif parce qu'on a identifié ce qui fait que les gens se comportent comme ci ou comme cela, il est très vite adopté par beaucoup. Les rabais dont tu parles sont d'ailleurs d'assez mauvais exemples, car ... certains d’entre eux fonctionnent plutôt bien ...
    Dernière modification par Nilsou ; 02/06/2022 à 03h27.

  5. #8135
    Citation Envoyé par Pant4gruel Voir le message
    Pour compléter...

    Les comportements individuels pour "sauver la planète" sont très largement mis en avant par les libéraux ( les petits gestes du colibri.)
    Les libéraux pensent aussi que l'offre va s'adapter a la demande en offrant des produits plus écologiques, et c'est ce qui explique qu'on a du bio et des voitures électriques.
    Le problème étant que le public n'est pas assez informe et donc peut se faire avoir par le Green Washing, que ca prends beaucoup de temps et que la plupart des gens achètent un prix
    Grand maître du lien affilié

  6. #8136
    T'façon, a partir du moment où une entreprise met en avant l'écologie, c'est du greenwashing.

    Parce que même si on sort la cafetière super-pas-cher et super-écolo qui pollue deux fois moins que toute les autres, l'objectif sera d'en vendre toujours plus. Et c'est pour ça qu'il ne faut pas regarder les émissions par cafetière, mais de l'ensemble de toutes les cafetières.
    Et là on se rend compte que ça ne marche jamais.

    Une entreprise qui ne greenwashe pas, c'est une entreprise d'ont l'objectif n'est pas de croitre.

  7. #8137
    Citation Envoyé par tompalmer Voir le message
    Les libéraux pensent aussi que l'offre va s'adapter a la demande en offrant des produits plus écologiques, et c'est ce qui explique qu'on a du bio et des voitures électriques.
    Le problème étant que le public n'est pas assez informe et donc peut se faire avoir par le Green Washing, que ca prends beaucoup de temps et que la plupart des gens achètent un prix
    La demande de la plupart ça reste de manger pas cher. Le bio dans ces conditions ne deviendra jamais majoritaire. Il faut un changement radical pour que les gens se nourrissent principalement de bio. Et pas uniquement des mentalités via la com, il faut que la nature des prix changent complétement.

    - - - Mise à jour - - -

    Citation Envoyé par Petit Patapon Voir le message
    T'façon, a partir du moment où une entreprise met en avant l'écologie, c'est du greenwashing.

    Parce que même si on sort la cafetière super-pas-cher et super-écolo qui pollue deux fois moins que toute les autres, l'objectif sera d'en vendre toujours plus. Et c'est pour ça qu'il ne faut pas regarder les émissions par cafetière, mais de l'ensemble de toutes les cafetières.
    Et là on se rend compte que ça ne marche jamais.

    Une entreprise qui ne greenwashe pas, c'est une entreprise d'ont l'objectif n'est pas de croitre.
    Tout à fait.
    À garder à l'esprit.

  8. #8138
    Citation Envoyé par Cedski Voir le message
    A noter qu'en tant qu'abonné au Monde, il y a de plus en plus d'articles parlant de décroissance, retour au champs (si si...), des limites de la technologie et touti quanti.
    On semble changer peu à peu de paradigme au niveau des médias mainstream.
    Y'a même une bd sortie ce mois-ci chez Delcourt qui parle de décroissance et des limites de la croissance verte avec des morceaux de Batman, d'Akira et d'Indiana Jones dedans.

    Et sinon, une pétition pour demander à nos décideurs de recevoir 20 heures de formation sur les enjeux de la transition énergétique:
    https://www.change.org/p/formation-o...VDk_8wZJj3_V3s

  9. #8139
    Citation Envoyé par Pant4gruel Voir le message
    Y'a même une bd sortie ce mois-ci chez Delcourt qui parle de décroissance et des limites de la croissance verte avec des morceaux de Batman, d'Akira et d'Indiana Jones dedans.
    T'as le titre? Ca m'intrigue

  10. #8140
    Le mirage de la croissance verte, éditions Delcourt.

  11. #8141
    Citation Envoyé par FMP-thE_mAd Voir le message
    @Fleuriste : ton 3) me fait tiquer. Je passe sur les clichés sur les français ou les québecquois, mais il y a un problème dans le mot "individualiste". Evidemment que chaque action que quelqu'un fait peut-être définie comme "individualiste". C'est une évidence. Maintenant le soucis c'est est-ce que ces actions individuelles permettent de résoudre un problème donné ?
    Pour certains problèmes qui sont à l'échelle individuelle, ben oui (ton exemple de la voiture dans la tempête de neige, qui est d'ailleurs très caricatural mais bon admettons) ; pour d'autres qui ne sont pas à l'échelle individuelle, ben non...
    Or le problème actuel du réchauffement climatique, et celui des énergies d'une manière générale, n'est pas un problème individuel.
    De plus, comme le rappelle Nilsou, essayer de résoudre collectivement un problème permet souvent de trouver plus de solutions qu'essayer de le résoudre par une somme de gestes individuels.
    J'entends bien vos propos comme quoi l'action individuelle n'est pas suffisante, et je suis d'accord. Ce que j'essaye d'exprimer, c'est que se fixer des objectifs personnels de réduction, permet, lorsqu'un choix ou une décision doit être prise, d'être dans l'état d'esprit pour participer à des changements collectifs.
    Ça permet en plus de prendre une mesure plus concrête de ce que ça implique comme changement dans notre quotidien. Ne serait-ce que pour la nourriture, si ça devient le poste de dépense principal des gens, ça ne devrait pas nous faire bondir. C'est quand même le besoin principal à combler. Donc si 30% ou 50% des dépenses d'un ménage concerne la bouffe, parce qu'elle est produite localement, de façon pérenne (sans destruction des sols, fertilisation en circuit fermé, ...), de façon manuelle ou sans énergie fossille (bye les serres chauffées au gaz), en respectant les habitats, milieux protégés, systèmes aquatiques, etc... il faut bien avoir conscience (et surtout accepter) qu'il y a d'autres postes de dépenses qu'il va falloir couper. Ça permet ainsi d'adhérer plus facilement aux décisions politiques (dans le sens "choix de société") qui appuyeraient ces projets et/ou qui empêcheraient les autres (ex récents: réduction de la vitesse, fermeture des centres villes aux voitures, fin des moteurs à combustion pour ce qui est des restrictions, ou soutien à la rénovation dans l'habitat, prime d'achat pour les vélos, ...).



    Concernant mes exemples, je reconnais que c'était caricatural. Je n'ai pas de chiffres ni d'études sur le sujet. Je ferai attention à l'avenir.

  12. #8142
    Citation Envoyé par Fleuriste Voir le message
    Ça permet en plus de prendre une mesure plus concrête de ce que ça implique comme changement dans notre quotidien. Ne serait-ce que pour la nourriture, si ça devient le poste de dépense principal des gens, ça ne devrait pas nous faire bondir. C'est quand même le besoin principal à combler. Donc si 30% ou 50% des dépenses d'un ménage concerne la bouffe, parce qu'elle est produite localement, de façon pérenne (sans destruction des sols, fertilisation en circuit fermé, ...), de façon manuelle ou sans énergie fossille (bye les serres chauffées au gaz), en respectant les habitats, milieux protégés, systèmes aquatiques, etc... il faut bien avoir conscience (et surtout accepter) qu'il y a d'autres postes de dépenses qu'il va falloir couper. Ça permet ainsi d'adhérer plus facilement aux décisions politiques (dans le sens "choix de société") qui appuyeraient ces projets et/ou qui empêcheraient les autres (ex récents: réduction de la vitesse, fermeture des centres villes aux voitures, fin des moteurs à combustion pour ce qui est des restrictions, ou soutien à la rénovation dans l'habitat, prime d'achat pour les vélos, ...).
    Je suis assez d'accord avec ton dernier paragraphe.

    Le hic étant que ces décisions politiques "écolos" entrent en contradiction avec le système capitaliste actuel. Tom Palmer le rappelle plus haut, avec sa façon si spontanée de tomber à côté de la plaque : si on t'incite à acheter une voiture électrique à la place de ta voiture à combustion, ça n'en est pas pour autant un geste écologique, parce que le but de l'entreprise, c'est de vendre plus de voitures électriques... (et Petit Patapon le rappelle très bien).

    Donc, les "incitations", dans notre système actuel de production, sont vouées à l'échec pour résoudre le problème. Il faut, collectivement, repenser notre société pour résoudre le problème. Ca ne peut pas se faire de manière individuelle.

    Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas quand même faire certaines incitations (inciter les gens à isoler leur maison me semble bénéfique sur le long terme par exemple). Mais comme le dit Nilsou, attention aux effets négatifs de ces incitations.
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

  13. #8143
    Citation Envoyé par Petit Patapon Voir le message
    T'façon, a partir du moment où une entreprise met en avant l'écologie, c'est du greenwashing.

    Parce que même si on sort la cafetière super-pas-cher et super-écolo qui pollue deux fois moins que toute les autres, l'objectif sera d'en vendre toujours plus. Et c'est pour ça qu'il ne faut pas regarder les émissions par cafetière, mais de l'ensemble de toutes les cafetières.
    Et là on se rend compte que ça ne marche jamais.

    Une entreprise qui ne greenwashe pas, c'est une entreprise d'ont l'objectif n'est pas de croitre.
    Merci
    Citation Envoyé par nova Voir le message
    C'est crédible mamie chiffon qui dirige la moitié du monde alors qu'elle doit meme pas savoir ce qu'est twitter.

  14. #8144
    Citation Envoyé par Nilsou Voir le message
    La demande de la plupart ça reste de manger pas cher. Le bio dans ces conditions ne deviendra jamais majoritaire. Il faut un changement radical pour que les gens se nourrissent principalement de bio. Et pas uniquement des mentalités via la com, il faut que la nature des prix changent complétement.
    D'autant que les coûts économiques de l'agriculture "conventionnelle", en dégradation des sols, pollution des nappes rivières et océans et de leurs dégâts sur la biodiversité et la santé humaine sont collectivisés et non répercutés sur le prix. Le prix que paye le consommateur à la caisse de supermarché est inférieur à ce qu'il paye réellement pour l'agriculture conventionnelle.
    Et ce sans aborder la question des subventions ...

  15. #8145
    Citation Envoyé par Cedski Voir le message
    A noter qu'en tant qu'abonné au Monde, il y a de plus en plus d'articles parlant de décroissance, retour au champs (si si...), des limites de la technologie et touti quanti.
    On semble changer peu à peu de paradigme au niveau des médias mainstream.
    Moué alors ça je n'en suis pas vraiment convaincu. Écrire des articles sur le retour au travail agricole depuis le 13e arrondissement, à la rédaction d'un journal détenu majoritairement par Xavier Niel, c’est juste de la posture.

    Un modèle "soutenable" (i.e. décroissant) se ferait au détriment de tout un tas d'activité capitalistiques, croire que les propriétaires de ces activités - car par ailleurs propriétaires de la majorité des médias dans ce pays - valideraient un tel modèle c'est se fourvoyer largement à mon avis.

    Ce type d'articles c'est un peu du greenwashing version média: tant que ça n'a pas d'impact, on peut écrire ce qu'on veut. Mais si demain une force politique émergeait dans ce pays en prônant un véritable changement du modèle économique et social pour justement aller vers la soutenabilité, tous les médias bourgeois - le Monde en tête - seraient vent debout contre lui.

  16. #8146
    Citation Envoyé par Helifyl Voir le message
    journal détenu majoritairement par Xavier Niel
    Tu as déjà trouvé une trace que Niel était intervenu sur une ligne éditoriale ?

  17. #8147
    Pas besoin d'intervenir directement pour contrôler la ligne éditorial d'un titre en déficit chronique.

  18. #8148
    Un peu comme quand TF1 et LaGardere étaient rentrés au capital de l'Huma' au début des années 2000

  19. #8149
    Ils étaient pas proprio mais ça rend plus sage. A part à croire à un dessin de mécène on peut envisager une influence plus subtil que par coup de fil.

  20. #8150
    Bah, dans le cas de Niels, c'est plus "subtil".
    Quand des journalistes lui reniflait le cul d'un peu trop près, il rachetait le journal.

  21. #8151
    Citation Envoyé par Helifyl Voir le message
    Ce type d'articles c'est un peu du greenwashing version média: tant que ça n'a pas d'impact, on peut écrire ce qu'on veut. Mais si demain une force politique émergeait dans ce pays en prônant un véritable changement du modèle économique et social pour justement aller vers la soutenabilité, tous les médias bourgeois - le Monde en tête - seraient vent debout contre lui.
    Ce qui est déjà le cas, il suffit de lire la plupart des éditoriaux.
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

  22. #8152
    Moi, l'article qui m'a fait "changement de ton", c'est celui-ci :
    https://www.ladepeche.fr/amp/2022/05...e-10322319.php

  23. #8153
    Citation Envoyé par Fleuriste Voir le message
    J'entends bien vos propos comme quoi l'action individuelle n'est pas suffisante, et je suis d'accord. Ce que j'essaye d'exprimer, c'est que se fixer des objectifs personnels de réduction, permet, lorsqu'un choix ou une décision doit être prise, d'être dans l'état d'esprit pour participer à des changements collectifs.
    Ça permet en plus de prendre une mesure plus concrête de ce que ça implique comme changement dans notre quotidien. Ne serait-ce que pour la nourriture, si ça devient le poste de dépense principal des gens, ça ne devrait pas nous faire bondir. C'est quand même le besoin principal à combler. Donc si 30% ou 50% des dépenses d'un ménage concerne la bouffe, parce qu'elle est produite localement, de façon pérenne (sans destruction des sols, fertilisation en circuit fermé, ...), de façon manuelle ou sans énergie fossille (bye les serres chauffées au gaz), en respectant les habitats, milieux protégés, systèmes aquatiques, etc... il faut bien avoir conscience (et surtout accepter) qu'il y a d'autres postes de dépenses qu'il va falloir couper. Ça permet ainsi d'adhérer plus facilement aux décisions politiques (dans le sens "choix de société") qui appuyeraient ces projets et/ou qui empêcheraient les autres (ex récents: réduction de la vitesse, fermeture des centres villes aux voitures, fin des moteurs à combustion pour ce qui est des restrictions, ou soutien à la rénovation dans l'habitat, prime d'achat pour les vélos, ...).



    Concernant mes exemples, je reconnais que c'était caricatural. Je n'ai pas de chiffres ni d'études sur le sujet. Je ferai attention à l'avenir.
    Le fait de faire peser le poids de la transformation sur le consommateur, déresponsabilise les gouvernements et les acteurs économiques principaux. Ce qui permet, au final, de pointer du doigt les pauvres et moins fortunés qui n'ont pas les moyens de changer. On s'étonnera, on s'étonne déjà, que les pauvres et moins fortunés ne sont pas forcément les plus fervents partisans des politiques écologiques.


  24. #8154
    Un article intéressant d'une scientifique membre du GIEC qui travaille sur l'adaptation.

    Things that no longer confort me

    Don’t get me wrong, we all need to find some level of comfort in our daily surroundings & activities, otherwise we can no longer function. But if our culture and thought habits are the ones that are driving planetary-scale breakdown, not to mention wars, genocide and famines— not through any fault of our own, but because they have been shaped by extractive, exploitative, overproducing, overconsuming economies which moreover support anti-democratic governments— it’s high time to put them under scrutiny.

    [One caveat: quite a bit of this essay scrutinizes individual behaviour options, which is a privileged liberal lens that applies to my background (and thus may or may not resonate with others). The goal of this essay, however, is not to reinforce this lens, but to breakaway from it, as it is woefully insufficient to motivate the collective work of effecting systemic transformation.]

    Because I am a cancer survivor, and health analogies help us clarify what’s at stake with the climate and ecological crises, I’ve added some “cancer analogies” to each category in the list below.
    a brief and rapidly closing window of opportunity to secure a [...] future for all.
    Overshoot
    - Le film d'horreur ira jusqu'au paroxysme final - Last Week in Collapse

  25. #8155
    Citation Envoyé par t4rget Voir le message
    Le fait de faire peser le poids de la transformation sur le consommateur, déresponsabilise les gouvernements et les acteurs économiques principaux. Ce qui permet, au final, de pointer du doigt les pauvres et moins fortunés qui n'ont pas les moyens de changer. On s'étonnera, on s'étonne déjà, que les pauvres et moins fortunés ne sont pas forcément les plus fervents partisans des politiques écologiques.
    Je ne comprends pas pourquoi tu me cites. En aucun cas je propose de faire peser un quelconque poids sur le consommateur.

    Est-ce que tu dis que si on prend conscience individuellement que notre mode de vie n'est pas tenable, que si on se fixe des objectifs pour réduire son impact sur l'environnement, et qu'on met en place des changements dans sa vie pour atteindre ces objectifs, alors les politiciens ne feront rien pour aider ces changements ? Est-ce que tu conseilles donc de ne pas se responsabiliser individuellement, de ne rien changer de son mode de vie et de simplement attendre une prise de conscience ex-nihilo des politiciens ?

  26. #8156
    Il ne faut pas opposer effort individuel et effort collectif. Cependant, dans le cadre actuel, les efforts individuels isolés peuvent sembler peu impactant et démotivant. Ces efforts seraient beaucoup efficaces et valorisant si le système dans lequel nous sommes les valorisait.
    C'est un peu comme de vouloir arrêter de fumer alors que tout ton entourage continue de fumer et t'invite à replonger dedans.

    La transition écologique ne se fera pas grâce au "sacrifice" de quelques ""écolos zélotes"" mais bien parce que dans un système enfin compatible avec les limites bio physique de la planète, il sera quand même possible de s'épanouir.

  27. #8157
    Je pense que la façon dont Aurélien Barrau présente les choses est pertinente : le changement doit commencer par les valeurs sociétales, et donc, a forciori, individuelles. Condamner moralement les actions les moins en ligne avec un mode de vie durable et responsable est très important. Mais pas facile, surtout lorsqu'il s'agit des actions de ses proches - il est plus facile de se critiquer soi-même qu'un être cher.

  28. #8158
    Citation Envoyé par doshu Voir le message
    Je pense que la façon dont Aurélien Barrau présente les choses est pertinente : le changement doit commencer par les valeurs sociétales, et donc, a forciori, individuelles. Condamner moralement les actions les moins en ligne avec un mode de vie durable et responsable est très important. Mais pas facile, surtout lorsqu'il s'agit des actions de ses proches - il est plus facile de se critiquer soi-même qu'un être cher.
    Et surtout c'est voué à l'échec parce que ces valeurs sont en contradiction avec celles actuelles de la société.

    Je suis persuadé que dans 40 ans, celui qui prendra l'avion sera vu comme un délinquant. En tous les cas il faut qu'on arrive à ça (et ça commence à frémir, avec ce que disait l'élue de Poitiers il n'y a pas longtemps). Mais est-ce que c'est le changement politique autour de l'avion qui aboutira à ce résultat ? Ou est-ce que ce sont les actions individuelles (boycotter l'avion, mais surtout les voyages) ?

    Pour moi l'un ne va pas sans l'autre.
    Or actuellement, ce sont d'actions politiques dont on a besoin, pour conforter les actions individuelles, pour justifier qu'elles vont dans le bon sens, pour les valider auprès du reste de la société.
    Sans ça, ces actions individuelles resteront purement cosmétiques.
    Dernière modification par FMP-thE_mAd ; 07/06/2022 à 09h29.
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  29. #8159
    Ah ça y est. On est passé de "Il faudra diminuer l'impact des transport aériens" à "les voyages aériens devront être limités au nécessaire" à enfin "qui prendra l'avion sera vu comme un délinquant".
    Si j'étais taquin je dirais que la prochaine étape est "tout voyageur en avion sera condamné à mort" mais bon. On va encore me dire que j'ai mauvais esprit.

    En tout cas si on veut nous vendre une écologie "efficace mais pas punitive non non non c'est pas vrai" il va falloir améliorer le discours mais je crois que nous avons déjà eu cette conversation.
    "Mauvais caractère, mais bon camarade"

  30. #8160
    Citation Envoyé par Le Kurgan Voir le message
    Ah ça y est. On est passé de "Il faudra diminuer l'impact des transport aériens" à "les voyages aériens devront être limités au nécessaire" à enfin "qui prendra l'avion sera vu comme un délinquant".
    Si tu réfléchis un peu, c'est juste la conséquence logique.
    Si les voyages en avion sont limités au nécessaire, alors ceux qui sont superflus seront donc hors la loi...
    Hey. Merci Captain Obvious.

    Après tu y mettras l'amende que tu voudras donc ta dernière phrase n'a rien à voir avec le fait même que ça sera hors-la-loi et c'est de la provoc' à 2 ronds.

    En tout cas si on veut nous vendre une écologie "efficace mais pas punitive non non non c'est pas vrai" il va falloir améliorer le discours mais je crois que nous avons déjà eu cette conversation.
    C'est quoi une "écologie pas punitive" ? La punition, on l'a déjà...
    Va dire aux réfugiés climatiques qui subissent déjà que tu trouves que ne pas prendre l'avion, c'est punitif.
    Chaine Youtube : vidéos sur le Seigneur des Anneaux JCE et autres jeux divers et variés.

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