Pfff, j'avais la flemme, mais OK. Je ne supporterais pas la comparaison avec cette traitresse de Lee tchii
Du coups, bon ben j'ai fini
Ijiranaide, Nagatoro-san souvent appelé
Nagatoro tout court, et traduit en français par le doux titre de «
Arrête de me chauffer, Nagatoro »
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Bon on va essayer de faire court. Nagatoro a un peu été vendu comme un animé « dans la même veine » que
Karakai Jouzu no Takagi-san, et ce n'est pas la première fois que cet animé/manga fait des émules puisqu'on avait déjà eu droit à
Uzaki-chan wa Asobitai!. La parenté me semble personnellement assez évidente vis-à-vis des thèmes, de la présentation et de la date de publi aussi (Nagatoro et Uzaki-chan sont sortis en 2017, bien après Takagi en 2012).
Du coup c'est assez problématique de parler de Nagatoro sans le comparer à ses ancêtres. Mais un petit rappel du « genre » pour ceux qui n'ont rien vu de tout ça : le concept en général est assez simple : Un garçon qui se fait embêter, plus ou moins gentiment, par une nana, qui va peu à peu s'imposer dans sa vie, plus ou moins finement (et en général contre la volonté du gars). Toutes ces œuvres jouent un peu sur le même ressort : la nana est amoureuse du garçon et va tenter d'amener le gars à être amoureux lui aussi avec une méthode plus ou moins rentre dedans. Comme on voit les choses du point de vue du gars, il y a un côté mystérieux à chaque fois dans les intentions de la fille, qu'il faut deviner constamment. Et du tout se dégage un aspect mignon dans le côté asymétrique de la relation : une fille plus mature sentimentalement qui va, en quelque sorte, guider le garçon et le faire murir (plus ou moins manu militari), c'est choupi.
Dans Takagi, l’ancêtre du genre, on était sur une relation assez innocente de collégiens dessinés comme des gamins, avec une fille extrêmement mature sentimentalement pour son âge et bien plus maligne que le héros, qui mène le garçon par le bout du nez peu à peu. Le côté manipulation à but « positif » était très mignon en définitive.
Dans
Nagatoro la recette qui est vendu au départ, que ce soit via les trailers ou le début de l'animé, c'est un genre de Takagi en violent ou la fille tombe dans le harcèlement rude dans une relation qui passe « d'asymétrique » à carrément sadique.
Et si c'est bien le cas au début de l'animé, dés le départ il y a un petit côté artificiel à tout cela (le gars va pleurer pour un oui pour un non, les têtes des persos sadiques sont ridiculement déformées, un peu façon Tanya The Evil etc.) et l'animé évolue très (trop ?) vite vers quelque chose de bien plus classique. De presque plus classique que ses ancêtres finalement, puisque la fille s’avère bien plus vulnérable et de fait, la relation s'équilibre assez rapidement.
Ça a des avantages et des inconvénients de lâcher ce postulat de départ : Inconvénients -> Bah, c'est pas ce qui a été vendu, donc si on y va pour voir une relation sado-maso et de l’extrême, bah on est déçu. Autres inconvénients : on perd en originalité pour au final tomber sur une romance bien plus classique. Mais avantage -> avec un animé de 12 épisodes, c'est pertinent de faire évoluer la relation très vite et on ne reste donc pas sur sa faim. Ceci étant dit, ce n'est pas forcement super positif, car l'animé étant de qualité on aurait pu amplement voir le propos étendu sur 25 épisodes pour cette saison (d'autant plus que l'animé zappe énormément de matériaux du manga d'après ce que je lis, ce qui n'en fait malheureusement pas une super adaptation).
Au rayon des différences avec Takagi, l'une des principales c'est que les personnages sont plus vieux et que l'animé en profite pour faire de l'Ecchi en veux-tu en voilà. Et ma foi, même s’il faut admettre que « hooo je touche tes seins en te tombant dessus » c'est quand même beaucoup moins fin que le duel d'esprit complexe de Takagi, bah au final ça fonctionne bien, notamment parce que ça rentre en résonance avec le côté vulnérable de la fille qui fait du rentre-dedans, mais n'est pas vraiment au même niveau de maturité que ce qu'elle montre. En plus l’héroïne est particulièrement mimi dans un style assez original, et les dessins des persos sont très réussis donc pourquoi pas.
En définitive, j'ai beaucoup aimé Nagatoro, c'est beaucoup moins fin que Takagi, c'est pas du tout non plus ce qui a été vendu au départ et l'animé abandonne très vite l'aspect harcèlement, ce qui n'est pas forcement un mal (mais on perd en originalité), et on saupoudre le tout d'une bonne dose d'ecchi mignon. J’achète.
Je ne sais pas trop comment noter ça entre 9 et 10. J'aurais tendance à lui mettre 10, mais l'animé est franchement trop court pour l'instant je trouve, et la romance n'est pas finie. Il ne peut guère concurrencer des romances d'exceptions plus complètes. Tant qu'il n'a pas de suite, je reste sur un solide
9/10
Je recommande.
Malheureusement pour nous : on me souffle dans l’oreillette que les probabilités d'avoir une S2 sont faible puisque les ventes de blueray sur l'animé sont catastrophiques.