La technologie d’auto-transfusion sanguine de la start-up i-SEP passe à la commercialisation
La start-up nantaise i-SEP vient d’obtenir le marquage CE pour son dispositif médical capable de récupérer, filtrer, puis réinjecter le sang au patient lors d’une intervention chirurgicale. Une technologie en rupture avec la traditionnelle centrifugation et qui vise notamment à réduire les tensions autour des réserves de sang.
Le patient pourra dorénavant être son propre donneur ! La start-up i-SEP vient d’obtenir le marquage CE pour sa technologie d’autotransfusion. Cette dernière doit permettre de suppléer autant que possible les transfusions de sang issu des collectes, qui peuvent induire des risques de contamination et dont les stocks manquent. Jusqu’alors, les appareils développés pour la récupération sanguine peropératoire fonctionnaient par centrifugation, ce qui permettait seulement d’extraire les globules rouges du sang aspiré. Les autres composants sanguins d’intérêt étaient perdus.
[...]
Dès le début de sa carrière au CHU de Bordeaux dans les années 1980, le Dr Francis Gadrat s’est intéressé à l’autotransfusion. Il s’est rapidement penché vers la filtration, une option jusqu’alors peu utilisée pour des liquides riches comme le sang, qui posent des problèmes de colmatage et de vitesse d’écoulement. Mais à l’inverse de la centrifugation, le recours aux filtres permet d’extraire en plus les plaquettes, qui aident à la coagulation sanguine. Il a alors travaillé durant plusieurs années sur place avec l’écosystème local, et notamment l’Inserm Œnologie, afin de profiter de leurs compétences en filtration.
[...]
En parallèle de ces premières ventes, la société ne compte pas arrêter la recherche. «
Nous travaillons à une version plus compacte, pour des applications militaires et humanitaires. Nous pourrons aussi nous pencher à l’avenir sur la récupération de protéines d’intérêt. » Entre challenge commercial et projets scientifiques, les équipes d’i-SEP ne vont pas manquer de défis.