Je suis à la traine, je viens de commencer de lire le nouveau numéro, et voilà-t-il pas que d'entrée, je tombe sur une news défaitiste de Louis-Ferdinand Sébum concernant les claviers bépo et leur mort déjà titrée.
Tout d'abord je suis contente que le bépo figure dans cette nouvelle norme, ça veut dire que peut-être, le bépo sera proposé directement dans Windows, plutôt que d'avoir à installer un programme tiers.
Ensuite, concernant la difficulté d'apprentissage, je comprends que les gens qui ont galéré à apprendre l'azerty flippent un peu, vu la débilité de ce clavier. Il faut reconnaitre qu'apprendre le bépo m'a pris, fiouu, deux jours, et qu'il a été entièrement intégré à mon flux de travail en deux semaines.
On va juste rappeler brièvement que l'intérêt du bépo, ce n'est pas tant la rapidité d'écriture, que l'économie de mouvement et le fait qu'il contient tous les caractères français (et européens), comme le fait remarquer LFS à bon escient. Cela représente donc un risque considérablement réduit de problèmes de mains, de poignets, de coudes et d'épaules. Donc c'est particulièrement intéressant pour les gens qui écrivent beaucoup dans leur métier, comme le développement logiciel, la traduction (comme c'est mon cas), ou tiens, le journalisme
Mais comme on dit, vous faites ce que vous voulez avec votre santé. Personnellement, mes douleurs de poignets ont quasiment disparu avec le bépo (et ça m'a rien coûté).
Pour les jeux, ce qui est chiant, c'est que la plupart se basent sur le qwerty pour leurs binding par défaut, et faut se retaper toute la configuration à chaque fois. Mais certains, comme Ubisoft, offrent la même configuration, quelque soit la disposition de votre clavier (j'imagine qu'ils utilisent les codes matériels des touches), et c'est plutot cool de leur part.
Et au final, le bépo ne mourra pas, pour la simple raison que ça ne demande quasi aucun effort à installer et que les gens qu'ils l'ont adopté ne vont pas arrêter sous prétexte que les autres veulent pas s'y mettre. Peut-être que le bépo gagnera du terrain petit à petit, peut-être qu'il sera bloqué à jamais à un certain plafond, peut-être qu'il gagnera subitement en popularité le jour ou le ministère de la santé reconnaitra la valeur sanitaire du clavier bépo et voudra réduire les dépenses orthopédiques de la sécurité sociale.
Mais en attendant, continuons les sarcasmes, comme on se moque du camarade de classe moins populaire et pourtant plus intelligent que soi