Le topic du coeur, du running, du jogging

[Augusto Giovanni]

Allez, petit trail aujourd'hui, et je me suis bien bien rendu compte que je suis pas dans le top de ma forme (déjà je suis pas fan du format en général)... On est arrivé un poil tôt du coup largement le temps de discuter et de récupérer les dossards.
Départ de la course à 9h30, on a déjà eu un peu chaud, heureusement 90 % de la course était sous les arbres, bien au frais. Mais je pense que les organisateurs, globalement, ne prennent pas assez le paramètre "il fait chaud à 9h00 à partir du 15 mai" pour l'heure des courses (après oui, bon ça aurait fait partir la 26 km peut-être très tôt).
Bon, circuit sympa, un peu moyen sur les ravitos (on en a plus vu après 6 km, y a du avoir une erreur de calcul). Petite montée à partir du 1,4 km, sur 800m : 126mD+. Je suis péniblement arrivé en haut, en "marchant vite", souffle absent, je n'ai jamais retrouvé mon second souffle malgré de belles portions plates ou légèrement descendantes. Les jambes ça tenait et même ma douleur lancinante à la cuisse ne m'a pas fait mal. Sur la fin grosse descente en miroir à la montée, ça pouvait être dangereux et j'ai freiné un moment pour garder le contrôle.
Bref, 13,6 km-1h23... Pas trop mécontent mais faut vraiment que je me remette à courir sérieusement. À coté de ça super fier de ma femme qui ne m'a quasiment pas lâché (je suis parti plus vite qu'elle mais après la montée la distance n'a pas croît). Pour son premier dossard c'est une belle performance qu'elle a délivré.

[Narm]

Bravo à ta dame et toi

Ici trail urbain de 7 bornes en accompagnement un copain, puis retour à la maison : 20,5km / 1h50 dont 1h20 allure marathon, le tout sous gros soleil.
Maintenant comatage

[Augusto Giovanni]

Eh beh bravo, la chaleur moi ça me tue.

[Un Babybel]

Bravo Augusto

[Ze Venerable]

Le parcours à Vincennes le 11 est un peu ombragé, mais la course est pas top top (ça tournicote pas mal, peu de densité, et historiquement mal mesuré).
Sinon le 18 y a les foulées du 12e. Pas moins ombragé, départ à 9h. Reste des places !

J'aurais préféré celle du SAM, mais je pars finalement pour celle de dimanche prochain qui tombe un bien meilleur jour pour moi.

[Vautour]

J'aurais préféré celle du SAM, mais je pars finalement pour celle de dimanche prochain qui tombe un bien meilleur jour pour moi.

Traitre !

[Baron]

Oui c'est ce que tu perds.... Mais pas ce que tu peux reconstituer en course, durant l'effort je vois sur divers sites (Gilles Dorval, fréquence running, Nicolas Aubineau, etc désolé je suis mobile pas pratique pour les liens) qu'on peut absorber entre 0,5 et 0,75 litres par heure. Après quoi ça fait trop de liquide dans le plasma sanguin et que c'est contre productif.

Il me semblait plutôt qu'il fallait prendre des gels ou poudres spécifiques pour compenser les autres pertes. Mais pas de limiter l'apport hydrique...

En tout cas, sur les sorties d'été (Cf. l'an dernier les sorties les jours de canicule), difficile de faire autrement...

[Ze Venerable]

Traitre !

"Traitre²" même, car ce faisant je snobe également un autre "évènement". Bon sinon on verra si j'ai progressé par rapport à il y a un mois. Je me sens davantage entrainé en tout cas.

[Zyprexa]

"Traitre²" même, car ce faisant je snobe également un autre "évènement". Bon sinon on verra si j'ai progressé par rapport à il y a un mois. Je me sens davantage entrainé en tout cas.

Traitre !
Ta dernière séance était plutot strong

[Tyranya]

Ce week-end, j'étais sur l'Ultra du Saint Jacques. Une petite folie de 125 km avec 5500 de d+, en Haute-Loire.

Je devais la faire avec un ami, mais bon il s'est bêtement claqué deux semaines avant la course, du coup bah... je me retrouve seul.

Pas un gros objectif pour moi, déjà parce qu'à la base, les objectifs de mon pote, c'était de passer les BH, et de pas se faire mal (loupé...).
Et puis, comme je suis pas malin, je me suis inscrit à l'Ultra Marin, et c'est 4 semaines plus tard.

Donc les objectifs, c'est surtout de finir sans se faire mal, et de récolter les Running Stones pour faire la Course de Quartier de Chamonix.
Puis au passage faire un peu de D+ pour le gros objectif de fin d'été. :teasing:

Ca se voit dans ma "prépa" que ce n'est pas un objectif. Déjà, je fais quasiment pas de D+. De la borne, un peu, oui, à une vitesse décoiffante de 9,5 km/h (faut préparer l'UM quoi). Mais pas de D+.
Et puis la semaine précédant la course, je suis à Lyon pour le boulot. 0 sport à part du lever de coude (j'ai claqué des belles perfs).
Fin prêt donc.

J'arrive en milieu d'après-midi pour un départ à 23 heures (enfin les navettes partent à 21h15). Largement le temps de retirer le dossard (fait en 5 minutes, ce fut efficace) puis de faire une petite sieste avant de manger dans un italien (me gaver serait plus approprié).
Evidemment, alors qu'il a fait beau toute la semaine, là il se met à pleuvoir. Quelques gouttes au début. Et une fois dans la navette, le déluge.
Bon, là, dans le bus, on sent que d'un coup tout le monde tire la tronche.
On arrive sur le lieu de départ une heure avant. Plutôt bien organisé, on sent la machine UTMB derrière.
On a un grand gymnase, avec la salle principale pour se poser / finir de se préparer, et une salle annexe qui sert de ravitaillement de départ, avec boissons chaudes / fraîches et à manger. Nickel.

Je reste dans cette salle quasi jusqu'au dernier moment (enfin, après être passé aux toilettes. Là encore, bien organisé, il y en avait suffisamment pour pas trop attendre), et puis bah faut bien aller se mouiller...
Ah ? Bah non en fait ça s'est arrêté. Coooooool. Bon en même temps ne nous enflammons pas, la météo prévoit orages / pluie toute la nuit (quedalle). Plus qu'à ranger la veste alors.

Comme d'hab dans la zone de départ on nous fait faire les clowns (la ola et ce genre de conneries), et c'est PARTI !
Ou pas. Bouchon. D'entrée. Faut dire que commencer en montée, avec un chemin qui fait en largeur 1/3 de la ligne de départ, ça pouvait pas finir autrement.
Bon, en même temps, je suis pas pressé. Et ça se voit, dans les premières pentes, je suis le seul con à marcher.

Au classement au premier ravitaillement aussi ça se voit. Je pointe quasi dans les 50 derniers (sur 558 au départ).
Deux lectures possibles :
- Faut que j'arrête mes conneries, au premier bouchon venu, je suis très juste sur les premières barrières horaires alors que je suis sensé être large (coucou la TDS, et sa première BH passée laaaaaaaaaaaaaaaaaarge avec... 30 secondes d'avance)
- C'est bien, je m'économise, et je vais remonter des centaines de gus, c'est bon pour le moral.

Bon, là, à part au départ, pas de bouchons, et la première BH est au 51ème km, donc on va choisir l'option 2.

Ce premier ravitaillement a comme particularité d'être aussi le troisième.
Et j'entends déjà les bénévoles nous rationner parce qu'il va manquer. Bon... on fait avec hein.

Je réussis quand même à manger comme je veux et à piquer une barre pour plus tard.
Moment pub : les courses UTMB sont sponso par les barres Naak. Je connaissais pas du tout (à part de nom). Les barres Beurre d'Arachide et Chocolat c'est une tuerie, mangez en.
Les gaufres... mouais, c'est pas mal, mais je préfère les barres. Pas tenté la boisson (ceux qui lisent HFR comprendront), j'ai la mienne de toute façon (celle de D4, que je conditionne dans des petits tubes plastique). /Moment pub.

En vrai, pas grand chose à dire de la nuit. Ca se passe plutôt bien dans l'ensemble, j'ai des bonnes jambes (en même temps, reste un paquet d'heures), et surtout j'ai pas envie de dormir.
Habituellement sur un départ en milieu de nuit (23h/minuit), j'ai tendance à rapidement m'endormir. Là, ça va. Comme quoi picoler toute la semaine avant plutôt que de dormir, ça marche (non).
Et je commence déjà à remonter du monde (150 places de gagnées dans la nuit).
On range la frontale, en se disant que normalement pas besoin de la ressortir (LOL).

Dommage de pas avoir trop pu profiter des paysages pendant la nuit, même si certaines chapelles ont été éclairées exprès pour l'occasion.

Je réussis surtout à passer au 50ème, départ du 75 km, bien avant leur départ (40 min avant).
Parfait, ça va me permettre de prendre quelques km d'avance, pour pas me manger tout le peloton d'un coup (hahaha).

Et tant mieux parce que le passage juste après est... technique. Y'a de la caillasse partout quoi. Ou de la racine.
Et les lacets dans la montée, on oublie, c'est dré dans le pentu.
Bref, heureusement qu'il y a pas 500 débiles pour me doubler là dedans ça aurait été comique.

Enfin bref, j'arrive au ravitaillement suivant sans que personne me double.
Et là j'entends "FRED ?". Bon, je suis à 500 bornes de chez moi, pas possible que ce soit pour moi.
"YOUHOU FRED". Bon, je me retourne quand même.
Ah. Mais oui c'était pour moi en fait
Improbable. Une ancienne collègue qui fait l'assistance pour son compagnon qui est sur le 75.

Bon bah du coup, tant pis pour le ravitaillement express (depuis le début, j'ai dû passer 3 minutes de moyenne sur les ravitaillements), on va rester discuter une dizaine de minutes.
En même temps, ça ne peut pas faire de mal vu le temps de pause jusqu'ici.

Pendant ce temps là, les premiers du 75 km sont passés (comme des fusées évidemment), je sais qu'une bonne partie du peloton va me passer désormais.

En repartant du ravitaillement, on arrive à un carrefour, avec des coureurs qui arrivent de notre droite et qui continuent tout droit alors que nous aussi
Bon déjà ils sont nombreux, faut réussir à se faufiler pour passer entre deux vagues (et après 60 bornes on sprinte plus pour passer). Et surtout, ils sortent d'où tous ces gens ?

Bah en fait, c'est le départ du maratrail, et on les rejoint 500 mètres plus loin.
Me voilà donc en plein milieu du peloton du maratrail, avec en plus les tous premiers du 75 qui nous doublent comme des fusées.

Bon, l'avantage c'est que ça donne des discussions marrantes dans le peloton :
- C'est marrant le monsieur devant il est déjà tout sale, qu'est ce qu'il a fait ? (oui c'est boueux)
- Oh bah le monsieur il est un peu cinglé donc il a passé la nuit dehors.

Et aussi ça donne un second souffle d'avoir autant de gens autour de soi, donc comme je suis pas trop mal en forme, bah je me laisse porter. Oh bien sûr je suis pas aussi rapide que la plupart des coureurs autour de moi (normal, ils viennent de partir).
Mais je suis loin d'être ridicule, même si j'ai quand même bien l'impression d'être un chien dans un jeu de quilles.

Des preuves que je suis pas trop mal ?
- Je râle quand ça bouchonne pendant 5 minutes à cause d'une traversée de rivière plutôt que de me dire que ça fait une pause bienvenue
- Dans certaines descentes techniques, je double plus que je ne suis doublé
- En montée, je double autant que je suis doublé.

Je reçois un coup de fil au milieu de ce passage : le pote qui devait m'accompagner, qui a fait le déplacement quand même (il a de la famille sur place), qui me dit qu'il sera sur la base vie.

Nous y voilà justement.
Dans mon plan de course, l'idée c'était de :
- Récupérer mon sac d'allègement
- Changer de tee-shirt
- Refaire le plein de bouffe / boisson
- Manger un plat chaud.

Avec environ 30 minutes de pause avant de repartir pour les 60 kilomètres restants.

Sauf que c'est le BORDEL. Pas le bordel. Le BORDEL.
J'espérais un endroit plus ou moins au calme où on pourrait se poser, on est en fait dans une espèce de cour, mélangé aux coureurs des autres courses, et là je suis en pleine heure de pointe.
Autant je peux récupérer mon sac tranquillement et changer de tee-shirt, autant pour le reste, c'est compliqué. Et puis de toute façon y'a pas de plat chaud. Tu parles d'une base vie.

Bon nouveau plan. Je gratte un truc à manger vite fait, un truc à boire, je refais le plein des flasques et JE ME CASSE D'ICI.
Je réussis plus ou moins à me faufiler, à attraper de quoi me faire un mini sandwich, une gaufre pour la route, un verre d'eau et je rejoins mon pote avec sa famille pour discuter avec eux le temps de manger mon maigre butin.
Tiens j'ai le tee-shirt (le propre, je viens de me changer) trempé, c'est bizarre... Ah bah oui, ma poche à eau est percée. GE-NIAL.

Donc, il fait 30 degrés, on a 17 bornes à faire avec 800 de d+, et j'ai... bah deux flasques, soit un litre d'eau. Chaud.
De toute façon, pas le choix, ça repart, je vais pas me laisser abattre. Les jambes sont bonnes, globalement je suis en forme, d'ailleurs j'ai encore une bonne tête d'après mon pote, donc go.

Les premiers kilomètres qui suivent ça va. Et puis... j'ai chaud. De plus en plus.
Je trempe la casquette dès que possible pour me rafraîchir mais elle sèche rapidement.
Il fait chaud quand même. J'avance encore pas trop mal mais... j'ai chaud.
Et puis en plus le ravitaillement que je pensais être plus proche était en fait 3 km plus loin (et en montée en plus).
Coup de mou donc. Gros.

Enfin arrivé au ravitaillement, dans un sale état. Très sale.
Alors, calmons nous, et prenons le temps.
J'ai continué à beaucoup remonter au classement, je suis très large par rapport à la prochaine barrière horaire (9 heures pour faire 35 kilomètres).
Et je devais faire une pause à la base vie que j'ai largement raccourci.

Prendre le temps donc. Sauf que... "On n'a plus d'eau plate, faut aller à la fontaine". "On n'a plus de fruits non plus".
Bah voyons. 30 personnes qui font déjà la queue à la fontaine, on verra après (il n'y a qu'un seul jet à cette fontaine en plus).
Déjà, boire. St Yorre. St Yorre. St Yorre. Un bon demi litre à la louche.
Manger du salé (de toute façon y'a plus de fruits). Je me fais mon pique nique et je vais me poser un peu plus loin pour le manger.

Toujours un sale état. Vraiment sale. Alors je retourne voir les bénévoles : "Il n'y a pas un médecin ici ?" "Non mais on peut en appeler un." Ah. Bah non, on va essayer d'éviter alors.

Bon, va falloir se taper la queue pour la fontaine. Sauf qu'au bout de 5 bonnes minutes, vraiment pas bien. J'ai juste le temps de me planquer avant que mon corps décide de se purifier. Allons bon.
Deux minutes pour reprendre mes esprits... en fait ça va mieux. Bon, on retourne dans le ravitaillement, on mange de nouveau ce qu'on vient de perdre et c'est reparti.
Flemme de refaire la queue à la fontaine, je réussis à amadouer un bénévole pour qu'il me remplisse ma flasque de St Yorre.
C'est reparti pour un tour. 25 minutes de pause alors que dans un monde idéal, elle aurait été de 5 minutes. Et encore.

Mais bon, déjà je repars. Et puis ça compense la pause zappée de la "base vie".
Et puis finalement maintenant que je me suis vidé ça va mieux. Nettement mieux.

Et comme un signe, le soleil est finalement bien caché par les nuages, ça se rafraîchit assez nettement.
D'un coup "BOUM". Oh de l'orage. Pas passé loin celui-là. BOUM. BOUM. BOUM. Mais c'est que ça pète de partout cette histoire.
Et on est en pleine forêt en plus.
Alors l'avantage c'est qu'on a perdu une dizaine de degrés.
Par contre, être en plein milieu de la forêt sous les orages, bah... j'aurais préféré éviter en fait. Et puis j'ai pas envie qu'on arrête la course ou une connerie du genre alors que maintenant ça va.
Même mieux que ça, je me sens vraiment bien. Ca cavale là (enfin... comme quelqu'un qui a 80 bornes dans les pattes hein calmons nous).
On arrive au ravitaillement du 90ème et limite j'ai pas envie, c'est trop tôt, je suis bien là, me coupez pas dans mon élan m'enfin.

Enfin, avant d'arriver on a une petite descente en forêt. Oh rien de bien méchant hein, peut-être 100 mètres de d-. Et encore, je suis généreux.
Sauf qu'à cet endroit, l'orage a décidé de bien pimenter les choses en arrosant très largement le terrain.
Jusqu'ici, on avait de la boue. Là c'est plus ça. Disons que même pour des catcheuses en bikini, il y aurait eu trop de boue.
Donc ça glisse. Dans tous les sens. Pour des yeux extérieurs j'avoue ça doit être drôle à voir.
Tout le monde se vautre, plus personne n'est sec.

Allez prenons du recul : le ravito est juste en bas, on vient de passer la dernière très grosse montée, derrière il reste un peu plus de 30 bornes, et puis la forme est là.
Tranquillou donc. Même qu'au ravito on a des pâtes. Enfin, après plus de 90 bornes. Je me pose avec mon petit plat de pâtes, je regarde mon voisin : "J'ai jamais été aussi content de ma vie de voir un plat de pâtes. Même si elles sont beaucoup trop cuites".
Voilà, ça fait du bien. Elles sont pas bonnes mais j'avais faim. Et en guise de dessert... des FRAISES TAGADA .

Bon bah là y'a plus qu'à repartir. On voit que l'orage a fait nettement plus de dégâts ici, y'a même eu de la grêle. Jusqu'ici (LOL) je m'en sors bien, toujours rien.

Là c'est plus roulant, donc on trottine, tranquillou. Enfin, on arrive au pied d'un mur.
Pas très haut en terme de d+, ça non, peut-être 150 mètres. Et encore. Par contre pentu. Sans exagérer, facile du 30/35 %.
C'est là que mon entraînement paie. Bah oui, je fais pas de d+. Donc je suis scotché. Mais alors vraiment. Ca avance pas. Du tout.
Dans ce genre de situation, j'ai retenu une chose : tu regardes pas vers le haut, tu baisses la tête, tu fais des petits pas pour pas t'épuiser, et tu finiras bien par arriver en haut.
Bon bah oui ça marche. Et finalement quand je vois le nombre de gens obligés de s'arrêter au milieu, c'est plutôt efficace.

Toute petite redescente, et là le MUR. Moins pentu que le premier. Heureusement tiens d'ailleurs.
Parce que... HERE COMES A NEW CHALLENGER. Son nom ? Boue. Et pas qu'un peu. Genre un pas en avant, trois pas en arrière.
Si tu tombes, tu fais toboggan jusqu'en bas. Quelle horreur. Et dire que j'ai pas pris mes bâtons, "ça sert à rien". Je me mettrai des baffes des fois (souvent).

Enfin arrivé. J'ai envie de hurler. Faut dire qu'on est au point culminant de la course, et maintenant, si tu regardes le profil, ça fait que descendre (oupa).

Bref, descente. Boue. Glissade(s). Méheu.
Remontée. Wabon ? Mais on était sensé ne plus monter...

Point d'eau. Ah ? Mais il était pas sur le profil celui-là. Cool. Même qu'ils ont des fraises tagada. C'est cool les fraises tagada.
Prochain ravitaillement, 6 km. Ca va. Arrivée 22 km. Et plus que de la descente. Ca va. Plus qu'à.

Ca continue à péter, mais ça fait des heures que ça pète maintenant. On voit qu'il a plu, beaucoup vu la boue, mais toujours rien. Tant mieux hein.
Bon ces 6 kilomètres seront... chiants c'est le bon mot. On est sur un chemin agricole tout plat entre les champs pendant 6 kilomètres. Dur de se motiver à courir tout le long.
Donc cyrano improvisé. Je trottine, et quand j'en ai ras le bol, une petite minute de marche. Je prends toujours un repère où je me remettrais à courir histoire de me forcer à pas marcher tout le temps.
Mas il arrive toujours trop vite d'abord.

Enfin, au bout d'une éternité, on arrive à l'entrée d'un village. Avant ça, traversée d'un tunnel, sous la départementale.
Et à la sortie... "FREEEEEEEEEEED". Oh bordel, mon pote a fait le déplacement exprès

Le dialogue ressemble à ça :
- Tu as l'air encore en forme dis donc.
- Oui ça va. Mais là j'en ai ras le cul (pardon).

Reste 15 kilomètres, normalement plus de montées, je peux encore assez largement trottiner... en moins de 2h c'est sensé être bouclé cette blague. Là je dis clairement à mon pote que je vise 2h30.
Bon, ravitaillement. Ils ont de la soupe tiens. Bah une soupe alors (oui là on est plus proche des 12 degrés que des 30 d'il y a quelques heures).
Le plein des flaques et je repars en marchant avec mon pote, gobelet de soupe à la main.

Sauf que d'un coup, il se met à pleuvoir. Abri improvisé sous le porche de l'église pour sortir la veste. On repart.
Mais là c'est le déluge. Déjà que j'avais plus envie là c'est le pompon.
Alors évidemment, j'ai vu l'abandon de tellement près au moment de mon gros coup de chaud qu'il est hors de question que ça arrive maintenant.
M'enfin, l'envie de tout plaquer est bien présente.

Tiens, des toilettes. Ca fait des heures que j'ai envie, mais toujours du monde donc flemme. Bah là y'a personne, c'est l'occasion. Et puis ça fera un abri.
En ressortant, la grosse averse est passée. Il tombe bien quelques gouttes, mais bon... on fera avec, pas grave.

Allez, 15 km donc. Un ravitaillement à mi-chemin. Une mini montée et c'est tout. Plus qu'à espérer que ce soit plus ludique.
Plus ludique ? Pas dit.
Plus boueux ? Ah ça oui. Floc. Floc. Floc. Maieuh.
Bon bah au moins ça fait le rythme, pas besoin d'improviser un cyrano, le terrain le fait très bien.
Si tu fais floc floc, tu marches, sinon tu cours. Autant dire qu'on va pas mal marcher du coup.

J'avais retenu qu'on avait une dernière petite montée, qu'en haut il y aurait une énorme antenne et que ça serait les derniers mètres de d+ jusqu'au Puy en Velay.
Ca monte. Maieuh. Pas d'antenne en haut. Re-maieuh.
Ca descend. Floc. Wiz (belle imitation de la glissade). Floc. Wiz. Maieuh.
Ca monte. Elle est où cette *bip* de *censuré* d'antenne là ? Maieuh.
Ad lib.

Et il est où ce ravito d'abord ? Non mais c'est vrai quoi, on a passé le tapis de chrono, on a passé la mi-distance, je l'ai pas loupé quand même ? (Notez la lucidité du bonhomme qui croit avoir loupé un ravito).
Et là c'est plus de la pluie c'est un déluge. Tiens un abribus, je vais me planquer 5 minutes avec un peu de chance ça va se calmer.
Bah non. Repars feignasse.
Non mais là j'en ai vraiment ras le bol. Allez cours tu finiras plus vite.
Voilà elle est enfin là cette *grrr* d'antenne. Allez bouge toi.

Tiens, enfin le ravitaillement, trois kilomètres après ce qui était annoncé. Bon. Reste 5 kilomètres, j'ai à boire, à manger. Zap.
Bouge-toi d'abord.

Mais c'est quoi ce parc de rochers là ? On se croirait sur l'Echappée Belle m'enfin. Je suis nul sur le technique moi. Maieuh.
Allez cours. Ras le bol. De la pluie. De la boue. Des rochers. De glisser. De monter (mais on finit jamais de monter dans cette descente en fait ?).

Et obligé de ressortir la frontale en plus, on voit plus rien sous les arbres.

3 kilomètres. On traverse le parc d'une dentellerie. L'orga avait installé des décors, mais l'orage leur a mis cher. Tout est tombé. Derniers mètres de chemin.
Une jolie descente. Avec de la BOUE. Wiz. Paf. Chute dans le peloton. Bon. La veste jaune est marron quoi. Tant pis.
Re-wiz. Glissade sur les fesses sur 20 mètres. Je m'arrête à 10 centimètres d'un fossé (pfiou). Je hurle toute ma frustration des 2 dernières heures.
Bah ça fait du bien. J'ai réveillé tout le monde dans 3 départements à la ronde mais ça soulage.
Et puis c'est terminé. Je croise des coureurs qui rentrent et qui m'indiquent qu'il n'y a plus que du bitume.

Plus de boue donc ? Plus de boue. Même qu'on monte à la Cathédrale (allez 30 mètres de d+ en plus) mais c'est pas grave. C'est fini.
Plus qu'à savourer cette course, qui n'était pas un objectif, qui devait être prise à la cool mais qui aura pas été si simple en fait.

Et en plus, mon pote était là à l'arrivée. Il m'a trouvé en forme même à l'arrivée. Enfin, couvert de boue de la tête aux pieds mais en forme.
Le paradoxe il est là... ça a été dur, mais à la fin j'étais encore "en forme".
Du moins pour quelqu'un qui a couru 23h15.

Et c'était chouette. Grâce aux bénévoles, tous adorables.
Grâce à la population des villages, toujours un mot gentil.
Grâce aux supporters, très nombreux aux ravitaillements, et ça faisait du bruit (ça a du bon les grosses courses).
Malgré la pluie. Malgré le soleil. Malgré la boue.

Et surtout malgré l'orga. Belle machine à fric ça oui. Mais bon quand tu te fais rationner sur un ravitaillement sur deux parce qu'il n'y a pas assez, c'est honteux.
Quand sur le profil, on t'annonce des plats chauds qu'au final il n'y a pas ce n'est pas excusable vu la taille et l'expérience de l'orga.
Allez accordons leur tout de même que le balisage était parfait, et que si tu te perdais, tu ne pouvais t'en prendre qu'à toi même.

Bref, récup parce que dans 4 semaines, on remet ça.

[Vautour]

Quel CR de maitre ! La course aussi. La météo. L'orage dans la forêt. Les bruits de glissade ! On s'y croirait

Comme tu dis, c'est honteux d'une orga comme l'UTMB d'avoir des ravitos rationnés et pas de plats chauds. Les ravitos qui bouchonnent car trop de monde, ça m'aurait rendu dingue.
J'espère qu'à l'ultramarin y aura pas ces soucis (ni une météo pourrie)

PS : Plutôt que la course de Chamonix, ça me confirme que quelques tours d'hippodrome, ça doit être sympa.

[Un Babybel]

Cool le CR, je l'attendais
Et comme dis par toi et Vautour, ça fait vraiment machine à fric ce rationnement.
Encore GG, vraiment !

[Tyranya]

Merci !

Quel CR de maitre ! La course aussi. La météo. L'orage dans la forêt. Les bruits de glissade ! On s'y croirait

Comme tu dis, c'est honteux d'une orga comme l'UTMB d'avoir des ravitos rationnés et pas de plats chauds. Les ravitos qui bouchonnent car trop de monde, ça m'aurait rendu dingue.
J'espère qu'à l'ultramarin y aura pas ces soucis (ni une météo pourrie)

PS : Plutôt que la course de Chamonix, ça me confirme que quelques tours d'hippodrome, ça doit être sympa.

Les ravitos, c'est souvent en trail que ça bouchonne, mais dans les premiers. Après ça s'étire normalement. Là... compliqué jusqu'au bout.

J'ai été surpris oui. En temps normal "UTMB" tu paies certes (trop) cher, mais c'est nickel. Bon là c'est un système un peu étrange où l'UTMB est dans un espèce de "partenariat" avec l'orga, donc assiste mais n'est pas directement organisateur, ça n'aide peut-être pas.
Sinon, on peut faire des tours d'hippodrome ET aller à Cham', ça n'empêche rien

[Augusto Giovanni]

Ce week-end, j'étais sur l'Ultra du Saint Jacques. Une petite folie de 125 km avec 5500 de d+, en Haute-Loire.[...]Bref, récup parce que dans 4 semaines, on remet ça.

Énorme course et énorme CR. GG Fred.

Enfin les mecs vous êtes vraiment des tarés (passionnés oui, mais tarés).


Moi là ça me donne surtout l'impression de pas faire le même sport .

[Narm]

Ce CR, je n'ai pas d'autre mot que de dire bravo et respect (même si ça fait 2)
Merci du partage. Et les jours qui suivent tu es dans quel état ?

[Duv37]

GG !

On pratique la même discipline mais pas à la même échelle

Dernière séance de préparation demain, aux résultat maintenant !

[Tyranya]

Énorme course et énorme CR. GG Fred.

Enfin les mecs vous êtes vraiment des tarés (passionnés oui, mais tarés).


Moi là ça me donne surtout l'impression de pas faire le même sport .

Complètement taré oui, je confirme !

Bon le sport, ça reste le même par contre, on met un pied devant l'autre, et on recommence. Moins rapidement par contre

- - - Mise à jour - - -

Ce CR, je n'ai pas d'autre mot que de dire bravo et respect (même si ça fait 2)
Merci du partage. Et les jours qui suivent tu es dans quel état ?

En temps normal ça va. Je m'écroule 12 heures, et après terminé.
Quelques courbatures le lendemain, mais pas pire qu'après mon premier marathon par exemple.

Là après l'arrivée, j'avais pas spécialement faim. Du coup j'ai un peu mangé mais sans plus, alors que pour le coup, le repas finisher était vraiment pas mal.
La faim m'a bien réveillé à 7h du mat le lendemain par contre, donc petite nuit, et le dimanche a été un poil compliqué.
D'autant que je faisais Lyon - Nantes en avion, et que le dit avion a eu 3 heures de retard...
Je me suis couché à 2h du mat du coup, donc le lundi matin, le réveil a bien piqué !

- - - Mise à jour - - -

GG !

On pratique la même discipline mais pas à la même échelle

Dernière séance de préparation demain, aux résultat maintenant !

Une course du coup ? Laquelle ?

[Baron]

Maître CR...

[Ze Venerable]

Merci pour le CR (j'avais l'impression d'y être par moment) :)
On sent bien que ça n'a pas été de la tarte. C'est sûr que ces conditions difficiles sur une course pour laquelle tu n'avais pas d'objectifs particuliers, la tentation d'abandonner a dû être forte ... C'est tellement dommage que tu n'aies pas pu faire la course avec ton pote, l'expérience aurait été tout autre.

Et effectivement c'est un bon conseil ça je trouve, quand on en bave en côte ne pas regarder l'arrivée, juste ses pieds ...

... et aussi, t'es quand même un montre hein :)

Traitre !

Ah c'est vrai, je n'y avais pas pensé le 18 ça aurait pu être un instant canard, arf.

[Baron]

Je me demande comment on sait qu'on est capable de faire tant de bornes comme ça d'un coup. Il y a des gens qui vous font toute une montagne d'un marathon mais les UT, quoi...

[orime]

Bravo Tyranya, c'est juste monstrueux. Et les conditions de malade

[Vautour]

"Traitre²" même, car ce faisant je snobe également un autre "évènement". Bon sinon on verra si j'ai progressé par rapport à il y a un mois. Je me sens davantage entrainé en tout cas.

Traitre et traitre^2, mais je te souhaite une bonne course !

[Ze Venerable]

Merci !

[Krogort]

Oui, j'ai "benchmarké" les shorts de trail récemment, et c'est toujours impressionnant de voir que Décathlon fait des trucs mieux pensés que les grandes marques pour trois fois moins cher...

Meme analyse et meme conclusion.
Il suffit d'un coup de ciseaux pour couper le slip et les shorts Evadict avec les poches avant/arrière et le bon support sur les hanches sont géniaux !

[Zyprexa]

Merci !

merde pour demain

@Tyrania super CR GG ! belle course c'est prenant

une idée à la con une équipe canard à l'utra marin l'année prochaine ?

[Ze Venerable]

Bon je refais quasiment le même temps qu'il y a un mois, mais dans des conditions moins favorables (surtout la chaleur) et alors que les compaings se sont un peu tous pris une gamelle (voire abandonné) => ça me confirme que j'ai pas mal retrouvé de la forme ces dernières semaines et je suis finalement assez content !

Un petit 30 en autonomie

c'est un sacré truc que t'as sorti là, la prochaine fois que t'organises comme ça un ecotrail en off, préviens !

[Seymos]

Un petit 30 en autonomie ce matin, à la fraîche (27-28 degrés).

Je suis mort.

[Tyranya]

Merci tout le monde !

Je me demande comment on sait qu'on est capable de faire tant de bornes comme ça d'un coup. Il y a des gens qui vous font toute une montagne d'un marathon mais les UT, quoi...

Bof. Tu te lances sans trop savoir en fait. Tu fonces, et sur un malentendu ça peut passer

- - - Mise à jour - - -

Bon je refais quasiment le même temps qu'il y a un mois, mais dans des conditions moins favorables (surtout la chaleur) et alors que les compaings se sont un peu tous pris une gamelle (voire abandonné) => ça me confirme que j'ai pas mal retrouvé de la forme ces dernières semaines et je suis finalement assez content !

c'est un sacré truc que t'as sorti là, la prochaine fois que t'organises comme ça un ecotrail en off, préviens !

Bravo ! Sacré temps encore !

[Baron]

GG Romain! Super temps

Un petit 30 en autonomie ce matin, à la fraîche (27-28 degrés).

Je suis mort.

Va falloir s'y faire...

[Awake]

Bravo à tous les barjots coureurs, les dernières courses sont très impressionnantes.