Camarades, de chantants lendemains s'annoncent. Canard PC s'apprête à sortir une nouvelle formule. A compter du numéro 313, daté du 1er mars prochain, ce fier et unique organe de propagande aura une belle couverture en papier épais qui brille et sera long de 84 pages, soit 5 % de contenu en plus. Voilà pour l'extérieur.
Parce qu'à l'intérieur, cette nouvelle formule, c'est du lourd. Pas question de vous resservir la même vieille sauce diluée par un petit coup d'alcool de pomme comme le faisait l'arrière-grande-tante de Moquette dans sa crêperie "ti ker gerb" de sinistre mémoire. Non non, c'est toute la recette qui a été repensée. Plein de nouvelles rubriques sur les coulisses, l'arrière-boutique, la cuisine et même la buanderie du jeu vidéo, où on va essayer de jeter un regard encore plus original (et encore moins sérieux) sur le monde du pan-pan-t'es-mort virtuel. Et un petit peu sur le reste aussi, parce qu'on n'a peur de rien.
La nouvelle formule, ce sera aussi une toute nouvelle maquette pour mettre en valeur les quintaux d'idées idiotes qu'on compte bien vous déverser sur la tronche dans les mois et les années qui viennent. Parce que des idées, on en a un paquet, et qu'on compte bien faire de Canard PC, plus que jamais, un laboratoire pour expérimenter toutes nos crétineries. Un endroit où tenter des choses qu'on ne verrait jamais ailleurs, et les soumettre à votre jugement : rappelons au passage que si la merveilleuse Encyclopédie du jeu vidéo existe aujourd'hui, c'est grâce à vous. Parce que vous l'avez pré-commandée en masse bien sûr (merci !), mais aussi parce qu'à l'époque où elle n'était qu'un cahier bonus dans le Canard PC n°280, vous nous avez dit "eh mais c'est bien teubé comme on aime cette idée, il faudrait en faire un vrai bouquin !" Alors on l'a fait. Et on compte bien faire participer la communauté à tout un tas de nouvelles aventures.
Canard PC, cela dit, n'est pas uniquement le laboratoire des canards. C'est avant tout un magazine de jeux vidéo qui fait tout son possible pour vous donner, avec rigueur et en totale indépendance, un avis subjectif et de mauvaise foi. C'est pourquoi, par exemple, en plus de continuer à noter les jeux avec la sévère bonhomie qui nous caractérise, nous allons inaugurer, en plus des classiques tests et "à venir", une rubrique consacrée uniquement aux jeux en travaux mais en vente : bêtas payantes et autres accès anticipés. Elle utilisera un barème original conçu pour répondre à la Grande Question que se pose le joueur du 21e siècle : "ce machin indé même pas fini mérite-t-il qui j'y claque des thunes ?" Le marché a changé, les jeux n'ont plus comme avant une date de sortie fixe avec un avant et un après, ce nouveau système nous semble adapté à cette nouvelle situation.
Mais cette indépendance a un coût. Le papier coûte de plus en plus cher (la plupart des journaux ont d'ailleurs augmenté en ce début 2015), les frais fixes s'alourdissent également année après année. C'est pourquoi nous avons décidé d'augmenter le prix de Canard PC à l'occasion de cette nouvelle formule. C'était une décision difficile à prendre, mais nous avons dû nous y résoudre. Rappelons tout de même que Canard PC n'a pas augmenté son prix depuis 2010 et a entre temps grossi de 16 pages – de mémoire récente, aucun autre journal n'a fait ça.
C'est pourquoi, à partir du 1er mars, le journal coûtera 4,90€. Maintenant, nous ne sommes pas idiots. Nous savons que, pour certains d'entre vous, c'est beaucoup. Si nous souhaitons assurer l'indépendance financière du mag' (garante de notre indépendance éditoriale), nous ne voulons pas non plus pénaliser notre lectorat. C'est pourquoi nous avons décidé de ne pas augmenter le prix de l'abonnement. On ne parle pas là d'une opération promotionnelle temporaire mais d'une décision à long terme : s'abonner pour un an à Canard PC, demain comme hier, coûtera 78€ (42€ pour 6 mois). De plus, dès que la nouvelle boutique en ligne sera disponible, probablement fin mars, il sera possible aux étudiants et chômeurs de s'abonner à tarif préférentiel. Cela signifie qu'un étudiant crasseux ou qu'un sale chômeur payera son abonnement moins cher qu'il le paye aujourd'hui.
Sur ces considérations, camarades, je vous laisse. Vous en saurez bientôt beaucoup plus.
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