Salut
Je ne savais pas trop comment nommer ce topic. En fait je suis tout le temps curieux de ce qui fait ce que nous sommes. Pourquoi nous avons tel mode de pensé? Pourquoi nous réagissons violemment à des futilités, et à coté de ça nous foutons de trucs pourtant plus sérieux.
Et surtout, quelle est notre part toute personnelle dans nous actions (et à travers ça, tenter de comprendre comment l'ont peut changer / s'améliorer, si c'est possible).
Je sais que sur le forum la tendance générale (enfin, pour ceux qui s'expriment sur le sujet) et de dire qu'on dirige à peu prêt toute nos actions, que pas grand chose ne nous échappe / nous dépasse (par exemple).
Pourtant j'ai tj tendance à penser que nous sommes (hélas) avant tout le fruit d'un conditionnement (ce qu'on va vivre durant l'enfance en tête). Et qu'une fois adulte, nous avons beau penser que nous somme totalement libre de ce que nous sommes, en réalité, la plupart du temps nos expériences passées nous collent à la peau, et dictent notre conduite un peu malgré nous.
Exemple bateau, c'est les fils d'ouvrier qui finissent ouvrier, les violeurs d'enfants qui ont eux même été violés dans leur enfance très souvent, etc...
Je me suis tj posé plein de questions là dessus depuis tout petit, je voyais d’abord les gamins qui se faisaient latter par leur parents et qui étaient agressifs avec tout le monde (alors qu'ils souffraient de ne pas avoir d'amis à cause de ça), puis à l’adolescence ceux dont les parents tournaient à pas mal de choses qui prenaient le même genre de chemins dangereux (alors qu'ils n'aimaient pas voir leur parents perchés), puis adulte je vois des gens bons qui ont (en fait quand on les connait) été élevés dans l'amour. Des gens qui aiment le pouvoir comme on l'aime dans la famille, et qui savent parfaitement manipuler/acheter les gens, mais qui aimeraient malgré tout être aimé sincèrement. Des filles qui font cocu leurs mecs de longue là où leur père / mère se faisaient cocus etc...
Les chiens ne feraient -en général- pas de chats.
Ceci est plus une constatation qu'autre chose (pas un souhait personnel, no rage hein, j'essai de comprendre ces mécanismes). Et appelons ça une analyse de comptoir cela n'a pas d'autre prétention.
Hors, une chose qui m'a tj choqué dans cette histoire, c'est que la plupart des personnes, avant d'avoir une réaction fondé sur ce qu'elles sont subit/vécu, ont toutes ou presque souffert de cela, avant de le recréer.
J'ai jamais capté ma pote qui chialait d'apprendre que son père faisait cocu sa mère de longue, quand elle est devenue à son tour une trompeuse en chef.
Jamais capté que l'alcoolisme se transmette trop souvent, je pense pas qu'il y ai un gène, alors que ça faisait chier les gamins de voir les parents torchés / ressembler à rien. Pourquoi partir dans le même délire une fois adulte?
Mais aussi, j'ai jamais capté les gens qui de foyer très modeste, malgré que ça les faisait chier comme pas permis de pas avoir eux aussi la dernière paire de Nike au collège, n'avaient qu'une envie, quitter l’école le plus tôt possible pour à leur tour ne pas avoir de métier (donc pas des masses d'argent en vue).
J'ai vu trop de gens se plaindre de situations qu'ils ne pouvaient par la suite s’empêcher de reconstruire, comme un boulet à leur pied. La victime devenait bourreau.
Personnellement j'ai vécu la même chose, en fait j'ai l'impression d’être perpétuellement partagé entre ce que je suis et ce que j'aimerai être. Bon j'ai bien progressé dans cette histoire, mais je me rend compte combien il est difficile d'échapper au sort pour lequel on a été "programmé". Car c'est tout sauf un réflexe de changer, et on a l'impression de devoir fournir en permanence une énergie extraordinaire, là où quand on ne se pose pas de question, certes on reste dans un cadre défini par l’extérieur, mais la route étant toute tracé il est très facile d'y avancer.
Après attention, j'ai croisé plein de gens qui ont pris leur vie en main, qui tracent leur route quoi qu'il arrive avec une détermination sans faille, ou qui avancent façon force tranquille.
Mais dans l'ensemble, je pense (et constate) que nous sommes plus nombreux à suivre les rails qui nous ont été tracés, qu'à en sortir. Donc si on est bien né c'est cool, mais sinon...
Je trouve ça très dur (et je n'arrive pas à l'accepter, ceci dit tant mieux). Nos sociétés moderne avaient pour idées de donner toutes leurs chances aux individus. Qu'on puisse arriver presque n'importe où (socialement, amoureusement, au niveau du travail / de l'argent), peut importe d'où l'on vienne.
Le rêve Américain quoi.
Pourtant, quand on parle avec des gens qui disent ne pas apprécier leur situation et la vie qu'il mènent, si on leur dit qu'ils peuvent vivre les choses différemment, ils s'emploient généralement à détailler avec minutie toutes les raisons valable qui font qu'ils ne peuvent s'en sortir / changer (donc ils ont réfléchit au truc). Mais sont souvent incapable de réaliser toutes les opportunités qui s'offrent à eux malgré tout (oui car il y en a toujours).
Alors ok, on peut parler de (manque de) confiance en soit. Mais j'y vois plus souvent des prophéties auto-réalisatrice. Comme si la mécanique inculqué par le conditionnement "tu es de telle sorte, point" agissait, au dépend de l'individu, mais à travers l'individu.
Au dépens car cela n'a rien à voir avec l'intelligence! J'ai par exemple un pote qui (entre autre) parle 5 langues qu'il a appris tout seul, et qui a faillit finir en prison à cause de jeux crapuleux. Ce mec m'a tj subjugué entre ce qu'il pourrait être (il est loin d’être con, je ne suis pas sur qu'il le réalise) et ce qu'il est (sa vie est...absolument chaotique).
Mais sans aller dans ces extrêmes on pourrait simplement évoquer la procrastination. Avec le fait de devoir faire quelque chose, qu'on sait (généralement) faire, qui va nous apporter des choses pourtant très positive (un diplôme, de l'argent, de la reconnaissance, le sentiment d'avoir accompli quelque chose, de la confiance en soit), mais qu'on va s'obstiner à repousser malgré tout et malgré qu'on n'ait pourtant rien d'autre de mieux à faire. Et ceci sachant pertinemment et parfaitement qu'il est stupide d'attendre le dernier moment (car on va être stressé / manquer de temps, on va rendre le truc plus pénible, donc négatif).
Bref je lisais un article cet aprem, sur les processus de décision de notre cerveau, et sur notre conscience de l'autre coté. Qui, certes, interagissent entre eux, mais pas tant que ça, en tout cas pas de manière directe.
Je trouve ça intéressant, parce que ça expliquerait en partie cette espèce de "schizophrénie", entre ce que nous aimerions (et pourrions être), et ce que nous faisons vraiment (ou pas) au quotidien pour l'obtenir.
Quelques extraits:
Il reste que, dans la vie quotidienne, c’est bien notre conscience qui prend les décisions, quelques jours, quelques heures ou quelques minutes avant leur accomplissement. Mais ensuite l’action proprement dite peut se déclencher avant que nous en ayons conscience. Tout se passe alors comme si notre conscience, pour pouvoir se consacrer à d’autres tâches, déléguait en quelque sorte sa décision à des instances spécialisées d’exécution.Quant à la conscience, loin d’être réduite à une illusion ou au contraire érigée en instance toute-puissante, les dernières découvertes en neurobiologie nous montrent qu’il faudrait plutôt la concevoir comme un processus dynamique qui nous permet, dans une cohérence spatio-temporelle, de construire des liens conceptuels et existentiels entre ce que nous voulons (Spinoza dirait ce que nous désirons) et ce que nous accomplissons effectivement.l'article: http://www.gizmodo.fr/2013/03/30/pre...plein-gre.htmlen nous regardant agir, nous nous construisons comme sujets, apprenons à nous connaître et finalement à nous reconnaître comme responsables de nos actes et libres de nos choix, même si nous sommes conscients que cette liberté est toujours relative et que de nombreux déterminismes s’exercent sur nous.