Euh, je ne fais pas d'hypothèses hein
J'explique comment ça fonctionne et ce qu'il ne faut pas perdre de vue.
Et c'est bien là tout l'enjeu des dettes : c'est trouver un équilibre entre émettre de la dette et la rembourser. Donc grosso modo entre privilégier les créanciers qui la détiennent et les habitants.
Tu prends l'exemple de l'Argentine : la dette a justement été effacée parce que les créanciers qui la détenaient en voulaient trop et demandaient trop. Donc, au bout d'un moment, le pays ne pouvait plus assurer le remboursement, donc dette "effacée". Les créanciers avaient donc perdu.
Mais ils ont perdu aussi parce qu'ils en demandaient trop (via le FMI d'ailleurs)...
C'est ce qui se passe en Grèce aussi en ce moment. La Grèce fait tout pour rembourser les détenteurs de sa dette. Ce sont donc eux les gagnants (qu'ils soient Grec ou pas). Mais pas le peuple, parce que c'est lui qui rembourse...
Pour le moment ça tient, à coup d'aides et tout ;mais le fait est que la politique Grec se fait pour le moment au bénéfice des créanciers de sa dette.
Le jour où un politique aura le courage de dire "bon, ok maintenant on a fait le max, on ne rembourse plus, tant pis pour les créanciers", bah tant pis pour eux. Et c'est d'ailleurs ce qui commence à se dire actuellement (même Merkel commence à dire qu'effectivement ça sera inévitable).
C'est exactement ce qu'a fait l'Argentine, mais trop tard. C'est ce qu'a fait aussi le Brésil, à la même époque. Mais bien plus tôt que l'Argentine et s'en est bien mieux sorti.
Evidemment il ne s'agit pas de dire "on ne rembourse plus" quand ça nous arrange (même si ce serait possible) parce que ça brise la confiance et du coup personne n'achèterait plus de dette, donc on n'aurait plus d'investissement. D'où l'équilibre à trouver comme je disais plus haut.
N'empêche qu'actuellement, on privilégie très clairement ceux qui détiennent la dette, plutôt que les citoyens du pays (quand ce sont les mêmes, comme au Japon, y a pas de soucis puisque privilégié les habitants, ou les créanciers, c'est virtuellement les mêmes personnes... Quand c'est pas le cas, comme en France où ceux qui détiennent la dette sont à plus de 50% des non-français, c'est plus difficile de comprendre qu'on fait des réformes pour privilégier des gens qui ne sont pas citoyens).
Et en France, très clairement les gouvernements de droite ont bien plus privilégié les détenteurs que les habitants.