Aimant cumuler les défauts et autres tares indicibles, en plus d'être résident Rémois une bonne part de l'année (cf le topic Invest In Reims), je suis également bassiste. Mais qu'est-ce donc que quoi est-ce qu'un bassiste hein, moi je vous le demande. Non, rassurez-vous, certes, j'en ai trouvé plein, mais je ne vous ferai pas l'affront de vous demander si sont-ce les meilleurs ? Étant concerné au premier chef, je vais vous le dire, moi, JPP. Déjà, le bassiste descend du guitariste, mais en remontant.
Imaginez le guitariste comme un être évolué, de peu, capable d'une conversation quasi-normale, eu égard à son QI à quasi-trois chiffres. Cela lui permet de prendre, bien souvent, le premier rôle dans un groupe, et de pouvoir baiser des meufs, comme on dit dans le milieux des branleurs de manches (cela tombe fort à propos, vous en conviendrez aisément). D'ailleurs, en parlant de branlette, il m'est nécessaire dans ce propos liminaire d'aborder les guitaristes qui jouent à toute vitesse; ce sont des guitaristes sans feeling qui n'approcheront jamais l'excellence excellente d'un David G. ou d'un Jimi. H. Coincés dans leur monde, leur bulle, ils se considèrent comme des génies incompris, dignes descendants de la "oportet masturbationem classic" des XVII et XVIIIe. Mais bref, passons.
Le bassiste donc. C'est un être quelque peu étrange. Déjà, il faut savoir le reconnaître. Cela est fort simple. Le bassiste est, soit noir, tombant dans ce cas dans une quasi-équivalence à la catégorie des guitaristes-à-feeling. Ou alors il est blanc, et échoit alors dans la seconde catégorie, celle quasi-équivalente aux guitaristes-sans-feeling-branleurs-de-manches. Secondement, le bassiste est maigre ou gros. Pas de demi-mesure (que c'est drôle, riez je vous prie).
S'il est gros, il sera noir, et donc jouera avec feeling. Sinon, c'est qu'il est blanc et là...
il jouera sur 5c ou 6c. Bah oui, faut bien compenser comme on le peut.
La basse, en elle-même. C'est une guitare, mais avec deux cordes en moins, et un manche plus long. C'est donc bien plus simple à jouer, ce qui explique que le bassiste soit au fond de la scène, dans l'ombre, à côté des amplis. Déjà qu'il n'en branle pas une ou presque, manquerait plus que cela se voie.
Les vraies basses = Fender. C'est LA marque de basses. La seule, l'unique, la véritable. Tout le reste de la production n'est que copies, évolutions ratées et superfétatoires.
On dit souvent que le bassiste est un guitariste raté, c'est exact. Étant particulièrement mauvais et dénué de tout talent, il n'eut d'autres choix que de prendre cet instrument. On comprend là aussi pourquoi le bassiste est caché, vous imaginez la honte pour ses camarades musicaux s'il venait aux devants de la scène. L'exception concerne deux sous-catégories. Les branleurs de manche, qui sont comme des guitaristes mais avec une basse. Une drôle de catégorie qui finira par reprendre la gratte, qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Et ceux qui chantent, évacuant ainsi, pour autant que juste ils chantassent, le fardeau de la honte d'être aussi joueur de basse.
Bref, une vraie basse a 4 cordes et Fender sur la tête. Le reste n'est que faux-semblants et impostures diverses. Même si d'aucuns tenteront de vous faire croire que le nombre de cordes n'importe pas, cela est faux. Au-delà de 4c = gratte ou quasi-gratte.
Pour s'entraider entre bassistes, c'est donc ici, en-dehors de la masse grouillante des six-cordistes.
Enfin, rassurez-vous néanmoins, si le bassiste est un sous-guitariste, il apparaît tel un génie à la lumière des batteurs qui, eux, n'ont été épargnés d'aucune manière.
Le bassiste est, en quelque sorte, le lien entre la bête et l'homme. L'ombre et la lumière.
Si vous avez tout lu, bravo, voici des images de basses pour vous récompenser :
Édit : un intrus se cache parmi ces trois images, sauras-tu le détecter ?