L’homme Manecraftien
Je suis né quelques fois
Sur quelques blocs de terre.
Si j’ai des mains, je n’en vois pas les doigts.
Sans reflet dans l’onde, je vois ma face dans l’inventaire.
Ce monde est peuplé mais je suis seul.
Et sous la lune et dans l’ombre, la mort m’attend.
Je cours et je vogue pour éviter l’écueil.
Il pleut dans le clair-obscur mais il n’y a jamais de vent.
Je me couche sans fatigue, craignant la fatale apparition
Du monstre impossible, dans ma cabane, la moindre portion.
Je crie, atone et aphone, lorsqu’on m’éveille
A deux pas du lit, ça gronde, des yeux de fiel.
Au matin, j’œuvre à ma survie
Sous le plateau céleste bleui
Retrouvant mes forces, j’abats une forêt d’ennui
Pour construire – si le soleil vit encore – un meilleur refuge pour la nuit.
Hâte-toi aujourd’hui si ton sort est le mien ;
Frère ou membre d’équipage, tu me dois le soutien !
Soutenons la voûte même dans l’abime
Car si nous vainquons, notre espèce sera sublime !
Menaxene