Je vais tâcher de reteouver la source (entendue à la radio ce matin), mais le taux de mortalité des mâles blancs de 40-60 ans est très élevés aux US et en GB, alors que dans tout les autres pays industrialisés ça baisse, l'abscence de politique publique de santé et d'infrastructures de soin en général a fait regresser la middle classe apauverie dans une forme de paysannerie suburbaine à la Bernanos. Et la pauvreté (économique mais aussi sexuelle, symbolique ou culturel) ça rend con et méchant quand c'est vécu isolément, ce à quoi les fraternités chrétiennes, communistes, syndicales, anarchistes ont longtemps palliés quand l'état s'en désistait.
Le petit-bourgeois frustré, l'affairiste toujours renvoyé à son statut de parvenu sans légitimité historique (contrairement au bourgeois) ou la classe moyenne pressurisée entre leasing, crédits, hypothèques, patrimoine périssable et immobilier en contreplaqué c'est depuis toujours le lit de toutes les formes d'autoritarisme chez les leader et les militants ou électeurs.
Même chose pour l'accès aux études. Toutes la génération de dialecticiens YouTube et métaphysiciens 4chan qui ne savent plus s'exprimer que par gif, acronyme abscons et ironie permanente , ce qui les attend à chaque décennie d'existence c'est la catatonie ou la psychose, faute d'identifier les causes réelles de leur malheur, qui persisteront et s'ancreront plus gravement que les épouvantails de leur fantasme.
Ceci dit la vraie nouvelle de ses élections, c'est Sanders. Trump c'est la victoire en isoloiredes damnés du reaganisme et des gremlins amnesiques qui auront droit à encore plus de précarité, de démolition et d'asservissement salariale et marchand. Et l'inertie institutionnel aura vite fait se le niveler. Mais heureusement c'est pas la que se fait seulement la politique, surtout aux US. La rue, les institutions, les mairies, les contés, les assocations locales et nationales etc ça vaut plus que des mongoleries twitter.