Dans son oeuvre immortelle, ETIC à Nico-le-mac, Aristote disait "qui jugea piano jugea sano" ce qui peut se traduire par qui juge avec un piano juge comme il faut. Ah non pardon, c'est une citation de Sophocle en fait, mais, vu que vous avez fait vos humanités en compagnie de Mario et de Lara Croft, on s'en fout.
Tout ça pour vous dire que la fonction juridictionnelle dans nos sociétés est capitale, même à Bordeaux ou à Lyon, et que sans Tribunal, au moindre zeste déplacé, nous aurions de gros pépins. Et je pense que vous serez d'accord avec moi, plutôt que de nous entretuer dans une apocalypse anarchiste où la loi du plus fort prévaudrait, il vaut mieux payer grassement pendant des années des avocats afin d'obtenir une résolution pacifique d'un conflit.
Un juge, confronté à la lourde tâche de devoir pacifier la société, se doit donc de rester digne en toute circonstance, et de trancher un litige qui oppose des parties par un raisonnement serré, pointu, nourri d'analyses juridiques techniques. Ce qui vous expliquera que, très souvent, la lecture d'une décision de justice a autant de chance de vous détendre les zygomatiques qu'un bon coup de poing dans la mâchoire.
Cependant, parfois, un juge ose mêler à la fois une analyse juste et un ton lyrique, pour ne pas dire humoristique.
Aussi, dans cette rubrique jurigeek, je ne peux résister au plaisir de vous convier à la lecture de cette ordonnance de référé, rendue par le Tribunal de Grande Instance de PARIS le 1er juin.
Et croyez-moi, pour une fois c'est vrai, vous ne le regretterez pas.
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