Juste un standard européen. A peine quelques milliards d’euros.
Yep mais jusqu' à un certain niveau seulement.
Y a des palanquées de "directeurs", "VP" ( qui ne sont que des managers de managers de managers au final ) qui sont payés des centaines de milliers de brouzoufs.
Va trouver des ingés/techs à ces salaires... doit pas y en avoir des masses...
Par contre oui des "grouillots" mieux payés que la plupart des managers ( première ligne voire deuxieme ) y en a pas mal, et c'est tant mieux.
Et vous voyez en direct la complexité (et la nécessité) de définir une grille salariale. Sans ça c'est le bourdel, et on a même pas parlé des augmentations et évolutions de carrière...
En gros les grilles de salaire standard vont fonctionner en classant les gens (pas les postes à ce stade) par qualification puis par ancienneté (globale et dans la fonction). On y ajoute des passerelles entre les niveaux de qualification (ancienneté ou promotion).
Cette grille, on va ensuite la mettre en relation avec les postes occupés. C'est à dire que pour un poste donné, on est sur tel niveau de qualif. Et c'est à ce niveau qu'on va valoriser le poste lui même (on fait du benchmarking à ce sujet). Un chef de projet de telle ampleur, ça gagne X k€
Et c'est donc cette mise en relation individu - qualification - ancienneté - poste occupé qui va nous donner la fourchette de rémunération du pékin en question.
Voilà pour la grille de salaire de base (à l'emporte-pièce).
Problème :
Même en intégrant le poste occupé on arrive à des situations problématiques dans lesquelles on ne sait plus faire progresser un individu. Sa rémunération va mécaniquement augmenter jusqu'au taquet pour son poste mais les postes "supérieurs" ne sont pas assez nombreux pour l'absorber / il ne souhaite pas changer de poste.
On fait quoi ? On continue à l'augmenter à l'ancienneté ? Protip ça ne fonctionne pas. D'une part les augmentations à l'ancienneté sont généralement dégressives (le mec qui est là depuis 20 ans, tu ne paies plus pour qu'il reste), mais en plus elles sont mécaniquement faibles (réparti sur X salariés, ce pourcentage d'augmentation de la masse salariale te contraint à souvent faire dans le symbolique une fois le net mensuel arrivé).
Quand bien même on continuerait comme ça (c'est le cas de nombreuses boîtes) on en arriverait à des situations ou une secrétaire présente depuis 15 ans dans la boîte gagnerait 2 fois le salaire du jeune chef de service qu'elle doit assister.
C'est moins problématique pour la fierté dudit chef de service que parce que ça déconnecte au final le salaire de la contribution (théorique) au fonctionnement d'une entreprise. Or c'est la base du salaire (vente de force de travail, toussa toussa).
Bref ('faut que j'arrête d'utiliser ce mot ), pour remédier à ce léger problème on a l'organisation matricielle. Elle limite les comparaisons entre salariés puisque les contours de responsabilité sont moins comparables.
Et elle permettrait, enfin permet ou devrait permettre... Bref c'est souvent informel, mais la contrepartie équilibrée d'une organisation matricielle c'est que la grille de salaire prend en compte une progression d'expertise et une progression organisationnelle (hiérarchique) distinctes. Ce qui permet de faire progresser les salariés selon les axes les plus pertinents.
Jusqu'ici, je n'ai parlé que de la grille d'une entreprise lambda sans grandes spécificités. Des salariés moyens d'une PME/PMI moyenne qwa.
Or je parle toujours du recrutement comme une offre de services. Il se trouve une foultitude de cas où -dès lors que les services offerts sont rares- on se retrouve hors de la grille de facto. Quand y'a 1/10/50/100 mecs dans le monde qui sont capables de réaliser une prestation, spas l'entreprise qui en a besoin qui dicte le prix. On trouve d'ailleurs toujours des arrangements pour assurer le niveau de rétribution demandé sans foutre toute la grille de salaire à la flotte. J'ai vu de très jolies reprises d'ancienneté (10 ans+, donc CP supplémentaires, primes supérieures, etc...), mais passer en honoraires par exemple est une solution fréquente. Plus facile de justifier une facture de 100k tous les 3 mois que l'équivalent en augmentation de la masse salariale (mais pas forcément moins coûteux)....
2c.
sur la première pièce de l'échiquier.
Puis le double sur la suivante et ainsi de suite....
J'ai beaucoup riz
Dernière modification par Daedaal ; 19/12/2019 à 12h58.
Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
Envoyé par Daedaal
M'a fait penser a cette vidéo:
Bon, ça parle surtout de la relation entre le mérite et le succès, mais c'est une réflexion générale dans nos sociétés: tu prends un critère arbitraire (comme l'exemple que tu nous donnes: la contribution nette au chiffre d'affaire de l'entreprise) et tu y attribue un "mérite" qui doit donc être directement corrélé au salaire (le succès).
Est-ce que c'est le plus pertinent ou le plus juste? On aime à le croire, mais en pratique et pour résumer la vidéo, la répartition finale du succès (sous forme financière) dans nos population est une courbe de distribution type 80-20 sans relation notable avec une courbe de gauss comme on s'attendrais a voir pour une courbe de répartition du mérite dans la population.
N'en reste pas moins que poser des critères de mérite reste important, même si leur influence matérielle sur le succès sont illusoires ou trop faibles pour être statistiquement significatifs à l'échelle d'une population, ne serait-ce que pour le ciment social qu'ils forment. Si les pauvres sont convaincus qu'ils iront au Paradis s'ils sont de bons chrétiens (et que s'ils sont pauvres en ce moment, c'est qu'ils ne sont pas d'assez bons chrétiens), alors ils travaillerons de toutes leurs forces.
Dernière modification par Tankodesantniki ; 19/12/2019 à 16h16.
C'est toi qui fais une corrélation salaire - mérite judéo-chrétien -succès (?WTF) , avec la petite incise Luthéro-Calviniste kivabien pour tacler le pays de l'argent roi.
Je n'ai a AUCUN moment parlé de mérite.
Et si y'a bien un truc que je ne corrélerais JAMAIS avec le salaire c'est le mérite. Je donne une explication générale sur la manière dont les salaires sont gérés dans une entreprise, parce que ça n'est pas aussi simple que ça et que 80% des salariés n'en ont aucune idée alors que c'est ce qui préside à leur revenu. C'était le débat et mes 2c qui intéressent qui veux, comme d'hab.
Note to self, faire des vidéos... Avec des lapins. Les capacités de lecture semblent être en baisse.
Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
Envoyé par Daedaal
t'aimes pas les lapins ?
Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
Envoyé par Daedaal
(et du coup, un bon manager n'est pas celui qui peut prendre la place de n'importe qui dans son équipe avec une efficacité plus grande)
D'ailleurs, plus ça va et plus je me dis qu'on ne devrait parler de manager que pour des gestionnaires, et laisser le commandement à des chefs. #summonSeymos
Mes propos n'engagent personne, même pas moi.
Un peu de lol dans le monde des entreprises, avec une parodie de startup qui m'a bien fait rigoler.
"La vaseline, c'est un truc que j'utilise systématiquement" - vf1000f24
Oh putain ouais, vu hier sur Twitter.
Tête à claque de première, horripilant, je pense qu'il peut déclencher une crise d'épilepsie rien qu'en regardant la vidéo sans le son...
Et encore mieux avec le passif :
- Théobald de Bentzmann, fils de Stanislas de Bentzmann, fondateur de Devoteam, dont la fortune est estimée à 180 M€. Forcément, un papa comme ça, ça laisse l'occasion de faire foirer deux entreprises.
- les parents de Stanislas sont Bertrand de Bentzmann et Anne-Marie Elizabeth du Couëdic de Kergoaler. Membres de l'association d'entraide de la noblesse française.
C'est donc un éminent self-made man, comme ça se voit tout de suite.
Hôte et animateur du topic rugby : on n'a pas gagné la Coupe du Monde () mais on est toujours là !
De l'anti-Théobaldisme.
Hôte et animateur du topic rugby : on n'a pas gagné la Coupe du Monde () mais on est toujours là !
N'est ce pas l'attitude préconisée quasi systématiquement dans la vente pour certains types d'enseigne?
Autant je n'hésite pas à demander un vendeur chez Décat qui renseigne sans chercher absolument à te refourguer un truc, autant dans l'ameublement (hors ikea)... je ne supporte vraiment pas de me faire aborder par des morbacs hâbleurs qui ne dégagent qu'à partir du moment où l'on formule explicitement qu'ils nous foutent la paix.
Petite question aux experts de l'entreprise.
Ma société possède un CSE (plus de 500 salariés). Mais l'intégralité des communications de celui-ci passe par les RH qui envoient ensuite par mail à tout le personnel.
Je trouve pas ça ultra pratique car si on veut poser une question sur cette communication, on peut pas faire juste "répondre" (ou "répondre à tous" pour bien faire chier tout le monde ).
J'ai peur également que le CSE ne soit bridé par les RH.
Y'a une loi ou un article du code du travail qui parle de ça ?
Merci, et des bisous.
Ah bah dans un schéma assez proche : je suis salarié dans une entité de mon groupe, mais ma mission fait que je suis rattaché administrativement à une entité d'une autre région, à l'opposé de la France, bien que continuant à habiter dans ma région d'origine.
(je vous épargne le fait que ma région d'origine est en fait celle à laquelle je suis rattaché mais où je ne suis plus )
Sauf que je reçois toutes les communications du CSE de la région qui ne m'intéresse pas, et n'ai donc aucune communication sur celles qui pourraient me concerner, sauf si c'est une communication nationale.
C'est "légal" comme fonctionnement ?
Dernière modification par Ithilsul ; 26/02/2020 à 08h45. Motif: Ortho
Hôte et animateur du topic rugby : on n'a pas gagné la Coupe du Monde () mais on est toujours là !
Chez nous, les représentants du personnel n'ont pas eu le "droit" de récupérer les adresses (pros et persos) des salariés, donc ils ont demandé aux gens de s'inscrire sur une mailing list avec l'adresse de leur choix.
REZONE : LAN en Essonne (vers Arpajon) Prochain LAN : 06/07 avril ; Infos sur https://www.facebook.com/groups/rezone91/
Vu que le CSE inclut les délégués du personnels, je suis quasiment sur que ceux-ci doivent pouvoir être contactés sans passer par l'employeur.
Si t'es attaché à un établissement (au sens administratif) particulier alors normalement tu dépends du CSE de celui-ci.
Pour les communications c'est peut être juste un problème de mise à jour des mailing list.
Hésite pas à contacter le CSE local à ce propos.
Ça me parait très limite pour les adresses pro, pas loin du délit d'entrave.
C'est la faute à Arteis
Au contraire, c'est conforme au RGPD, le CSE est une entité séparé de l'entreprise mère, qui n'a donc pas le droit de transmettre des données perso (l'adresse pro reste une donnée perso) sans consentement.
En revanche, l'entreprise est dans l'obligation de faire relais d'un certain nombre de communications provenant du CSE et des syndicats (c'est au moins une fois par trimestre il me semble)
Ah mais oui, ils sont joignables. Ma question portait plus sur le fait que si le CSE veut te faire part de quelque chose (offre interne, commande de Chèques Vacances, ...) ce n'est jamais eux qui envoient, ce sont systématiquement les RH qui relaient en précisant que c'est une information du CSE. C'est cela que je trouve un peu limite car le CSE est bien au courant des mailing list et autres groupes de diffusion de la société.
Du temps des CHSCT, l'entreprise devait mettre à disposition des salariés le PV de la réunion (établi par le secretaire du CHSCT normalement, mais on avait un arrangement, c'était la responsable relations sociales qui le faisait, et à la reunion suivante on confirmait ou modifiait son PV, qui était ensuite distribué dans les postes).
Bref, y'avait pas de canal direct normalement.
Dans les faits, en tant qu'OS, on faisait régulièrement des tournés/tracts pour informer de ce qui se passait au CHSCT, appuyer sur les points qui nous semblaient importants etc.
Pour résumer, à partir du moment ou les élus font pas de local, ça me choque pas que tout passe par les RH. D'un autre coté c'est un peu le but des CSE, empecher les élus de faire du local en leur filant un périmètre démesuré. Enfin chez nous c'est comme ça.
Ps : Je parle de feu les CHSCT, pas des CSE. #ExpertCPC
Ben encore une fois une bien belle illustration de l'avenir du paritarisme en Licornie.
Je vous sors pas du légifrance imbitable, on va se contenter de ceci : https://www.service-public.fr/partic...sdroits/F34474
A la rubrique "composition du CSE", on s'aperçoit avec ravissement que ce genre de comité n'est pas composé uniquement de représentants des salariés (à quoi ça servirait ? ) mais également de représentants de l'entreprise. Par extraordinaire -et parce que c'est son taf- c'est bien souvent la fonction RH qui représente l'entreprise dans ces instances.
Si tu souhaite des détails sur l'un ou l'autre point, tu peux t'adresser directement au CSE. Tu peux également demander aux instances représentatives du personnel leur opinion. Tout comme tu peux le faire auprès des RH selon le point de vue qui t'intéresse.
Voire même individuellement à l'un ou l'autre membre directement.
Le CSE n'est pas une instance "représentative du personnel", ce sont les membres du collège "salariés" qui "le sont", donc seulement une partie.
Dans l'idée : Le CSE (comme les autres instances paritaires) visent à imposer la participation des salariés dans certains aspects de la gestion de l'entreprise. Donc on réunit les deux parties : L'entreprise (là c'est facile, les représentants sont identifiés dés le départ) et les salariés. Pour ces derniers, il faut désigner des représentants (insérez ici TOUT les bourdel de la notion de représentativité en droit social et le syndicalisme à la française. C'est long, chiant et pas le propos, on pourrait en parler mais en plus c'est glissant...).
Ensuite on met tous ces gens autour d'une table. L'ordre du jour est (+/-) dicté par la Loi, et généralement préparé par les RH (c'est leur taf).
Le résultat est ensuite publié - c'est une obligation légale si je ne m'abuse - et c'est généralement par les RH (en l'absence de secrétariat spécifique CSE) qui le font, parce qu'ils ont déjà toute l'organisation pour communiquer en direction des salariés.
Bref... Y'a rien d'anormal ni d'étonnant.
Si ça ne marche toujours pas... Prend un plus gros marteau !
Envoyé par Daedaal
Ah bah bien sur qu'il faut le consentement de l'employé lié au RGPD.
Mais l'entreprise ne peut pas refuser en bloc comme ça ni empêcher le CSE de recueillir le consentement des salariés pour les dites données.
Et il y a toujours la possibilité de la liste de diffusion qui permet au CSE d'envoyer sa communication indépendament de l'employeur sans pour autant avoir accès aux mails pro.
C'est la faute à Arteis
Hello à tous,
Face à l'épidémie de Coronavirus (je sais pas si vous en avez entendu parler ?), mon entreprise, industrie pharmaceutique, avait fait une note d'information en Janvier où ils déconseillaient les voyages en Chine, et pays frontaliers où l'épidémie était bien installée.
Aujourd'hui, nouveau mémo : L'intégralité de l'Asie est fortement déconseillée en voyage personnel. Si on décide quand même d'y aller, alors c'est l'imposition de quinze jours de quarantaine. Soit on pose des CP, soit c'est 15 jours sans solde.
2 questions :
- Est-ce légal ? Il y a une petite liste de pays concernés avec des recommandations sanitaires et où le voyage est déconseillé s'il peut être évité sur diplomatie.gouv mais rien de plus.
Là, ils sont juste allé chercher la liste des pays du continent asiatique et décrété que tout le continent était interdit.
- Si c'est tout de même légal, est-ce qu'on peut pénaliser un employé pour un voyage préparer avant cette note d'information pour un pays qui n'était pas concerné au préalable ? (Pour info, la Turquie)
Merci pour votre aide.
Dis leur que ce week end samedi c'est italie et dimanche tu visites Teheran.
Sinon plus sérieusement imaginons que j'ai une semaine de vacance.
Si j'en parle a personne de la boite comment ils sauront quels pays j'ai visité?
Après tout en vacance je vais ou je veux sans que ça concerne mon employeur.
Ta boite ne peut pas t'imposer du sans solde, ça c'est sur.
Par contre elle peut t'imposer des CP de façon général (avec des limites dans les périodes et la quantité) mais je ne sais pas si la raison invoquée tient la route.
Il y a un délai de notification préalable (on ne peut pas te dire "demain tu pars en vacances 2 semaines").
Par contre ça va aussi dépendre de ta convention collective et des accords d'entreprise et de branche, donc dur à dire.
Surtout que le risque sanitaire pour les autres employés (et les produits que tu fabriques dans ton cas) est un motif qui n'est pas injustifié.
Je te conseille d'en parler à ton CSE, ils ont à coup sur une assistance juridique qui pourra répondre de façon un peu plus précise à cette question.
C'est la faute à Arteis
Je suis d'accord qu'étant donné la situation particulière de mon entreprise, on ne peut pas se permettre de prendre de risques.
Par contre, la grippe qui fait bien plus de dégâts, on ne contrôle pas plus que ça si les opérateurs sont malades ou pas...
Toute l'année, on croise des gens qui toussent, reniflent,... Et s'ils se mettent pas en arrêt maladie, ils travaillent. On n'a pas la possibilité de contrôler la santé de chaque personne intervenant sur les lignes de fabrication.
Autant Iran, Corée, Chine,.. la quarantaine peut s'imposer.
Mais tout le continent asiatique... Et pour la Turquie par exemple, aucun cas n'a été référencé pour l'instant.