Ah.
Ah.
Envoyé par Julizn
Ils peuvent, et le consultant doit alors signaler par écrit qu'il a bien reçu cette "proposition" de mission, qu'il est étonné que son profil ait été sélectionné parce qu'il a des compétences qui ne semblent pas correspondre, qu'il demande si le client a bien été informé de cette inadéquation immédiate, et il demande s'il y a une période de formation (dont le client a été informé) qui est bien prévue pour permettre de fournir au client une prestation à la hauteur de l'image de la société ().
Tout ça n'est pas pour se couvrir, c'est uniquement par sens du service client, bien sûr.
Hôte et animateur du topic rugby : on n'a pas gagné la Coupe du Monde () mais on est toujours là !
Faut quand même être très con pour vendre une prestation sans les compétences derrière. Mais bon.
C'est assez standard en ESN. En général personne est vraiment dupe, mais c'est une situation de merde pour le consultant quand même.
༼ つ ◕_◕ ༽つ GIFF GAMBLER ༼ つ ◕_◕ ༽つ
Ce n'est pas une cause de licenciement sans indemnité, si c'est ca ta question.
C'est pareil que si tu as une clause de mobilité, mais que tu refuses de te déplacer la ou la clause le prévoit.
Tu es dans une boite privé, s'ils veulent de licencier, ils peuvent toujours le faire. Mais tu auras droit au chomage et tout.
Mais ils ne le feront que s'ils pensent qu'ils n'arriveront pas à te trouver une mission du tout.... Si ton profil est intéressant, ils te garderont. Mais peut être toi tu as intérêt à aller voir ailleurs si la société manque de clients avec des missions dans ton domaine.
C'est un rapport de force. Il est souvent plus en faveur du consultant qu'on ne le croit. Pour tester il suffit de poser son CV sur monster et voir ce que ca donne. Si tu es harcelé de contacts d'autres sociétés de service, tu peux avoir confiance.
Général de canapé : Jamais devant, toujours vivant !
Un classique dans le SSII viandardes de base, où le commercial cherche à vendre du contrat et ensuite c'est au consultant de cravacher pour tenir, sinon le client pas content et comme le consultant est là c'est lui qui prend. Et si jamais le consultant fait comprendre au client qu'il ne correspondait pas, le client se tourne vers la SSII qui va ensuite reprocher au consultant de pas avoir fait d'effort, fait un coup dans le dos () et s'en servira à l'entretien annuel ou comme prétexte à licenciement.
Perso j'ai pas eu le cas dans mon ancienne boîte, tout au plus on modifiait un peu les durée de missions, pour minimiser celles moins intéressantes et mettre en avant celles qui correspondent plus, et aussi pour réduire/éliminer les périodes d'intercontrat.
Autre classique ; "vendre" un consultant qui n'est pas encore dans la boîte, on envoie en entretien un gars qui n'a pas encore été embauché et son embauche et donc conditionné à la validation du client, on appelle ça une embauche sur mission. Parfois les SSII sont reéglos, parfois non, j'ai connu les deux ; dans le deuxième cas le client demande "il est bien dans vos effectif ?" réponse "oui, oui"
Dans mon ancienne boîte, mon boss n'embauchait que sur profil, il considérait qu'il embauchait une personne pas une mission.
Bon maintenant je ne suis plus dans le monde des SSII.
De ce que mon ami a eu comme réponse orale, non le client n'a pas été informé et la période de formation prévue est d'une demi-journée.
Le mieux, c'est qu'il y a d'autres missions qui lui correspondent, mais pour des raisons qui n'ont jamais été évoquées clairement, quand mon ami demande à être staffé dessus, on essaie de l'embobiner genre la mission est déjà prise.
Mais mon ami n'est pas complètement crétin, il sait prendre des informations, se rend compte que non, la mission est libre et il se demande "Pourquoiiiiiiiiii ?"
Mon ami n'espère qu'on ne lui posera pas la question, parce qu'il ne mentira pas.
RRREEEUUUUUHHHHH (*bruit de buzzer*)
Cet ami doit IMPÉRATIVEMENT mettre ça par écrit, soit en demandant que ce soit précisé par mail (peu probable), soit en écrivant lui-même un mail "j'ai bien noté que vous m'avez dit aujourd'hui que le client n'a pas encore [on la joue innocent] été informé de l'inadéquation a priori du profil et qu'une seule demi-journée de formation est prévue. Est-ce que vous êtes certains que cela sera suffisant pour un domaine que je ne connais pas et ne correspondant pas à mes compétences ? [innoncent²]"
Pourquoi ? Parce que dans 1 mois on pourra dire à cet ami "T'es pas bon sur ce projet, le client n'est pas content, on ne peut donc pas te garder, voici ta lettre de licenciement, merci au revoir".
Dernière modification par Ithilsul ; 12/07/2023 à 10h13. Motif: il manquait des mots
Hôte et animateur du topic rugby : on n'a pas gagné la Coupe du Monde () mais on est toujours là !
Ton ami est en période d'essai ?
Si oui, il vaut probablement mieux accepter en mettant par écrit que c'est un usage étrange d'aller sur une mission à contre emploi plutôt que sur une mission pile dans le sujet. C'est pas pour son employeur, c'est pour faciliter la vie de son avocat si jamais.
Parce que là, ça ressemble à un test de loyauté de gang "Tu vas faire ce que je te dis, le bleu, on verra plus tard pour ton avis". Et ça pue.
- - - Mise à jour - - -
Dans mon périmètre proche, il y a encore une démission de plus. Et probablement la prochaine demain ou après demain.
Mes propos n'engagent personne, même pas moi.
Ou un test de soumission "voyons si on peut l'envoyer à l'abatt.. en mission là où on arrive pas à caser les autres car ils refusent"?
Oui enfin faut voir le motif de licenciement qui va derrière, si c'est 'insuffisance professionnelle' ça se conteste aux prud'hommes, et il faut que le patron prouve que ce n'aurait pas pu être rectifié par des formations qu'il aurait pu mettre en œuvre, ou de l'accompagnement personnalisé, du tutorat... en gros qu'il a tout fait pour que le salarié puisse accomplir sa mission (à commencer par attribuer les missions aux salariés qui ont les compétences pour).
D'ailleurs dans le DUERP et son annexe sur les risques psycho-sociaux, le fait d'attribuer des missions non adaptées aux compétences des salariés devrait apparaître comme facteur de risque, ainsi que les actions mises en place pour réduire ces risques.
Je suis bien d'accord mais ce n'est pas parce que c'est juridiquement bancal (voire illégal) qu'un employeur ne le fait pas, typiquement un marchand de viande, qui va parier sur le fait que l'employé soit ne connaît pas ses droits, soit n'osera pas porter le pet aux Prud'hommes.
Alors que si il reçoit un courrier notant ces "bizarreries", il comprendra que cet·te employé·e n'est pas la bonne cible, ce dernier étant par la même occasion couvert en ayant prévenu son employeur du risque si jamais ils tentent quand même le coup.
Et on se place dans une situation où c'est un contrat définitif, en période d'essai c'est encore plus risqué pour le salarié, d'où couverture pour s'assurer que ça ne peut lui être reproché.
Hôte et animateur du topic rugby : on n'a pas gagné la Coupe du Monde () mais on est toujours là !
Bizarrement mon ami n'a pas reçu de réponse à son courrier
Pour barbarian_bros, j'ai récemment été témoin d'un licenciement pour faute grave avec mise à pied conservatoire sans aucun élément écrit avant la mise à pied et pour des raisons que je ne détaillerais pas ici mais du genre trololol vide.
Peut-être que ça s'attaque facilement aux Prud'Hommes, mais en attendant c'est assez traumatisant à vivre (surtout quand tu n'as rien fait et tu as bien bossé) et c'est des mois/des années de procédure pour gagner max 2 mois de salaire (moins les frais d'avocat). Yeah ...
Une requalifiquation de licenciement pour faute grave (généralement sans préavis) en licenciement simple c'est :
+les indemnités légales de licenciement qui dépendent de l'ancienneté (1/4 de mois de salaire par année d'ancienneté sur les 10 dernières années, 1/3 de mois de salaire par année d'ancienneté au-delà de 10 ans).
+l'indemnité de préavis (le salaire qui aurait été versé pendant le préavis si celui-ci avait été effectué)
+les indemnités de congés payés sur préavis (10% du montant de l'indemnité de préavis).
Et qui dit licenciement simple dit 'pas de mise à pied conservatoire' et donc paiement de la période de mise à pied.
S'il s'agit d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse, l'indemnité prévue par l'Article L1235-3 du code du travail est de 1 à 2 mois de salaire pour une ancienneté de plus d'un an et moins de 2 ans
Il faut savoir que beaucoup d'employeurs comptent sur le fait que le salarié :
-ne se renseignera pas sur ses droits
-n'ira pas jusqu'à saisir les prud'hommes.
Dernière modification par barbarian_bros ; 13/07/2023 à 23h29.
Et pour les frais d'avocat, il faut que ce dernier pense à demander au tribunal de les faire payer à l'employeur.
Pour les frais d'avocat, une partie des avocats en droit du travail acceptent de travailler au tarif 'aide juridictionnelle', en gros :
-si le salarié perd, l'avocat ne demande que le tarif aide juridictionnelle.
-mais l'avocat met dans les demandes une grosse indemnité au titre de l'article 700 du code de procédure civile, qui sera donc payée par l'employeur si le salarié gagne (et l'avocat applique alors ses honoraires au tarif 'normal' ).
Ceci dit l'attribution ou non d'une indemnité au titre de l'article 700, ainsi que son montant (qui ne peut être supérieur à la somme demandée) relèvent du pouvoir de décision du conseil des Prud'hommes... ça donne des discussions parfois tendues entre les 4 conseillers prud'homaux lors des délibérés.
Ne pas oublier aussi de vérifier si on n'a pas droit à une assistance juridique, parfois comprise dans les assurances habitation ou dans les prestations de certaines cartes bancaires.
Mais outre le coût ou la complexité des démarches, c'est surtout la durée des procédures qui retient les gens de saisir les prud'hommes.
A part pour des questions évidentes comme des salaires non versés, qui vont normalement se solder rapidement par une ordonnance judiciaire lors d'une audience de référé de Bureau de Conciliation et d'Orientation, si l'affaire part en bureau de jugement, ça prendra du temps.
Les délais sont plus ou moins long selon la taille du CPH et le nombre d'affaires... mais c'est souvent un minimum de 18 à 24 mois après la saisine pour avoir un jugement.
Il faut aussi savoir que certains employeurs font systématiquement appel des décisions qui leur sont défavorables, et partir en cour d'Appel puis de Cassation si besoin, ça veut dire partir pour des années de procédure, ce qui n'est pas supportable pour certains salariés qui veulent juste tourner la page.
Dernière modification par barbarian_bros ; 14/07/2023 à 14h08.
Aucune importance, le but était de leur faire comprendre que cet ami voyait clair dans leur jeu.
Ils faisaient les marioles, le mail qu'ils ont reçu c'est le bruit du flingue que ton ami vient d'armer.
Normalement, c'est déjà une bonne dissuasion.
Attention, il me semble que beaucoup de ces montants et de leurs modalités d'application ont été plafonnés par les ordonnances Macron il y a quelques années..
Rapport au "risque pour les employeurs [à etre trop méchamment sanctionnés s'ils sont malhonnêtes]", tout ça...
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J'ai pas cité l'auteur de la réforme (pas de politique FR sur le forum), mais si j'ai cité l'Article L1235-3 du Code du Travail c'est parce que c'est justement celui qui défini les barèmes applicables actuellement (depuis le 01 avril 2018 comme indiqué sur Légifrance si tu cliques sur le lien).
Depuis 2017 le délai de prescription pour une contestation de licenciement est d'un an après la rupture du contrat (c'était 2 ans avant 2017, 5 ans avant 2013, 30 ans avant 2008). Donc à moins de parler d'une affaire qui traine depuis des années, toute les requalifications actuelles en licenciement sans cause réelle et sérieuse sont soumises au barème...
Mais par contre ce barème ne s'applique que pour les requalifications en 'licenciement sans cause réelle et sérieuse'...
Pour les autres cas comme une requalification de 'licenciement pour faute grave' en 'licenciement simple' (pour cause réelle et sérieuse', les indemnités sont principalement ce que le salarié aurait touché si la procédure s'était déroulée normalement (application des indemnités de licenciement, préavis non effectué, indemnités de congé payé sur préavis...).
Généralement il y a aussi une demande de dommages et intérêts pour préjudice (moral, financier...), mais là pour que les prud'hommes accordent un montant, il faut que le demandeur (ou son avocat) justifie et quantifie le préjudice subi (il n'y a pas de 'forfait' ).
L'avocat de mon ami dit qu'il peut espérer deux mois de salaire en "préjudice moral".
Verser 1/4 de son salaire en prime maintenant ou peut-être verser 2 mois dans 2-3 ans si le salarié lésé va jusqu'au bout, ya pas mal de patrons qui ont choisi ...
[UPDATE] Plus important : pour les canards qui travaillent dans des grands groupes, est-ce que vous avez un service de recherche lié au Crédit Impôt Recherche qui engage des Jeunes Docteurs ?
Si oui et que vous ne travaillez ni pour le groupe CapG ni pour Talan, envoyez-moi un MP. C'est pour un ami.
Dernière modification par Lee Tchii ; 18/07/2023 à 10h58.
Et voilà, la magie du "risque calculé". Pari sur le fait que Jean-Les-Pieds-Dans-Le-Bureau préférera manger des chips sur son canapé plutôt que de se frotter à la paperasse et aux délais juridiques. Pile je gagne, face tu perds. Pas mal comme jeu, non ?
Bon, mardi, je passe chez mon client rendre mon identité sous couverture, jeudi, je passe au siège de mon employeur actuel pour rendre ma plaque et mon arme. En attendant d'aller, dans quelques semaines, chercher ma plaque et mon arme chez mon prochain employeur... et de savoir où on m'envoie pour sauver le monde. Ou quelque chose du genre.
Mes propos n'engagent personne, même pas moi.
Courage !
J'ai posté un message de demande d'aide/infos sur l'aménagement de vos bureaux avec 2 PCs pro et un perso.
Si vous êtes dans ce cas, ou si vous l'avez été, merci de m'aider ici : https://forum.canardpc.com/threads/1...1#post14206932
Comme mon employeur actuel (jusqu'à vendredi) m'avait fourgué un accès étendu à Coursera (et d'autres) et que le prochain, a priori, ne l'a pas, j'ai décidé d'avancer des trucs que j'avais en cours de route. Et comme ma dernière mission me faisait me taper 8h de trajet par semaine, dont 4h30 de TGV, j'ai un peu démoulé.
Je mets sur mon profil LinkedIn uniquement les spécialisations, ie, les ensembles de 3 à 10 certifications, histoire de pas trop encombrer... Ben j'ai quand même eeu un message d'un contact "Tu crois pas que trop de certifications tuent la certification ?". Ben non, gros gland, je n'ai jamais considéré qu'acquérir des compétences complémentaires dévalorisait celle que j'ai déjà. Comme si on avait un nombre de connaissances limité... Et puis, ça me scie : le nombre fait tiquer (ou la fréquence peut être), mais que ce soit presque toutes des trucs qui touchent à la cybersécu et avec une difficulté croissante, ça ne lui a pas fait se dire "Tiens, il veux progresser sur un sujet spécifique"
Mes propos n'engagent personne, même pas moi.
Surtout qu'en cybersécu des certifs t'en as une palanquée.
Envoyé depuis mon Motorola StarTac et Netscape Mail 5.23