-
Le réseau sans fil, connu également sous le délicieux sobriquet de "WiFi"
Ah... La TSF de mon grand père... "
Ici Londres... Les canards parlent aux canards... La chèvre broute le chardon et le lapin chantonne du death metal harmonieusement. Deux fois. Je répète : La chèvre...".
L'idée ici est d'utiliser, non pas un câble, mais les ondes radio pour transmettre -sans fil, forcément- les données permettant à plusieurs appareils de communiquer.
Le concept est tout simplement génial. Mais
blindé de défauts. Mais génial.
Indispensable dans un réseau complexe (le genre qui inclut smartphones, netbooks, laptops et autres tablettes), le WiFi ne pourra cependant en aucun cas constituer la "colonne vertébrale" dudit réseau.
Les limites du WiFi :
- Le signal va où il veut. En général pas seulement là où vous voulez : Sauf à disposer de murs conséquents, le signal WiFi est "captable" par le voisinage, et peut donc faire l'objet de tentatives de compromission à des fins plus ou moins légales (que celui qui a murmuré : "Hadopi/loppsi", aille immédiatement se laver la bouche avec du savon. Pas de grossièretés ici...
).
- La sécurité est donc rendue particulièrement complexe par le fait que le signal peut être capté au dehors de la zone de contrôle "normale" (AKA : les limites du foyer). Des mesures spécifiques doivent dés lors être prises pour éviter toute intrusion inopinée et donc sécuriser notre réseau. Ce qui rajoute -de fait- une couche de complexité, donc de potentielles merdres à débugger. Nous reviendrons sur des notions comme WEP, WPA/PSK et autres joyeusetés dans un chapitre ultérieur.
- Les différents appareils électroménagers, tels les micro-ondes, pourraient -dans certains cas- provoquer des perturbations intermitentes. Il paraît... Certains esprits chagrins et rétrogrades évoquent également des possibilités de nuisances à la santé. Le fait que les avocats de ces théories portent -en général- des chapeaux en papier d'alu ne contribuant pas à leur crédibilité scientifique, nous les ignorerons donc ici.
- Le débit reste -au mieux- plus que limité et généralement particulièrement faiblard, voire carrément indigne.
En contrepartie, le WiFi offre un avantage indéniable : il permet au canard de s'affranchir de tout fifil à la papalme. Smartphones, tablettes et autres laptops peuvent se connecter au réseau local *et en bénéficier* sans que le moindre fil ne vienne perturber cette union ethérée.
A l'heure indigne à laquelle nous rédigons ces lignes, le WiFi est disponible en 4 parfums différents : A, B, G, N... Dont le débit potentiel est -grosso merdo- directement fonction de la position dans l'alphabet de la lettre qualifiant la norme employée (le plus haut proposant le meilleur débit théorique). On notera également qu'il propose plusieurs
garnitures modes de fonctionnement distincts : Access Point, Infrastructure, Bridge... Mais nous y reviendrons plus en détail en temps utiles...
Dans le cadre de cette évocation (plus ou moins nostlagique) des réseaux sans fil, nous pourrions également nous pencher sur des protocoles comme IrDA, Bluetooth ou WUSB, mais leur manque de pertience par rapport au sujet qui nous occupe (si ils permettent en effet parfois une mise en réseau, elle n'est qu'annecdotique) m'oblige à les laisser de côté. En plus, j'ai pas vraiment envie là... Et pour le tethering, ne comptez pas trop sur moi non plus...
-
Le réseau avec des fils déjà utilisés pour autre chose (AKA CPL)
Le principe du CPL est issu d'une idée géniale : Pour faire communiquer des appareils entre plusieurs pièces, autant utiliser des fils qui existent déjà : les fils électriques !
Utilisant un principe de modulation du signal en courant faible sur un réseau électrique en courant fort, le CPL est capable de faire transiter un signal informatique entre deux/plusieurs prises de courant. Il utilise un "modem" connecté à chaque prise nécessaire, "modem" connu également sous le sobriquet de "plug CPL" ou de "prise CPL". Ce boîtier a l'élégance de pouvoir être livré sous de nombreuses formes pour s'adapter à vos propres déviances. On pourra -par exemple- trouver (et en vente libre) des modèles conçus spécifiquement pour s'enficher dans une prise femelle tout en acceptant simultanément que DEUX prises mâles soient introduites en lui, une grosse par l'arrière (2P+T en 220V) et l'autre -plus petite- par dessous (réseau RJ45). Nous ne détaillerons cependant pas plus avant les modèles disponibles [sauf si une bonne âme se dévoue...], mais on pourra tout de même noter qu'en raison de la coexistence de plusieurs normes plus ou moins compatibles, un réseau CPL peut être assez galère à étendre (compatibilité des plugs entre eux, notamment).
Transitant par des câbles qui ne sont pas prévus pour ça, et en "surimpression" d'un signal existant (les classiques 220V - 50Hz du courant), le CPL ne peut guère offrir que ce qu'il a : sa facilité d'installation. Pour la stabilité, les débits et la sécurité, il est extrèmement dépendant de la qualité du réseau électrique préexistant.
Pour le reste, il présente les inconvénients du wifi sans ses avantages, et les inconvénients du filaire sans ses avantages...Il évite cependant le défonçage de murs au prix d'un débit qui peut être assez laid... A ne privilégier que lorsque même le "passage à la sauvage"* n'est pas possible.
(et effectivement, je n'aime pas trop le CPL)
J'ai failli oublier quelques éléments à charge : le canard qui se lance dans le CPL a tout intérêt à éviter de brancher son plug dans une multiprise (dont les connexions internes semblent avoir un effet délétère sur les débits déjà anémiques offerts par cette technologie). Il évitera également les successions de rallonges et prendra bien soin d'installer un coupleur de phase si d'aventure son installation électrique se trouvait être en triphasé.
Les débits
Histoire de faciliter le choix du canard en quête de sa solution réseau idéale, voici venu le temps des rires, des chants, du gloubiboulga et surtout d'un petit tableau récapitulatif des débits opérationnels *théoriques* proposés par les différentes alternatives :
Code:
Ethernet (RJ45) 10Mb/s = 1,250 Mo/s
Ethernet (RJ45) 100Mb/s = 12,500 Mo/s
Ethernet (RJ45) 1Gb/s = 125,000 Mo/s
802.11b (Wifi b) = 1,375 Mo/s (max)
802.11g (Wifi g) = 6,750 Mo/s (max)
802.11n (Wifi n) = 37,500 Mo/s (max)
Bluetooth 1.1 = 0,125 Mo/s
Bluetooth 2.0 = 0,375 Mo/s
CPL 85Mb/s (réel: 30Mb/s) = 3,750 Mo/s (max)*
CPL 200Mb/s (réel: 50Mb/s) = 6,250 Mo/s (max)*
Laser (RONJA) = 1,250 Mo/s
RFC1149 (Pigeon) = variable selon la taille du pigeon
Tableau issu de l'agriculture biologique. Aucun lapin n'a été maltraité au cours de son élaboration.
*Les débits CPL correspondent à une vague moyenne des informations contradictoires trouvées au fil des sources dispo