Rayon_de_la_mort* Tesla a, en outre, écrit sa théorie sur les armes à énergie dirigée avant le début du XXe siècle, son fameux « Rayon de la mort ».
Nikola_Tesla
Rayon_de_la_mort* Tesla a, en outre, écrit sa théorie sur les armes à énergie dirigée avant le début du XXe siècle, son fameux « Rayon de la mort ».
Nikola_Tesla
Ouais, mais rien à voir avec le laser. "Avant le début du XXe", le laser c'est après.
C'est comme si on inventait un cerveau artificiel pour des robots et que tu disais que c'était des travaux d'Asimov. Son rayon de la mort, c'était rien de plus que de la science fiction.
Ouais, laissez Tesla en dehors de ces histoires militaires.
C'était pas le genre du bonhomme.
A bon chat, bon rat.
Bon, je vous avais promis un article sur la survie des pilotes en milieu hostile. Comme je fais cette article en me servant des données sur un article du magazine Air Actualités de l'Ada, si je ne trouve pas d'images sur internet je vous collerai des scans par contre.
En cas de problèmes à bord d'un appareil, le personnel navigant peut-être amené à s'éjecter ou à évacuer l'aéronef, souvent au dessus d'environnement peu accueillants voire franchement hostiles.
Pour cela les forces aériennes du monde entier mettent en place des stages de formation aux pilotes et travaillent sur l'amélioration des chances de survie des membres perdus au travers des ressources mises à leur disposition une fois au sol.
Alors tout d'abord, une petite remarque sur l'éjection. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, un siège éjectable n'est en aucun cas une garantie de survie. D'ailleurs Martin-Baker, qui fournit les sièges éjectables des avions de chasse français le précise bien, et entre les risques de nuque brisée, de parachute ne s'ouvrant pas et autres emmerdes, on estime qu'un pilote qui s'éjecte a 50% de chances de survivre environ. C'est tout de même 49,99999999% de chances de plus qu'un pilote qui ne s'éjecte pas.
Une fois au sol, le pilote est confronté à une situation peu confortable. Si il était en vol d'entrainement en guadeloupe par exemple, ou en mission dans un pays étranger au dessus du désert, il se retrouve dans un environnement hostile, ou les conditions de survie ne favorisent pas sa survie. Et dans cet environnement, il va devoir survivre jusqu'à ce qu'on vienne le chercher (la règle en vigueur c'est "on abandonne pas les notres" dans à peu près toutes les armées civilisées du globe, donc le pilote peut compter qu'il sera présumé vivant et que, sauf destruction totale des moyens de récupération ou conditions météos vraiment trop pourrites genre le jour d'après, on essaiera de le trouver et de le ramener parmi les vivants). Pour cela les avions civils comme militaires sont équipés de balises de signalisation permettant de localiser l'épave. En émettant l'hypothèse que le pilote s'en est sorti, cela permet de déterminer un périmètre de recherches. Si l'avion (ou l'hélicoptère, je parle tout le temps d'avion mais ca vaut aussi pour les hélicos) s'est abimé en mer ou que la balise n'émet plus, on se sert de la dernière position connue de l'avion pour déterminer ce périmètre de recherche.
Pour cela, l'armée de l'air fournit un équipement complet permettant de survivre au(x) survivant(s) du crash, paquetage qui est soit individuel, ou bien pour 2 ou pour 6 personnes. Ce paquetage de survie, situé sous l'assise du pilote du siège éjectable dans le cas d'un avion de chasse est mis au point la cellule Samar/Sater (Sauvetage Maritime/Sauvetage Terrestre) aidée par l'AIA, l'Atelier Industriel de l'Aéronautique, bénéficiant d'un vrai savoir faire dans le pliage. Pourquoi le pliage? Parce que malgré tout, le paquetage a forcément une taille limitée. On pourrait penser machette, fusil de chasse, rations pour 3 mois, préservatifs au cas ou, mais un paquetage de 70 kilos ne rentrera pas dans l'avion et ne pourra pas être déplacé, encore moins utilisé par le pilote perdu.
C'est la raison pour laquelle ces paquetages sont tous les ans démontés, revérifiés, remontés et actualisés, puis déclinés en fonction des territoires traversés par le pilote. Et pouvoir plier les plus grands éléments pour faire de la place à d'autres éléments est vital dans ces conditions.
Coffre du paquetage de survie situé sous l'assise du pilote
Paquetage de survie ouvert au sol
La construction du paquetage suit une logique de 4 étapes pour la survie du pilote :
-1) Se protéger
Un pilote s'éjecte au dessus de la forêt équatorial de guyane, à des centaines de kilomètres de toute civilisation. Il fait chaud, les insectes sont partout, mais surtout il fait humide. Il pleut, l'air est moite. Le sol grouille de scorpions et la nuit le froid est mordant. Pour cela le pilote a besoin de pouvoir se construire un abri, de préférence en hauteur, avec l'équipement qui lui est fourni et les ressources naturelles du coin. Il doit pouvoir aussi faire face à des problèmes médicaux, piqures d'insectes, blessure à l'atterrissage, etc.
Pour cela, par exemple le paquetage de survie version équatoriale contient entre autres une trousse de secours d'urgence, une couverture ISIM de survie pour la nuit, un poncho, une moustiquaire de tête et un chapeau de brousse. Le pilote peut-être amené à construire une cabane en se servant de la couverture isolante comme toiture. Dans le cas d'une éjection au dessus d'un milieu maritime, pour les avions embarqués, le paquetage contiendra plutôt un canot de sauvetage individuel ou collectif conditionné sous vide.
Pilote en stage construisant un abri
Un canot de sauvetage monoplace de Zodiac Aerospace.
Une couverture isolante ISIM
-2)Se signaler
La seconde priorité pour la survie du pilote est de pouvoir se signaler. Pas de s'hydrater ou de se nourrir, qui viennent après, mais de se signaler. En effet le survivant doit pouvoir alerter les secours et se préparer à être récupéré à tout moment. Or autant en milieu dégagé (désert ou maritime), se signaler reste assez simple, avec colorants pour l'eau ou signes sur le sable à l'aide de pierres, autant dans le milieu dense de la forêt équatoriale, le survivant est très difficile à repérer. Il doit donc mettre donc faire preuve d'imagination pour réussir à se faire repérer, et cela en priorité après s'être construit un abri de fortune pour survivre. Soit en trouvant une clairière ou un cours d'eau, soit par un autre moyen.
Dans l'optique de cette hiérarchisation des priorités, le paquetage est construit selon un schéma qui peut étonner. Ainsi, contrairement à ce qu'on pourrait penser, plutôt que des barres alimentaires on préfèrera caser un baume anti-UV et des lunettes de soleil dans le paquetage. En effet, un homme peut survivre 14 jours sans manger, mais si il est aveuglé par le soleil ou souffre d'insolation sévère, il ne pourra pas se signaler et risque de ne pas être repéré ni récupéré par les secours.
Pour se signaler, le pilote dispose non pas dans son paquetage mais sur son gilet de vol de plusieurs moyens de signalisation, miroir de détresse, sifflet, lance-fusée, lampe de poche entre autres.
-3) S'hydrater.
Un homme normal peut difficilement survivre plus de 3 jours sans boire. Donc la troisième priorité du ou des survivants est de s'hydrater. Alors déjà, si le milieu survolé est aride, le paquetage de survie emportera davantage d'eau potable (par pack de 100ml) que si le pilote s'éjecte en guyane ou au dessus de la mer, ou ce sont des denrées assez présentes même si pas dans un état excellent. Dans ce cas la, le paquetage contient un certain nombre de comprimés de purifications d'eau consistués d'acides (notamment d'acides hypochloreux) qui ont un effet désinfectant qui permet d'éliminer une bonne partie des agents infectieux contenus dedans. Bon, de l'eau boueuse restera boueuse mais ca sera de l'eau boueuse propre.
-4) Se nourrir.
La recherche de nourriture ne sera entreprise qu'une fois que les trois précédents problèmes ont été résolus. Déjà parce qu'un homme peut survivre 15 jours sans manger, mais aussi parce que le paquetage emporte malgré tout quelques barres alimentaires pour survivre quelques jours. Le paquetage emporte aussi un kit de pêche et un réchaud à alcool solidifié permettant au survivant de partir en recherche de nourriture et de la cuire. A noter que la recherche de nourriture n'a pas seulement pour but de trouver de la nourriture. Un des gros problèmes des survivants solos (ce qui est moins le cas des groupes de survivants de biplaces ou hélicos de transport) est la dégradation de l'état psychologique due à l'ennui et la solitude. En effet une fois l'abri fabriqué et un moyen de se signaler construit, il n'y a pas grand chose à faire, les romans d'arlequin (champion de l'amour) ne sont pas considérés comme une part importante du paquetage de survie par l'Armée de l'Air, on attend une réforme prochaine j'espère. Donc se construire une canne à pêche et chopper de la poiscaille, ou aller cueillir des fruits permet d'occuper l'esprit et donne au survivant l'occasion de rester actif.
A noter que tous les ans, l'armée de l'air organise des stages de survie en milieu équatorial auxquels participent chaque année une quinzaine de pilotes et navigateurs de l'armée. Au programme de ces stages, apprentissage dans un hangar des procédures pour descendre de la canopée avec un parachute accroché aux arbres, puis largage en pleine jungle ou les stagiaires suivront des cours de survie (construction d'un abri, déplacement en pleine jungle avec les précautions nécessaires à ne pas se perdre, signalisation, faire du feu, etc...), puis 4 jours et 3 nuits organisés soit en solo soit en groupe de survivants ou les stagiaires sont laissés seuls durant presque la journée, avec juste une visite de contrôle de l'instructeur pour donner des conseils, et permanence d'une équipe médicale de 2 personnes pour prévenir tous problèmes. A la fin du stage, les élèves sont récupérés par un Puma de l'armée de l'air par hélitreuillage, comme c'est souvent le cas en cas de sauvetage.
Et surtout, n'oubliez pas de bien taper dans vos rangers en vous réveillant le matin
Dernière modification par chenoir ; 03/12/2010 à 15h12.
Wala, c'est écrit. Dites moi ce que vous en pensez.
J'ai pas trouvé de bonnes images du contenu plié d'un paquetage de survie malheureusement.
Je suis tristesse, ce topic n'a plus de succès.
Dernière modification par chenoir ; 03/12/2010 à 15h50.
Dans mes souvenirs lointain on m'avait dis qu'il y avait un truc style piège a lapin ou truc dans le genre pour chasser.
Vrai ou pure conneries ?
Exterminate !
Magnifique Chenoir !
Ouaip je suis toujours de plus ou moins pres le topic chenoir
Merci d'ailleurs pour les infos sur les balles a l'uranium, j'mendormirais moins con ce soir
Ca fait bizarre de penser qu'ignorer le principe d'un obus à l'uranium appauvri fait de quelqu'un un con, mais bon hein .
Tu rigolera moins quand l'apocalypse viendra et qu'on survivra tous grâce à nos bonus en science et armement durement acquis suite à ton enseignement.
Justement, le principe de ce topic c'est plus d'échanger à la base. N'étant pas militaire je fais ce que je peux avec ce que je connais, mais c'était plus pour permettre aux non-initiés de poser des questions aux nombreux militaires ou ex-militaires présents sur le forum, ou à tous ceux qui ont des connaissances dans le domaine.
Enfin, heureux que ca vous plaise.
Dites, je viens avec une question pour les gens.
On a vu que les missiles anti-aériens étaient déclenchés par le champ magnétique généré par l'avion cible, j'ai bon? Et pour l'instant, tout ce qu'on utilise c'est des leurres afin de perdre le missile durant sa course.
Mais les démineurs, lorsqu'ils n'ont plus le temps de désamorcer une bombe, la font exploser de manière à ce que ca ne cause de mal à personne. Pourquoi on ne ferait pas de même avec les missiles.
Ce que je veux dire par la, c'est pourquoi est ce qu'on ne concevrait pas des éjecteurs situés sur l'avion, crachant des "obus" (donc un ensemble douille/projectile) qui seraient en fait des électroaimants à déclenchement retardé. Donc en fait pour les missiles à détection radar qui ont la bonne idée de pouvoir être détectés par les RWR les plus puissants, et dont on peut calculer la distance, un calculateur calcule la trajectoire à suivre pour un de ces obus pour passer à proximité du missile. Puis mise à feu, avec au même moment déclenchement d'un retardateur (condo ou relai) qui fait que l'électroaimant envoie sa décharge et crée son champ magnétique un temps précis après avoir été tiré. Ce faisant il déclenche le détecteur de champ magnétique du missile et le fait exploser à 50m de la cible.
Je sais pas si j'ai été assez clair, je vais faire un schéma.
Surtout que faut que ça soit des électroaimants assez puissants, et on parle d'avions là.
Autant sur les gros ça passerait peut être autant sur un chasseur tes obus ils vont mal finir. Entre l'avion qui virevolte, les courants d'airs et tout ...
A une distance de 50m? Ca fait à peine un quart de seconde avec la bonne charge propulsive, l'avion a pas le temps de trop virevolter et le déclencheur de trop s'écarter. Avec un bon calculateur ca ne devrait pas poser de problème, on calcule des trucs bien plus compliqués rien que pour faire marcher son four. Le plus gros problème c'est la puissance de l'électro-aimant, mais une mini-spiraloide (je crois que c'est le nom) qui grillerai sous l'effet d'une puissante charge ca pourrait aller. Et effectivement j'y avais pas pensé, mais on pourrait même le relier à un générateur dans l'avion par filin pour qu'il aie assez de puissance.
On met 4 lanceur pour couvrir un angle maximal, 15 déclencheurs par lanceurs, et on a des avions nettement moins facile à abattre.
Sisi, y a probablement un tas de sujets à développer mais certains sont probablement difficiles à expliquer et d'autres "hors-limite" (tout ce qui touche au nucléaire notamment). Si t'as un dossier sur les montres militaires qui contiennent je ne sais plus quel matériau radioactif (comme un certain canard qui en avait acheté une) mais on empiète sur le topic des montres
Toujours très instructives tes interventions, en tout cas.
Oui enfin, en même temps si t'as un missile qui s'approche à moins de 50m de ton avion, je pense qu'avoir quelques perturbations temporaires de ton électronique de bord est le cadet de tes soucis.
---------- Post ajouté à 12h24 ----------
On y croit tout à fait au squadron de Typhoon qui détruit une ribambelle de Su-35 (pas des 27 hein, des 35, le top du top de l'opérationnel chez les russes) sans que ceux-ci n'essayent même de contre-attaquer ou d'éviter les missiles.
On y croit aussi les missiles qui vont à Mach 7 (vu la vitesse de rapprochement sur l'écran "radar". Ou alors ils sont tirés à 200m de leur cible grand max).
Triplan FTW
Yaurait pas une utilité à revenir à ce genre de petits avions ?
Genre,un moteur, des ailes, juste ce qu'il faut de matos ?
Je crois que l'extrait du film posté un peu avant (en territoire ennemi un truc dans le genre) était plus réaliste. Surtout pour le coup du strela qui fait des jolis S dans les airs.
Enfin bref on s'en fout, leur formation de 4 EF se fait exploser par 2 rafales en vadrouille donc bon, hein.
Edit : Ah, j'avais oublié que pour protéger un pipeline, l'europe s'apprète à déployer 50000 soldats et 300 avions. Qu'on vienne pas me dire que tout ca c'est pas pour le pétrole après hein .
---------- Post ajouté à 12h54 ----------
Pour de la reco/soutien d'unités au sol de pays du tiers monde peut-être, mais les drones sont plus performants à ce niveau et tout aussi dur à avoir donc finalement, pas vraiment non.