Aide pour Therèse : bibliographie, conférence, publication, recherche ...

[Aghora]

La soutenance, c'est juste une cérémonie où tu invites ta famille et tes potes et qui finit par un pot et une bouffe. Faut la préparer un peu avant et pas y aller les mains dans les poches, mais sinon c'est pas la peine de se stresser trop pour ça.

Il est thésard, pas directeur de thèse, pour rappel.

[Vautour]

La soutenance, c'est juste une cérémonie où tu invites ta famille et tes potes et qui finit par un pot et une bouffe. Faut la préparer un peu avant et pas y aller les mains dans les poches, mais sinon c'est pas la peine de se stresser trop pour ça.

Pareil.

La soutenance en France, c'est relax. Tu évites juste de mettre un vieux pull pourri (ou un short, mais vu que ce n'est pas l'été, ça ira).

[Møgluglu]

Il est thésard, pas directeur de thèse, pour rappel.

Ah bon, je croyais qu'il soutenait son HDR.

[Aghora]

Tu sais mon directeur un jour m'a dit que lors des .... quoique non je la raconterai plus tard. Quand Grokarama aura passé sa soutenance.

[Grokararma]

Ahahaha!
Ici on nous dit "Si les rapporteurs acceptent de vous voir soutenir, c'est bon." Reste que j'ai envie de tout déchirer aux questions. L'oral en lui même me fait pas peur. Mais les questions...Généralement je m'en sors, mais celles des congrès et des séminaires durent entre 5 min et 30min. Là, un peu plus.

[Aghora]

Compte une bonne heure.

[Vautour]

Compte une bonne heure.

Comme d'hab, ça dépend. De la discipline, du jury, etc.
A ma soutenance, j'ai eu moins de 10 minutes de questions en pratique ...

[kayl257]

En physique et en bio c'est souvent entre 45min et 2h de questions (euh de congrats, de questions à la cons, beaucoup, et quelques questions vraiment intéressantes).

[Vautour]

C'est super long vos trucs
J'avais commencé ma soutenance à 14h ; à 15h30, on avait déjà sablé le champagne crémant !

[kayl257]

Ca dépend aussi du nombre de personnes dans le jury.
Sinon t'as des stars dans le jury ?

[Møgluglu]

Moi j'avais trouvé des super réponses à toutes les questions du jury

Spoiler Alert!

le lendemain de la soutenance.

[Grokararma]

Des stars? Non, plutôt des copains du chef!

[kayl257]

L'un n'empeche pas l'autre

[Killingtomatoe]

J'hésite entre poser dans la LDJ et le topic des thésards : le directeur incompétent qui ne m'aide pas à trouver des gens pour m'aider dans mon domaine... dans un milieu où les gens veulent des résultats avant d'avoir commencé. J'ai peur de la claque que je prendre en tentant de soumettre un article...

[Marty]

J'hésite entre poser dans la LDJ et le topic des thésards : le directeur incompétent qui ne m'aide pas à trouver des gens pour m'aider dans mon domaine... dans un milieu où les gens veulent des résultats avant d'avoir commencé. J'ai peur de la claque que je prendre en tentant de soumettre un article...

C'est quoi ton milieu ?

[Killingtomatoe]

Physique biomédicale dans un hôpital. Les cliniciens voient la modélisation numérique comme un outil miraculeux et attendent des résultats en conséquence.

[vectra]

Tu peux raconter un peu le problème?

[Dr.Kant]

C'est moi ou la recherche médical, c'est pas un univers facile pour jeune chercheur ?

[vectra]

J'avais plein d'idées en tête pour abonder en ton sens, puis je me suis posé une question stupide:
"existe-t-il un univers facile pour un jeune chercheur en France?"

[Grokararma]

J'avais plein d'idées en tête pour abonder en ton sens, puis je me suis posé une question stupide:
"existe-t-il un univers facile pour un jeune chercheur en France?"

La drague en congrès étranger: jeune, français, scientifique. Ça marche du tonnerre.
Par contre, ça nécessite de perdre un peu l'accent franchouillard.

Blague à part, non, et c'est bien pour ça qu'on part faire nos armes ailleurs. En bio, les concours de recrutement CNRS c'est la merde où si tu n'as pas eu 3 "Nature", ben tu rames. Pas pour avoir son labo, non, rien que pour rentrer au premier échelon. Le privé s'effondre (Hey Sanofi et vos kilomètres de labo vides!), il reste les "passerelles" avec la clinique et les start-up. Dans les premières faut accepter de se faire marcher sur les pieds par le corps médical et dans les deuxièmes, faut pas avoir peur de changer régulièrement d'employeur.
Je commence à plus avoir assez de doigts pour compter tous les copains qui ont jeté l'éponge avant trouver un truc en France. Et même plus âgé, l’accueil est pas mirobolant. On a beau vendre la qualité de vie à la française, 1800€ après 8 ans d'études et des années à l'étranger, c'est rude. Et la sécurité de l'emploi...ça ne risque pas d'aller en s'arrangeant, mais ça devient un réel problème de fond. Étonnamment, au labo, les CDD non reconduits après 4 ans par décision du CNRS ( Règle des 6 ans de CDD devant conduire à un CDI, impossible dans l'état actuelle des choses ) n'ont pas fait de pot de départ...Le système scientifique français se heurte à des murs, bloqué entre une politique de résultats rapides sans vision à long terme, qui coule des labos entiers avec un système de notation ridicule, et une sclérose administrative totale où le moindre changement risque de faire s'écrouler le système entier. Le paradis du chercheur fonctionnaire s'étiole petit à petit, mais au lieu de modifier ces souvenirs en un nouveau modèle, on glisse lentement vers un système de copinage, déconnecté d'une vision à long terme et qui crée de la précarité à tour de bras. Ça en devient complètement ridicule. Je pourrais écrire un pavé de plus, mais bon...on va éviter les tldr!
Pour ceux qui veulent quelques exemples vécus, MP au besoin.
Mais j'ai l'impression qu'on va avoir besoin de donner des grands coups de pieds dans la fourmilière si on veut pouvoir continuer à faire de la recherche dans de bonnes conditions en France.

[pseudoridicule]

La drague en congrès étranger: jeune, français, scientifique. Ça marche du tonnerre.
Par contre, ça nécessite de perdre un peu l'accent franchouillard.

Blague à part, non, et c'est bien pour ça qu'on part faire nos armes ailleurs. En bio, les concours de recrutement CNRS c'est la merde où si tu n'as pas eu 3 "Nature", ben tu rames. Pas pour avoir son labo, non, rien que pour rentrer au premier échelon. Le privé s'effondre (Hey Sanofi et vos kilomètres de labo vides!), il reste les "passerelles" avec la clinique et les start-up. Dans les premières faut accepter de se faire marcher sur les pieds par le corps médical et dans les deuxièmes, faut pas avoir peur de changer régulièrement d'employeur.
Je commence à plus avoir assez de doigts pour compter tous les copains qui ont jeté l'éponge avant trouver un truc en France. Et même plus âgé, l’accueil est pas mirobolant. On a beau vendre la qualité de vie à la française, 1800€ après 8 ans d'études et des années à l'étranger, c'est rude. Et la sécurité de l'emploi...ça ne risque pas d'aller en s'arrangeant, mais ça devient un réel problème de fond. Étonnamment, au labo, les CDD non reconduits après 4 ans par décision du CNRS ( Règle des 6 ans de CDD devant conduire à un CDI, impossible dans l'état actuelle des choses ) n'ont pas fait de pot de départ...Le système scientifique français se heurte à des murs, bloqué entre une politique de résultats rapides sans vision à long terme, qui coule des labos entiers avec un système de notation ridicule, et une sclérose administrative totale où le moindre changement risque de faire s'écrouler le système entier. Le paradis du chercheur fonctionnaire s'étiole petit à petit, mais au lieu de modifier ces souvenirs en un nouveau modèle, on glisse lentement vers un système de copinage, déconnecté d'une vision à long terme et qui crée de la précarité à tour de bras. Ça en devient complètement ridicule. Je pourrais écrire un pavé de plus, mais bon...on va éviter les tldr!
Pour ceux qui veulent quelques exemples vécus, MP au besoin.
Mais j'ai l'impression qu'on va avoir besoin de donner des grands coups de pieds dans la fourmilière si on veut pouvoir continuer à faire de la recherche dans de bonnes conditions en France.

Bon post. C'est pour toutes ces raisons que je ne suis pas prêt de revenir vivre en France. C'est bien comme pays et il fait bon y vivre, mais pas quand on est chercheur. Hélas, c'est pas forcement mieux ailleurs. J'ai fait ma thèse en Italie et je peux dire que la situation y est bien pire. Et l'Angleterre, ex-el dorado que la crise a totalement ravagé, c'est la panique totale (c'est pour ça que j'y vais pour trois ans). En fait, on peut dire que c'est la merde partout en Europe (les Allemands diront sans doute que ça va chez eux, mais mon meilleur pote qui est a la Humboldt me dit que c'est pas la fête la-bas non plus). En Asie, c'est aussi la crise (même si mon institut a tendance a jeter l'argent par les fenêtres... en embauchant des mecs comme moi par exemple). Aux USA, même son de cloche de la part de mes collègues qui faisaient la teuf il y a encore peu de temps. Bref, chercheur, c'est un métier de gens qui en veulent. Mais ça on le savait déjà en commençant. Donc pas de regret et on garde la tête haute (jusqu'au jour ou elle tombera a nos pieds).

EDIT: Pour la soutenance de thèse, ils faisaient ça en 20 minutes a mon école doctorale Italienne. Pour moi ils ont fait une exception en montant cela a 1 heure. J’étais bien content a la fin, vu la quantité de résultats que j'avais a présenter. Les questions, c’était un peu bidon, avec toujours les même "pièges" que l'on peut anticiper 6 mois avant.

[kayl257]

La drague en congrès étranger: jeune, français, scientifique. Ça marche du tonnerre.
Par contre, ça nécessite de perdre un peu l'accent franchouillard.

Blague à part, non, et c'est bien pour ça qu'on part faire nos armes ailleurs. En bio, les concours de recrutement CNRS c'est la merde où si tu n'as pas eu 3 "Nature", ben tu rames. Pas pour avoir son labo, non, rien que pour rentrer au premier échelon. Le privé s'effondre (Hey Sanofi et vos kilomètres de labo vides!), il reste les "passerelles" avec la clinique et les start-up. Dans les premières faut accepter de se faire marcher sur les pieds par le corps médical et dans les deuxièmes, faut pas avoir peur de changer régulièrement d'employeur.
Je commence à plus avoir assez de doigts pour compter tous les copains qui ont jeté l'éponge avant trouver un truc en France. Et même plus âgé, l’accueil est pas mirobolant. On a beau vendre la qualité de vie à la française, 1800€ après 8 ans d'études et des années à l'étranger, c'est rude. Et la sécurité de l'emploi...ça ne risque pas d'aller en s'arrangeant, mais ça devient un réel problème de fond. Étonnamment, au labo, les CDD non reconduits après 4 ans par décision du CNRS ( Règle des 6 ans de CDD devant conduire à un CDI, impossible dans l'état actuelle des choses ) n'ont pas fait de pot de départ...Le système scientifique français se heurte à des murs, bloqué entre une politique de résultats rapides sans vision à long terme, qui coule des labos entiers avec un système de notation ridicule, et une sclérose administrative totale où le moindre changement risque de faire s'écrouler le système entier. Le paradis du chercheur fonctionnaire s'étiole petit à petit, mais au lieu de modifier ces souvenirs en un nouveau modèle, on glisse lentement vers un système de copinage, déconnecté d'une vision à long terme et qui crée de la précarité à tour de bras. Ça en devient complètement ridicule. Je pourrais écrire un pavé de plus, mais bon...on va éviter les tldr!
Pour ceux qui veulent quelques exemples vécus, MP au besoin.
Mais j'ai l'impression qu'on va avoir besoin de donner des grands coups de pieds dans la fourmilière si on veut pouvoir continuer à faire de la recherche dans de bonnes conditions en France.

Merde j'en ai que 2 des Nature
Moi c'est pire, je suis physicien dans un monde de biologiste et je pourrais vous parler longtemps des difficultés pour avoir un poste...

[pseudoridicule]

Merde j'en ai que 2 des Nature
Moi c'est pire, je suis physicien dans un monde de biologiste et je pourrais vous parler longtemps des difficultés pour avoir un poste...

Attends, avec deux natures en premier auteur t'as une liste de publi bien meilleure que la plupart de tes collègues. Je connais pas mal de gars qui ont eu un poste de maître de conférence avec beaucoup moins que ça. Suffit d'avoir les bonnes relations hin hin

[kayl257]

Helas pas en 1er auteur :/ (enfin 1 c'est tout comme)
Et puis j'ai menti, c'est pas Nature, mais Nature Medicine.

[pseudoridicule]

Helas pas en 1er auteur :/ (enfin 1 c'est tout comme)
Et puis j'ai menti, c'est pas Nature, mais Nature Medicine.

Aaaaah okkkk. Ouais nan si c'est pas vraiment premier auteur, ça compte beaucoup moins.

[kayl257]

Sauf si t'es dernier
Apres ça dépend du nombre d'auteur, du domaine, etc...

[Vautour]

Tout dépend du domaine. En maths appli (surtout dans le côté stats, voire probas), je ne connais personne de sérieux qui n'a pas réussi à avoir de poste ces dernières années. Même des gars avec des thèses ne volant pas haut (jugement fait par des collègues du domaine, pas par moi qui serait incapable de juger) et qui ont des listes pourries de publi. En maths pures, tous les ans de bons candidats se font jeter, et j'en connais un bon paquet rien que dans mon domaine qui ont finalement laissé tomber après 3, 4 ou 5 ans.
L'avantage des maths est qu'on n'a pas vraiment besoin de budget, donc la crise ne se sent pas à part au niveau des postes. Et globalement en faisant la somme pures + appliquées, c'est stable et encore assez élevé. Mais ça risque de ne pas durer.
Le seul souci majeur que je vois actuellement, c'est l'absence de postes niveau postdoc de maths en France (il y en a quasiment aucun, et ceux que j'ai vus ont une grosse priorité pour les étrangers en pratique). Il y a bien des ATER, mais en nombre tellement restreint qu'ils suffisent à peine à financer ceux qui ont besoin d'une 4e année pour finir la thèse. D'où l'obligation de partir à l'étranger pour un postdoc.

Edit : ce qu'il faut retenir de mon post, c'est qu'il faut faire une thèse en stats, en 2 ans et demi, et t'as un poste juste après si t'es pas trop débile.

[vectra]

>Groka: en fait, j'avais bien compris déjà.
En tous cas, je te remercie pour ton post: ca me confirme, au cas où j'en douterais encore, que je ne suis pas un cas particulier.

Bon courage à nous...

[Killingtomatoe]

Tu peux raconter un peu le problème?

Hi,
comme kayl257, je suis physicien expatrié (dans biomédical) et j'ai tenté ma chance au Québec. en fait c'est juste que mon directeur m'avait promis qu'il me collerait des co-directeurs en physique/méthodes numériques et qu'au final il en glande pas une et je me retrouve en slip sur la banquise. J'ai du ré-écrire mon sujet (il avait pas fait de biblio avant...), ce genre de choses sympa.
Ici c'est pas vraiment rose non plus pour un jeune chercheur dans le publique, mais le privé est encore pas mal ouvert par contre. À la fac on nous a fait comprendre que si tu veux faire de la recherche ici faut oublier le fondamental, c'est juste en "bonus" à la fin s'il reste des sous et du temps ; si tu veux manger, faut faire de l'appliqué. Pas rassurant.

[Molina]

Vous donnez pas envie les gars...