C'est si compliqué maintenant de rentrer dans les petits papiers d'une école doctorale ?
Remarque, c'est la première fois que j'entends parler d'une thèse financée hors ED.
C'est si compliqué maintenant de rentrer dans les petits papiers d'une école doctorale ?
Remarque, c'est la première fois que j'entends parler d'une thèse financée hors ED.
S'pas en France, pas d'école doctorale dans mon cas, mais l'équivalent [REDACTED]
Ceci explique cela
Tu vas être le roi du monde si tu reviens en France après.
C'est quoi cette promesse moisie?
Y'a pas particulièrement de bonus à la thèse à l'étranger, hein. Le bonus il est à une bonne thèse, et ça peut se faire un peu n'importe où. Après il y a l'environnement, qui commence par le directeur de thèse et son possible réseau, mais aussi le labo et l'équipe, qui doivent avoir les moyens de faire voyager un peu le doctorant pendant sa thèse, qu'il ait la possibilité de se faire voir/connaître.
A la limite, si la thèse à l'étranger est très bonne (pour une certaine définition de très bonne), ça évite peut-être le purgatoire de devoir passer x années ailleurs en France ou à l'étranger après la thèse pour candidater sur un poste de chercheur/enseignant-chercheur ? Mais sinon, à part si c'est un truc spécifique à ton domaine, Lee Tchii, je ne vois pas non plus des masses d'avantages.
Envoyé par François
Alors, je rajoute : EN BIOLOGIE, il y a beaucoup d'avantages à faire sa thèse à l'étranger.
Les postes à l'étranger sont une obligation cachée pour passer les concours.
Un critère super bonus pour l'obtention de bourses/postes type Marie Curie.
Un critère obligatoire pour postuler sur des postdocs bien payés par Agreenskills (passer 3 ans à l'étranger).
Et ça c'est juste ce que j'arrive à lister avec mon cerveau traumatisé par la situation en Ukraine ...
Les critères de "bonne thèse", ça n'a pas trop de sens chez nous. Une thèse est forcément bonne, sinon elle n'aurait pas commencé.
Les exigences des EDs sur la qualité et la production d'une thèse sont très élevés, donc à moins d'un gros accident, si tu commences une thèse, tu es sûr d'en sortir avec les critères d'une "bonne" thèse.
La différence entre deux thèses en restant en France, c'est avoir un excellent encadrant qui t'intègre dans son réseau, ou avoir commencé avec la même personne en Master 2 et pouvoir assurer une production d'articles.
Partir à l'étranger est devenu tellement important EN BIOLOGIE que j'ai vu des thèses se monter avec des mi-temps là-bas, des séjours de plusieurs mois, même des postdocs avec des "faux" séjours.
Si Dieu-sama fait une thèse pour revenir en France dans le milieu de la recherche EN BIOLOGIE au moins, je ne vois pas comment ça ne serait pas un gros plus pour sa carrière.
Et s'il veut aller dans le privé, ça sera mieux perçu également qu'une thèse équivalente en France.
Et pour en rajouter une couche, pour le privé, c'est assez bien vu également.
Merci pour le contexte
J'y vois une petite différence avec "être le roi du monde", quand même . Comme tu le soulignes, avoir passé du temps à l'étranger est en effet une obligation cachée pour certains concours, mais du coup c'est difficilement un avantage vu que c'est un pré-requis.
Envoyé par François
A ben cool alors, c'est justement EN BIOLOGIE
J'ai raté un poste dans le privé une fois à cause de ça ... (que je n'avais pas d'expérience à l'étranger).
Perso, je trouve que c'est un avantage tout de même.
Le savoir avant de te présenter aux concours évite qu'on t'envoie bouler pour ça (bon si tu as un Science et/ou un Nature, ou tu si concours sur un poste obscur et que tout le monde est dans le même cas que toi ...) et que tu te retrouves à essayer de postuler à n'importe quoi, le premier truc que tu trouves sous la main, pour une expérience à l'étranger.
D'ailleurs, certains font même des distinctions : International > Europe > Pays francophone (même si le Canada compte en International).
Le saviez-vous ?
Fun fact 1: les postdocs au Canada sont des "stages postdoctoraux".
Ils ne sont pas comptés en tant que expérience post-thèse par la plupart des Institutions publiques directement.
Il faut demander une revalorisation après-titularisation.
Fun fact 2 : mêmes circonstances, mais en France, les postes d'ATER comptent pour la moitié du temps passé pour les Institutions de Recherche.
Parce que l'enseignement, ils s'en foutent
Serious fact : une thèse à l'étranger, c'est une ligne de CV qui résume à elle seule tellement de compétences et d'aptitudes recherchées que d'autres pourront avoir mais devront le démontrer.
Et comme une thèse, c'est 3 ans minimum, c'est une expérience professionnelle longue (la plupart des postdocs en Biologie sont plus courts).
Tu me fais rigoler avec tes lettres capitales.
J'ai un parcours en Écologie Évolutive et Biologie Quantitative, encore assez d'actualité.
Si tu as envie de discuter système et retour en France, ma boite MP est ouverte.
Il faut soigner cette agressivité gratuite...
[REDACTED],
Ton dossier fut présenté hier au comité de programme et ton admission fut recommandée. J’ai rendu la décision au niveau du site d’admission de l’Université hier après-midi. Tu devrais donc recevoir les informations d’ici quelques jours!
Bonne fin de journée
[REDACTED]
Bordel, ils peuvent pas s'exprimer plus clairement : Dieu-Sama, c'est sur et certain à 100 % on te prend en doctorat ?
4* ans
Thèse en Belgique ! *pari dessus*
Peut être. Mais peut être pas
Désolé, mais trainer sur Gamerama m'a appris à ne pas en dévoiler trop . . . voire à peine sur les informations de nature professionnelles
Vivement la publication sous pseudonyme
La publication sous pseudo-CPC
J'aurais une petite question pour tous les experts CanardPC : qu'est ce que vous utilisez comme cahier de labo ?
Pour poser le contexte, je suis une manip de physique, assez complexe mais encore de taille humaine, et qui approche de la décennie, qu'on fait évoluer au fur et à mesure entre deux séries de mesures.
Du coup je cherche un moyen de noter de noter à la fois :
1) ce qu'on fait au jour le jour sur la manip, pour pouvoir retrouver des résultats précédents, et qu'au moment de ma rédaction je puisse revoir tout ce que j'ai fait.
2) documenter la manip (valeurs nominales, circuits optiques et électroniques, fonctionnement des sous-systèmes, etc.)
Quand je suis arrivé, on avait littéralement des cahiers, et un dossier par jour sur l'ordinateur de commande pour y mettre toutes nos acquisitions . C'est très flexibles pour noter et y faire des schémas, mais pour indexer tout ça et y rechercher une information sur 12 cahiers de 120 pages, c'est l'enfer. Même après une tentative de créer un index pour chaque livre.
Ensuite, on est passé à une version informatique, avec la même chose mais un document Word par mois. Ce qu'on perd en simplicité de notes, on le gagne en facilité pour inclure des images et des graphes (il suffit de copier coller), et on peut avoir un peu d'indexation via des tables de matière automatiques ou du Ctrl-F. Mais cela ne résout pas mon problème d'effectuer des recherches sur le long terme, et surtout de documentation.
Maintenant que je vais être le principal thésard sur l'expérience, je suis à la recherche d'un dispositif peut-être un peu plus adapté, mais j'ai du mal à trouver. Je suis tombé sur des logiciels qui ont l'air chouette comme https://www.elabftw.net/, mais c'est plus adapté à de la biologie avec de nombreuses expériences et de multiples utilisateurs, moins à mon seul dispositif expérimental.
Qu'est-ce que vous utilisez dans vos labos ? Et auriez-vous un logiciel ou une méthode à me recommander ?
En version Papier le must reste encore le cahier de laboratoire achetable via le réseau Curie. Ils sont assez bien fait et répondent bien au standard en la matière.
Parce qu'un cahier de laboratoire, en terme de processs, c'est quand même un peu plus qu'un bloc-note (et en cas de conflit liée à la propriété intellectuelle notamment) c'est vachement pratique. D'ailleurs j'en profite pour mettre deux liens pour deux guides :
1- Pourquoi utiliser un cahier de labo : https://www.curie.asso.fr/IMG/pdf/cl_pourquoi.pdf
2- Comment utiliser un cahier de labo : https://www.curie.asso.fr/IMG/pdf/cl_comment.pdf
Pour le cahier de labo électronique, officiellement, le CNRS (et je ne parle que pour le CNRS) ne recommande pas leur utilisation. Pour plein de raison mais les deux qui me viennent à l'esprit sont
- La question du stockage (beaucoup de solution permettent des stockages des données dans le cloud sans trop précisé dans quels serveurs ils se trouvent... souvent aux US, parfois au sein de l'UE mais il faudrait idéalement que ce soit en France).
- La question de l'archivage. Parce que oui, dans les fait, les données numériques se gardent bien moins longtemps et - lorsqu'il sont cryptés - c'est particulièrement délicat d'y avoir accès quand on a perdu le mot de passe. Je rappelle au besoin que le cahier de labo est la propriété des établissement et pas du chercheur : le cahier de laboratoire reste dans le labo, le chercheur peut (heureusement) en récupérer une copie et peut accéder à ses archives quand il veut.
Je ne doute pas de l'intérêt juridique du cahier. Mais d'un point de vue personnel, mon expérience est unique dans le monde, et n'a strictement aucun intérêt commercial, donc la défense de la propriété intellectuelle, je m'en fiche un peu actuellement. Et scientifiquement, je suis un peu surpris qu'on ait pas trouvé mieux.
Ce que j'aimerais bien, c'est de pouvoir trouver des informations comme le waist de tel laser à tel endroit sans qu'il me soit plus rapide de le remesurer que de fouiller une dizaine de cahier de 200 pages, à la recherche d'une information inscrite des années auparavant par un thésard à l'écriture manuscrite plus ou moins lisible.
Et puis ce n'est pas la panacée non plus en terme d'archivage, avec des références passées à des acronymes ou des nom de fichiers inconnus…
Sinon pour l'archivage électronique, c'est sûr qu'il faudrait soit une solution locale, soit open-source que notre service info pourrait gérer en propre et proprement.
(et le nombre de recommandations de « Comment utiliser un cahier de labo » qu'on ne respecte absolument pas au moins dans l'équipe, c'est assez impressionnant).
Après je parle de la PI et de l'aspect juridique parce que, précisément, ça peut arriver sur des projets qu'on imagine pas spécialement applicatifs ou susceptible de générer des résultats pouvant être protégés. Si je devais avoir une pièce pour chaque fois où on me sort un "y'aura rien" et qu'au final il y a bien quelque chose de protégeable
Et sans même sans parler de brevets et consorts, c'est utile aussi pour faire un point sur les manips faites (et justifier aussi du travail fait surtout en cas de contentieux entre partenaire et dieu seul sait que ça va vite )
Maintenant on a pas trouvé mieux parce qu'un cahier reste un support plus "stable" que des fichier numériques qui peuvent se perdre, dont la lecture peut être obsolète (on se souvient tous des débuts de l'informatique avec les cartes perforées ) etc.
En l'état je trouve - personnellement - que le cahier est un super plus résiliant que le numérique. Mais je te rejoins, ce n'est pas pratique mais bon, normalement l'idée est de faire un cahier de laboratoire par projet (et non un cahier perso fourre-tout).
Après ouais, j'ai vu de tout dans les labos mais globalement, en sciences dites "dures" je vois assez peu de labo faire nimp' justement. Bon certains l'on appris à la dure (quand un labo ne fait pas de feuille-temps et n'a pas de cahier de laboratoire, adieux les preuves alternatives du temps.homme du chercheur et donc adieux une partie des sous )
Mais plus sérieusement, dire "ils font pas très bien ailleurs" est une très mauvaise excuse, parce que le cahier de laboratoire, ça reste de la bonne pratique en recherche. Mais oui une solution "mixte" serait la bienvenue à mon sens et je sais que certaines université (à l'étranger notamment) le fond mais aucune solution n'est vraiment très sécurisante amha.
Maintenant moi c'est une réponse juridique que je te fais sur le cahier de laboratoire. Je laisserai le soin à d'autres canards de répondre à ta question sur des aspects surement plus pratique "de terrain".
CA Y EST J'AI ETE ADMIS AU PROGRAMME DE DOCTORAT DE [redacted] DE L'UNIVERSITE DE [redacted]
ENFIN 6 ANS DE SOUFFRANCE ET D'HUMILIATION VENGEES !!!!!!!! L'INFINIE SUPREME INTELLIGENCE MAGISTRALE DU DESORMAIS FUTUR DR-SAMA TRIOMPHE COMME IL SE DOIT, IL RETROUVE SA PLACE LEGITIME PARMI LES ETRES SUPERIEURS DOCTEURS EN SCIENCE !!!!!!
Wow wow wow. On se calme. Doctorants en science. Docteur, c'est encore 3-4 ans de sueur, de doute, d'humiliation à supporter avec le sourire. Alors, alors seulement, tu feras partie des être supérieurs.
Je te rassure (ou pas?), ça s'arrête pas là. Une fois "docteur en sciences", tu seras regardé de haut par les connards qui auront obtenu un poste académique. Une fois maître de conf, tu seras discrètement regardé de haut par les connards au carré qui seront profs. Une fois prof, tu seras regardé de haut par les connards au cube qui sont vraiment ceci ou cela.
Plus tu montes dans la hiérarchie, plus tu es une merde aux yeux du connard qui est au-dessus.
(Je rigole, et j'exagère, mais pas complètement. C'est déprimant)
Encore faut-il avoir du boulot à la sortie
Mais bon, on anticipe un peu là. Ne gâchons pas son plaisir, well done sir!
Du boulot à la sortie, ou du boulot dans la recherche académique? La difficulté pour en trouver n'est pas du tout la même, au moins dans les disciplines que je fréquente
Dans le contexte actuel (et "actuel" en un sens, les X dernières années avec X pas négligeable), prendre un doctorant sans lui dire clairement dès le départ que l'obtention d'un poste académique est très loin d'être acquise, je considère que c'est limite criminel. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas faire de thèses; juste que "je vais faire une thèse et après je cherche un poste de MCF/CR", sans envisager d'alternative, c'est un pari risqué.