Pour ajouter au post de Bah,
En gros, les frontaliers ne "demande" pas un salaire aussi grand qu'un Suisse le demanderait et sur certains domaines, la masse de frontalier disponible provoque une claque dans les salaires : et même avec ces salaires baissés, les frontaliers sont satisfaits (TU M'ETONNES), mais par contre un Suisse lui a plus mal.
C'est pas non plus aussi pire que l'UDC le prétend, mais dire que ca existe pas l'est encore plus.
Un point positif est que, la plupart des boîtes Suisses sont conscientes de cela, et agissent dans le bon sens en adaptant le salaire pour les Suisses.
Malheureusement, les Suisses ont beau être plus intègre dans le taf, ils ont pas inventés le vaccin contre la connerie... résultat : des sociétés font leurs beurres là-dessus et aident bien à pourrir "l'ambiance" du débat
Je te donne 2 exemples, dans le cas de l'IT de la présence des frontaliers :
1 : Ils y'a beaucoup de frontaliers qui font de l'informatique, dans des tas de domaines... donc forcément les salaires baissent... MAIS, pour certains postes de manager, les patrons privilégient des Suisses. (confiance, confidentialité, etc...)
Résultat : Un fossé béant se creuse entre les soldats et les lieutenants (un exemple : une SS2I, 4 consultants, un team leader, un directeur : 65K de différences entre un consultant avec 5 années d'ancienneté et le team leader qui venait de rentrer dans la boîte et qui gère juste les agendas...)
2 : Il y'a quelques temps, suite à divers histoires avec des ministres et des comptes en Suisse : Les banques / l'état ont décidés de bloquer les frontaliers aux postes IT dans les banques. (je simplifie la situation)
Résultat, du jour au lendemain, pour un poste d'ingé Cisco : tu passais de 450 CV dispos à 20... conséquences : festival pour les chasseurs de tête, débauchage en vrac Genève-Nyon-Lausanne, flambé des salaires délirante.
Et les situations varient en fonction du domaine, du niveau d'études, etc...
Ajoutons à ça les ressentiments nationalistes des uns et des autres, et c'est un joyeux bordel.
Un exemple pour illustrer :
Genève : "Ces salauds de frontalier piquent nos boulots, foutent le bordel, sont irrespectueux, bouchonnent la ville"
Annecy : "Ces salauds de Suisses volent nos maisons, notre nourriture, font augmenter les prix, les loyers etc etc..."
Bon la plupart du temps, les gens sont mesurés et réfléchissent à la situation... mais un gros abruti (Français ou Suisse) est jamais loin.