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  1. #31
    Citation Envoyé par Jérémie Voir le message
    Jordan ? Williams ? Pour prendre deux exemples bien connu. Aller un troisième, Gavriel Kay.

    Après si tu veux du moins connu pour découvrir et pas juste pour la discussion sur la bonne et la mauvaise fantasy, je peux farfouiller mes étagères, mais en trucs vraiment récents je ne dois pas avoir grand chose, voir pas du tout. J'ai arrêté de lire un livre par jour il y a quelques temps déjà
    En fait, c'était juste pour avoir une idée de tes goûts !
    Robert Jordan, j'étais fan, au point même de les lire en anglais, enragé que j'étais par les délais de parution en français, les prix (chaque bouquin divisé en deux ou trois) et surtout la traduction catastrophique, que dis-je, pitoyable ! Mais il a fini par me lasser. Je ne sais plus ce que ça donne depuis qu'il a changé d'éditeur et de traducteur en France.
    Tad Williams, j'ai pas vraiment accroché.
    Georges RR Martin (série Le trône de fer), c'est très chouette au niveau de l'intrigue, mais c'est absolument minable au niveau du style. je dis ça, mais je les ai tous lu quand même d'affilée l'année dernière...
    Glen Cook (la compagnie noire), c'est vraiment bien. Original, adulte (enfin, disons dans les limites du genre), bien quoi.
    J'ai lu récemment un truc pas mal (les mensonges de Locke Lamora, de Scott Lynch) : ça sent un peu le joueur de jeu de rôles papier, mais l'univers est très sympa. Le second volume malheureusement m'a déçu. J'ai peur que ça parte dans une mauvaise direction
    ________________________
    "Bien faire, et laisser braire."

  2. #32
    Citation Envoyé par Ivan Le Fou Voir le message
    Robert Jordan, j'étais fan, au point même de les lire en anglais, enragé que j'étais par les délais de parution en français, les prix (chaque bouquin divisé en deux ou trois) et surtout la traduction catastrophique, que dis-je, pitoyable ! Mais il a fini par me lasser. Je ne sais plus ce que ça donne depuis qu'il a changé d'éditeur et de traducteur en France.
    Je suis comme toi, j'étais enrage de Jordan, je les ai tous en VO. Et il a vraiment fallu que je sois enragé vu le sérieux coup de mou que se prend la série sur les 4-5 derniers tomes environs. En gros Jordan a senti le filon commercial (c'est le plus probable vu le début de préquel qui est paru) ou n'a plus eu d'idées et il a fait trainer en longueur, a tel point que Balzac ressemble a un Oui-Oui.

    Mais, et il y a un immense mais, le dernier livre paru (Crossroads of Twilights) est celui de la rédemption. Un rythme a nouveau rapide, de l'action des histoires, presque plus de description, un miracle !
    Bref, je te conseille fortement de le lire si ce n'est deja fait, c'est le livre, si plein de promesses sur le douzième et soit-disant dernier tome, qui fait regretter si amèrement la disparition de Jordan. Certes le douzième tome paraitra quand même, mais repris par un autre auteur dont je ne connait pas la qualité.

  3. #33
    Citation Envoyé par Grosnours Voir le message

    Mais, et il y a un immense mais, le dernier livre paru (Crossroads of Twilights) est celui de la rédemption. Un rythme a nouveau rapide, de l'action des histoires, presque plus de description, un miracle !
    Bref, je te conseille fortement de le lire si ce n'est deja fait, c'est le livre, si plein de promesses sur le douzième et soit-disant dernier tome, qui fait regretter si amèrement la disparition de Jordan. Certes le douzième tome paraitra quand même, mais repris par un autre auteur dont je ne connait pas la qualité.
    Je ne savais pas qu'il était mort. Je me souviens un peu de Crossroads of Twilights, et j'avais pas eu l'impression qu'un seul tome supplémentaire pourrait clore la saga.
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    "Bien faire, et laisser braire."

  4. #34
    Citation Envoyé par Jérémie Voir le message
    Jordan ? Williams ? Pour prendre deux exemples bien connu. Aller un troisième, Gavriel Kay.
    (
    C'est bien que tu sigales Guy Gavriel Kay dans ta sélection. Je suis assez fan de ce qu'il écrit (bon, tout n't pas du même niveau) et je trouve que Les lions d'AlRassan, Tigane ou La mosaïque de Sarrance sont de bien beaux récits.

  5. #35
    Citation Envoyé par Ivan Le Fou Voir le message
    Je me souviens un peu de Crossroads of Twilights, et j'avais pas eu l'impression qu'un seul tome supplémentaire pourrait clore la saga.
    A vrai dire moi non plus.
    On a plus l'impression de s'arrêter a mi-histoire avec tout un tas de fil conducteurs qui commencent lentement a se rejoindre et a aboutir a quelque chose. Ce qui me fait peur pour ce douzième tome d'ailleurs, prévu pour fin 2009 et réécrit par ce monsieur.
    Et Jordan est mort fin 2007, une année après David Gemmel. Ce fut une rude année pour la fantasy...

  6. #36
    Citation Envoyé par Jud Dread Voir le message
    Désolé, je ne peux décemment pas laisser Ivan écrire ça sans peser sérieusement de l'autre côté de la balance. En tant que grand fan de Dumas moi aussi (aussi bien pour le Comte de Monte Christo que pour les trois mousquetaires), j'apprécie au plus haut point les Aventures du Capitaine Alatriste... Contrairement à toi (on se tutoie, hein, si tu le permets...),Ivan, j'y retrouve, sous une écriture maitrisée et logiquement plus latine, toute la ferveur, l'héroïsme, les intrigues, et les belles âmes qui m'avaient fait chavirer dans les 3 Mousquetaires. J'ai été littéralement transporté par toute l'aventure se déroulant pendant la guerre des Flandres et enchanté de retrouver une vraie continuité dans les romans ( du moins pour les 5 premiers, j'attends hâtivement que le dernier sorte en poche à un prix plus décent...)

    C'est tout de même marrant, je parlais de Dumas hier sur ce même forum, et voila que je tombe sur ce sujet; bis-repetita.
    Je pense comme Jud, ci-dessus, que les Aventures du Capitaine Alatriste sont une bonne serie de cape et d'epee, dont la principale tare consiste en des heros un rien palichons.


    Le tome se deroulant durant la revolte des Flandres et le siege de Breda est un clin d'oeil direct aux Mousquetaires et au siege de la Rochelle.
    Toute la serie est d'ailleurs parcourue par d'autres echos: on retrouve des le premier tome deux jeunes anglais bien connus en voyage galant et fort peu discrets, le valet/fils adoptif d'Alatriste s'eprend de la fille qui faut pas, et qui se trouve être une jeune blonde venimeuse comme de par hasard -suivez mon regard...
    Autre point commun: le statut social des deux personnages principaux.
    Alatriste est un simple soldat du Tercio de Cartagene, que ses compagnons d'armes honorent du surnom de "Capitaine" par respect.
    Si d'Artagnan avait ete un vrai mousquetaire, il aurait ete un troupier chair-a-canon de plus des champs de bataille; et un simple cadet de Gascogne n'aurait jamais pu entrer dans ce regiment elitiste (et pas d'elite a moins d'apprecier les charges de colonels de dragons de 14 ans... j'en rajoute un peu, mais a peine) qu'etait les cadets des Mousquetaires.
    Bref, on se trouve en face du procede classique visant a rendre le heros proche du lecteur (plus qu'un enieme et arrogant Ph. de V., disons) tout en le transposant dans une situation ou il peut prendre partie a la "grande" Histoire.
    Dumas pere disait non sans humour: "Je viole l'Histoire, mais au moins je lui fais de beaux enfants".


    Le siege que relate Le soleil de Breda est particulierement bien decrit.
    On est loin de la guerre en dentelles, bien plus proche de 14-18.
    A l'episode du bastion Saint Gervais repondent d'autres hauts faits, heroïques peut-être, mais pas forcement tres glorieux: camisardes et coups de main, faim des troupes qui vivent sur l'habitant...
    On suit la lutte dans les tranchees, le quotidien passer loin du soleil, a creuser des sapes, ou s'y battre au tranchoir lorsque on tombe sur une contre-sapre ennemie.
    Bref, de la boue, de la boue, encore de la boue. Souvent tachee de sang.
    L'odeur de la poudre noire, de la sueur, et de la peur aigre.


    C'est surement un des rares recits romanesques un rien documente sur la guerre de Trente Ans, et du coup surprenant. J'ai toujours soutenu qu'une description fidele du XVIIe siecle serait bien plus etonnante pour les contemporains qu'une enieme histoire pondue par les fabriquants a la chaîne d'elfes tartares.


    Le soleil de Breda, evocation de la toile de Velasquez, c'est avant tout un symbole, celui du crepuscule de l'Empire espagnol.
    Et c'est ce qui donne son ton a l'ensemble de la serie.
    Des ses debuts, Perez-Reverte decrit la Madrid des sans-soldes.
    Combattants sans le sou attendant desesperement un nouvel engagement, se comportant comme des hidalgos dont la fierte irrascible est aussi grande que leurs bourses sont vides, jouant les matamores en se promenant dans les rues. Une jolie bande de traine-savates, de faces couturees et brulees au soleil, qui sont des moins-que-rien sacrifiables et se comportent en maitres du monde.
    Ridicules et touchants a la fois.


    C'est qu'Alatriste est un vieux soldat las la ou d'Artagnan v.1 est un jeune plein de fougue qui croit que rien n'est ne lui est impossible.
    Vieux soldat appartenant a une infanterie espagnole, encore la plus redoutee d'Europe, et qui serre les dents en essayant de controler un monde devenu trop grand pour elle.
    Pendant ce temps, les rats de la Cour se chamaillent, le Clerge prêche la lutte contre les heretiques, et tout ce beau monde ne survit que grace a l'or des Ameriques , veritable sang de l'Empire.
    Ce sera d'ailleurs le theme d'un des volumes de la serie, L'or du roi, ou Perez-Reverte convoque le souvenir du recit de pirates, avec un succes moyen d'ailleurs.
    Alatriste continue de se battre par honneur, par habitude, par ce qu'il ne sait faire que ca. C'est de plus un heros taiseux. Si l'on rajoute a ca le fait que la narration est assumee par son jeune valet (ce sont ses memoires), on commence a se detacher de leur personne.

    Alatriste pourrait pourtant être un heros proche du d'Artagnan v.2, celui de Vingt Ans Apres, autre heros qui a force de stagner dans sa lieutenance, sa solitude, ses habitudes, n'est plus que l'ombre de lui-même. Celui qui a remplace le "Mordiou!" coup d'eperon de sa jeunesse par un "Bah" resigne.
    Mais jamais on n'arrive vraiment a s'interesser aux aventures personelles d'Iñigo et Alatriste, attaques de couvent, etc. C'est comme si ce dernier, surtout, subsistait dans un coma deprime. Ca renforce l'ambiance generale de fin d'un monde, mais c'est autant de moins pour l'attachement au personnage.
    Ce n'est que dans le tome ou, amoureux, il se rebelle et cherche a piquer a je ne sais plus quel ponte sa maitresse, une comedienne, qu'Alatriste semble prendre des couleurs.
    Il dit en somme "J'ai verse mon sang dont vous n'avez cure, me suis battu pour des mots vides de sens sortant de vos bouches, mais maintenant ¡ya basta! je m'occupe de moi".
    Ce passage du statut de bon soldat, brave chien stoïque, a celui d'homme en lutte contre la hierarchie sociale est le bienvenu.


    Bref, si il y a un compliment a faire a Perez-Reverte, c'est celui d'avoir decrit de maniere credible une chute lente et inexorable, l'enfoncement dans un marecage, celle du Siecle d'Or espagnol; une ambiance de fin d'une ere qui marque les esprits.
    D'autant plus troublante que la plupart des personnages de son recit en sont conscients et malheureux.
    Maintenant, j'ai l'impression qu'il a en partie, surement involontairement, sacrifie ses personnages principaux pour creer cette atmosphere (qui n'a pas une gueule d'ange).
    Ils sont un rien atone, et on a du mal s'y attacher.


    La ou Dumas se sert en general de la grande Histoire comme toile de fond a une plus petite qui sert son recit, cavalcade qui prend le lecteur a la gorge, Perez-Reverte la rend bien plus marquante, mais les aventures personelles de ses heros sont un rien fades.
    Une serie de cape et d'epee sympathique, pleine de chouettes details et dans un cadre majeur, mais que je qualifierais de, disons, plate.

  7. #37
    Citation Envoyé par Aëlooker Voir le message
    Une serie de cape et d'epee sympathique, pleine de chouettes details et dans un cadre majeur, mais que je qualifierais de, disons, plate.
    "Plate" : Ben voilà, je ne pense pas autre chose. Rajoute qu'il ne se passe pas grand chose dans chaque roman, et nous serons entièrement d'accord
    ________________________
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