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Débunkage artisanal 7j/7 sur Scientos.
"L'ennemi est con, il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui !"
Chut, toi aussi tu vas te faire ficher
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Moi d'toute façon c'est déjà foutu, je fait maintenant parti de ces affreux binationaux qui voyagent avec plusieurs passeports dans les poches.
Je me permets de copier-coller ici une petite conversation avec ChatGPT qui m'a aidé à rendre valide un passage de mon roman S.F. sur lequel je me posais des questions de cohérence en Physique.
Il s'est trompé, mais je m'en suis aperçu et je l'ai questionné afin qu'il se corrige, ce qu'il a fait en s'excusant ^^
Franchement, cet outil reste bien pratique pour faire des recherches sur des sujets non maîtrisés, ce qui n'enlève en rien mes craintes à propos de l'abus possible de l'utilisation de l'I.A., dans bien des domaines. Mais bon, il faut vivre avec son temps, et comme dit l'autre : le danger ne vient pas de l'outil, mais de celui qui le tient.
Spoiler Alert!
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Haha ! C'est génial !
Bonne idée d'exploitation Goji
Salut les gens.
J'ai pris un peu de distance récemment avec le fofo, abandonnant au passage mon AAR sur Dark Souls 3. J'avais l'impression que la sauce ne prenait pas vraiment, et de toute façon c'était un projet qui ne menait nulle part (du moins c'est comme ça que je l'ai ressenti).
La bonne nouvelle c'est que je me suis un peu recentré sur moi, et que j'ai écrit quelques textes pour des événements auxquels j'ai participé dans ma région (une lecture dans une médiathèque, et un spectacle monté en 2h dans un petit théâtre, c'était super chouette). Bon j'ai laissé tombé le concours proposé par Lee Tchii, dommage j'avais quelques idées...
L'AAR était censé être une sorte de "side project", pour écrire quelque chose en parallèle de mes réflexions pour mon roman. Finalement j'ai changé mon fusil d'épaule, et je vais partir sur un autre projet secondaire, qui aboutirait à une publication grâce à la micro maison d'édition d'un pote. J'en parlerai un peu plus quand ce sera plus clair dans ma tête, pour le moment le scénar est encore un peu flou, mais pour ceux qui l'ont lu (béni soyez-vous sur plusieurs générations), le ton sera un peu le même que dans Trêve de Bondieuseries.
J'avoue n'avoir lu qu'en diagonale les dernières conversations du fil, bravo Goji pour tes expérimentations avec les IA, c'est très instructif, et je vois que ça chauffe grave dans ta tête
Sinon au niveau des projets imminents, je fais partie d'une association sur Montpellier qui organise des événements culturels, et le week-end prochain c'est la grande première, dans un grand jardin qui appartient à la métropole. Donc séance de dédicace sur deux jours avec une quinzaine d'auteurs, des concerts, des ateliers d'écriture, des conférences, scène ouverte... On croise tous les doigts pour que ça marche !
Je me dis parfois que j'aurais dû partir sur un Space Opera plutôt que de la Hard S.F. ^^
Ce n'est pas grave pour ton texte sur Dark Souls, c'est super d'expérimenter, on en retire toujours quelque chose, mais ça ne porte pas toujours ses fruits en terme de plaisir d'écriture. Il faut savoir lâcher prise et passer à autre chose, c'est ce que tu fais et c'est cool. L'important c'est d'aimerécrire.
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Coucou Akodo et merci d'être passé donner des nouvelles (sans mauvais jeu de mot).
Bravo pour toutes ces réalisations, tu es super actif, ça fait rêver
Personnellement, j'ai un peu complètement lâché l'écriture depuis que je (re)travaille.
J’espérais pouvoir écrire ou lire dans les transports, mais c'est pour le moment mission impossible.
Et quand je rentre, je suis cassée, au sens propre et figuré.
Je commence à peine à remonter la pente (c'est à dire, constater une petite amélioration) question fatigue, donc je n'en suis pas encore à pouvoir caser sport et écriture dans ma vie.
J'ai quand même participé au dernier moment possible au concours de nouvelle sur l'Envol des mots (et bon, c'était clairement pas le texte dont j'étais le plus contente).
Pour le moment je n'ai aucune motivation côté poésie.
J'ai écouté un texte de chanson d'une asso composé au cours d'une manifestation et j'ai jeté tous mes brouillons.
Dis-nous en plus
Sinon j'espérais pouvoir utiliser mes chèque culture pour acheter la dernière pièce de Basique ou un roman en double à offrir ici mais vos maisons d'éditions sont trop petites pour les grandes chaines de subvention, c'est mal fait, mais j'ai (plus) de sous donc c'est secondaire.
Bonjour à tous,
J'ai publié sur mon site un recueil de poésie dont voici la quatrième de couverture :
J’habite en Poézie, un monde dans lequel tout devient possible, du rêve jusqu’à la réalité. Pourtant, même dans ce bel univers, le temps poursuit inexorablement son œuvre, et des êtres qui nous sont chers sont amenés à disparaître ; ainsi mon père qui s’en est allé le jour de son quatre‑vingtième anniversaire, au cours du printemps de l’année 2022. Quelques mois plus tard, par une belle matinée d’automne, je découvrais dans ma boîte aux lettres, deux enveloppes de papier kraft renfermant des feuillets jaunis par les années et rédigés de sa main. Il y avait là principalement des poèmes, dont les premiers avaient été écrits au cours de l’année 1962, alors que mon père venait de fêter son vingtième anniversaire.
Ces poèmes ne résisteraient sans doute pas bien longtemps à la critique ; mais là n'est pas l'essentiel à mon sens. Mémoire, transmission, héritage et souvenirs sont les maîtres mots en ce qui me concerne ; et qui toucheront peut-être le lecteur qui sera, si ce n'est pas encore le cas, un jour confronté à cette situation. Et puis, il y a également les thèmes abordés dans les poèmes : l'amour, la solitude, la relation à l'autre, bref, "le sens de la vie", même si je trouve l'expression quelque peu galvaudée aujourd'hui.
Pour les plus curieux d'entre vous, je vous mets un lien vers cet ouvrage, dans lequel les poèmes ont été mis en forme via traitement de texte pour un certain confort de lecture ; mais j'ai bien entendu numérisé et reproduit les originaux.
Prélude à un monde composite
https://lesbatisseursdutemps.net/pau...omposite-2023/
À noter que pour la couverture, j'ai utilisé un tableau peint par mon père.
Bien à vous,
wiwi
wiwi au pays des jeux vidéo ; et accessoirement Paul Jeanzé - Écrivain en roue libre
Je suis plutôt hermétique à la poésie, à part ponctuellement, lorsque celle-ci est en prose et que par une alchimie dont j'ignore l'arcane, elle me parle à demi-mots.
Néanmoins, je comprends l'émotion d'avoir reçu cette capsule temporelle, et la volonté de la partager.
Je tâcherai d'y jeter un coup d’œil.
Mon père est mort alors que j'avais à peine plus de vingt ans. À l'époque, je faisais de la musique, et je lui ai dédié une chanson. Beaucoup plus tard, j'ai écris une petite nouvelle sur le sujet (la mort de mon père et la chanson), que l'on peut retrouver sur l'Atelier des auteurs.
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Salut les canards,
Un peu comme Akodo, je ne suis pas très actif sur le forum en ce moment. Je consulte le topic régulièrement, ceci dit. De mon côté, je consacre bien cette année à l'écriture, mais pas à la fiction. Comme je l'écrivais plus tôt dans l'année, le doctorat + et mon baito de correspondant de presse occupent tout mon temps.
Je trouve que c'est une année assez tristoune au niveau des Appels à Textes. 2019 et son dernier AT de la Volte semblent loin.
La petite satisfaction, de mon côté, c'est que mon roman continue à vivre sa vie de texte autopublié: deux exemplaires papier sont partis en mars et un type est en train de le lire via son abonnement kindle. La magie du flicage en ligne à des fins publicitaires me permet de savoir qu'il a lu 115 pages hier... 50% dérisoire, 50% encourageant.
Au plaisir de vous (re)lire bientôt!
Dernière modification par Saintvergetorix ; 05/05/2023 à 13h21.
115 pages en une journée c'est beaucoup, non ?
Je suis en train de réfléchir à faire un essai d'autopublication sur KDP. Je me dis que j'ai largement de quoi tester le procédé sans pour autant vider mes tiroirs et d'en garder sous le coude pour être édité de manière "classique" également à l'occasion (c'est marrant de dire cela, laissez-moi rêver, laissez-moi). À force d'y réfléchir, je vais bien finir par me lancer, mais j’hésite entre un recueil de nouvelles, ou bien des nouvelles à l'unité, ou bien le pauvre Senex Parcum qui n'a toujours pas trouvé son éditeur (j'avoue, plus de six mois après ma volée de soumissions, je garde peu d'espoir).
Le roman avance doucement, mais sûrement, j'ai presque terminé ma septième partie. Plus que cinq, allez, la motiv' !
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Une page de kindle correspond plus ou moins à 1/2 page, voire 1/3 de page, de roman imprimé.
C'est plutôt cool, parce que j'avais vu plusieurs fois des personnes lire le début et s'arrêter à 60 pages (soit à peu près à la fin du premier chapitre). Une critique qu'on m'avait faite était justement que le récit prenait beaucoup de temps à se mettre en place et que le plaisir de lecture n'arrivait qu'au tiers du bouquin. Ca avait un côté déprimant de voir les gens commencer puis lâcher.
Pour Jupiter, j'avais reçu les réponses en deux salves:
- au bout de deux mois environ pour les grosses maisons.
- entre 6 et 12 mois pour les petites.
(et jamais pour l'écrasante majorité)
Patience avec Senex Parcum, donc...
Si je synthétise mon retour d'expérience:
- c'est doux-amer d'autopublier.
- ça demande de faire un réel travail d'éditeur en matière de conception et, surtout surtout, en matière de promotion. Si tu n'es pas prêt à faire ta pub sur les réseaux sociaux/blogs et compagnie, laisse béton.
Je veux connaître la suite! Au boulot!
Tiens petit retour de mon coté aussi :
- Ma pièce grand-duc a été jouée donc. Une expérience douce amère. Ça se jouait à Théâtre Ouvert, un théâtre que j'aime beaucoup, dont la mission est de promouvoir les écritures contemporaines. C'est un seul en scène et l'acteur s'est mis en scène lui même. J'ai trouvé ça hyper réussi de mon coté. L'acteur n’était vraiment pas sympa, mais ce qu'il a fait de mon texte était vraiment très beau. Mais un enfer comme personne. Tout le monde dans le théâtre l'a détesté, donc ce n'est pas que un problème de mon coté haha. Sur la réception c'était mitigé. Des gens ont adorés, d'autres partagés. Parfois la mise en scène coinçais, parfois le texte. Mauvaises critiques de telerama et du monde... Mon texte a quand même touché des gens et ça c'est bien pour ça qu'on fait ça.
-Je sors de ma première semaine de travail de mise en scène sur ma pièce Utopie\Viande, que je met cette fois en scène. Et ça fait bien plaisir. Il me manque encore des sous pour boucler la production mais ça avance. J'ai grave la pèche. J'ai des acteurs formidable, ça va rendre très très bien.
Bonjour à tous les deux,
Je ne peux que saluer votre courage et votre volonté "d'exposer" vos écrits à "l'autre", car j'ai quand même l'impression que la bienveillance n'est guère de mise en la matière.
Cela me rappelle ce qu'écrivait Albert Camus dans ses carnets :
La critique est au créateur ce que le marchand est au producteur. L’âge marchand voit ainsi la multiplication asphyxiante des commentateurs, intermédiaires, entre le producteur et le public. Ainsi, ce n’est pas qu’aujourd’hui nous manquions de créateurs c’est qu’il y a trop de commentateurs qui noient l’exquis et insaisissable poisson dans leur eau vaseuse.
et
De la critique
Trois ans pour faire un livre, cinq lignes pour le ridiculiser.
Autant le travail d'écriture est une belle aventure (en ce qui me concerne), autant de tenter de diffuser mes textes est un véritable chemin de croix. Peut-être que le problème, comme l'indique Saintvergetorix, est que nous sommes amenés à réaliser des taches pour lesquelles nous n'avons aucune compétence (marketing, édition, mise en page, promotion, etc.) Mais voilà, on ne prête qu'aux riches…
Dernière modification par zebulon ; 07/05/2023 à 12h03.
wiwi au pays des jeux vidéo ; et accessoirement Paul Jeanzé - Écrivain en roue libre
Ah c'est toujours une grande question de montrer son travail.
Personnellement, je n'écris pas pour le plaisir d'écrire on va dire, mais pour le plaisir d'être joué. Et dans le même temps, je vis très très mal les représentations de mes textes. C'est une contradiction que j’apprends à accepter.
Récemment, un de mes texte a été monté dans une école de théâtre. Je n'ai pas trouvé ça extraordinaire et je me suis dis que tout le monde détesterait le texte, lors de la représentation. Mais pourtant à la sortie, de nombreux compliments, des gens vraiment touchés. Il faut apprendre à accepter le regard de l'autre. Je pense qu'il faut un sacré égo pour montrer son travail à d'autre, mais cet égo doit aussi pouvoir se retirer et laisser de la place. Quant aux critiques des journaux, je sais que je devrai m'en foutre, mais pour l'instant je n'y arrive pas haha.
C'est un autre question de comment faire vivre son travail et le faire découvrir. Oui on est pas formé à ça. Dans le même genre, mon gros problème pour la mise en scène c'est la production, trouver des lieux et de l'argent, et l'administratif. Ces choses qui ne sont pas de l'ordre de l'artistique mais qui prennent 90% du temps. C'est insupportable, mais je n'ai pas de solution. Il faut juste serrer les dents. Problème, c'est long de monter une production, de promouvoir son texte, et il faut continuer de travailler dessus longtemps, alors que l'on voudrait peut être repartir dans un autre travail.
Un écrivain qui n'a pas de lecteur, n'est-ce pas un peu comme un médecin qui n'aurait pas de patient ?
wiwi au pays des jeux vidéo ; et accessoirement Paul Jeanzé - Écrivain en roue libre
Pour l'anecdote: j'oublie la plupart des mises en scène quelques mois, semaines, voire jours, après le spectacle. Quelques unes, à l'inverse, me marquent durablement. Par exemple, je me souviens encore de La flûte enchantée du collectif "la Fura del Baus", montée en 2005 à Bastille. J'ai regardé le spectacle bouche-bée du début à la fin. La mise en scène m'avait semblé d'une audace inouïe, un sorte de contre-ton total par rapport à l'oeuvre de Mozart, qui laissait perplexe pour mieux distiller des moments de grâce.
Je te mets ci-dessous la critique du Monde... qui défonce la mise en scène à la pelle:
https://www.lemonde.fr/archives/arti...7_1819218.html
Alors, oui, Telerama et Le Monde sont lus par les amateurs de spectacle vivant (moi y compris, quand j'ai le temps). Mais, ce n'est pas parole d'évangile non plus. Leurs goûts forment une certaine orthodoxie. Et l'histoire du théâtre (cf. la bataille d'Hernani) est faite de remises en cause de l'orthodoxie, non?
En tout cas, c'est sûr que ça a touché des gens, comme tu l'écris.
Et j'ajouterai, pour lesquelles nous n'avons aucun goût. Mais peut-être, finalement, est-ce plus démocratique pour un écrivain de mettre les mains là-dedans, de ne pas se contenter de "l'art" en laissant la cuisine à d'autres.
Ah mais je suis bien d'accord sur les critiques. C'est bien malgré moi que j'y accorde de l'importance. Et aussi malgré tout, avoir des bonnes critiques joue sur la fréquentation, et sur l'achat de la pièce par des théâtres aussi.
Je serais plutôt enclin à considérer que l'écrivain n'est rien sans lecteur, éditeur, metteur en page, correcteur, et j'en passe. Mais après, chacun son savoir-faire. Et surtout, il n'y a pas de sot métier…
Et de façon beaucoup plus pragmatique et inhérente à ma petite vie, j'ai déjà bien du mal à dégager un peu de temps à l'écriture, une fois que j'ai fait mon travail de modeste employé, m'être occupé de deux de mes quatre enfants qui ont encore besoin de moi, passer des moments agréables avec mon épouse, d'entretenir ma maison et mon bout de jardin, fait les courses et emmener la voiture au contrôle technique, et hélas, m'occupé d'un corps qui physiquement fait beaucoup plus que son âge…
Maintenant, je ne rechignerais pas le cas échéant, en fonction de mes moyens, à participer, en tant qu'écrivain, à un quelconque salon du livre…
wiwi au pays des jeux vidéo ; et accessoirement Paul Jeanzé - Écrivain en roue libre
Pour contrebalancer un peu, je trouve que la critique et la curation sont vraiment nécessaire dans le monde d'aujourd'hui : ce n'était sans doutes pas le cas du temps d'Albert Camus, mais regardez juste le nombre de livres qui sortent par an, on est dans une opulence de contenus et c'est justement cette énorme marre qui fait qu'aujourd'hui c'est celui qui cri le plus fort (ou à qui on donne le plus gros mégaphone) qui deviens le plus visible.
C'est d'ailleurs amplifié par les réseaux sociaux qui incitent a être extrêmement actif dessus : celui qui postera 1 post tout les 3 mois pour partager son dernier texte sera complètement invisibilisé par celui qui poste toute les 5 mins au sujet de son futur super projet littéraire d'auteur ta-vu.
Plus que jamais, on a besoin de pôles d'analyses et de diffusion de qualité, qui certes se reposeraient donc sur une certaine idée de la critique (pour hiérarchiser) mais surtout pour permettre de regrouper des sensibilité au même endroit, autant pour l'audimat (qui veulent trouver facilement du contenu) que pour les créateurs (qui cherchent des espaces de partage).
Le problème n'est pas la critique en soit, le problème c'est qu'elle est souvent aujourd'hui très limitée et trop généraliste, portant donc vers une orthodoxie. Il nous faudrait une multitude de pôles critiques, vers lesquels on pourrai s'orienter en fonction de nos propres attentes et sensibilités. Avec pour chaque pôle allant dans un certain sens, un autre pouvant aller dans le sens inverse.
Albert Camus n'existerait pas dans le monde d'aujourd'hui qui est le siècle de la médiocrité de masse…
wiwi au pays des jeux vidéo ; et accessoirement Paul Jeanzé - Écrivain en roue libre
C'est pas trop mon observation, de la qualité il y a en a. Beaucoup.
Par contre oui, elle est relativement peu visible, mais n'oublions pas que si on se souvient du meilleur des temps passés (qui souvent n'était pas aussi connu alors) le temps a aussi effacé les figures médiatiques et mondaines d'autrefois, tout aussi médiocres qu'aujourd'hui. Regardez juste les noms des critiques des fauves ou des impressionnistes, souvent c'était des créateurs très en vu, classiques, influents et à succès... totalement inconnu aujourd'hui.
Si tu devais avoir raison, ce n'est guère rassurant. En effet, cela reviendrait à dire que l'être humain est incapable de retenir les leçons du passé. Pire, il les reproduit et les amplifie…
Enfin bref, on pourra disserter des heures là-dessus, cela ne résoudra pas mes propres difficultés de modeste littérateur qui n'a pas droit au chapitre (ah ah ah).
wiwi au pays des jeux vidéo ; et accessoirement Paul Jeanzé - Écrivain en roue libre
Ah mais personnellement je suis pour les critiques. Ma position est contradictoire parce que quand c'est sur mon travail le regard est différent évidemment héhé. Mais je pense qu'il faudrait plus de critique et plus de critiques "méchantes" (sauf sur moi).
Le problème dans le théâtre c'est que les critiques sont nuls. Mais nuls... Même dans les grands journaux souvent c'est un rappel de l'histoire, des éléments de langage de la note d'intention, un avis en une ligne. Au feu tous ces gros nullos.
Mais des bons critiques, qui analyseraient, qui auraient un vrai regard, et une vrai réflexion, ça manque.
Dernière modification par Basique ; 09/05/2023 à 11h07.
Telle que je l’entends et que vous me la laissez faire, la critique est, comme la philosophie et l’histoire, une espèce de roman à l’usage des esprits avisés et curieux, et tout roman, à le bien prendre, est une autobiographie. Le bon critique est celui qui raconte les aventures de son âme au milieu des chefs-d’œuvre.
Il n’y a pas plus de critique objective qu’il n’y a d’art objectif, et tous ceux qui se flattent de mettre autre chose qu’eux-mêmes dans leur œuvre sont dupes de la plus fallacieuse illusion. La vérité est qu’on ne sort jamais de soi-même. C’est une de nos plus grandes misères. Que ne donnerions-nous pas pour voir, pendant une minute, le ciel et la terre avec l’œil à facettes d’une mouche, ou pour comprendre la nature avec le cerveau rude et simple d’un orang-outang ? Mais cela nous est bien défendu. Nous ne pouvons pas, ainsi que Tirésias, être homme et nous souvenir d’avoir été femme. Nous sommes enfermés dans notre personne comme dans une prison perpétuelle. Ce que nous avons de mieux à faire, ce me semble, c’est de reconnaître de bonne grâce cette affreuse condition et d’avouer que nous parlons de nous-mêmes chaque fois que nous n’avons pas la force de nous taire. Pour être franc, le critique devrait dire :
— Messieurs, je vais parler de moi à propos de Shakespeare, à propos de Racine, ou de Pascal, ou de Gœthe. C’est une assez belle occasion.
Anatole France dans La vie littéraire
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Ah, 309 pages lundi, 246 aujourd'hui. Il a persévéré au delà du début chiant, il a consacré son lundi férié à la lecture et il est maintenant à 150 pages de la fin, ça fait plaisir. J'ai un peu l'impression d'être un stalker, par contre...
Je pense que cette offre de "pôles" existe, dans chaque genre littéraire avec les journaux, revues spécialisées, blogs... Mais encore faut-il avoir le temps de ces lectures! Quand j'étais prof, un de mes petits rituels annuels était de demander un conseil de lecture à chacun de mes collègues de Français. Eux épluchaient les revues littéraires et les écrémaient, en lisant quatre fois plus de bouquins que moi. Idéal!
Oui ça existe mais sous une forme assez classique et assez diffuse. Mais à l'ère d'Internet c'est un peu dommage que ça ne soit pas plus développé / accessible.
Par exemple dans le monde de la photo on a 1x.com, un site de curation de photographie, tout le monde peux y poster mais la publication finale se fait après deux vagues de sélections : la première par les membres du site, la seconde par les admin/modo/curators du site.
Ça permet d'avoir un site central et très connu où un nouveau photographe qui n'a aucuns réseau et aucune envie de faire de la promotion (mais extrêmement talentueux) pourra avoir une énorme visibilité très rapidement et sur le seul mérite de son travail. Et ça c'est vraiment super. Et pour les amateurs de belles photos c'est assez délirant comme lieu.
Le mauvais coté c'est qu'avec le temps le goût des membres et des curators se normalise d'une certaine manière (et sur 1x.com ça fait déjà un bout de temps, j'y ai eu certaines de mes photos de publiées, mais on déconnais déjà il y a 15 ans que pour y être sélectionné il suffisait de faire des portraits de SDF en N&B avec l'effet Dragan), et que seuls certains types de photos de paysages / portraits / architecture / nu / etc, se retrouvent sélectionnées. Refoulant d'autres types de photo qui pourtant auraient leur intérêt à être promu et partagées.
Idéalement nous devrions avoir ça pour tout les mediums, mais dont la curation pourrai être faite autant par une communauté que par un individu, ou une autre communauté, un groupe artistique, un éditeur, etc. Idéalement en partant du même corpus, ou d'un sous-ensemble, permettant de partager le plus largement les œuvres intéressantes.
On pourrai même imaginer certains sites se spécialiser dans certains genres, thèmes ou styles. Par exemple les fans de fanfics ne sont pas intéressés par les mêmes contenus que ceux portés sur la poésie, et aujourd'hui dans nos maigres points de contacts et d'échange sur internet tout est un peu mélangé, voir noyé.