La science fonctionne avec des modèles, qui sont des outils permettant de comprendre (et prédire) une observation en la simplifiant.
Du coup, dans les limites du modèle, ils sont tous vrais. Dans la vraie vérité vraie de monde absolument vrai dans l'absolu, ils sont tous faux.
Exemple simple : la gravitation selon Newton est vraie tant qu'on reste dans une échelle humaine.
Sisi, elle est vraiment vraie, les écarts sont infimes si tant est qu'ils soient mesurables (j'ai la flemme de me taper le calcul de la trajectoire de la pomme dans les modèles).
Il se trouve qu'à une échelle infiniment plus grande (330000x) la gravité du Soleil fout le bordel dans la trajectoire de Mercure, mais je signale au passage que les lois de Kepler et de Newton prédisent très bien les trajectoires des autres planètes, malgré l'écart de dimension avec la pomme, et ont même permis de trouver une planète par le calcul.
Du coup, les lois de Newton sont fausse ou pas ? Ben à l'intérieur de leur domaine d'application, elles sont vraies.
Autre exemple, n'impliquant pas la précision : la thermodynamique a raison. C'est tout. Si un jour on fait un calcul remettant en cause la thermodynamique, le plus sage, c'est de recommencer le calcul.
Un jour, dans un labo, on m'a demandé de synthétiser une phase avec autant de calcium que de cobalt, de type CaCoOx avec x à définir. Ca parait un truc à la con, mais dans le domaines des supraconducteurs, ça permettait de faire avancer le sujet.
La thermodynamique permet de connaitre les phases possibles et c'est bien simple CaCoOx, c'est impossible. Point final, on passe à autre chose ?
C'était pas tellement le concept local, donc... ? Ben la thermodynamique dans les cristaux s'applique en 3D et à l'infini. Donc déjà ça exclut les bords, puisqu'au bord, d'un coté, c'est le cristal et de l'autre, c'est "pas le cristal", donc l'infini, c'est baisé, et que ce passe-t-il si je n'ai que du bord ? Bon, en utilisant des techniques de couches minces, on a réussi, parce que ce ne sont pas les mêmes lois de thermodynamique qui s'appliquent.
Bon au final, on a surtout montré que les modèles de supra étaient baisés parce que ça aurait du, mais ça l'était pas. Et vu le mal qu'on s'était donné, c'était #tristesse.
Les modèles thermodynamiques s'appliquent dans leur domaine... d'application. Si t'en sors franchement, ben il peut se passer autre chose.
Donc les modèles de l'atome... ben c'est pareil, chacun représente la réalité par le prisme de ses hypothèses. Le noyau atomique n'est ni un ensemble de particules uniques, même si dans certains cas, on dirait, ni un ensemble d'ondes, ni une grosse particule molle (ou dure, d'ailleurs), ni une grosse onde... Et en fonction de ce qu'on utilise comme application, c'est plutôt l'un ou plutôt l'autre. Mais en vrai, c'est aucun : un atome, c'est un atome.