Dont 500 000 à 99 centimes
(Opération 300k, etc.)
Et c'est Brage.
Et on va pas demander ce qu'en pense la concurrence.
Faut lire les dépressifs du bilan annuel chez elbakin : http://www.elbakin.net/fantasy/news/...aux-editeurs18
Roh putain comment c'est à se tirer une balle cette interview
Mais c'est intéressant. Pis ils ont plein d'éditeurs.
Ah tiens, Les Moutons Electriques ont l'air plus positif. Cool, je les aime bien (enfin, j'aime bien la gueule de leurs bouquins dans les étalages, j'en ai jamais acheté )
I see that you're enticed by my daughter's awesome rocking tits
J'aime pas Elbakin, mais cet article, renouvellé chaque année, est toujours passionnant.
Tiens je suis tombé par hasard sur le bilan numérique (de 2013) du Bélial, une petite maison d'édition spécialisée dans la SF:
http://forums.belial.fr/viewtopic.php?f=16&t=4647
En gros: la part du numérique dans leur CA reste faible mais n'est pas négligeable (14%) et l'augmentation croissante des ventes numériques ne "cannibalise" pas (pour reprendre leur terme) leurs ventes papiers.
Ce sera intéressant de le comparer au bilan de 2014.
Ce qui est interessant, ce sont les chiffres de vente :
Bon, ici c'est sur leur site, qui est presque au niveau d'Amazone en ventes et qui pèse 26% des ventes, ça donne une idée.La Nef des fous, de Richard Paul Russo (450 ventes)
Tau Zéro, de Poul Anderson (245 ventes)
Le Dernier Château et autres crimes, de Jack Vance (168 ventes)
Accrétion, de Stephen Baxter (147 ventes)
Gravité, de Stephen Baxter (287 ventes)
Singularité, de Stephen Baxter (113 ventes)
Warchild, de Karen Lowachee (262 ventes)
Cagebird, de Karen Lowachee (62 ventes)
Flux, de Stephen Baxter (56 ventes)
Mémoria, de Laurent Genefort (75 ventes)
Burndive, de Karin Lowachee (53 ventes)
Le Chant du barde, de Poul Anderson (61 ventes)
Féérie pour les ténèbres, l’intégrale, de Jérôme Noirez (26 ventes)
Barrière mentale et autres intelligences, de Poul Anderson (52 ventes)
Le Dragon Griaule, de Lucius Shepard (42 ventes)
Quand j'expliquais que la numérisation d'une oeuvre n'était pas forcément rentable à court terme... sachant qu'une partie de ces volumes est faite sur une offre à 0.99€... pour info, numériser un roman de 256 pages (pas une nouveauté, un ancien roman non formaté), c'est 1200 euros. Une nouveauté ça revient bien moins cher.
Les chiffres sont à la mesure de la taille de la maison d'édition, qui est vraiment minuscule c'est clair. Mais malgré ça ils démontrent qu'il est possible de numériser son catalogue (La Nef des Fous et Warchild sont des parutions pré-numérique par ex.).
Si une petite structure comme le Belial' arrive à 14% de CA sur le numérique en seulement 4 ans et ce sans baisse de ses ventes physiques, on peut vraiment questionner la stratégie d'autres maisons (souvent plus grosses) qui font l'impasse...
Ce sera intéressant de voir sur le bilan 2014 du Belial' (à 5 ans) si l'augmentation du CA du numérique continue de doubler ou si un ralentissement s'amorce. S'ils arrivent à 25% de leur CA en numérique en 5 ans ce serait quand même une grosse réussite.
Warchild c'est 2002. Donc ils ont travaillé à partir d'un fichier pdf. Le passage en numérique à la chaîne à partir de ça (je ne sais pas si c'est ce qu'ils ont fait, ils ont pu vouloir faire un travail de qualité) coûte quelques centaines d'euros (qui doivent etre rentabilisés avec leurs ventes à peu près)
Après, ils ont peut être bénéficiés d'aides à la numérisation aussi. ça se fait.
Les bouquins récents coûtent encore moins cher, c'est plus ou moins du XML.
En théorie, à partir d'un texte brut, c'est relativement aisé (mais faut quand même faire des tests). Après tout dépend de la maison d'édition, de leur méthode de travail et de leur formation (ça va s'améliorer ceci dit).
Un pdf pour impression, c'est bourré de micros corrections de mise en page qui passent pas forcément bien à la numérisation. Mais enfin bon, quelques centaines d'euros c'est pas bien cher faut reconnaître.
Les trues écrivent direct dans Sigil
Bah c'est toujours pareil, pour rentabiliser 500 euros il faut vendre 250 exemplaires à deux euros de bénef, or on voit avec les chiffres du Bélial que ça ne se fait pas si simplement.
250 exemplaires, il y a plein de domaines ou on est carrément dans l'utopie, même.
Et crois moi, c'est pas si mal !
C'est une toute petite maison d'édition. Ils ont de petis moyens, peu de salariés, une visibilité à long terme faible, chaque bouquin est un challenge, etc.
Ils sont de plus positionnés sur un genre moribond en France. À ma Fnac, il y a une étagère de SF, trois de fantasy, trois d'urban fantasy, trois de romans YA et deux tables communes laissant peu de place à la SF.
Ah mais ca est le cas : leur part de CA numérique est très élevé par rapport aux acteurs lambda. De même Brage.
C'est juste qu'une grosse part de petit gâteau...
Toutefois, eux, ce qui les intéresse, c'est la croissance, or cette offre leur permet de croître malgré la crise du livre.
http://www.francetvinfo.fr/culture/l...20_840677.html
C'est virtuel donc pas de la culture.
Je ne suis pas sûr que le prix montera pour autant, il est fixé en fonction du prix de l'édition reliée.
Tu crois vraiment que les éditeurs vont accepter de perdre 15% de marge ?
Je pense à un truc...
Si l'ebook n'est pas un bien culturel... il ne peut pas avoir un prix unique. Et si l'ebook est un service, une offre illimitée est légale.
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Entre ça et ne plus rien vendre...
Ce qui est sûr, c'est que pour les petits l'ebook devient encore moins rentable.
C'est toujours amusant de voir l'un des lobby les plus puissants de France (les artistes, auteurs et autres branleurs) pleurer qu'il y a un autre lobby en face.