Déjà ce rapport se fait dans un contexte de très forte tension à Columbia autour de la guerre meurtrière d’Israël, et il est mené par la présidence de l'université, très forte défentrice des actions Israelienne.
Ester Fuchs, l'autrice principale, est notoirement connue pour son soutien sans faille à la politique Israélienne et pour son soutien aux financements Israéliens sur son campus :
La présidence de cette faculté a notamment suspendu l'association : « Jewish Voice for Peace » qui était composé de juifs anti-sioniste. Je pense qu'on peut mesurer l'ironie de ce rapport dans ce contexte.In November 2023, Fuchs was named one of three co-chairs of Columbia University's Task Force on Antisemitism, created in response to escalating tensions between pro-Israel and pro-Palestinian campus members. She has been a vocal supporter of Columbia's financial and research ties to Israel
Il y a d'autres auteurs problématique comme Jeremy Dauber, connu pour ses accointance Israélienne, a même inauguré le Shalom Hartman Institute a Jérusalem, un institut israélien qui depuis le début de la guerre est activement engagé dans la construction d'une rhétorique antisémitisme = antisioniste. (diverses vidéos sur le sujets etc.).
L'ensemble du groupe de ce que j'ai compris, semble d'ailleurs poussé par la « House Committee on Education and the Workforce », très trumpiste.
Un coup d’œil sur les refs montrent aussi que le tout est basé sur un choix de sources hautement partisanes : ils citent des papiers au titre aussi évocateur que « Anti-Zionism as Racism » etc.
Enfin sur le fond, « Some critics », c'est toujours la même chose : combien de brebis galeuse dans la proportion de critique légitime des actions génocidaires Israélienne ? C'est très facile d'offrir une lunette grossissante. Personnellement je suis plusieurs comptes et autres d'assocs etc critiquant Israël dans les fac américaines, et je n'ai jamais croisé ceci une seule fois. La plupart du temps il y a même, presque systématiquement, des discours accolés pour critiquer le véritable antisémitisme. Par ailleurs il y a souvent dans les mêmes groupes des membres des diverses associations juives pour la paix qui sont vigilant sur le distinguo entre les deux (quand elles ne sont pas dissoute par la présidence ^^ ).
Si on se mets à parcourir le rapport en détail, celui ci ne cache pas son point de vue partisan :
« Unfortunately, we have heard from many
Jewish and Israeli students who have been excluded from student groups because of their Zionist
beliefs. This is not acceptable. »
Or, en quoi est-ce inacceptable de ne pas fricoter au vu d'idées qu'ils défendent, notamment en ce moment : la défense bec et ongle, jusqu’à l'absurde, d'un génocide, pour des raisons religieuses et le colonialisme fervent d'un territoire appartenant à d'autres au regard du droit international ?
Quant à certains passages, ils sont tout simplement incroyable :
C'est sur, il y a beaucoup d'état soutenus par des occidentaux en train de commettre un génocide à coups de bombes américaines, dont les chefs sont sous mandat d’arrêt international pour leurs actions, dont les actions sont critiqués par à peu près toutes les branches de l'ONU et par une très très large majorité des états du monde, vote après vote,... ce n'est pas du tout exceptionnel comme situation...One might well, again, raise the question of the inconsistent standards with regard to these
various examples: would any other religious group or nation—or, for that matter, any other
legally protected identity group—be treated similarly?
Et c'est continuel ce type de négation de la réalité dans le rapport ...
Le rapport rentre donc dans le type d'amalgame courant pour la défense des actions génocidaire de l’extrême droite Israélienne : construire un amalgame entre anti-sionisme et anti-sémitisme, nier l'ampleur des actions d’Israël et l’exceptionnalisme de celle ci pour un état activement soutenu par l'occident, et en faire un simple événements parmi d'autres. Nier la possibilité d'une critique de l'état Israélien, assimiler toute demande de revenir aux frontières reconnues par l'ONU et donc de mettre fin à la colonisation comme une demande de « dissolution de l'état Israélien ». Bref, c'est profondément fallacieux.
Donc oui, toute une gamme de gens ne peuvent juste pas fréquenter des personnes qui défendent activement le fait de massacrer des femmes et des enfants. Ça devrait apparaitre comme du bon sens. Et malheureusement, comme la population civile Israélienne subit une dérive fasciste remarquable (excellent article d'un historien israelo-americain des génocides et spécialiste du fascisme s'installant chez les masses), on retrouve beaucoup d'Israelien à l'étranger défendant bec et ongle les actions de leur gouvernement et disant que massacrer des arabes ça ne leur fait ni chaud ni froid. Il est un peu simple ensuite de pointer que la plupart sont majoritairement juifs afin de construire un amalgame entre une critique qui normalement devrait être basique, élémentaire, et un antisionisme, c'est à dire une critiques d'idées et d'actions et un essentialisme.
Les critiquer ou éprouver de la répugnance pour ce type de discours vantant la supériorité d'une vie sur une autre n'a donc aucun rapport avec la religion des dites personnes et d'ailleurs les critiques les plus violentes sont le fait d'association juives qui se structurent pour porter cette critique, et qui pointent d'ailleurs cette construction d'amalgame permanente.
Du fait de tout cela, ce rapport me semble bien pété et partisan en reprenant les points de vue de l'ED Israélienne.
Un article de fond sur le rapport, la task force l'ayant écrite etc :
https://theintercept.com/2024/06/17/...force-zionism/
Je cite un passage sur la constitution de ce rapport :
Je recommande très fortement la lecture complète de l'article, qui remets un peu les choses au propre.Since its formation last year, numerous students and faculty members expressed concerns about the antisemitism task force’s makeup, methodology, and purview.
“Ever since the task force was announced, we feared it would equate Zionism and Jewishness,” wrote four Jewish graduate students, all critical of Zionism, in an op-ed for the Columbia Spectator last week. “All three co-chairs of the task force — Ester R. Fuchs, Nicholas Lemann, and David M. Schizer — are members of the Academic Engagement Network, a Zionist advocacy organization, and the three of them penned a statement supporting Columbia’s ties to Israel.”
Columbia law professor Katherine Franke, writing in The Nation in April, noted that the task force is “chaired by among the most ardent Zionist faculty members on our campus” and that “none of its members has any academic expertise in the study of antisemitism, or in how antidiscrimination laws apply in an academic setting.” (Franke was among the five Columbia faculty members maligned by university President Minouche Shafik in Congress for their Israel-critical positions.)
The antisemitism task force itself published an op-ed in the Spectator under a shared byline last month. The text was riddled with claims indicating the body’s readiness to conflate anti-Zionism and antisemitism. “Zionism literally means the venerable movement for the self-determination and statehood for the Jewish people in their ancestral homeland,” the task force wrote, “but in many settings on campus it has become a less well-defined general-purpose accusation.”
Zionism — literally, practically, and historically — is by no means reducible to this rosy abstraction. While the group for months refused to give a clear definition of antisemitism, it was willing to offer a simple and reductive definition of Zionism — one that ignores that political, nation-state ideology’s unbroken history of Palestinian exile, oppression, and occupation.
In February, LitHub published an email exchange between task force co-chair Nicholas Lemann, a professor of journalism and film, and the celebrated filmmaker James Schamus. Schamus continuously urges Lemann to be transparent about the task force’s working definition of antisemitism, expressing concern over the task force’s pro-Israel bias.
Demands like Schamus’s for the task force to give a definition of antisemitism don’t presume a clear and simple definition of antisemitism. Instead, they ask for recognition that discrimination and bigotry are context-dependent and that definitions can’t be relied upon in every case.
The concern is that, all too often, anti-Zionism is treated as antisemitism.
Je passe sur le « comme souvent » dans le post d'origine , j'ai rarement vu aussi fallacieux dans un post d'un canard depuis que je suis sur ce forum. La très large majorité des discours antisioniste occidentaux commencent en pointant le fait que l'antisémitisme est un crime et qu'il ne faut pas tomber dedans. Ce « comme souvent » résonne directement avec la rhétorique d’extrême droite défendant Israël.
Dernière modification par Nilsou ; 12/11/2024 à 19h43.
Pour la Chine, elle investit massivement dans le renouvelable et l'électrification.
Certes, le charbon reste en tête, mais AMHA, les caciques du PCC ont bien conscience des enjeux de stabilité qui se cachent derrière.
A fortiori en voulant devenir le nouvel État régulateur mondial.
Oui, elle nous vend massivement des panneaux solaires et voitures électriques produits dans des usines tournant au charbon Sans parler de l'extraction dégueulasse des matières premières. En Chine balancer ses déchets toxiques dans un cours d'eau est normal. Ils font juste un effort dans les villes pour éviter la contestation, mais dans les campagnes c'est la fête.
https://www.lemonde.fr/planete/artic...3356_3244.html , ca me parait pas mal
Ma chaine Youtube qu'elle est bien : https://www.youtube.com/channel/UCHP...eCmmZB18XC98VQ
En 10 ans, il a pu se passer des choses dans un pays dont l'économie croît aussi vite.
Quelle que soit la région du monde concernée, l'activité industrielle génère souvent d'énormes pollutions durables. Voir le fracking, les schistes bitumineux, les PFAS, etc.
Même dans nos vertueuses nations éclairées, des pratiques considérées comme intolérables aujourd'hui ne l'étaient pas hier, ou il y a 40 ans.
La Chine suit de manière accélérée le même parcours que les autres pays développés, en faisant financer sa croissance et maintenant sa transition énergétique par ses clients mondiaux.
https://www.theguardian.com/global-d...ion-greenpeace
Voilà voilà.One reason for this is that local governments have too often failed to crack down on polluting industries. In 2011, reports emerged that said Luliang Chemical Industry in Yunnan province had disposed of 5,000 tonnes of chemical waste next to a river used as a drinking water source. According to local residents, more than 140,000 tonnes of waste had already accumulated over 22 years. A year later, seven people, including employees and contractors of Luliang Chemical Industry, were found guilty by the Qilin District Court of Qujing for illegally discharging chromium-contaminated waste. The local government, however, took no action to regulate the company’s chemical waste disposal, and there was no monitoring system in place to track the transport of hazardous materials.
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Il y a plein de propositions en ce sens mais jusqu'à récemment toujours bloquées par ceux qui pensaient y gagner en commerçant avec la Chine. La taxe sur les voitures électriques semble indiquer que ça bouge enfin.
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Sinon pour revenir dans le sujet, la campagne Harris a un trou de 20 millions de dollars. Et Trump propose de le combler pour l'unité du pays
https://www.hindustantimes.com/world...216307872.html
Avant les voitures électriques ou l'acier, il y a toujours eu des palanquées de quotas (licences) ou de droits anti-dumping reconduits régulièrement sur les importations de matières premières ou de produits finis en provenance de Chine.
https://tron.trade.ec.europa.eu/investigations/ongoing
Ça va faire travailler les juristes à l'OMC, institution de régulation que les USA maltraitent aussi depuis longtemps :
https://shs.cairn.info/revue-interna...5?lang=fr#s2n3
J'aurai plutôt lié ça au populisme.
Le Pakistan par exemple, qui se pose en terme de désastre d'inclusion où d'environnement, à gauche ou à droite ?
Le pays est une fédération d'Etats de plus en plus éloignés politiquement parlant.
La probabilité d'une 2e guerre civile est largement supérieure à une invasion de l'Europe (en plus on a pas de pétrole, quel intérêt ? ).
C'est l'Asie-Pacifique leur focus stratégique, on est devenu une préoccupation secondaire ici.
Une invasion du Canada pareil, pour quoi faire ? C'est déjà une annexe des USA pour l'essentiel.
Le Mexique ? ça va pas le faire avec les cartels et c'est pas un petit morceau mais la probabilité n'est pas nulle. Ils leur ont bien piqués 40% de leur territoire autrefois mais ça ferait vachement plus de mexicains à intégrer dans le pays, j'ai pas l'impression que ce soit le voeu de Trump.
Dernière modification par Manuel ; 12/11/2024 à 00h29.
https://www.lavoixdunord.fr/1521450/...t-l-impact-des
Non les maga ne sont pas con, ils sont juste un peu distrait.« Je pensais que la Chine allait payer » : les Américains découvrent l’impact des droits de douanes promis par Trump
Donald Trump a promis pendant des mois des hausses importantes de droits de douanes, bien que tous les économistes aient averti que cela entraînerait une augmentation des prix aux Etats-Unis. Une partie des électeurs républicains semblent découvrir le sujet.
For the Empire, For the PC, For the Space Sim !
Si la Cour Suprême reste sur sa logique de ne pas imposer de législation aux Etats oui, mais rien n’est moins sûr une fois que Trump aura pris les rênes.
Bien sur que les droits de douanes augmentent les prix en interne, là dessus ils sont bête si ils ne l'ont pas vu.
Néanmoins ça a tout de même un effet positif non négligeable en économie : ça permet aux entreprises en interne d'être concurrentielles vis à vis du produit extérieur produit à bas cout (mais taxé) dans le tier monde.
Macro économiquement si l'envolée du prix du produit reste dans des proportions raisonnable, et pour peu que tu ais de la force de travail (des chômeurs) alors la quantité d'argent qui ne sort pas de ton état et qui tourne à la place pour acheter à ta propre industrie (ce qui fait des emplois, de la hausse du niveau de vie, donc des sousous pour tout le monde etc.) suffit à compenser l'envolée des prix.
C'est comme cela que vivent des pans entiers d'économie de certains pays.
C'est un équilibre à trouver.
Bon, bien évidemment, il faut qu'il y ait une politique volontaire pour aider ces secteurs économiques à se construire si ils partent de 0. La main invisible elle peut marcher, mais elle peut marcher en un siècle aussi
Dernière modification par Nilsou ; 12/11/2024 à 09h36.