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  1. #31
    Le septième tour est marqué par l’épuisement pour la deuxième fois de la pioche et la défausse est donc remélangée pour recompléter la main. Cela signifie que c’est le deuxième tour pour lequel une partie de la main adverse peut être déduite. Malheureusement le nombre total de cartes est devenu trop important pour me permettre de toutes les déduire, cependant j’ai une quasi certitude pour cinq d’entre elles. Par ailleurs les cartes défaussées lors des tours trois à six reviennent en jeu, mais chaque joueur n’a que peu de cartes car deux événements qui accélèrent la défausse n’ont pas été joués. Plus sur ce sujet ci-dessous car je les ai tirés tous les deux.


    Le premier regard semble indiquer une belle main, mais ce n’est hélas pas tellement le cas du second. J’ai en effet quatre événements pro-américains que je souhaite ne pas déclencher. Je serai donc contraint d’en déclencher un au moins, ce sera Our Man in Tehran.

    Bien que j’ai commencé le tour dernier avec cette carte, c’est mon adversaire qui l’a jouée grâce à Ussuri River Skirmish. Je la récupère ce tour-ci, et son utilisation est d’ores et déjà prévue : un renversement complet de l’influence impérialiste au Pakistan pour récupérer le contrôle de l’Asie.

    J’ai conservé cette carte depuis deux tours. Mon objectif est maintenant de l’envoyer dans l’espace et de prier pour que l’ordinateur ne récupère pas la carte Salt Negociations qui lui permet de reprendre une carte dans la défausse.

    Cet événement était déjà circonstanciel lorsque je l’avais joué en headline au tour 1, là il est sans intérêt car chaque camp n’a pioché qu’une carte ou deux dans la pioche reconstituée. Or tous les scorings avaient déjà été joués.

    Les mouvements indépendantistes angolais et mozambicain vont-ils arriver à leur fin ? Sans doute, car finalement j’ai peu d’autres événements pour la headline.

    Pays occupé, le Japon est plus ou moins condamné à entrer dans l’orbite américaine. D’autant plus qu’un joueur ayant un petit peu d’expérience sait que cet événement rôde, ce qui rend assez peu attractive la perspective de se battre pour le Japon pour un joueur soviétique. La deuxième partie de l’événement est assez inutile en soit car le DefCon est généralement inférieur à quatre. Sans compter que la stabilité du Japon rend tout coup d’État hautement illusoire. Quiconque pioche cette carte est donc content car elle permet quatre points d’opérations. Elle n’est pour ainsi dire jamais jouée pour l’événement lui-même.

    Mao cherche à reprendre la main en Chine face à des membres du parti s’imaginant pouvoir le mettre sur la touche. Est-ce que vous avez votre petit livre rouge, camarade ?

    Cette carte reprend une formule célèbre du président Kennedy. C’est une carte dangereuse. Pour les Soviétiques parce qu’elle permet au joueur adverse d’épurer sa main. Pour les Américains car une main trop lourdement épurée en fin de tour peut amener à des situations perdantes. Par exemple il devient possible de piocher plus de scorings qu’il ne reste de rounds à jouer.

    Cette carte permet, elle, d’épurer la pioche. C’est un bon événement pour le joueur américain, sans qu’il soit certain qu’il vaille la peine de le jouer comme tel. Cela tombe bien : il pourra en bénéficier sur mes points d’opérations.

    C’est le pendant de la carte US/Japan Mutual Pact. Quelque soit le camp qui la tire il est content en raison des points d’opération. L’effet bonus est assez faible, car le DefCon est rarement à cinq d’une part, et la Brush War ne peut cibler que trois pays dans tout le continent.

    Cette carte donne trois points de victoire dans le meilleur cas à mon adversaire. Hors de question que je la joue. De plus cela fait partie d’un piège possible au DefCon, même s’il me semble que l’IA ne prend jamais ce risque.

    Au total c’est une main peu arrangeante, mais qui me permettra d’utiliser trois cartes à quatre. À l’inverse j’ai pu déterminer cinq cartes de mon adversaire sur celles qu’il a piochées avant le remélange du paquet.
    Lone Gunman est un événement absolument catastrophique à avoir pour le camp ploutocrate. Cela me donne un point d’opération sur son tour de jeu, et comme c’est une carte à un point il n’a qu’un unique tour pour l’envoyer dans l’espace, celui où Containment est joué. Or cette carte est passée depuis longtemps.
    Willy Brandt va renforcer gratuitement ma position en Allemagne de l’Ouest.
    Flowerpower est honnêtement une carte que le joueur américain aime bien avoir, car c’est une carte à quatre points d’opérations. Elle a pour inconvénient de m’apporter deux points de victoire par carte avec le mot « War » jouée par mon adversaire, qu’elle soit jouée pour les points d’opération ou pour l’événement, mais pas dans la course à l’espace. Ceci dit cet événement est susceptible d’être lui-même annulé par une carte qui arrivera potentiellement à partir du tour prochain.
    Nuclear Subs est potentiellement la très mauvaise nouvelle du tour : elle permet au joueur capitaliste de ne pas diminuer le DefCon lors des coups d’État dans les pays battlegrounds. C’est une excellente carte pour retourner l’Afrique ou l’Amérique du Sud.
    Five-Year Plan permet de défausser dans ma main, déclenchant automatiquement un événement américain au passage. C’est une carte extrêmement dangereuse à utiliser à cause des risques sur le DefCon.

    Mon plan est de jouer Portuguese Empire Crumbles en headline, suivi d’un coup d’État en Algérie ou peut-être au Panama selon les circonstances.
    Ensuite j’aimerais prendre Afghanistan et surtout Pakistan pour assurer un contrôle en Asie (sauf nouvelle Brush War contre le Pakistan ou Indo-Pakistani War contre l’Inde avec un six au dé de mon adversaire).

  2. #32
    Tour 7, headline

    Les Américains prennent un risque. Si j’avais joué We Will Bury You, événement revenu dans la pioche ce tour-ci, c’était la fin de partie. La probabilité en était toutefois trop faible pour que cela puisse être considéré comme étant une faute de leur part. Malheureusement ils tirent aléatoirement la carte qui leur donne trois points de victoire et m’empêche de faire un coup d’État en battleground puisque le DefCon retombe à deux immédiatement. De plus, en me faisant défausser une carte ils m’interdisent d’en conserver plus d’une.

    Les progrès de la révolution en Afrique peinent à consoler le camarade Brejnev de cet insuccès initial. C’est toutefois la conquête d’une situation de domination sur le continent.


    Tour 7, action round 1

    Si nous ne pouvons pas renverser les régimes opprimant les peuples en raison du DefCon, nous pouvons au moins consolider la position des régimes amis, à Cuba, au Panama et en Pologne. En Europe il s’agit avant tout d’empêcher un contrôle américain, en Amérique centrale le nombre de pays contrôlés par chaque camp est le même, mais les battlegrounds pro-soviétiques sont plus nombreux que celui pro-américain, une domination y est donc toujours envisageable.
    Pendant ce temps les nations d’Europe de l’Ouest s’organisent avec le Canada et les États-Unis pour établir une alliance militaire. L’addition de leurs faiblesses ne les rend pas plus dangereuses pour autant.

    Partout sur le sol même de nos ennemis la jeunesse se révolte contre l’impérialisme sans frein de leurs gouvernants. Regroupés en festivals, dans des vans colorés et des tenues bariolées à fleurs, ils crient et chantent leur mépris du complexe militaro-industriel. Leur opposition pacifique les honore, et, espérons-le, un jour ils goûteront au bonheur suprême du communisme.

    Mais en attendant les effets de cette rébellion de la jeunesse américaine, leurs dirigeants entreprennent de museler la liberté tout juste acquise du Mozambique. Le sang coule à Maputo et dans le cœur de tous les amoureux de l’homme et de la paix dans le monde.


    Tour 7, action round 2

    Les États-Unis signent un traité avec le Japon, pendant que les idées marxistes s’imposent en Afghanistan et s’installent en Algérie.

    Voici une carte dont j’aurais pu me souvenir, mais elle est globalement assez insignifiante, donc en règle générale je tends à l’ignorer. Ceci dit il n’y a pas de reconnaissance du gouvernement illégitime de Taipei, mais un resserrement des liens américains avec la France et l’Afrique du Sud.


    Tour 7, action round 3

    Le Grand Timonier tient fermement la Chine en main, il n’est donc pas utile de déclencher la Révolution culturelle. Il est beaucoup plus intéressant de développer le communisme en Afrique. Un nouveau rapprochement est entrepris avec Alger la Rouge, qui penche désormais du côté de la liberté. Mais des ouvertures sont simultanément effectuées en direction de la Tunisie de Bourguiba et dans les États sahéliens. C’est l’équivalent d’une fourchette aux échecs. Le camp adverse peut tenter un coup d’État en Tunisie pour m’empêcher de prendre la Libye ou bien au Sahel pour me nier le Nigeria, mais pas les deux.

    En l’occurrence il préfère montrer ses beaux sous-marins nucléaires devant Cancun et effrayer les derniers zapatistes, refermant ainsi le piège que j’avais déjà mentionné. Le Mexique est désormais fermement aligné sur les intérêts américains.

    Au-delà du Mexique, désormais il n’existe plus le moindre soutien à la liberté depuis les jungles du Honduras jusqu’au Rio Grande.

  3. #33
    Tour 7, action round 4

    Le politburo décide de couper les fonds aux informateurs en terre britannique devenus trop gourmands avec le temps. Il décide de plutôt envoyer des cadres organiser les partis communistes algérien et nigérian. La situation en Afrique est meilleure que jamais.

    Les ploutocrates, pour leur part, renoncent à leur ambitieux programme spatial. Ils financent un parti conservateur en Tunisie, s’ouvrant ainsi à leur tour la voie de la Libye, et achètent le gouvernement de République dominicaine. En Amérique centrale c’est maintenant leur cinquième pays contrôlé dans une région de dix, si je souhaite un jour établir sur place une domination il me sera nécessaire de renverser des pays.

    Tour 7, action round 5

    Je me vois contraint de jouer un événement proaméricain ennuyeux, mais cela me permet de m’installer en Libye. Désormais la domination soviétique sur le Moyen-Orient est très nette. En effet en devançant les Américains en Libye j’empêche le retour à trois battlegrounds partout.

    Là c’est gênant. L’ordinateur enlève des événements proaméricains. Si au fond Bear Trap pourrait paraître justifiable car permet au joueur soviétique de perdre quelques temps tout en épurant sa main d’événements adverses, il n’y a pas la moindre raison positive de se débarrasser d’East European Unrest, qui aurait enlevé deux points d’influence dans trois pays d’Europe orientale. Je suppose une erreur de programmation. Ce qui est assez remarquable car depuis que le jeu est sorti elle aurait pu être réparée.

    Fort sagement les Américains contiennent leur envie d’envoyer les missiles nucléaires. À la place ils achèvent de faire entrer le Benelux dans leur orbite, et corrompent le gouvernement salvadorien.

    Tour 7, action round 6

    C’est l’heure de se débarrasser de Voice of America. L’événement permet au joueur US d’ôter quatre points d’influence soviétique n’importe où hors d’Europe, pas plus de deux points par pays. Cela peut littéralement expulser les Soviétiques d’une région, ou modifier l’équilibre d’une autre.
    Le dé est favorable, et c’est une bonne nouvelle car cela me rapporte un point de victoire.

    Pendant ce temps l’administration Carter réduit son programme d’armement pour ôter le contrôle soviétique en Algérie et s’allier aux pays d’Afrique de l’Ouest, rétablissant l’équilibre en Afrique à quatre pays contrôlés chacun.

    Tour 7, action round 7

    Comme les opérations militaire n’ont pas encore été entreprises pour ce tour, il est grand temps de m’y mettre. Les cibles sont nombreuses. Un pays d’Afrique peut m’y rendre la domination. Un en Amérique du Sud peut ôter la présence américaine, même si c’est assez ténu car il resterait suffisamment de pays où revenir depuis l’Équateur ou l’Uruguay.
    Je choisis finalement Haïti, qui présente deux avantages. D’abord j’obtiens ainsi le rééquilibrage des pays en Amérique centrale. Ensuite j’éloigne le spectre du réalignement de Cuba car désormais ce sont les castristes qui obtiendraient un solide bonus au dé.

    Malheureusement avec Ask Not vient le droit de défausser pour mon adversaire. Pas d’assassinat de président américain, et pas de chancelier socialiste en Allemagne de l’Ouest.
    Et l’ordinateur me réserve un coup de Jarnac pour dernière action du tour. Il joue How I Learned to Stop Worrying et place le DefCon à cinq !

    En effet l’événement lui octroie cinq points d’opérations militaires, alors que je n’en ai que trois. Il manque donc deux points au joueur soviétique pour atteindre les points requis, et ce sont deux points de victoire pour le camp impérialiste. Le score revient à +2 pour l’URSS, une perte de quatre points ce tour, et même de sept en deux tours.
    La situation se tend fortement, alors même que sur le terrain elle paraît meilleure que jamais. En effet à l’heure actuelle aucun scoring n’est virtuellement favorable aux ploutocrates. En Amérique centrale, avec deux battlegrounds à un et un pays adjacent l’ours gagnerait deux points. En Amérique du Sud avec trois battlegrounds contre un seul pays qui n’en est pas un ce seraient trois points de gagnés. En Afrique avec trois battlegrounds à un c’est encore deux points et un en Europe avec trois battlegrounds à deux. En Asie c’est l’équilibre parfait, et au Moyen-Orient le camp soviétique dispose pour l’heure d’une domination solide avec six pays contre deux, dont quatre battlegrounds contre un, pour un avantage de cinq points.

  4. #34
    Voici donc venu le huitième des dix tours de jeu. Ces derniers tours simulent les douze dernières années de la guerre froide, une période hautement favorable aux États-Unis. Pour le symboliser de nouveaux événements sont introduits. Beaucoup d’entre eux leur sont favorables, soit en donnant des points de victoire, soit en annulant ou prévenant des événements soviétiques, soit en leur offrant de l’influence. Voyons maintenant ma nouvelle main.

    C’est une main assez moyenne, avec un scoring arrangeant, et que des cartes à deux ou à trois. Malheureusement en l’état c’est une main qui pourrait apporter trois points de victoire à mon adversaire par simple jeu des événements américains.

    J’ai toujours la carte Chine, et j’ai toujours ma cible pakistanaise. Au moins, le tour dernier, j’ai pu prendre l’Afghanistan, mais qu’il m’est dur de consacrer mes points d’opération à l’Asie sur cette partie.

    L’alliance pour le progrès ne pèse pas bien lourd pour l’heure. Je pourrais même tenter d’amener le gain de point de victoire à zéro en tentant un coup d’État au Mexique avec la carte elle-même. Un deux au dé suffirait alors pour y parvenir.

    Des otages américains à Téhéran ? Une déconfiture totale de l’aigle qui annulerait tout coup d’État éventuel sur place. Or le DefCon est à cinq donc les ploutocrates pourront en tenter un quelque part dans le monde.

    Le président Carter a imposé la signature d’un accord au président Sadate et au gouvernement israélien dans sa villa présidentielle. Cet événement est hélas solidement ennuyeux car il apporte un point de victoire et trois influences à l’ennemi.

    Quelque peu irrité par le président Kadhafi, le président Reagan a fait bombarder Tripoli. Cet événement apporte en l’état un point de victoire aux Américains, mais, qui sait, peut-être qu’un coup d’État en Libye modifiera la situation ?

    C’est la troisième fois que je tire la crise de Suez. Et cette fois je suis bien tenté de la jouer.

    Le Che n’est pas mort, semble-t-il, en Bolivie en 1967, et, à bientôt soixante ans semble prêt à poursuivre sa carrière de révolutionnaire !

    Cet événement peut être dévastateur. Nombre de joueurs américains l’ont employé à prendre le contrôle complet de l’Europe pour obtenir la victoire automatique, au plus tard au décompte final. Beaucoup ont cependant fini par perdre parce que d’autres scorings avaient amené le score à +20 pour l’URSS. En effet, pendant que le joueur américain prend le contrôle de l’Europe le joueur soviétique compense ailleurs. L’avantage d’avoir tiré l’événement moi-même est de pouvoir le jouer au septième round d’action et le rendre ainsi inopérant.

    Ce scoring m’est pour l’heure favorable. Mon objectif principal du tour sera donc d’en profiter pour reprendre un petit peu de marge au score.

    Une énième guerre israélo-arabe, mais qui ne réussit que sur un six au dé. Peut-être un cinq si je joue la crise de Suez auparavant et que l’IA ne reprend pas le contrôle de l’État hébreu. Cela semble trop aléatoire pour être tenté.

    J’ai deux choix stratégiques à ce moment.
    Le premier c’est de tenter le contrôle de l’Europe. Je pense avoir une position assez solide sur le plateau pour me le permettre. Cela reviendrait à laisser l’initiative des coups d’État à mon adversaire pendant que je joue des gros points d’opérations pour ajouter de l’influence soviétique en Europe. Cela peut hélas rater de plusieurs manières, notamment avec une Brush War en Italie si je ne contrôle pas suffisamment de nations voisines. Tear Down This Wall et Solidarity seront également de sérieuses épines dans le pied ! Mais comme je maîtrise la survenue de Chernobyl, sauf en cas de Grain Sales, le coup me semble jouable. La France pourrait être ainsi emportée ce tour-ci grâce à la conjonction de la crise de Suez pour réduire l’influence en France et d’un haut DefCon pour sacrifier plusieurs pays de par le monde, ce qui me laisserait ensuite deux tours pour récupérer l’Italie. Sachant que les Socialist Governments sont revenus dans la pioche le tour dernier.
    L’autre stratégie consisterait à faire mes coups d’État rapidement, l’un en Algérie, l’autre au Mexique ou bien comme contre-coup au Moyen-Orient, en Afrique ou aux Amériques, puis m’assurer que le scoring Moyen-Orient soit bien favorable, et enfin essayer enfin de prendre le Pakistan puis le Chili. Cette méthode est plus sûre mais manque un petit peu de panache.

    Laquelle, amis lecteurs, souhaiteriez-vous voir mise en place, sachant que si l'ordinateur se défend en France, notamment en renonçant aux coups d'État offerts de par le monde ou bien en réalignant tant que le DefCon est à cinq je me verrai contraint de revenir au deuxième plan pour ne pas gaspiller mes points d'opération ?

  5. #35
    Pas d'avis quant à ma dernière question. Tant pis pour vous, je vais continuer à jouer à l'anaconda aux anneaux enroulés autour de sa victime faiblissante !

    Tour 8, headline

    L’agression contre l’Égypte des Britanniques, des Français et des Israéliens émeut profondément le monde. Cela déclenche une crise diplomatique, dite de Suez, qui ébranle le camp occidental. Ainsi les États-Unis se retrouvent contraints à désavouer l’opération, entraînant l’incompréhension des gouvernements de France et d’Israël. Sur ces deux nations le contrôle américain est désormais incertain.

    Pendant ce temps l’administration Carter négocie avec Pékin, dont elle reconnaît le gouvernement comme le gouvernement officiel chinois. C’est une grande victoire pour le camp communiste que l’abandon de la reconnaissance de la Chine nationaliste de Taipei comme gouvernement officiel chinois. Mais, à brève échéance, cela complique la situation car les agents chinois reçoivent de nouveau l’ordre de prendre leurs distances de leurs camarades socialistes.


    Tour 8, action round 1

    De jeunes colonels pakistanais renversent le gouvernement après un coup d’État contre les vieux généraux devenus politiciens corrompus avec le temps. C’est malheureusement de peu d’intérêt pour nous car cette jeune garde penche plutôt du côté des oppresseurs.

    L’administration Carter met alors fin aux négociations sur le désarmement, une nouvelle fois montrant son peu d’enclin à la préservation des intérêts supérieurs des peuples de par le monde.

    Ils soudoient immédiatement le nouveau gouvernement pakistanais, et financent des agitateurs en Pologne.

    Tour 8, action round 2

    Pendant ce temps le camarade Brejnev stoppe in-extremis les nations arabes désireuses d’une nouvelle revanche contre Israël. Fort de ce succès diplomatique, il octroie à la Pologne l’organisation d’une semaine des Jeunesses Communistes pour manifester à son gouvernement le soutien sans faille de l’URSS. Il signe également un traité d’entraide avec Alger la Rouge.

    Pour leur part, les impérialistes n’ont pas fini de corrompre le monde entier dans l’espoir de restaurer leur domination sans partage, au mépris des aspirations démocratiques et populaires des camarades socialistes et communistes partout dans le monde.

    Ainsi ils établissent des rapports avec le président Sadate, et montent en épingle une histoire de déserteurs du régime nord-coréen pour jeter le doute et l’opprobre sur le juste régime populaire de Monsieur Kim.

    Tour 8, action round 3

    Quelques semaines plus tard leur arrogance atteint un nouveau sommet, puisqu’ils s’autorisent, au total mépris du droit international le plus élémentaire, à bombarder un pays souverain, la Libye, dont le seul tort est d’avoir pour président un homme attaché à la liberté des populations arabes et musulmanes partout dans le monde.
    Cette agression américaine, toutefois, loin d’intimider les courageux peuples se dressant encore contre l’oppression, a au contraire l’effet de considérablement affermir les relations entre l’URSS et la Corée du Nord. L’écart d’influence y dépasse désormais la stabilité, ce qui devrait mettre fin aux sempiternelles tentatives des ploutocrates pour y renverser le gouvernement légitime.

    Pendant ce temps la CIA tente de mettre fin au régime de Videla. Le général est tué, mais son fidèle bras droit prend sa place et l’Argentine est conservée en dehors de l’influence néfaste impérialiste.

  6. #36
    Tour 8, action round 4


    Un Che Guevara vieillissant apporte la parole de la sagesse dans le cône Sud de l’Amérique, permettant tout à la fois le raffermissant du lien avec l’Argentine ébranlée par cet odieux coup d’État mais également celui du Chili. Les quatre battlegrounds du continent sont enfin socialistes.

    En Afrique du Sud la lutte contre l’inhumanité de la politique afrikaner dite d’apartheid se poursuit avec de plus en plus de force, avec la complicité des États africains voisins qui ont obtenu des Nations Unies de placer l’État oppresseur sous embargo.

    Le contrôle américain sur le pays est maintenant ébranlé.

    Mais cela n’influe en rien la politique américaine, qui est d’étrangler l’Argentine à cause de sa dette. Un deuxième coup d’État est lancé à Buenos Aires, et cette fois le gouvernement est totalement impuissant à y faire face. L’Argentine entre dans la sphère d’influence impérialiste.


    Tour 8, action round 5

    Il est temps pour moi, avant de devoir provoquer les accords de Camp David ou avant que l’ordinateur ne s’avise de reprendre de lui-même le contrôle de l’Égypte, de jouer le scoring
    du Moyen-Orient. Ce sont finalement cinq points de victoire pour le camp de la démocratie, qui font plus que compenser le trio Alliance for Progress, Regan Bombs Libya et Camp David Accords.

    Pendant ce temps les Américains parviennent à tromper les revendications de l’OPEP à mon grand dam car cela m’aurait fait un beau pactole de points.


    Tour 8, action round 6

    Pour signaler au monde son accession aux plus hautes responsabilités en URSS, le camarade Andropov octroie une aide économique au gouvernement de Madame Gandhi, ce qui permet de renforcer la situation en Inde, où, comme en Thaïlande et en Corée du Nord la position est quelque peu verrouillée désormais car dans ces trois pays ôter le contrôle soviétique demanderait désormais la dépense de quatre points d’opérations d’un coup.
    Des conseillers pour encadrer la résistance civile sont simultanément envoyés en Afrique du Sud.

    Malheureusement la situation au Proche-Orient est relativement gelée par des accords signés sur le sol américain par le gouvernement israélien et par le président égyptien. Écrasant la liberté de tout un peuple avec la complicité du royaume hachémite, cet accord crée une entente de fait entre trois États larrons, l’un y gagnant la ville de Gaza, l’autre la Cisjordanie, le dernier le restant des territoires légitimement palestiniens selon le plan de partage de l’ONU. Mais les États-Unis n’ont cure des Nations-Unies dès lors qu’il s’agit d’avantager leurs vassaux.

    Comme la frise de la course à l’espace le montre bien, sous la colonne Animal in Space les cases sont encadrées de bleu. Cela signale que le camp américain a seul atteint ou dépassé cette colonne et qu’il obtient le bénéfice listé : pouvoir investir deux fois par tour sur cette piste. C’est le cas depuis un certain temps, quand bien même il ne s’y résout que pour la première fois de la partie.
    Point de désaccord donc entre paysans et ecclésiastiques en Amérique centrale. Au contraire, les ploutocrates continuent leurs effroyables expériences et envoient un homme dans l’espace. La propagande américaine prétend qu’il est revenu vivant sur terre, une assertion pour le moins déraisonnable, mais que, curieusement, de nombreuses nations sont prêtes à croire. Parfois il est plus aisé de suivre le rêve que la réalité.
    Cela ramène pour le coup deux points de victoire au camp impérialiste.


    Tour 8, action round 7

    Pendant que le régime d’apartheid vole en éclat Afrique du Sud, dont les populations enfin libres élisent un nouveau gouvernement d’union nationale qui, reconnaissant de l’aide de l’URSS signe un traité d’amitié, un incident important se déclare dans une centrale nucléaire aux confins de la Biélorussie et de l’Ukraine.

    La confiance dans l’URSS est ébranlée dans toute une partie du monde : l’ensemble du continent européen ne croit plus la parole des conseillers envoyés par le politburo. C’est sans doute là le contrecoup des ralliements massifs dans le monde entier à l’idéologie socialiste. En effet, lorsque la victoire est acquise il survient régulièrement des dissensions au moment d’en partager les fruits.
    C’est pendant ce temps l’heure du scoring en Amérique du Sud, qui apporte deux nouveaux points de victoire dans l’escarcelle communiste.

    Le tour huit a donc permis de regagner quelques points de victoire, sept par scorings, mais la course à l’espace et trois événements américains en ont rendu cinq à mon adversaire.
    Au bilan du tour la progression des idéaux soviétiques est notable, quoique légère : l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Chili ont rallié le camp de la liberté, alors que l’Argentine et l’Égypte se sont soumis à l’exploitation de l’homme par l’homme.

  7. #37
    Citation Envoyé par 60691 Voir le message
    alors que l’Argentine et l’Égypte se sont soumis à l’exploitation de l’homme par l’homme.
    C'est affreux, pauvre Argentine et Egypte. Fort heureusement la glorieuse union soviétique apporte tout le contraire au reste du monde !!!
    Général de canapé : Jamais devant, toujours vivant !

  8. #38
    Tout à fait, camarade Stelteck ! Il n'y a pas de lien d'homme à homme dans le socialisme, juste des personnes ayant les mêmes droits marchant côte à côte vers un avenir radieux de joie et de partage.

    L’avant-dernier tour de la partie commence, voyons donc la main que le hasard me propose.

    Le moins que je puisse dire, c’est que côté points d’opérations je ne suis pas gâté, et qu’en sus j’ai un scoring. Le tour s’apprête à être difficile. Un point positif toutefois, je n’ai guère à craindre du côté des événements adverses déclenchés, ce qui fait que chacun de mes rounds devrait être positif, mis à part le scoring.

    J’ai conservé cette carte du tour dernier, car elle me permet de reprendre d’un coup l’Iran, quelle qu’y soit l’influence américaine. C’est aussi une carte à trois points d’opérations, et comme je n’ai pas de carte à quatre points c’est donc une de mes meilleures pour ce tour.

    La région Asie est la seule équilibrée pour l’heure, avec trois battlegrounds partout. La situation ne semble pas devoir évoluer favorablement au vu de ma main. Sauf si la guerre indo-pakistanaise me permet de reprendre le Pakistan.

    L’événement est rarement joué en tant que tel, pas assez rentable. Il n’y aura sans doute pas d’escadrons de la mort ce tour-ci en Amérique latine.

    Le retour de la guerre indo-pakistanaise. La précédente m’avait coûté le Pakistan. Puis-je espérer un retour de balancier ?

    Une carte assez intéressante. L’événement est marqué soviétique, mais honnêtement le joueur américain n’est pas forcément mécontent de l’avoir : il lui suffit de jouer toutes les cartes sans événement soviétique avant et il force ensuite le joueur soviétique à défausser une carte qui lui est favorable de la main américaine.

    Le compte de battlegrounds est de vingt à huit en faveur du camp communiste, l’événement n’aura donc aucun effet. C’est cependant une carte à un.

    Encore une carte à un, mais qui peut apporter deux points d’influence d’un coup au Chili. Pratiquement de quoi espérer que l’ordinateur y tente quelque chose !

    Le président Gorbatchev joue de son charme en Europe. Cette carte est très intéressante car elle permet de déstabiliser plusieurs battlegrounds d’un coup en headline, et ensuite c’est moi qui joue la première carte du tour.

    Un événement d’un autre temps, qui peut me donner un point d’opération où j’en ai besoin, ou bien le contrôle de la Roumanie quelle que soit la situations dans le pays. La Roumanie, bien que n’étant pas battleground, a un intérêt certain car elle est adjacente au territoire soviétique, et un contrôle américain leur vaudrait un point de victoire en cas de scoring.

    Le plan du tour est assez simple : jouer The Reformer pour menacer de ravir la France, l’Italie, voire les deux durant le tour, puis jouer le scoring Asie tant qu’il apporte zéro point. Le restant du tour sera consacré à essayer d’éteindre les feux.

  9. #39
    Tour 9, headline

    À la manifestation de la sympathie occidentale pour le camarade Gorbatchev le camp impérialiste répond par exactions menées par des milices postcoloniales extrêmement brutales.

    L’Espagne rejoint le camp socialiste suite à la grande victoire du PSOE, tandis qu’en France le PS de Monsieur Mitterrand effectue une percée électorale, tout comme le PCI en Italie. L’Europe semble sur le point de basculer dans le camp socialiste.

    En contrepartie la réaction s’implante au Laos, au Cambodge et au Nigeria, et se renforce en Algérie et en Afrique du Sud, ôtant le contrôle soviétique dans tous ces pays.


    Tour 9, action round 1

    Au Nigeria la situation est bientôt rétablie. Des escadrons de la mort font régner la terreur dans les rues de Lagos et le pouvoir en place affermit sa position par quelques légers excès à l’encontre des ennemis de la liberté, un mal hélas nécessaire pour le bien ultérieur de l’ensemble de l’humanité.

    Pendant ce temps au Niger et au Mali, le camp impérialiste recrute massivement des mercenaires venus du monde entier pour écraser les régimes populaires de ces pays, qui sont livrés à d’innombrables exactions.


    Tour 9, action round 2

    Le Kremlin intervient directement auprès du régime iranien pour aider les diplomates américains à résoudre la crise des otages à Téhéran. Cet élan de solidarité émeut en Afrique du Sud et en Algérie, dont les peuples sont à nouveau totalement confortées dans leurs sympathies socialistes, et en France qui penche de plus en plus vers l’amitié soviétique.

    Le président Reagan joue alors la carte de la peur pour attirer de nouvelles nations dans le camp des pays corrompus.

    L’Italie et la Côte d’Ivoire rejoignent donc le camp américain. C’est un coup habile car chacun de ces deux contrôles annule la situation de domination soviétique sur le continent, avec quatre et cinq pays contrôlés chacun respectivement en Europe et en Afrique.


    Tour 9, action round 3


    Il est temps de commencer à placer les cartes avec peu de points d’opérations. Pour un seul point l’URSS et la France signent une alliance symbolique permettant de disposer d’une chaîne de pays joignant l’Atlantique à l’URSS.

    L’intervention des Nations-Unies permet aux Américains de jouer une carte sans en déclencher les événements. We Will Bury You offre des points de victoire au camp soviétique, et, surtout, réduit le DefCon. Cela signifie qu’en temps normal il est extrêmement difficile pour les États-Unis de se débarrasser de la carte autrement que dans une course à l’espace.

    Ils peuvent ainsi subventionner des bandes organisées pour contester le gouvernement d’union nationale en Afrique du Sud et signer un traité avec la Turquie qui rejoint l’OTAN. Cela amène le compteur de pays contrôlés par chacun à cinq en Europe, la domination soviétique est de nouveau contestée de justesse.

  10. #40
    Tour 9, action round 4

    Le camarade Gorbatchev renonce à employer les services d’un espion pour renforcer la situation de l’Internationale communiste au Laos, au Cambodge et en Afrique du Sud, ces pays renouant leur alliance avec l’URSS.

    C’est alors qu’une fois de plus la vaine volonté de rivalité pour la suprématie au sein du camp communiste frappe. Les dirigeants maoïste devraient pourtant avoir compris que ce qui compte c’est l’idéal soviétique et non les contingences politiques. Mais le communisme du camarade Deng semble pour le moins spécial.

    Les manigances chinoises instaurent des dissidences au sein du parti communiste panaméen et dans l’entourgage du camarade Castro. D’un coup la situation en Amérique centrale laisse entrevoir une domination américaine.


    Tour 9, action round 5

    Malheureusement, plutôt que de rétablir la situation, la direction du parti communiste se voit contrainte de s’impliquer dans une attaque menée par le gouvernement indien contre le gouvernement pakistanais. L’armée pakistanaise est à deux doigts de s’effondrer lorsque les pressions internationales contraignent les Indiens à cesser leur offensive.

    Pendant ce temps Beatrice Foods, en accord avec le gouvernement américain, augmente les tarifs du blé importé en URSS, dans l’absurde espoir de faire s’effondrer économiquement le pays. Il semble cependant que les Américains ne s’empressent pas de jouer la carte Allende et la rendent au camp soviétique.

    Ils préfèrent plutôt signer un traité avec Israël et continuer à finance l’opposition cubaine.


    Tour 9, action round 6

    Même si le président Allende demande des subsides pour établir ses réformes, le politburo détermine que le Chili, déjà socialiste, présente une situation moins urgente que le Panama, où le gouvernement reprend difficilement le contrôle du pays grâce à des instructeurs spécialement envoyés, écartant, au moins momentanément, le spectre d’une domination impérialiste sur la région.

    C’est l’heure d’une nouvelle dénonciation du néocolonialisme mené par les nations impérialistes d’Europe. En Algérie, au Botswana, en Afrique du Sud et en Indonésie de grandes manifestations pacifiques sont menées devant les ambassades des anciennes puissances colonisatrices. Les gouvernements socialistes algérien et sud-africain sont ainsi confortés et un traité d’amitié est signé avec le président botswanais. Enfin en Indonésie l’influence des ploutocrates recule peu à peu devant l’attrait de la liberté.

    Des valets du capitalisme le plus sauvage s’emparent alors du Soudan, tandis qu’à Cuba le pouvoir est dangereusement menacé désormais pas la contre-révolution.


    Tour 9, action round 7

    Il n’est hélas pas temps de consolider le régime cubain car il reste un scoring dans ma main, qui est strictement sans le moindre effet.

    Les intérêts américains et britanniques convergeant, les services des deux pays coopèrent pour mener une campagne de recrutement de personnels gouvernementaux français, déstabilisant le PCF.

    Le neuvième tour a été assez équilibré. Si l’ordinateur a repris le contrôle d’Israël, m’a fortement contesté à Cuba et m’a empêché sur le fil de conquérir la France, je lui ai ravi le Nigeria au moyen d’un coup d’État.

  11. #41
    Voici donc le moment d’examiner ma main pour le dernier des dix tours de la partie. Si je parviens à éviter la défaite au DefCon, je devrais l’emporter assez largement car la somme des scorings finaux m’est nettement favorable et je suis déjà en avance.

    C’est une main glorieuse, présentant énormément de possibilités. Pas mal de points d’opération, des événements franchement favorables, et peu d’événements américains, qui plus est assez inoffensifs.

    J’ai conservé l’abdication de Michel de Roumanie du tour dernier. C’est un support solide à la conquête de la domination en Europe.

    J’ai récupéré la carte Chine, que je pourrai jouer pour les points d’observation. Le retournement du Pakistan m’offrirait ainsi une domination sur l’Asie. Conserver la carte ce tour-ci m’apporterait un point de victoire, mais il est probablement supérieur de l’utiliser malgré tout.

    Un événement qui ôte des points de victoire au camp rival pour chaque coup d’État tenté, c’est un joli événement, mais j’ai tellement d’événements que je vais probablement devoir jouer cette carte pour les points d’opérations.

    Cette carte je peux ne pas la jouer du tour, après tout, comme j’ai la carte Chine je peux conserver deux cartes de ma main.

    La combinaison Socialists Governments en headline suivis d’une carte à quatre points d’opération au premier round laisse entrevoir la perspective d’un contrôle sur l’Europe au scoring final. À conditions de parvenir à conserver le contrôle des cinq battlegrounds d’une part, et de plus de pays que les ploutocrates de l’autre.

    Une autre carte candidate à ne pas être jouée du tout de tout le tour, après tout si l’événement n’est pas gênant car l’Égypte est déjà dans le camp impérialiste, elle n’apporte qu’un point d’opération.

    La carte pour faire un coup d’État sur un battleground lorsque le DefCon est à deux. Ou jouer quatre points d’opérations à la place. C’est une des cartes les plus puissantes du jeu car elle est efficace quel que soit le tour, et quel que soit le round dans le tour.

    Comme j’ai joué The Reformer le tour dernier, la carte offre de belles possibilités, pouvant être jouée pour les points d'opération ou bien pour l’événement, qui offre à la fois des points de victoire et des points d'opération. Cependant l'événement, à bien y regarder, est assez ennuyeux car il offre à mon adversaire la possibilité d'un coup d'État, ce qui peut, à ce stade de la partie, lui rapporter plus de points de victoire au final qu'à moi.

    Je n’aime pas offrir une défausse gratuite d’un événement soviétique à mon adversaire, donc cette carte sera jouée pour les points d’influence.

    Influence et coup d’État ou bien influence et réalignements, cette carte est remarquablement attractive.

    Le plan est simple. En headline les gouvernements socialistes, suivis de la prise de l’Italie, puis d’assez nombreux pays européens pour arracher la domination pour obtenir le contrôle sur l’Europe. La carte Romanian Abdication devient, dans ce contexte, une carte à trois points et augmente fortement mes chances d’y parvenir tellement je dispose de points d’opérations pour ce tour.

  12. #42
    C'est vraiment bien tous ces évènements, je crois que je vais enfin lancer le jeux qui dors dans mon compte steam.
    Général de canapé : Jamais devant, toujours vivant !

  13. #43
    Tour 10, headline

    Les événements de headline se concentrent en Europe. Le président Reagan exhorte le camarade Gorbatchev à détruire le mur de Berlin. C’est complètement ubuesque puisque les deux Allemagne sont pourtant confortablement installées dans un régime unique d’obédience communiste, ne nécessitant aucun mur pour contenir les citoyens de Berlin Ouest. Quoi qu’il en soit les habitants de la partie orientale de l’Allemagne se prennent à rêver de blue jeans et de whisky.

    Cet événement permet un coup d’État gratuit. C’est une version particulière du coup d’État, en cela qu’elle ne rapporte pas de points d’opérations mais qu’elle ignore toutes les restrictions liées au DefCon ou à d’éventuels autres événements. Bien entendu, un coup d’État en battleground réduit immédiatement d’un le DefCon, et cet événement est bien pénible à avoir en tant que joueur soviétique. Par bonheur je ne l’ai pas tiré, même si j’aurais nettement préféré que mon adversaire ne le tirât pas non plus.
    Le coup d’État mené en Italie lamine le PCI, la Démocratie chrétienne en ressortant renforcée. Et mes illusions d’un contrôle sur l’Europe de s’envoler.

    Pendant ce temps les partis impérialistes refluent en France dont le gouvernement socialiste reprend le contrôle du pays, ainsi qu’en Turquie, un territoire sans grand enjeu, cependant c’est toujours un pays contrôlé en moins par les Américains, et cela permet d’égaliser le décompte à quatre pays partout en Europe.


    Tour 10, action round 1

    La politique de transparence, chère au camarade Gorbatchev, porte ses fruits. En Pologne et à Cuba les partis populaires reprennent la main. Cela permet d’établir la domination sur le vieux continent.

    Malheureusement les ploutocrates décident de fouler au pied la liberté du peuple haïtien. Une violence extrême se déclenche, terrorisant la population de Port-au-Prince.


    Tour 10, action round 2

    Une réaction populaire d’écœurement devant les menées impérialistes soulève l’ensemble de l’arc des Antilles. En République dominicaine un quarteron de généraux renverse sans effusion de sang le pouvoir à la solde des multinationales américaines, ayant depuis longtemps vendu les intérêts de son peuple pour quelques dollars.
    Simultanément le gouvernement haïtien commence à prendre ses distances avec l’administration Reagan. Ce n’est pas encore un retournement d’influence, mais la position des ploutocrates ne tient plus qu’à un fil.

    Les Américains s’avisent de financer un parti d’opposition en Allemagne de l’Ouest, nommé CDU ou quelque chose comme cela. Une percée limitée dans des élections régionales apporte un vent d’espoir à Washington.


    Tour 10, action round 3

    Point de crise de la dette sud-américaine finalement. Au contraire, des conseillers sont dépêchés auprès du gouvernement légitime allemand pour remettre de l’ordre dans le parti au pouvoir et reprendre la main dans les élections.

    C’est alors que les Américains entreprennent une manœuvre assez complexe. Ils tentent de provoquer la banqueroute de l’URSS par un ambitieux programme « guerre des étoiles », une histoire assez abracadabrante de bouclier contre les missiles nucléaires. Cela leur permet de ressortir de vieilles histoires de négociations de désarmement. Cet effort - louable - pour apporter la paix au monde est clairement apprécié partout autour du globe, d’autant plus que la CIA a plutôt gagné au fil des décennies la triste réputation de fouler la liberté au pied et de réprimer la démocratie. Cet élan de sympathie permet par ricochet aux Américains d’entrer en pourparlers avec le MI6 pour reprendre la coordination des activités de leurs services respectifs.
    Une manœuvre compliquée, vous dis-je, passant par le jeu d’une première carte qui offrait de rechercher dans la défausse une deuxième carte et de la jouer de suite, cette deuxième carte permettant à son tour de rechercher une carte dans la défausse et de l’ajouter à la main américaine. Special Relationship n’est pas forcément la carte la plus évidente à rechercher, très honnêtement n’importe quelle carte à quatre points d’opérations aurait eu un effet au moins aussi bon. Ceci dit cela envoie le message qu’à moins de disposer de cinq points d’influence de plus que mon adversaire en France je ne peux pas compter sur ce pays à la fin du jeu.

  14. #44
    Tour 10, action round 4

    Le DefCon étant remonté, il est temps d’en profiter pour lancer des coups d’État. Mais d’abord Sadate décide de renforcer l’alliance américaine. Il est maintenant le temps d’appuyer ses adversaires. L’objectif n’était pas tant de prendre le pays que de diminuer le DefCon de la manière la plus utile possible. Les points amenés au dé permettent tout juste d’ôter le contrôle adverse sur le pays.

    Pendant ce temps les syndicalistes des chantiers navals de Gdansk sont abandonnés à leur triste sort. Au lieu de cela ce sont des troubles qui éclatent au Nigeria. Cependant le gouvernement résiste impeccablement.

    Et plutôt deux fois qu’une. Cela fait trois fois de suite que le dé soviétique amène six points.


    Tour 10, action round 5

    Je me décide finalement à utiliser les événements américains pour les points d’opération. Cela me permet de conserver un meilleur choix d’événements pour les ultimes cartes de la partie. Au surplus, à ce stade un point de victoire ne changera pas le destin du monde.
    Les traîtres américains n’empêchent pas un coup d’État en Argentine de faire vaciller le pouvoir en place. Le DefCon retombe enfin à deux, ce qui amènera une plus grande stabilité de par le monde.

    La réussite au Nigeria ne pouvait pas durer et la troisième tentative américaine obtient la neutralité du gouvernement. C’est un coup plutôt dur au fond car je n’ai aucun moyen de revenir dans le pays rapidement.

    Enhardis par leur succès, les ploutocrates tentent un deuxième réalignement pour le tour, mais cette fois, en dépit d’un jet maximal au dé ils se heurtent à la résistance de la société civile vénézuélienne.


    Tour 10, action round 6

    Après longue réflexion le camarade Gorbatchev interdit un nouveau traité sur les armes nucléaires. En effet il n’est pas utile de lancer un coup d’État, les points d’opération étant au final sans doute plus rentables sous la forme de points d’influence.
    Un nouveau gouvernement argentin, d’obédience socialiste, est issu des urnes, tandis que le roi Hussein de Jordanie autorise son gouvernement à signer un nouveau traité avec l’URSS. Ce petit point rend extrêmement peu probable la perte de la domination au Moyen-Orient car il faudrait aux Américains enlever le contrôle de deux pays en même temps : la Jordanie donc et la Syrie.

    C’est l’heure de révolutions islamiques touchant à la fois l’Égypte et le Soudan, l’influence américaine reflue dans cette région du monde.

    En contrepartie le Nigeria et la Grèce rejoignent l’alliance des oppresseurs, tandis que des réactionnaires manifestent à Santiago devant le palais du président Allende.


    Tour 10, action round 7

    C’est donc le moment de jouer la carte Chine. En effet, l’activité des camarades maoïstes permet de retourner complètement Haïti, offrant ainsi la domination sur l’Amérique centrale, et d’affermir le gouvernement chilien, rétablissant le contrôle socialiste en Amérique du Sud. Et non, toujours pas de prise du Pakistan, qui aurait apporté moins de points de victoire.

    La partie se conclut alors sur un scoring Afrique, avec quatre battlegrounds contre un il apporte trois points de victoires au camp soviétique. Au moins les efforts impérialistes des derniers rounds auront évité un contrôle à dix points d’un coup.

    Cependant avec cette dernière carte, et avant le décompte finale, l’avantage est déjà à l’URSS dans sa lutte à mort contre les États-Unis.

    La position finale sur le plateau est sans appel, et fait glisser le compte final de +4 à +26 en faveur du camp soviétique : contrôle en Amérique du Sud, dominations en Amérique centrale et au Moyen-Orient, simple avantage au nombre de battlegrounds en Europe et en Afrique, seule l’Asie est une région équilibrée entre les deux grandes superpuissances.

    L’écran de victoire final. L’Internationale sera la genre humain.

  15. #45
    Le peuple a triomphé !!!
    Général de canapé : Jamais devant, toujours vivant !

  16. #46
    Très beau compte-rendu (et belle victoire)!

    Merci d'avoir pris le temps de rédiger tous ces posts, ils m'ont permis de vraiment me rendre compte de la profondeur de ce jeu qui traine (en physique) dans la pile de la honte des jeux qu'un pote possède et auquel on n'a pas encore touché... Je sens que ça va changer dès qu'on trouvera le temps.

  17. #47
    Ah je vous le conseille vraiment.

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