Ben, y'a plein de possibilités qui ne sont pas basées sur du privilège à la con. Et la réponse n'est pas un truc unique mais un changement du système.
Faire l'exact inverse (= mettre les profs les meilleurs en priorité dans les établissements/classes compliquées) ne marcherait pas côté perception par les profs, pour des raisons évidentes, dans le contexte actuel.
Mais bon, la routine habituelle :
- revaloriser réellement les métiers de l'enseignement/éducation, pour commencer. Discours politique qui ne fait pas des profs des assistés/moutons noirs/boucs émissaires. Revalorisation salariale. Arrêter de manager par des stats qui ne servent qu'à se palucher.
- changer les paradigmes qui sous-tendent la politique éducative en France. Encore une fois, arrêter de gouverner avec des stats qui ne veulent rien dire.
- un changement sociétal fort : améliorer le tissu social en arrêtant de survinvestir les grandes métropoles et de tout centraliser (problème commun avec la carte des soins en France d'ailleurs, mais aussi avec le réseau de transports, les problèmes de ghettoïsation, entre autres). Et mettre en place un mouvement démographique inverse.
- en attendant pas de miracle, faudra trouver une meilleure carotte pour inciter à aller dans les secteurs qui n'attirent pas. La solution intelligente ne sera pas unique, mais déjà, si au lieu de juste se dire "on va foutre un prof débutant dans une classe surchargée avec 80% de cas sensibles, et en récompense il gagnera plus de points pour fuir plus vite"
mais qu'on collait double ration de profs dont un avec expérience, ça ne flinguerait pas les nouveaux arrivants et ça pourrait les inciter à continuer à s'investir/être le prof "référent" les années suivantes, etc.
Bref, same old shit. Plus de thunes pour les moyens matériels et humains, point.