Effets sanitaires « non-thermiques »
D'autres études (répétées) ont trouvé que le Wi-Fi peut avoir des effets biologiques non-thermiques.
Ainsi, récemment (2018), en se basant sur 23 études scientifiques contrôlées faite sur le modèle animal, sur des cultures cellulaires (dont cellules humaines) et/ou sur l'être humain, Martin L. Pal (Professor émérite de biochimie et sciences médicales à l'Université de Washington à Portland) estimait dans le journal Environmental Research que d'après les données alors disponibles, le Wi-Fi peut induire :
un stress oxydatif (42,43,44,45,46,47,48,49,50) ;
des dommages aux spermatozoïdes et/ou aux testicules (42,51,52,53,54,43,55,56) ;
des effets neuropsychiatriques (dont changements EEG, exposition in utero au Wi-Fi troublant le développement neuronal post-natal, augmentation de la cholinestérase ; trouble de l'apprentissage ; réduction de la capacité à discriminer les objets familiers d'objets nouveaux ; neuromodulation, via des changements dans le GABA qui est le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central et un trouble de la transmission neuronale cholinergique) (57,58,48,59) ;
des apoptoses (et/ou une élévation des biomarqueurs apoptotiques) (60,52,61,50) ;
des dommages à l'ADN (53,42,56) ;
une perturbation endocrinienne (portant sur les catécholamines, les hormones du système pancréatiques, la prolactine, la progestérone et les œstrogènes) (62,47,50) ;
une perturbation des canaux calciques (63) (et donc de la gestion du transport du calcium dans l'organisme) (61,46) ;
des troubles du sommeil, qui semblent liés à une perturbation de la mélatonine (44) ; expression anormale de Micro-ARNs dans le cerveau (64) ;
des anomalies dans le développement post-natal (48) ; disruption du développement dentaire (45) ; anomalies cardiaques (perturbation de la tension artérielle et dommages érythrocytaires, c'est-à-dire aux globules rouges) (62) ;
un effet de stimulation de la croissance des cellules souches adipeuses (ce qui pourrait éventuellement laisser suspecter un rôle dans l'épidémie mondiale d'obésité) (65)... ;
M.L. Pal note que la plupart de ces effets ont aussi été observés pour des expositions à d'autres champs électromagnétiques en hyperfréquences (au sens anglophone du terme) (66). Selon lui, l'activation des canaux calciques dépendants du voltage, l'un des premiers effets décrit, serait le mécanisme d'action prédominant des CEM sur les cellules vivantes, expliquant d'autres des effets des CEM, même si d'autres mécanismes semblent aussi en cause (ex : activation d'autres canaux ioniques voltage-dépendants, résonance cyclotronique calcique et mécanisme de magnétoréception géomagnétique).
Comme d'autres, il rappelle que les EMF[Quoi ?] pulsés[Quoi ?] semblent presque toujours biologiquement plus actifs que les EMF non-pulsés ; ajoutant que les champs électromagnétiques artificiels sont polarisés, ce qui pourrait les rendre beaucoup plus actifs que les champs électromagnétiques non-polarisés. Des courbes dose-réponse semblent exister, mais non-linéaires et non monotones ; Les effets des CEM pourraient être cumulatifs et les jeunes pourraient y être plus vulnérables que les adultes.
En 2018, Martin L. Pal reproche à F&M (Foster & Moulder) (qu'il juge proches de l'Industrie), d'avoir affirmé67 qu'il n'existait que sept études importantes sur le Wi-Fi, montrant toutes une absence d'effet Or, selon Martin L. Pal « aucune de celles-ci n'était des études sur le Wi-Fi, chacune différant du Wi-Fi authentique de trois manières distinctes. F&M pouvaient tout au plus conclure qu'il n'y avait aucune preuve statistiquement significative d'un effet. Les petits nombres étudiés dans chacune de ces sept études liées à F&M montrent que chacune d'elles n'a pas le pouvoir de tirer des conclusions substantielles »68.
De son côté, l'OMS a dans un premier temps (en mai 2006), suivi les avis de l'ICNIRP) et estimé que l'exposition prolongée aux ondes du Wi-Fi ne présentait aucun risque pour la santé69, puis en mai 2011 elle a inclus le Wi-Fi (et la téléphonie mobile) dans la liste des éléments possiblement cancérigènes pour l'être humain (groupe 2).