En gros ce qui est décrit par ce que citait Kamikaze, c'est la notion de nombre réel calculable, un sous-ensemble strict bien évidemment des réels "de la vraie vie" (pour déformer ce qu'il dit - pour moi les réels de la vraie vie c'est bien entendu ceux des matheux).
C'est pas horriblement difficile de justifier que différentes notions de réel calculable sont équivalentes entre elles, notamment celle-ci: l'existence d'un programme qui prend en entrée un entier n, et retourne le n-ème chiffre de la représentation décimale (ou autre) du réel considéré, une fois qu'on a correctement spécifié ce qu'on entend par là. Et un effet rigolo, c'est que c'est pas du tout effectif: impossible en effet, même dans un langage approprié, d'écrire un programme qui calcule la somme de deux réels (au sens: qui prend en entrée des programmes qui représentent les deux réels, et retourne un programme qui représente leur somme). Bon, plus prosaïquement, impossible, à partir de deux programmes, de tester l'égalité des deux réels représentés.
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Si tu veux des histoires rigolotes liées au problème pratique de calcul numérique, y'en a des bien dans le "handbook of floating-point arithmetic". Parfois, le fait qu'un nombre réel bien pratique ne soit pas représentable en machine par les méthodes usuelles, c'est un vrai problème de la vraie vie.
Alors là, à brûle-pourpoint, je n'en ai pas à te fournir. Mais je suis persuadé qu'en cherchant un peu, on en trouve.Y'a aucune application pratique au fait que les réels ne soient pas dénombrables.
En poussant à peine l'affirmation, il y a, disons, deux siècles, tu aurais sans doute pu dire qu'il n'y avait aucune application pratique au fait que les nombres entiers soient une infinité.