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  1. #151
    Tu n'as fais que "suivre les ordres" quoi.


    Responsable mais pas coupable.

    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Jean-Henry LeLiquid, l'ébouillanteur de Monéteau.

  2. #152
    Citation Envoyé par Bopnc Voir le message

    "La journée sera rude."
    Putain cette fin de post épique !!!! Vivement la suite

  3. #153
    Citation Envoyé par LeLiquid Voir le message
    Tu n'as fais que "suivre les ordres" quoi.


    Responsable mais pas coupable.


    Exactement !
    Après tout c'est la raison d'être d'une hiérarchie militaire, non ?



    Sinon ce message est simplement là pour vous dire que je ne vous ai pas oublié : La situation est en cours de résolution depuis lundi dernier (j'avais déjà eu des choix à faire pendant que je finissais mon AAR), mais l'arbitre a eu une semaine compliquée et a pris du retard, ce qui est vraiment exceptionnel.


    En attendant, je vous laisse avec le thème officiel de la bataille.

    https://www.youtube.com/watch?v=BN1WwnEDWAM

  4. #154
    Du teasing, de la musique.

    Vas y fils. Je crois en toi.
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Jean-Henry LeLiquid, l'ébouillanteur de Monéteau.

  5. #155
    Ça c'est de l'ambiance ! J'adore avec la carte et les lettres!

    Bon un peu comme plusieurs ici, je me demandais pourquoi ne pas partir à travers champs. Donc la réponse, c'est plus du fait d'une obstruction mentale au vu que d'ordinaire ça ne se fait pas. Tellement humain c'est assez fascinant à constater.

    Courage!!!

  6. #156
    Citation Envoyé par Elemorej Voir le message
    Ça c'est de l'ambiance ! J'adore avec la carte et les lettres!
    Merci.

    Citation Envoyé par Elemorej Voir le message
    Bon un peu comme plusieurs ici, je me demandais pourquoi ne pas partir à travers champs. Donc la réponse, c'est plus du fait d'une obstruction mentale au vu que d'ordinaire ça ne se fait pas. Tellement humain c'est assez fascinant à constater.
    Deux semaines après je suis toujours furieux contre moi même d'être passé à coté de ça. Ca me laisse un sale gout de "forêt des Ardennes impassable" qui va me rester un moment, je pense.

    Je suis d'autant plus dégouté que j'avais envisagé de faire pareil au retour de la campagne de Merida pour semer mes poursuivants si besoin. Donc je savais que c'était possible. J'ai juste zappé ensuite, pris dans les opérations.

    Mais clairement j'avais aussi sur estimé la gène que c'était. Déjà je pensais que ça fatiguais les hommes (ce n'est pas le cas, ça les ralentis, juste), et j'étais resté sur la mention dans nos règles qui dit que "ça ralentis fortement". Pour des mecs qui ont du traverser au moins une rivière sans pont avec des canons, je trouve que les anglais sont allés plutôt vite, mine de rien (16km/j à marche normale (8h) au lieu de leur vitesse normale de 24km/j).


    Ceci dit, après une semaine visiblement très compliquée pour l'arbitre, nous avons enfin de résultat de la...




    Bataille de Povos - 31 Aout 1808
    (Edit : bon ok, j'ai pas eu le temps de faire toute la bataille en fait, j'ai a nouveau été interrompu. Je fais la fin dès que je peux. )



    Depuis le matin du 31, rien n'est vraiment allé comme prévu. Le début de l'après midi ne va pas bouleverser cet état de fait.


    Quelques questions de timing :

    Premier point vraiment critique : il s'avère que la bataille commence à 14h de l'après midi, alors que j'avais tablé sur un démarrage plutôt dans les eaux de 18-19h.
    Pourquoi ? Parce que les anglais étaient en train de traverser le pont de Povos à 13h. Ce qui veut dire que pour arriver à 14h, ils ont fait près de 7km en 1h (pour une vitesse théorique sur route de 3km/h) !!!

    Renseignement pris auprès de l'arbitre, il s'avère qu'il a un peu abrégé les horaires dans le feu de l'action, et qu'on les a plutôt repérés entre 12h et 12h30. C'est un peu plus cohérent (même si c'est encore très limite, j'imagine que ça doit pas être simple pour l'arbitre de faire rapide et précis à ce niveau), mais ça foire mes calculs.

    L'autre point décevant c'est que la bataille commence dès que leur tète de colonne atteint nos positions, ce qui pour le coup me semble assez scandaleux : Les mecs ont 18 000h, donc leur colonne s'étale au minimum sur 9km (les unités non françaises trimbalent leurs affaire sur des chariots qui doublent la taille de leur déplacement mais la grande route redivise cette taille par deux). Donc il aurait normalement fallu attendre plusieurs heures avant qu'ils puissent vraiment faire peser la puissance de toutes leurs unités.

    C'est d'autant plus frustrant que le matin même, il a fallu deux heures complètes pour rassembler notre armée (qui était en ligne) sur la route pour commencer à marcher. Que le mouvement inverse se fasse instantanément est assez surprenant.


    Mais pourquoi est ce que l'heure compte, me demandez vous ?

    Et bien, l'heure compte parce que la nuit représente notre meilleur espoir de ne pas se faire massacrer au pont ! Si nous arrivons à tenir jusqu'au crépuscule (21h, en été), nous pourrons décrocher en bon ordre et nous re-positionner derrière la rivière, ou évacuer en direction de Lisbonne. Et ce, sans risque de nous faire accrocher puisqu'un combat de nuit sérieux est virtuellement impossible à l'époque.

    Et autant tenir une bataille défensive de 18h à 21h est tout à fait envisageable. Autant une bataille de 14h à 21h nous laisse beaucoup moins d'espoir.
    Il nous faudra pourtant faire avec.


    Les forces en présence :


    Faisons donc le point sur les forces en présence.

    De notre coté nous avons donc le IIIeme corps (le mien), composé de 14 000 hommes (en trois divisions), de 52 canons et des 1800 cavaliers de Grouchy.
    Je suis accompagné du IVeme corps du Général "Capitaine-Stark" Duhèsme (), qui représente 5000 hommes (en deux divisions), 1800 sabres (en deux divisions aussi) et 30 canons.

    Ce qui nous fait un total de 19 000h, 3600 sabres et 82 canons.
    A opposer aux 33 000h, 1200 sabres et 44 canons de nos ennemis combinés.

    A ce stade, je ne sais pas encore qui sont nos adversaires. Mais les 1000 cavaliers espagnols sont certainement la division Reding, que j'ai déja affronté à Mérida. Et sont donc des cavaliers d'élite.

    Je reste sur nos renseignements initiaux vis à vis du reste des espagnols : certainement de qualité médiocre.

    Reste les anglais, que je n'ai jamais affrontés mais que je suppose supérieurs à nos forces (qui sont globalement inexpérimentées, rappelons le). Surtout si un certain futur duc de Wellington est à leur tète.

    Forte disproportion, donc, mais peut être pas non plus aussi écrasante que ce le premier regard pouvait laisser penser.



    Le plan

    Après analyse de la situation, il n'y a pas vraiment de choix satisfaisant :
    - S'enfuir maintenant nous expose à un round complet de bataille sans aucune riposte de notre part, sans certitude de pouvoir décrocher définitivement (donc possibilité de se retrouver exactement dans la même situation, mais avec des morts et un moral en berne).
    - Laisser un écran d'infanterie pour décrocher avec certitude est plus fiable, mais cela signifie aussi que les troupes laissées sont condamnées. Et il faut jauger la taille de cet écran pour qu'il soit suffisant, car sinon on se retrouvera à nouveau en bataille.

    Aucun de nous deux n'est très chaud à l'idée d'être venu jusqu'ici pour simplement sacrifier nos homme et repartir. Nous décidons finalement de nous battre au moins quelques heures pour jauger un peu mieux nos adversaires et notre position. L'idée serait de tuer un max de monde sur les premiers engagements en profitant de notre position défensive, et de jauger ensuite ce qu'on peut faire en fonction des capacités adverses.


    Nous ne savons pas vraiment comment l'adversaire va répartir ses forces pour nous engager. Nous gardons donc la cavalerie de Grouchy en réserve, histoire de couvrir notre retraite si nécessaire, ou de profiter d'une opportunité de charge/contre charge si une occasion se présente. Toutes les autres forces sont envoyées en première ligne.



    14:00-16:00

    Les anglais et les espagnols se ruent sur nos positions. Une répartition se fait naturellement :

    - Sur la gauche, Duhèsme et son IVeme corps se défends contre l'avancée des espagnols. Ces derniers ont alignés 10 000 hommes (division Coupigny) et 1000 cavaliers (division Reding, comme anticipé) contre ses 5000 hommes et 1800 cavaliers. Les espagnols ont gardé 5000 hommes en réserve.

    - Sur la droite, j'encaisse l'intégralité des anglais (trois divisions : Spencer, Moore, et...Wellington) avec la majorité de mon IIIeme corps.

    Pour vous donner un ordre d'idée très approximatif (et surtout mettre au moins une image) :




    Et le résultat est...



    Minable !

    Sur la gauche, on perds 700 hommes (dont près de 350 cavaliers) contre 300 espagnols.
    Les divisions françaises tiennent sans trop de problèmes leurs positions, mais les deux divisions Italiennes (Schwartz et Lechi) commencent déjà à flancher.
    En face le moral a l'air assez flottant, mais la présence des anglais semble les galvaniser. Ils ont encore leur 5000 hommes en réserve.

    Sur la droite, ou les forces étaient numériquement plus équilibrées, c'est encore pire : je perds 1000 hommes contre 600 anglais.
    Mes français encaissent bien, mais sont un peu déstabilisés par les anglais qui semblent inflexibles en face.

    Grouchy n'a pas eu d'occasion d'intervenir, et est resté en réserve.


    Je suis particulièrement déçu par les chiffres. Autant je m'attendais à ce qu'on se fasse un peu bousculer, autant j'espérais au moins leur causer des pertes équivalentes.
    Pour rappel : en combat Napoléonien aligner plus de monde permet de déborder l'adversaire, mais est surtout une bonne occasion de perdre plus de monde (surtout face à une forte artillerie). Ca n'a pas l'air d'avoir suffi ici.


    Un courrier de Junot arrive dans l'intervalle, réponse à mon dernier courrier lui annonçant la bataille.

    --------------------------

    Du Général de division Junot, commandant de l'armée du Portugal, en résidence à Lisbonne, le 31 août à 09h30, réponse au cinquième message.
    Pour remise au Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, au nord de Lisbonne

    Maréchal,

    Je vois envoie prestement mes troupes disponibles, c'est à dire environ 2000 hommes de ma garnison ainsi que ma réserve de canon de 8 éléments.

    Les autres troupes continue de fortifier les collines permettant le bombardement des défenses, et les troupes dernièrement arriver se repose avant de prendre la place des hommes que je vois envoie pour la défense de la ville en elle-même.

    Nous ferons le cas échéant de notre mieux pour tenir le plus longtemps un siège.

    Je vous souhaite de réussir.

    Que le sort des armes nous soit favorable à vous aussi.

    Vive l'Empire
    Vive l'Empereur
    Vive la France.

    Général de division Junot


    --------------------------

    Le mouvement de Junot est apprécié, mais hélas c'est trop tard et trop peu : Si les hommes sont partis à 9h30 ce matin, ils ne seront pas sur le champ de bataille avant la nuit. Et même s'ils arrivaient, je doute que 2000 hommes ne changent drastiquement l'équilibre des forces.



    Nous faisons donc un nouveau point de situation avec Duhesme. Je considère qu'il faut décrocher, toujours focalisé sur la défense de l'Espagne, il est plutôt partisan de rester se battre encore un peu, pour le principe. Je lui explique le mécanisme de déroute (si une unité part en déroute, elle perds énormément d'hommes et de matériel), il est convaincu.

    L'idée serait de décrocher tant qu'on est encore frais, et de se barrer non pas vers le sud et Lisbonne (dont la route est barrée par le fameux pont) mais de maximiser nos chances en partant en tout terrain au nord ouest.
    La manœuvre est douloureuse (un round sans riposter), compliquée et risquée, mais notre vitesse supérieure devrait pouvoir nous la permettre. La météo sera normalement propice pendant les quelques jours à venir, ce qui nous arrange, vu que visiblement le déplacement en tout terrain est assez aléatoire.

    L'idée serait ensuite de marcher vers l'est, et de rejoindre les 10 000 hommes de renforts envoyés de Madrid avec un dépôt. Quelque chose de ce genre (à ajuster en fonction des patrouilles) :





    Face à ce mouvement, l'adversaire n'a que trois choix :
    - Tenter de nous barrer le passage par la route avec ses forces combinées, et donc abandonner sa marche sur Lisbonne.
    - Diviser ses troupes, et donc prendre un risque en plus de relâcher la pression sur Lisbonne.
    - Nous laisser partir pour se concentrer sur Lisbonne.


    Je prépare donc un courrier pour Junot :

    ------------------------

    Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, à Thamar, le 31 août à 16h00, sixième message.
    Pour remise au Général de division Junot, commandant de l'armée du Portugal, en résidence à Lisbonne

    Général,

    J'ai bien reçu vos réponses à mes derniers courriers. Je vous remercie pour l'aide que vous nous avez envoyé, mais hélas elle arrivera trop tard et sera trop légère pour retourner la situation. Je leur ai envoyé la consigne de faire demi-tour, et de revenir sur Lisbonne.

    Concernant les circonstances, c'est la deuxième fois que je dois vous envoyer un message de ce genre, et ce au cours d'une bataille très similaire qui me fait bouillir.

    Il se trouve que les anglais -contrairement à nous- savent lire une carte. Ces derniers ont coupé à travers champs entre Otta et Virtrudes, détruisant notre convoi au passage et bloquant notre droite.

    Nous avions commencé une marche vers Virtudes, mais voyant l'anglais arriver (18 000 hommes, 200 sabres et 28 canons - divisions Wellington, Spencer et Moore) )et craignant une force sur la route nord nous avons choisi de reculer vers le croisement de Povos pour accueillir les anglais. Bien nous en a pris, car les Espagnols (15 000 soldats, 1000 sabres et 16 canons - divisions Redding et Coupigny) sont arrivés par la route nord à peu près en même temps.

    Nous combattons depuis 14h, mais nos forces (19 000 hommes, 3600 sabres et 82 canons) même en défense...



    ------------------

    Et en fait....j'arrête ce courrier là.

    J'arrête ce courrier là parce que pour l'écrire j'ai re-passé en revue nos ordres et l'équilibre des forces. Et je trouve quand même un peu étonnant d'avoir subi autant de pertes malgré nos canons et notre position défensive. Si ça se trouve, on n'a simplement pas eu de bol (les combats se jouent en jetant des poignées de dés à six faces) !

    Je suis aussi très fatigué. Ma vie (IRL) est très compliquée, et pour être franc sur le moment je ne suis pas sur d'être en capacité de repartir pour une série de marches/contremarches ou il va falloir cogiter sérieusement, écrire des ordres précis et passer du temps sur les cartes.

    Quelque chose bascule dans ma tète à ce moment là. Tant pis pour l'Espagne !
    Après tout, on nous a demandé d'aider Junot à défendre Lisbonne. Alors on va défendre Lisbonne.
    Et si on peut emporter un max d'anglais avec nous au passage, autant y aller franchement !


    Rageusement, mon personnage froisse le courrier en train d'être rédigé. Il le jette à son aide de camp, et, en contradiction totale avec sa discussion précédente avec Duhesme, il hurle :

    "Grouchy ! Prenez votre division et montez en ligne sur le flanc gauche ! Les Italiens ont besoin d'aide, faites moi reculer ces foutus espagnols !

    Aide de camp ! Emmenez moi mon cheval, je vais voir les premières lignes pour soutenir nos gars !

    A tous ! Un seul mot d'ordre !

    On tient jusqu'à la nuit !"
    Dernière modification par Bopnc ; 03/04/2022 à 19h42.

  7. #157
    C'est beau putain.


    ( par contre c'est scandaleux de subir plus de perte en defense avec le double de canon alors qu'en face ça n'a même pas engagé la totalité de ses forces..)

  8. #158

  9. #159
    Citation Envoyé par scie_sauteuse
    (pas de vulgarité, tout ça)

  10. #160
    Citation Envoyé par pierrecastor Voir le message
    Trahison ! Cinquième colonne !

    Va falloir recommencer la partie du coup !


    Ou alors tu pose une question concernant Bah ?

  11. #161
    Putain ! On est avec toi ! Sabre moi tous ces anglais !!!

    Sinon pareil, le fait que l'anglais n'ait pas eu à déployer son armée avant la bataille est un peu frustrant. En lisant ton AAR et celui de Bah, on a l'impression que le jeu simule tout un tas de paramètre, et la on passe outre la complexité de déployer en ligne une armée multinationnale.

  12. #162
    Qui vient de se taper du off road et un premier combat en plus (certes destruction de convoi mais ça doit foutre le dawa).

    Ouai je ferais pareil, un round de plus au mini pour voir.

    J'adore comme tu as raconté ça
    Dernière modification par Elemorej ; 06/04/2022 à 13h55. Motif: Ortho

  13. #163
    A mon avis c'est juste l'arbitre qui avait la flemme de faire les calculs.
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Jean-Henry LeLiquid, l'ébouillanteur de Monéteau.

  14. #164
    Bon, j'espérais avoir un peu plus à dire sur l'après bataille, mais le pauvre arbitre est en grosse difficulté niveau travail donc ça n'a pas trop bougé ces dernières semaines.

    On va donc terminer ce qu'on peut.



    Bataille de Povos - 31 Aout 1808 - deuxième partie








    16h - 18h

    Les ordres sont donc donnés. Sur un coup de tète (et avec le général Duhesme qui doit me prendre pour un fou), mais donnés quand même.


    Aile gauche :

    Grouchy rejoins donc sa division au galop, et cette masse de cavalerie se déplace sur l'aile gauche ou un mur épais de fumée témoigne de la poussée continue des espagnols.

    L'apport de cavalerie fraiche est salvateur pour la tenue de la ligne : Les espagnols sont en train de bousculer les divisions Italiennes, qui en ont visiblement trop vu. Les troupes de Lechi (infanterie) et Schwartz (cavalerie) craquent sous la pression et refluent en désordre !

    Mais l'arrivée de notre cavalerie fraiche remonte le moral des Français qui restent en ligne sous les hourras.

    Les espagnols s'écrasent sur eux, mitraillés à bout portant par l'artillerie, et finissent par craquer à leur tour ! Les divisions Reding et Coupigni déroutent, mais croisent dans leur retraite la réserve Espagnole qui monte en ligne : les deux divisions fraiches Cuesta I et Cuesta II.

    L'affrontement a été violent, mais lourdement en notre défaveur. Nous avons perdu 1100 hommes, dont près de 700 sabres. L'espagnol, de son coté, ne déplore que 400 pertes.

    A 18h, nous nous retrouvons grosso modo avec 1500 fantassins secoués, 1600 sabres et 21 canons, face à 4000 espagnols frais.



    Aile droite :

    Sur l'aile droite, les anglais continuent à pousser inexorablement et méthodiquement. Ils semblent infatigables, et leur moral tient bon. Les trois divisions Françaises encaissent, mais les officiers tiennent très difficilement les rangs. Il est clair qu'ils ne supporteront pas deux heures de plus de ce traitement !

    Les pertes sont là aussi sévères : nous perdons 1000 français contre 600 britanniques.

    A 18h, nous avons 10 000 hommes épuisés, 250 sabres et 46 canons face à 14 000 anglais, 150 sabres et 18 canons.



    Bilan de 18h :

    Inutile de dire que je suis à nouveau déçu par les résultats. Nous perdons plus d'hommes qu'eux de façon incompréhensible, le moral s'épuise, et il est désormais clair que nous perdrons la bataille.

    Etant donné que j'ai observé les combats en première ligne, je demande à l'arbitre si j'arrive à comprendre les raisons de notre échec : est-ce que je constate un manque de chance, avec nos mouvements tactiques systématiquement à contre temps ? Ou est ce qu'un autre facteur pèse lourdement dans la balance ?

    Premier point, il s'avère que les espagnols ne sont pas inférieur à nos hommes. Ils ont effectivement un moral plus faible (un peu à l'image de nos Italiens), mais sont plus expérimentés et donc plus redoutables au combat !

    Il s'avère aussi qu'ils sont pleinement ravitaillés (forcément, puisqu'ils se nourrissent intégralement sur le terrain), ce qui leur donne visiblement un bonus massif par rapport à nos troupes à qui il ne reste que la moitié de leurs vivres.
    Très étonné de l'importance de ce bonus par rapport à ce dont je me rappelais des règles, je demande le droit de me pencher dessus (puisque j'ai la boite du jeu sur sur une étagère, que je ne consulte pas en temps normal parce que l'arbitre a changé plein de trucs).

    Après lecture des règles, on va dire poliment que "mon avis sur les batailles napoléoniennes diffère sensiblement de celui du système de jeu".

    En vrac : la défense n'a aucun bonus à moins d'avoir un élément de terrain occupé (village, foret) ce qui n'est pas le cas ici. L'artillerie pèse assez peu dans la balance. Le surnombre joue pour infliger des pertes et pas pour en recevoir. Et surtout, surtout, les bonus se donnent "à l'unité" et non pas au nombre d'homme !

    Qu'est ce que ça veut dire ? Ca veut dire par exemple qu'une division complètement ravitaillée apporte +2 dès au total lancé, peu importe ses effectifs. Et donc que cinq divisions ravitaillées de 2000h lanceront 13 dés là ou une division de 10 000h ravitaillée lancera uniquement 5. Ça signifie que la division de 10 000h n'a quasiment aucune chance...face à 10 000h.


    Ce système peut avoir une logique vis à vis d'unités qu'on manipule sans pouvoir les diviser ou les répartir. Par exemple : simuler les problèmes d'organisation des portugais en ne leur donnant que quelques énormes divisions. Ils ont beaucoup d'hommes, mais peu efficaces dans les faits. Ou montrer la supériorité anglaise/française avec beaucoup d'unités plus petites mais avant des bonus significatifs. Le soucis, c'est que je ne joue absolument pas comme ça depuis le début. Nous dispatchons les hommes comme des ressources, sans nous soucier des bonus de formations.
    Par exemple, j'ai laissé sans sourciller les ~1000 hommes de la division Frère devant le pont détruit d'Alcantara en croyant que je ne me privais que de 1000h, pas des bonus associés.


    Pour revenir à notre cas, ça signifie que les espagnols ont un bonus colossal dans l'affrontement : En plus des dés liés à leur supériorité, ils seraient à +8 dés rien que grâce à leur ravitaillement complet, face à un +2 de notre coté (ravitaillement à 50%). Pour donner un ordre d'idée, une différence de 6 dés, c'est se faire prendre de flanc (+2 dés) par la moyenne garde française (+2 dés) assistée de cuirassiers (+2 dés). Sachant que les dégâts de ces dés sont multipliés par leur supériorité numérique.



    Cela clarifie au moins notre position : nous ne pouvons pas l'emporter en comptant sur la chance. Il faut décrocher !

    Reste à savoir comment.

    Les divisions sont désormais salement entammées, et reculer en bon ordre vers le nord ouest ne sera sans doute pas possible. Il va falloir sacrifier du monde pour sauver les autres.


    Nous décidons de nous séparer :
    - Duhesme prendra toute la cavalerie (y compris Grouchy ) avec lui, et battra en retraite vers le nord ouest pour éviter d'encombrer le pont et tenter notre plan de retour en Espagne "en tout terrain". Il laisse la division d'infanterie Chabran face aux espagnols pour donner aux autre le temps d'évacuer.
    Avec uniquement de la cavalerie, il peut avancer à 40km/j. c'est significatif, et devrait lui permettre de rejoindre nos ligne et d'informer Murat de la situation.

    - De mon coté, je laisse la division Gobert (3000h) en place, et tente de faire reculer le reste. L'idée est de faire prendre un peu d'avance sur la route du pont aux deux divisions et à l'artillerie avant que les anglais ne puisse dérouter Gobert et nous remettre la pression. Normalement, la traversée pour ces troupes là peut se faire dans les temps.
    J'étudie un moment la possibilité de détruire le pont, mais vu la taille de la rivière et de l'ouvrage, cela les ralentirais assez peu.
    J'étudie aussi la possibilité de tenir une fois passé derrière la rivière, mais très franchement, je ne sais pas trop ce que j'y gagnerais si ce n'est un retour au contact.
    L'idée est donc de prendre le pont, et de continuer au sud en direction de Junot. Il y a un autre pont avant Lisbonne si besoin, beaucoup plus proche des troupes de renfort. Dans tous les cas, je pourrais mieux communiquer avec Junot, et au moins savoir comment ça se passe de son coté.








    18h - 20h


    Le repli démarre.

    Coté espagnol, la fusillade se fait moins intense, puis se tait. Il s'avère que l'assaut s'est stoppé et que les deux divisions arrivées de la réserve restent sur la défensive.

    Cette passivité est inespéré pour la division d'infanterie Chabran, censée couvrir la retraite. Celle-ci en profite pour évacuer avec le reste avant que les Espagnols ne puissent se remettre en marche. Elle forme l'arrière garde de la colonne de cavalerie, tandis que les débris des divisions Schwartz et Lechi suivent comme elles peuvent (en laissant une bonne partie de leur matériel derrière elles).


    La passivité du flanc gauche s'explique sur le flanc droit, ou l'ennemi tente d'emporter la décision. L'assaut anglais est furieux : la division Gobert encaisse de plein fouet et cesse littéralement d'exister, mais son sacrifice permet le recul des deux autres divisions et de la réserve d'artillerie.

    Il y a un moment de doute et un combat d'arrière garde, mais l'anglais ne semble pas déterminé à poursuivre, ou est trop fatigué pour le faire. La première division passe le pont avec la réserve d'artillerie. La deuxième suit derrière et prépare sa traversée.

    En traversant, nous faisons jonction avec des cavaliers qui viennent du sud. Ils forment l'avant garde des renforts envoyés de Lisbonne qui sont à 5km au sud. Ils sont donc partis bien avant le courrier de Junot, et -surprise- ils ne sont pas 2000, mais 6000 !

    Il est dommage que ces renforts ne soient pas arrivés quelques heures plus tôt, car 6000 troupes fraiches auraient peut être pu faire une différence. Leur présence remet sur le devant de la scène la possibilité de tenir au pont, mais finalement j'estime que le jeu n'en vaut pas la chandelle et je préfère reculer sur Lisbonne pour faire jonction avec Junot.


    J'envoie un courrier à ce dernier :

    -----------------

    Du Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey, à Thamar, le 31 août à 20h00, sixième message.
    Pour remise au Général de division Junot, commandant de l'armée du Portugal, en résidence à Lisbonne

    Général,

    Tout d'abord, sachez que j'ai bien reçu vos réponses à mes derniers courriers. Je vous remercie chaudement pour les renforts que vous nous avez envoyés, mais ils arrivent hélas quelques heures trop tard

    Les nouvelles ne sont pas bonnes. Il se trouve que les anglais -contrairement à moi- savent lire une carte. Ces derniers ont coupé à travers champs entre Otta et Virtrudes, détruisant notre convoi au passage et bloquant notre droite.

    Nous avions commencé une marche vers Virtudes, mais voyant l'anglais arriver (18 000 hommes, 200 sabres et 28 canons - divisions Wellington, Spencer et Moore) et craignant une force sur la route nord nous avons choisi de reculer vers le croisement de Povos pour accueillir les anglais. Bien nous en a pris, car les Espagnols (15 000 soldats, 1000 sabres et 16 canons - divisions Redding, Coupigny, Cuesta I et Cuesta II) sont arrivés par la route nord à peu près en même temps.

    Nous avons combattu de 14h à 18h, mais nos forces (19 000 hommes, 3600 sabres et 82 canons) ne nous ont pas permis de tenir la ligne jusqu'à la nuit. Nous avons décroché dans deux directions en sacrifiant un écran d'infanterie, et je suis actuellement en route vers vous. J'ai avec moi 8000 fantassins fatigués, plusieurs dizaines de canons, plus vos renforts qui n'ont pas combattus et vont me servir d'arrière garde.

    Concernant nos adversaires nous avons fait dérouter les divisions espagnoles Redding et Coupigny, à qui il faudra plus de vingt-quatre heures avant de redevenir opérationnelles.
    Les anglais se sont révélés beaucoup plus redoutables et nous n'avons pu que les fatiguer. Je ne sais pas encore s'ils vont me poursuivre, mais je pense que nous avons au moins gagné quelques jours le temps qu'ils se ravitaillent. S'ils nous suivent cela peut nous arranger, car leur potentiel sera déja entamé.

    Je souhaiterais savoir s'il y a un lieu ou vous pensiez mener bataille, et si vous voulez que j'y emmène mes forces. Idéalement il faudrait un ravitaillement à mes hommes dans Lisbonne et quelques jours de repos. Mais si vous pensiez les arrêter à un autre endroit que vous auriez préparé (comme le pont de Sacavem), je vous prie de rapidement m'en faire part pour que je puisse y mener la colonne.


    Dans l'attente d'en discuter directement avec vous,

    Maréchal d'Empire Bon-Adrien Jeannot de Moncey


    -----------------



    A la tombée de la nuit, mes troupes ont terminé leur traversée après un dernier combat d'arrière garde. Les anglais restent au nord de la rivière, sans doute pour ravitailler et reposer les hommes. Ils déploient une couverture de cavalerie qui empêche mes piquets de suivre leurs activités.


    L'obscurité tombe sur le champ de bataille tandis que le soleil se couche enfin.
    Il est temps pour nous de marcher vers Lisbonne.
    Dernière modification par Bopnc ; 15/04/2022 à 20h39.

  15. #165
    Ce scandale ! Les espagnols au niveau des français. A mort l'arbitre !

    (et coup dur le système de combat.. Ca parait assez con en plus)
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Jean-Henry LeLiquid, l'ébouillanteur de Monéteau.

  16. #166
    Qu'est il arrivé à nos ptits gars alors ?

  17. #167
    Il s'est passé que quatre jours en jeu depuis mon dernier message. L'arbitre a l'air de bien galérer coté vie perso.

  18. #168
    Il peut arriver des problèmes à un Suisse ?

  19. #169
    La faute à des frontaliers français, sans doute.

    Toujours pas de nouvelles malgré le week end. Je vais essayer d'avancer quand même le récit dans la semaine.

  20. #170
    Bien, et si nous retournions à nos soldats en train de se replier vers Lisbonne après la bataille de Povos ?







    1er au 3 Septembre 1808 - La marche vers Lisbonne


    Vous le savez peut être, mais lorsque quelqu'un présentait un nouvel officier à Napoléon, ce dernier posait régulièrement une question étonnante.

    En effet, les gens lui détaillaient les qualités de l'officier en question, lui vantaient son courage, etc. Et Napoléon avait cette réponse curieuse : "Oui, fort bien, mais...est ce qu'il a de la chance ?".

    Et bien, jamais je n'ai aussi bien compris cette question que sur ce jeu.

    A chaque pas, j'essaie d'évaluer les options possibles, et à chaque pas, le fait qu'une décision soit un coup de génie ou un fiasco total tiens à des données que nous n'avons pas entre les mains, et ne pouvons pas avoir.

    Attaquer Leyria au moment ou nous avions détecté les Portugais le mois précédent ? Peut être que nous aurions bousculé et désorganisé cette force en construction, pris leur dépôt, et mis un coup d'arrêt à leur opérations dans le secteur ? Ou peut être que les anglais -qui étaient déjà en route sans qu'on ne le sache en provenance du nord- seraient tombés sur le flanc et auraient pulvérisé notre armée ? Peut être qu'en fait, les Espagnols étaient aussi sur place, couverts par la cavalerie, et qu'on se serait pris un mur en face ? Comment savoir ?

    Et chaque choix est comme ça. La réussite dépends des réactions invisibles et imprévisibles de l'adversaire. Et choisir semble régulièrement revenir à tirer à Pile ou face la solution adaptée.


    Du coup, quand Napoléon demande si un général est "chanceux", il veut savoir comment ils s'en sort face à ces choix là.

    Plus que le fait d'être cocu, je suppose que Napoléon cherchait des officiers qui -dans l'incertitude quasi complète- avaient un instinct, une capacité a détecter les signes mineurs, à "sentir la situation", ce leur permettaient de toujours prendre la bonne décision face à un choix en apparence aléatoire.


    Et bien ça ne vous aura sans doute pas échappé, mais je ne suis pas un "général chanceux".



    A la fin de la bataille de Povos, j'ai pris la décision de retraiter vers Lisbonne parce qu'au vu des évènements dans le nord du Portugal je considère que l'armée du général Junot est laminée : Sa division de cavalerie est réduite à une centaine de sabres, la seule division que nous avons croisée était démolie, et dans son courrier, il annonçait ne pouvoir envoyer que 2000 hommes à notre secours.

    Je me disais donc que quitte à vouloir tenir la ville, un renfort de dix mille hommes ne serait pas de trop.

    Au soir du premier Septembre, je franchis les portes de Lisbonne sous une pluie battante, en avant du reste de mes hommes. J'y retrouve enfin en personne le général Junot, et nous faisons un point de nos effectifs.

    Il s'avère qu'il est beaucoup moins aux abois que ce que je le pensais !


    Voici l'état des lieu le 3 septembre, au matin :

    Corps III
    Musnier: 5000 hommes, 300 sabres, 6 canons, 1 homme sur 20 absent, ravitaillement complet, réorganisation en cours (faite à 1/3).
    Morlot: 4500 hommes, 8 canons, 1 homme sur 5 absent, ravitaillement en cours, réorganisation à peine commencée.
    Réserve Couin: 24 canons

    Corps IV
    Lechi: 2750 hommes, 8 canons, 1 homme sur 2 absent, ravitaillement en cours, réorganisation à peine commencée (formation en déroute).

    Armée du Portugal
    Delaborde: 6500 hommes, 8 canons, 1 homme sur 40 absent, ravitaillement pratiquement complet, organisation OK.
    Loison: 7200 hommes, 8 canons, ravitaillé et frais.
    Travot: 3800 hommes, 0 canons, 1 homme sur 20 absent, ravitaillement pratiquement complet, organisation OK.
    Réserve Taviel: 8 canons



    A lui tout seul, Junot a donc plus de 17000 hommes sur Lisbonne, dont une bonne partie est en train de creuser des défenses et d'améliorer les fortifications de la ville.

    Avec les 12 000 hommes que je ramène, nous formons désormais une force conséquente de 29000 soldats.

    Est ce que c'est une bonne chose ? Oui et non...

    La route de Povos est désormais coupée par l'ennemi, et avec elle tout le ravitaillement de Lisbonne. Nous allons donc vivre sur nos réserves, et dans ce cadre, avoir autant d'hommes au même endroit est problématique.

    Après calcul, nous avons pour vingt jours de ravitaillement en ville dans le dépôt (après ravitaillement de tout le monde), qui sera ensuite suivi par vingt jours ou les divisions vivront sur leurs réserves.

    Ca signifie que mi octobre, même sans intervention de l'adversaire, nous sommes hors de combat. Et je ne parle même pas de l'hypothèse de passer l'hiver dans ces contions.

    Un premier élément se détache donc : il va impérativement falloir faire quelque chose. Mais quoi ?





    3 au 6 septembre 1808 : Lisbonne

    Avant de quitter Duhesme pour ma retraite, j'y avais demandé de m'envoyer quelques centaines de cavaliers de Grouchy, histoire de ne pas être complètement aveugle.

    Grand bien m'en a pris, puisque ceux ci vont -une nouvelle fois- se révéler précieux !

    Première information d'importance : les espagnols restent au nord du pont de Povos et sont rapidement rejoint par des renforts portugais, ce qui ne nous arrange pas. Ils ne descendent pas immédiatement vers Lisbonne, mais y envoient par contre une grosse reconnaissance de cavalerie à laquelle nous ne pouvons pas vraiment nous opposer.

    Deuxième information, les anglais, eux, franchissent le pont, mais partent à l'ouest dans la pampa plutôt que vers Lisbonne. Décidément, ces sauvages ne savent pas utiliser un réseau routier !


    J'envoie immédiatement des patrouilles surveiller les passages dans la campagne, et retrouve la trace de leur passage au nord de Lisbonne. La situation est donc grosso modo la suivante :




    La séparation de nos adversaires est un peu surprenante, et nous échangeons pas mal sur leurs intentions. Ils veulent sans doute nous encercler pour empêcher toute fuite. Ou alors ils anticipent un mouvement massif de notre part vers Povos pour libérer la route, et comptent tomber sur Lisbonne inoccupée par derrière.

    A ce moment mes forces ne sont pas encore complètement réorganisées, mais les anglais deviennent notre cible principale : loin de leurs camarades, déjà fatigués par la bataille de Povos et sans dépôts, leurs 17 000 terminators nous semblent clairement prenables avec les 24 000 que nous pourrions envoyer !

    Le soucis, c'est que pour leur rentrer dedans, encore faut il les trouver. Ce serait en effet un peu con de passer à coté, et de les voir prendre Lisbonne dans notre dos. Et il se trouve que mes patrouilles ont perdu leurs traces : La population locale nous est résolument hostile (décidément, la réputation des touristes français...), et ne donne aucune information ou pire : de fausses informations.

    C'est le général Junot qui remettra la main dessus avec une de ses patrouille. Les anglais se sont en fait stationnés à Atalaya, sur la cote.

    Là bas, ils ont fait débarquer un dépôt et...des renforts.

    Cette information change pas mal de choses. Le temps qu'on les impacte ils seront désormais ravitaillés. Et s'ils ont reçus ne serait-ce qu'une division de plus, ils sont désormais au moins 22 000...




    #mood



    L'attaque des anglais, bien que toujours envisagée, n'est plus la solution privilégiée. L'attaque des Espagno-portugais est à nouveau évaluée pour dégager la route. Ils sont aussi nombreux que nous et pas d'une qualité exceptionnelle. Par contre ils sont loin, derrière une rivière, et nous forcent à laisser Lisbonne ouverte aux anglais.

    Après réflexion, nous décidons de n'affronter aucun de ces deux adversaire dans l'immédiat, mais de nous acheter du temps : Je dois sortir de la ville pour laisser un maximum de ravitaillement à Junot.

    Il décide de me confier une de ses division, et ne garde que 10 000 hommes, soit le maximum qu'il puisse aligner dans la défense de la ville. Il va continuer à se retrancher et à préparer le siège, tandis que j'essaierais de l'aider de l'extérieur après avoir retrouvé Duhesme et les renforts de Madrid.



    Ne sachant pas à quel point nous sommes espionnés, le plan consiste à brouiller les pistes en maximum. Junot lance la réquisition de tous les navires de la ville, tandis que je lancerais mes forces vers le nord, en direction des anglais.

    L'idée est ensuite -une fois hors de vue de la ville et des cavaliers espagnols- de bifurquer à l'est, construire un ponton sur un des affluent du Tage (pour faire passer les canons), et partir au nord est à marche forcée.

    Nous avions dès mon arrivée sur Lisbonne commencé à identifier des sympathisants locaux, qui pourraient aider à un déplacement sur les routes de campagne. Je les emporte avec moi pour gagner un maximum de temps, et battre les anglais de vitesse.

    C'est la flèche centrale de ce plan, qui montre les trois options que nous avions envisagées avec quelques distances :




    Le 6 septembre 1808, dès les premières lueurs de l'aube, mes forces quittent la ville avec de longues marches devant eux.






    Du 6 au 8 septembre 1808 : L'évacuation


    La première partie du plan se déroule sans accroc. Une patrouille traverse l'affluent à gué pour ouvrir la route, tandis qu'une autre surveille les anglais.

    Le ponton sur l'affluent est construit en quatre heures, comme prévu, et nous traversons sans rencontrer d'opposition. Nous marchons ensuite deux jours vers le nord est. Ce n'est que le 8 que je reçoit des nouvelles des anglais : ils se sont mis en route vers l'est le matin même, et marchent donc sur mes traces avec grosso modo une journée de retard !

    Devant moi, la patrouille envoyée en éclairage a aussi des informations très intéressantes. Elle a stoppé à Zagarro, ou elle a croisé une division Portugaise...en cours de réorganisation après une déroute !!!

    La bataille semble avoir eu lieu plus au sud, vers Otta, et j'envoie immédiatement une patrouille se renseigner sur le terrain. Celle-ci m'informe rapidement que les Portugais descendaient de Leyria (au nord) pour rejoindre Povos, et qu'ils sont tombés sur une force de cavalerie (certainement les forces de Duhesme) en train de se réorganiser à Otta.

    Le combat a été violent, mais les médiocre Portugais ont fini par dérouter vers le nord et se sont stoppés à Zagarro pour se réorganiser.

    Les français, eux, ont immédiatement quitté le champ de bataille par le nord est. Et ma patrouille n'a pas réussi à prendre contact avec eux.








    L'occasion est splendide. Les portugais se remettent à peine d'une défaite, et ils sont quasiment sur ma trajectoire. j'influe donc mon mouvement avec deux objectifs :
    - Les repousser encore plus au nord, en faisant un max de dégâts.
    - Profiter de leur désorganisation pour prendre des prisonniers, et savoir ce qu'il y à a Leyria (qu'ils viennent de quitter).

    Si les prisonniers m'informent d'une cible juteuse à Leyria (dépôt, garnison isolée) je pourrais y monter directement et la détruire. Sinon, je continuerais à l'est, dans la campagne, en direction de Santarem et la liberté.







    9 septembre 1808 : La bataille de Zagarro


    Conformément à mes ordres, mes divisions de tète impactent les Portugais en fin d'après midi. L'affrontement est acharné, et après deux longues et difficiles heures nous renvoyons les Portugais en déroute vers le nord, après avoir pris 150 prisonniers pour la perte héroïque de 30 français.

    Alors oui ! Je sais ce que vous pensez ! "Gnagnagna bataille gnagnagna".

    Mais il y a eu affrontement, le terrain a été abandonné par l'ennemi à l'issue de l'affrontement, donc techniquement c'est bien une bataille, hein ! Et c'est une victoire ! Ma première victoire ! Alors laissez moi savourer.



    A l'issue de ̶c̶e̶ ̶c̶o̶n̶t̶a̶c̶t̶ cette bataille, les prisonniers me donnent quelques informations assez floues :
    - A Leyria, il y a la cavalerie du corps de Castille (espagnol); près de 200 sabres.
    - Le reste des troupes de Castille (2 divisions) sont vers Lisbone.
    - Au Portugal, il y a un corps portugais, deux corps espagnols et un corps britannique.
    - Un 3ème corps espagnol est à Alcantara (la ville qui avait détruit son pont à coup de canons à notre arrivée).

    L'important pour moi, dans l'immédiat, c'est qu'il n'y a rien de valable à Leyria. Je reprends donc ma route vers l'est.









    10 au 11 septembre 1808 : épilogue


    La suite de la route se fait sans encombre. Et j'atteint Santarem dans l'après midi du 11.

    Sur place, j'ai une excellente surprise !


    En effet, j'ai le plaisir d'y retrouver le Général Duhesme avec toute la cavalerie. Et ce dernier n'est pas seul : Il a pris contact avec les renforts de Madrid, et dispose donc des 10 000 hommes de renforts et du dépôt, actuellement déployé et qui le ravitaille.

    Rassemblés, nos nouveaux effectifs sont donc :

    Troupes avec de Moncey (70% de ravitaillememt)
    Loison: 7000 hommes, 8 canons (1 homme sur 5 absents)
    Musnier: 5000 hommes, 6 canons (1 hommes sur 9 absents)
    Morlot: 4000 hommes, 8 canons (1 hommes sur 9 absents)
    Couin: 24 canons
    Lechi: 2500 hommes, 8 canons (1 homme sur 5 absents)
    La division Lechi n'est pas encore arrivée: elle sera à Santarem le 12 à l'aube. Les autres arriveront durant la journée du 11.

    Troupes avec Duhèsmes (ravitaillées)
    Bessières: 600 sabres, 6 canons
    Schwarz: 200 sabres, 4 canons
    Grouchy: 1100 sabres, 6 canons
    Dorsenne: 2500 hommes, 1400 sabres, 6 canons
    Reille: 6000 hommes, 8 canons


    Total : 27 000 hommes, 3300 sabres et 84 canons.


    Les affaires reprennent !!!
    Dernière modification par Bopnc ; 18/07/2022 à 10h44.

  21. #171
    Tu pourrais presque foncer plein sud pour taper les Espagnols avant que les Anglais ne les rejoignent. En tout cas, s'ils veulent faire le siège de Lisbonne, il ne faut pas qu'ils aient une armée dans leur dos !

  22. #172
    J'aurais envie que ça se transforme en victoire stratégique française, en cassant les espagnols/portugais pour laisser les anglais incapables de prendre Lisbonne, pour le coup je serais écroulé de rire et admiratif de ton génie militaire.
    « Le rossignol mélodieux cède la place au sombre corbeau, présage inéluctable de la chute d'une humanité décadente. »

  23. #173
    Citation Envoyé par Seymos Voir le message
    Tu pourrais presque foncer plein sud pour taper les Espagnols avant que les Anglais ne les rejoignent. En tout cas, s'ils veulent faire le siège de Lisbonne, il ne faut pas qu'ils aient une armée dans leur dos !
    Je ne vous ai pas transcrite la première suggestion que le général Duhèsme m'a faite quand à la suite à donner aux opérations. Mais les gens qui suivent attentivement le récit ne seront pas surpris.




    De mon coté, je suis plus mitigé (et ça ne surprendra pas non plus les habitués du topic ) : Si les espagnols ou les anglais sont seuls, clairement il faut leur bourrer dans le lard. C'est notre meilleure chance de dégrader leurs opérations.


    Le soucis, c'est que mes deux jours de déplacement jusqu'à Santarem ont tout à fait pu servir aux anglais à rejoindre Povos et les espagnols. Et à vrai dire, j'ai du mal à imaginer que ce ne soit pas le cas.

    Je pense que l'excursion Anglaise était un risque qu'ils ont pris uniquement parce qu'ils venaient de nous battre et qu'ils nous savaient non opérationnels. Risque qu'il ont certainement rapidement clôturé en regroupant à nouveau leurs forces.

    Et s'ils sont regroupés, par contre, je ne suis pas certain que charger dans le tas soit la bonne solution : Ils seraient quasi certains de nous battre, et auraient ensuite les mains libre pour faire ce qu'ils veulent.
    Notre capacité de nuisance est autrement plus importante si on rode dans le coin, en attendant le bon moment. Comme le dit Seymos ils peuvent difficilement aller mener un siège avec notre force dans le dos. Et dans ce contexte leurs mouvements sont contraints : la moindre erreur pourrait leur couter cher, ce qui les forcera à la prudence. Prudence qui leur fera mécaniquement perdre du temps.

    Et le temps est potentiellement notre allié désormais : L'inquiétude monte à Paris, et ce n'est qu'une question de semaines avant que Napoléon ne se pointe pour rectifier tout ce bordel.

  24. #174
    Ton AAR est vraiment génial. C'est clair, bien raconté, drôle et il se passe plein de trucs.

    Au top !

    Hâte de voir ce que ça va donner, et encore plus maintenant que tu sais comment fonctionnent les combats.
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Jean-Henry LeLiquid, l'ébouillanteur de Monéteau.

  25. #175
    Merci, ça fait chaud au cœur.

    J'essaie de rendre un peu du fun de que j'ai eu à suivre les autres excellents AAR de CPC, qui m'ont régulièrement servis de "feuilletons de l'été¹". Ce n'est que justice.


    ¹ - Ou "de l'hiver", dans le cas de Seymos
    Dernière modification par Bopnc ; 09/06/2022 à 01h17.

  26. #176
    Je l’ai déjà didit, je le repepette, c’est génial à lire.
    J’ai vachement envie depuis un moment de « me mettre » aux wargames, mais en vous lisant on se rend compte qu’il faut une sacrée culture et expérience pour profiter pleinement d’une partie.

    Merci de prendre le temps d’écrire tout ca!

  27. #177
    De même pour moi, j'adore ton AAR on est dedans a fond!

    Il est comment le ravitaillement de Junot à Lisbonne du coup? (oui coupé mais il a combien de temps devant lui?)

    Effectivement soit je m'approcherais pour voir si je pourrais scalper les Espatugais ou alors si vous avez du temps, j'irais reprendre les villes tenue par les méchants plus au Nord et a l'Est.
    A tout hasard, si tu recherches un parrainage pour star Citizen, ce code est fait pour toi! STAR-GHY6-HS3V

  28. #178
    Citation Envoyé par Mouflon Voir le message
    Je l’ai déjà didit, je le repepette, c’est génial à lire.
    J’ai vachement envie depuis un moment de « me mettre » aux wargames, mais en vous lisant on se rend compte qu’il faut une sacrée culture et expérience pour profiter pleinement d’une partie.

    Merci de prendre le temps d’écrire tout ca!
    Avec plaisir.

    Concernant les wargames, très franchement il faut le voir dans l'autre sens : c'est parce que je ̶p̶r̶e̶n̶d̶s̶ ̶d̶e̶s̶ ̶b̶r̶a̶n̶l̶é̶e̶s̶ joue aux wargames depuis des années que j'ai acquis une culture et une expérience. Pas l'inverse.

    Pour moi, jouer à un wargame est surtout une excellente occasion de se renseigner de façon fun sur un sujet : Mieux comprendre les choix qui ont été faits, ou les problématiques d'une situation.

    Par exemple en démarrant cette partie je connaissais très bien le combat Napoléonien vis à vis de nombreux jeux et lectures précédentes, par contre je ne connaissais quasi rien du conflit espagnol. Et même si j'ai décidé de ne pas me spoiler quoi que ce soit pour la jouer "dans les conditions d'époque" (ce qui était peut être une erreur, rétrospectivement ), j'ai commencé à chopper des livres sur le sujet qui me feront sans doute bien marrer quand je retrouverai des personnages et lieux de notre partie. Ce qui me permettra de bien mieux saisir ce qui s'est passé historiquement.

    Du coup si ça t'intéresse, je t'encourage vivement à voir quel sujet te botte le plus, et à te lancer dans un jeu correspondant. Surtout que de nos jours, il y en a quand même quasi pour tous les gouts et tous les niveaux.



    Citation Envoyé par Elemorej Voir le message
    De même pour moi, j'adore ton AAR on est dedans a fond!

    Il est comment le ravitaillement de Junot à Lisbonne du coup? (oui coupé mais il a combien de temps devant lui?)

    Effectivement soit je m'approcherais pour voir si je pourrais scalper les Espatugais ou alors si vous avez du temps, j'irais reprendre les villes tenue par les méchants plus au Nord et a l'Est.
    J'estime qu'il doit lui rester 30 jours de dépôt, peut être plus. Ce qu'il veut dire qu'il peut théoriquement tenir jusqu'à la fin octobre.

    Ca me fait revenir sur ce que je disais : attendre l'intervention de Paris pour sauver la ville ne sera sans doute pas gérable. Mais même si on n'arrivait pas à battre une partie isolée de leur armée et qu'il finissaient par la prendre, du moment qu'ils mettent du temps à le faire à cause de la gène qu'on représente -et qu'on est toujours là pour s'interposer vers l'Espagne- on peut sans doute les retarder suffisamment pour tenir Madrid et le reste de l'Espagne.

    Tout dépends donc de ce que fait Murat avec ses deux autres corps actuellement. Nous n'avons eu aucune nouvelle de lui depuis un moment.


    En ce qui concerne le fait de retourner au nord, c'est un truc qui me trotte dans la tète depuis un moment. Aller chopper Salamanca / Valladolid / Léon pendant qu'ils sont tous au Portugal est tentant. Ceci dit, vu les temps de marche c'est désormais du quitte ou double parce qu'il y aura difficilement la possibilité de faire un aller retour. Et comme c'est un des corps du secteur de Madrid qui a le train de siège (s'il n'a pas été perdu au premier siège de Salamanca), il y a sans doute un autre officier plus adapté pour ce travail. J'espère qu'il a reçu l'ordre de le faire.

  29. #179
    <renifle>

    Tiens ?

    <renifle>, <renifle>

    Hum ?

    Vous sentez pas comme une odeur de poudre, vous ?



  30. #180
    Citation Envoyé par Bah Voir le message
    Jean-Henry LeLiquid, l'ébouillanteur de Monéteau.

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